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Une petite lettre vous est semble-t-il parvenue à tous, au travers même de votre écran. Scellée par un sceau en cire rouge avec les initiales N.S, elle semble parfumée au citron. En l’ouvrant, vous découvrez une simple carte postale vintage, vous laissant y lire les mots suivants :

« La “ Nyu’s society “ est fière de vous présenter sa toute dernière chronique, le Whisperfield, un écrit mondain qui retracera à merveille l’histoire de notre comédien préféré. Rumeurs, secrets cachés et même des aveux exclusifs vous seront présentés au sein de ces quelques pages au cours des semaines.

N’oubliez pas votre Whisperfield à votre librairie de quartier et surtout, dégustez-le.

Signé :  Lord Whisperfield. »

A la fin de votre lecture.. La curiosité vous gagne et dans un élan, vous vous procurez une chronique après l'autre sans grande attente, plus curieux qu’autre chose.

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[ La Chronique Whisperfield. ]
Editée par Nyu’s Society

“ Que cache le matou..? “

Très cher lecteur,

C’est avec un plaisir mal dissimulé que je débute cette première chronique. Si vous ne me connaissez pas encore, vous êtes là bien chanceux. Je m’appelle Lord Whisperfield et si vous avez raté le dernier scoop, cet écrit a pour but de traiter de la vie du jeune voyant, Edmond Poh’ker. Il faut dire que depuis le temps qu’on le voit traînasser au sein d’Ilukaan, il est légitime de se questionner à son sujet.

Comme certains le font d’ailleurs déjà, après tout entre bal et fêtes au sein même de l’école, votre chroniqueur préféré n’a pas raté d’ouvrir ses oreilles toute attentive pour écouter rumeurs et ragots. Certaines ont du potentiel, tandis que d’autres ne sont qu’un mélange mal venu de mensonges.

Et s'il y a bien une chose que votre noble serviteur n'aime pas, ce sont bien les contre-vérités. Ainsi, j'agirais à ma guise pour vous apporter en toute franchise ce qui en est.

Né d'un couple de moldus provenant du Moyen-Orient, le descendant de la famille Poh'ker est né en France en l'année 2003. Installé à Colmar, proche d'une ville de sorciers, il connut à ses débuts une existence digne d'un non-maître. Aisé par la nature des métiers de ses deux parents, il fut éduqué dans une ambiance bien particulière. Voyez-vous, il m'a été rapporté que Monsieur Edmond n’a pas vraiment quitté son domicile avant ses 6 ans.

Gardé à l'abri des regards indiscrets, personne n’avait eu vent de son existence avant ses premières années à l’école. Le voyant comme un joyau des plus précieux, Monsieur et Madame Poh’ker ne voulaient aucunement confier leur enfant à de parfaits inconnus. Pas du moins lorsqu’il était aussi jeune et fragile.

Puisque oui, notre bien cher ami n’est pas né avec la santé de cheval qu’on lui connaît aujourd’hui, loin de là. Aux premières esquisses de sa vie, il connut une santé aussi résistante que la tige d'un coquelicot sous une soudaine tempête. Les maladies le frappaient les unes après les autres et il dut vivre exclu de tout air extérieur pour son propre bien. Ses premiers apprentissages et son éducation se firent alors auprès de ses parents et de ses domestiques, qui étaient les seules personnes à pouvoir l’approcher.

Ses premiers savoirs autodidactes, ses premières expériences et ses découvertes, Monsieur Edmond n’eut aucunement le droit de les avoir à cette époque-là. Non... sa vie se limitait à la lecture qu’il entreprit très tôt, mais aussi aux histoires que son entourage lui racontait, sur ce qu’il pouvait observer. L’existence depuis son cocon de verre n’était d’aucune saveur, digne d’une prison où seuls ses rêves existaient.

Puis... lorsqu’on trouva enfin le bon traitement pour sa défaillance de système immunitaire.. notre tendre voyant eut enfin le droit de reprendre la vie qui lui venait de droit. Toutefois, chers amis lecteurs, savez-vous ce qu’il arrive lorsqu’une pousse de mandragore a du retard comparée aux autres..?

