Ahava Rosenberg est née le 21 septembre 2003 dans une famille qui comptait déjà un enfant, son grand frère Chaïm, de 6 ans son aîné. Vivant à Brisbane, non loin de la Grande Barrière de Corail, cette dernière finit vite par fasciner la petite fille qu’elle est - d’autant plus quand elle découvre dans l’eau des peuples  avec lesquels elle décide d’apprendre à communiquer. C’est long, et difficile de les “apprivoiser”, mais son père finit par lui apprendre les rudiments de la langue aquatique et tout se passe mieux avec eux. Elle passe du temps en leur compagnie, même si sa condition humaine et le fait qu’elle n’ait pas encore déclaré ses pouvoirs l’empêche de rester dans l’eau aussi longtemps qu’elle le voudrait. Elle se fait néanmoins quelques amis sirènes et tritons.

Sur la terre ferme, elle est aussi plutôt populaire auprès des enfants. Bavarde et joueuse, elle entraîne tous ses amis dans des grands jeux et, parfois, dans les bêtises, mais ils ne finissent jamais trop punis car ce n’est jamais bien grave. Jusqu’à ce qu’une nuit, alors qu’elle est en colonie de vacances, elle décide d’en faire une de plus. Accompagnée de ses petits camarades, elle part aux confins du terrain de la colonie, protégé par des tas de sorts pour éviter les intrusions. Après tout, qui sait ce qui peut rôder dans les bois ? C’est à la suite d’un “cap ou pas cap” qu’elle se retrouve à traverser les barrières de la colonie. Bien sûr, des alarmes se déclenchent aussitôt. Les moniteurs se dépêchent de retrouver les enfants. Assez vite pour être sur les lieux quand le drame se produit : pas assez pour éviter qu’Ahava ne soit attaquée par un loup-garou de sortie ce soir-là.
Elle, elle ne se souvient pas de tout. Des flash lumineux et colorés, qu’après coup elle a imaginé être des sorts - les lumières blanches de l’hôpital - l’horrible griffure qui zèbre son dos. Autant dire que ses parents ne l’ont plus jamais envoyée en colonie, et que le séjour des autres enfants cette année-là a également été abrégé.

Ses parents, bien qu’amoureux et parfaitement heureux dans leur mariage, n’ont jamais vécu ensemble, pour cause de rythmes de vie totalement différents. Son père a toujours travaillé dans la diplomatie magique, quand sa mère est une grande artiste moldue. Alors qu’elle avait pour habitude d’aller chez l’un ou l’autre de manière assez indifférenciée jusqu’ici (puisque les bus scolaires pouvaient aller chez l’un ou l’autre), elle commence à se calfeutrer chez sa mère. Elle préfère, pour les soins de sa blessure. A force de s’ennuyer, elle finit par commencer à se maquiller, à jouer aux grandes. Ça l'aide à prendre confiance en elle. Alors sa mère finit par l’inscrire à des petits concours de beauté pour l’aider encore plus. Elles s’arrangent pour que son dos ne soit jamais visible - elles travaillent son attitude, ses poses, s’amusent à trouver toutes sortes de tenues, d’accessoires et de coiffures. Elle remporte plusieurs petits concours locaux, mais elle ne tente pas beaucoup plus loin.

De toute façon, à l’aube de ses dix ans, son père obtient un poste d’ambassadeur en Chine, et elle l’y suit, enfin débarrassée de ses peurs. Il lui trouve un psychomage pour continuer son suivi malgré tout, un médicomage pour vérifier que tout va bien et pour obtenir les potions Tue-Loup (elle trouve que c’est un nom barbare, surtout quand la transformation se passe quand même mais qu’elle reste simplement lucide). Elle ne reste cependant pas bien longtemps là-bas, même si elle a déjà appris les rudiments de la langue ; et c’est vers Ilukaan qu’elle s’envole lorsque vient l’heure de se rendre dans une école de magie. Elle aurait pu rejoindre l’école chinoise, mais elle avait peur de n’être pas encore assez douée pour comprendre les cours, et Mahoutokoro, autant ne pas en parler - elle ne connaît pas le japonais. Elle aurait pu rejoindre l’école australienne, mais elle n’a pas envie de retourner en arrière (même si elle retourne régulièrement voir sa mère là-bas, elle n’a pas envie d’y être en permanence). Et puis les cursus d’Ilukaan, qu’elle a étudié alors même qu’elle n’entrait qu’en première année, l’ont guidée vers cette école.

Elle ne cache pas spécialement sa condition à ses camarades - sans non plus crier sur tous les toits qu’elle est une louve-garou. Elle ne le dit pas, elle confirme juste quand on lui demande, en réalité. Dès la première année, elle constitue ce qui deviendra le noyau dur de son groupe : elle devient amie avec Nazar Petrov et Alizée Moreau. D’autres personnes gravitent autour d’eux, évidemment, mais ils savent qu’ils peuvent compter les uns sur les autres et Nazar devient même son confident. Quand il veut faire face à son père, elle l’encourage, tout comme elle encourage Alizée quand elle veut se lancer dans le Quidditch. Elle est et sera toujours la plus grande fan de ses amis. Son seul regret étant qu’ils soient tous dans des maisons différentes.

Elle retourne voir son père en Chine pendant les vacances durant l’année, retourne en Australie chez sa mère pendant les vacances d’été - où elle fait quelques autres concours de beauté. Il y a parfois des moments où ils se retrouvent tous, notamment lors de fêtes familiales comme Hanoucca ou simplement les anniversaires. Plus tard, son père part en mission en Allemagne - l’allemand est beaucoup plus simple à apprendre que le mandarin.

Quand elle arrive en septième année, elle choisit sans hésiter de suivre le cursus de Science Sociale et Internationale Sorcière l’année suivante. Le seul autre cursus qui lui a un peu fait de l'œil était celui de Botanique Approfondie - mais pas assez pour la faire dévier de sa voie. Elle veut ouvrir le dialogue avec les autres peuples, et suivre les traces de son père.

(c) Ilukaan