Non..? Eh bien, laissez-moi vous rafraîchir la mémoire. Lorsqu'une plante magique prend trop de temps à sortir, elle est considérée comme obsolète. Un bon herboriste digne de ce nom n'aurait pas le temps pour se diviser pour toutes les dissidentes qu'il pourrait rencontrer. C'est pour cette raison que la plante est isolée, laissée dans un pot à part où rien ne peut l'atteindre. Puis... Elle est oubliée, délaissée et jugée pour sa différence.

Combien de fois chacun d'entre nous n'a-t-il pas entendu sa ou son professeur de botanique se plaindre d'une anomalie étrange... Maintenant que vous vous en souvenez, vous n'avez plus qu'à l'appliquer à la société moldue et imaginer le  fiasco !

Là où la plupart des enfants avaient déjà pu observer le monde qui les entourait, Monsieur Edmond, lui... Eh bien disons qu'il n'avait jamais senti l'herbe sous ses pieds, la brise froide de l'hiver caresser sa joue ou encore... tout l'amusement que pouvait procurer un parc. Il n'était qu'un débutant dans une mare où tous ceux qui lui ressemblaient... étaient meilleurs.

Meilleurs sur le fait de marcher, de courir ou encore de s’amuser. Il n’était qu’une copie d’eux, une chose qui n’arrivait pas à les suivre et cette différence entre lui et eux... notre bon Edmond vint à la ressentir bien vite. Rapidement intimidé, il n’arrivait pas à socialiser avec ceux qu’il ne connaissait pas et de par sa première tentative de connaître les autres, il ne connut là qu’un cuisant échec.

Il en découla sans tarder une timidité plus accrue, qui compliqua bien les choses lorsqu’il put enfin rejoindre un établissement scolaire. L’air totalement décalé des autres enfants, il n’arriva pas vraiment à s'accommoder aux nombreuses différences qui les séparaient. De plus, quand bien même il faisait des efforts, il était toujours limité par un sentiment d’exclusion qui se renforçait à chacun de ses pas.

Soit il en savait trop, soit il n’en savait pas assez. Soit il était trop étrange, soit trop calme…En bref, dans ses débuts de saison dans la société non-mage, Edmond n’eut aucune chance de se faire une place, évincé par l'incompréhension de ceux qu’il jugeait comme ses pairs.

Les années avaient ainsi beau défiler dans sa jeunesse, notre bon protagoniste ne parvint pas pour autant à s’intégrer. Il avait beau ne pas être constamment pointé du doigt, il n’était pas non plus vraiment apprécié… Ses amis se comptaient sur les doigts d’une main et il était la cible de moqueries assez régulières. Cette façon d’être regardé, d’être tenu à l’écart, il s’en souvient sûrement encore.

Après tout.. c’est ce qui s’est mis à le ronger. Vous savez, l’anxiété n’a pas besoin d’un grand parcours pour s’instaurer. Il suffit parfois d’un mauvais départ et de mauvaises rencontres pour qu’elle s’installe à même le ventre. Chez Edmond, c’était bien le regard et son quotidien scolaire qui la fit entrer dans sa vie. Il se sentit très vite comme un poisson dans une mare occupée par des canards, un sentiment particulièrement oppressant…

Cela dura jusqu’à ce qu'un jour fatidique… Le jour où la magie se réveilla dans le descendant de la lignée Poh’ker. Pour nous, chers membres de la société magique, cela semble être une broutille qu’on oublie à peine en quelques secondes, mais.. qu’en est-il pour un enfant qui était déjà traité comme un véritable alien par ses camarades ? Votre cher chroniqueur a mené l’enquête et sa réponse est toute vue : C’est une catastrophe.

Ce jour-là, Edmond avait un exposé à faire devant l'entièreté de sa classe et c’était un sujet qui le stressait tout particulièrement. Ce n’est jamais facile de passer sous le regard des autres, surtout lorsque vos angoisses dépassent le cadre qu’elles auraient dû garder. Il avait d’ailleurs beau se plaindre à ses parents, ils ne pouvaient pas se permettre qu’il reste plus de jours à la maison…

Désormais, chers lecteurs, j’aimerais que vous réfléchissiez aux répercussions qu’un conflit aussi basique que celui-ci pourrait avoir, lorsque vous êtes un enfant guidé par son stress et sans aucune connaissance de votre nature magique… Si vous avez pensé à la destruction de la maison, à de vraies secousses et à un terrible accident, vous avez tout faux ! Après tout, bien que les angoisses de l’enfant étaient à un point culminant, il restait qu’il s’agissait d’Edmond.

Incapable de se croire capable de blesser qui que ce soit, il laissa sa magie soudainement découler en le rendant tout simplement invisible ! Après tout, n’avez-vous jamais entendu dire que le cœur d’un sorcier pouvait tout aussi bien être celui d’un demi-guise, que celui d’un courageux dragon ? Cette expression trouve tout son sens dans ce genre de situation ! Fuyard par nature, sa magie répondit à son besoin de se cacher, de disparaître et bien sûr, la réaction de ses parents ne fut pas.. excellente.

Comment voudriez-vous que des Moldus arrivent seulement à s’imaginer une scène pareille ! Voir leur enfant entrer en pleurs et disparaître d’un seul coup, quelle surprise. Inquiet, paniqué, ils mirent à le chercher, mais c’était déjà trop tard… Notre bon héros avait pris ses jambes à son cou et avait quitté le domicile familiale pour trouver enfin de la tranquillité ailleurs.

Inapte à mettre la main dessus, les parents se mirent à appeler les secours, les urgences… Ils ne comprenaient pas ce qui avait bien pu arriver, ce qu’ils pouvaient faire ! Pourtant... aucun des numéros d’urgence ne vint à les prendre au sérieux. Comment croire deux parents affolés qui parlent de leur petit garçon qui a soudainement disparu ? Heureusement pour eux l’activation soudaine de la magie d’Edmond n’était pas indétectable, pire encore lorsqu’il créait la panique en renversant tout sur son passage dans les rues dans sa course.

Très vite, le conseil de la magie français fut informé de tout ce remue-ménage et comme il est coutume, des inspecteurs prirent en charge l’affaire. Ils durent bien s’informer auprès des parents d’Edmond et puis.. au bout d’un temps de recherche, ils purent retrouver le jeune garçon. Il avait fini par redevenir visible en atteignant un parc proche, se cachant parmi la nature elle-même.

C’est en rentrant, escorté par ces hommes que la nouvelle tomba pour les Poh’ker… Leur petit n’était en rien semblable aux autres. Il n’appartenait pas à leur monde, il n’y trouverait pas sa place… Il était sorcier, qu’ils le veuillent ou non. Au sein des yeux de ses parents, seule la crainte vint à régner. Du côté d’Edmond.. il ne comprenait plus où il en était, ce qu’il devait faire. Qu’allait-il lui arriver..? Dans quoi il s’était donc embarqué..?

Après ce jour-là, beaucoup de choses vinrent à changer pour notre cher Voyant. Puisqu’il avait déjà 11 années de vie à son compteur lorsque cela vint à lui arriver, les inspecteurs durent se mettre à lui expliquer à lui et ses parents ce qu’était le monde magique. Ils firent en sorte de les informer un maximum comme le veut la procédure et ce, avant de travailler main dans la main pour régler la situation du garçon.

Les parents d’Edmond firent leur maximum pour arriver à suivre cette histoire, mais surtout pour aider leur petit à s’adapter… En premier lieu, ils vinrent à le désinscrire de l’école qu’il fréquentait, puis ils sautèrent sur l’occasion pour changer son traitement pour quelque chose de plus efficace. De quoi permettre à Edmond de vivre sans se préoccuper constamment de ce qui l’entoure et des maladies des autres.

Ils firent également le tour avec les inspecteurs sur les différentes écoles disponibles et surtout... celle qui permettrait à leur enfant d’être bien accueilli, entouré de gens qui pourraient le comprendre et qui saurait devenir comme sa seconde maison. C’était une chose très importante, surtout au vu du fait qu’il ne pourrait rentrer que lors des vacances.

Après beaucoup de tergiversations, ce fut l’école d’Ilukaan qui fut choisie. Une surprise pour les inspecteurs de magie, surtout lorsqu’on connait la réputation de Beauxbatons… Pourtant, si les Poh’ker ont fait ce choix, ce n’est pas en étant dénué de sens. L’école de magie du Canada a l’avantage d’être posée dans un cadre calme et entouré par la nature où l’inclusion et le progrès semblent de loin plus mis en valeur que dans les autres écoles.

Par ailleurs, si Edmond ne participa pas à ce choix, c’est surtout pour lui éviter plus de stress encore… Sous conseils des inspecteurs, il fut conseillé que dans l’accompagnement à l’ouverture du monde magique que notre jeune ami soit suivi par un Psychomage. C’est à partir de ce moment que les choses ont enfin commencé à aller mieux pour lui, en parlant… En délivrant son cœur de ce qu’il portait et de ses craintes, on pu lui diagnostiquer son trouble et lui fournir des exercices et un chemin à suivre pour garder le contrôle.

Après un temps, la venue d’Edmond à sa nouvelle école arriva et ainsi donc sa rentrée. C’est à partir de ce moment-là que notre tendre ami s’est décidé à changer, à se décoincer de ses angoisses oppressantes. Il voulait s’en sortir.. il voulait se sentir vivant, être vu et au plus jamais se sentir regardé comme une bien mauvaise attraction. Aidé par un Psychomage que son premier en France lui indiqua à Bloombury, mais aussi par les enseignants, il commença à s’adapter à cette nouvelle vie qu’on lui offrait.

Il fit de son mieux pour étudier la magie, même en dehors des cours. Il se le devait bien vu son manque de culture dans ce nouveau monde. Il se mit même à la gymnastique à côté des cours, de quoi pouvoir libérer tout son stress à travers son corps. Jamais Edmond n’aurait cru pouvoir vaincre ses pensées parasites et ses angoisses, mais.. peu à peu, en se battant pour la vie qu’il désirait, il put s’en sortir.

Il se mit à s’ouvrir plus aux autres, à jouer au pitre et à devenir un peu plus celui qu’on connaît aujourd’hui. En bref, la stabilité se mit enfin à naître au sein de sa vie et bien que tout ça est.. intéressant, il y a sûrement bien mieux à discuter. Voyez-vous, tout comme vous l’êtes sûrement, je suis moi-même un personnage curieux et il est légitime de se demander ce qui en est de son lien avec le tarot et la divination.

Tout comme il est curieux que son défaut immunitaire ne ressorte pas autant, n’est-ce-pas..? Eh bien, mes chers amis, je vais vous apporter les réponses qu’il se doit. Il faut tout d’abord commencer par l’état de santé de notre cher Edmond. Puisque bien qu’il prenne des médicaments tous les jours, sa maladie reste à vie et change bien sa condition. Il est par exemple obligé de ne pas pousser son corps de trop, aussi bien physiquement que par le biais de la magie.

Il faut dire que plus un corps est fatigué ou appauvri en ressources, plus il est facile qu’il tombe malade. C’est pour cette raison qu’on ne le voit pas tenter le diable au sein du gymnase ou des cours de sport qu’il dut endurer avant son cursus universitaire. Il a également un régime précis pour rester en bonne santé et se doit parfois de prendre des compléments alimentaires en plus de son traitement. De quoi pouvoir booster ses vitamines et donc les fonctions de son pauvre corps…

Pourtant, il se va sans dire que personne parmi ses camarades de classe ne fut mis au courant de ses problèmes de santé. Il ne laissa ni son défaut immunitaire, ni son anxiété être remarqué et vu. Sûrement craint-il que sa vie ne retourne à ce qu’elle était.. fade et insipide si on venait à l’apprendre. Il se construisit un véritable spectacle au sein de ses premières années, de quoi se faire connaître et n’être vu que pour ses pitreries bien souvent déroutantes. Une tactique ingénieuse, puisque la meilleure façon de cacher quelque chose, reste de la mettre sous les yeux de tous.

Voleur de rire et de sourire, il ne désirait que le bonheur des autres. C’est sûrement pour ça qu’il fut si bien apprécié, qu’il put s’établir et installer une routine bien plus contrôlée. Il se devait d’être une lumière pour ne plus être consommé par les ombres qui résident en lui. C’est un combat quotidien pour lui d’ailleurs que de garder son esprit aussi positif et détaché de quoi que ce soit. Une façon bien à lui de se préserver, de ne jamais, ô grand jamais retourner au petit enfant effrayé qu’il était.

Il n’y a pas à le cacher, chaque jour le doute s'installe en lui et chaque jour, il le repousse. Bien sûr, les seules personnes au courant aussi bien de son état mental que physique sont ses médecins et le personnel de l’école. Il faut dire qu’il a beau évoluer chaque année, cela reste une bataille constante pour garder en place ce nouveau lui.

Ce fut d’ailleurs en troisième année qu’un précieux allié vint rejoindre notre tendre ami. Lui qui n’était ni bon en potion, ni en vol, n’avait jusque là que les enchantements dans sa bonne poche de Sorcier. S’il vint à se tourner vers la divination, ce ne fut pas par un éclair de génie, mais bien parce que la matière semblait aussi loufoque que amusante. Il ne s’attendait en rien à tomber sur une voie qui irait plus tard éclairer à même sa vie.

Lors de son premier cours seulement, Edmond dû s’essayer à voir au travers d’une boule de cristal et là où personne n’arrivait à quoi que ce soit, lui.. il voyait. Au sein de ce verre où il devait voir son propre avenir, il voyait l’univers lui parler. Tout ce qui était autour de lui semblait être devenu.. invisible et devant ses yeux, on lui comptait ce qui lui arriverait.

Il put apercevoir qu’à force de se nier ce qui l’entourait pour se préserver, il venait apporter le malheur avec lui. Son manque de réaction, sa façon de blaguer sur les autres sans leur tendre la main n’allait lui créer que des souffrances, des ombres plus grandes encore dans son cœur.

Cette vision.. fut un véritable choc pour Edmond. C’est à partir de ce moment qu’il se remodela à nouveau. Si faire le pitre bêtement sans se préoccuper de quoi que ce soit ne pourrait à jamais le sauver. Il ferait en sorte d’être le pitre qui les aiderait. Il se convainquit en quelque sorte que la solution pour qu’il aille mieux et comprenne plus de choses était de tendre sa main aux autres, d’être là pour eux.

Ses blagues, son show et ses spectacles vinrent alors à s’adapter dans ce but, tandis que désormais la divinisation devenait une réelle obsession pour lui. Il serait celui qui ferait rire et remettrait en question ceux qui ne décidaient de prendre aucune voie. Dans l’espoir qu’un jour, il pourrait totalement se croire loin des ombres à son tour. C’était simple pour lui.. à peine à l’âge de 14 ans, sa route lui était toute tracée.

Il s’acheta alors son premier tarot, désigné sur le pays des merveilles, un lieu étrange où le sens était une chose qui n’avait pas sa place. Chaque personnage était en plus bien loufoque et avec une symbolique forte. C’est là où sa folie des tirages et son amour pour cette pratique vint à naître, s’informant toujours un peu plus au sein de ses cours tout en apportant son aide dès que son tarot révélait quelque chose sur quelqu’un.

Au cours des années, Edmond se mit en prime à croire de plus en plus à ses tirages. Véritable fan de la pratique, il se mit à dépenser dans différents paquets et même des oracles pour se faciliter certaines sessions. On le vit bien souvent traîner dans les pattes de son Professeur, dans une passion qui était désormais claire pour la divination.

Pour lui, il n’y avait plus de doute… C’était son salut et ses tirages le guiderait, qu’importe ses pas. Il n’est ainsi pas rare de le voir dans les couloirs, en train d’allumer une bougie et répondre à l’une de ses propres questions à l’aide d’une carte. Tout comme on peut le voir proposer ses services à ses camarades lorsque l’un d’eux est particulièrement inquiet ou semble.. dans le mal.

Son troisième œil est clair et ça, il n’en doute aucunement. Il n’a beau avoir aucun don, il apportera la vérité sur son propre chemin comme sur celui des autres et ce.. en leur offrant en prime un sourire, une écoute et de quoi bien rire. Depuis, il n’a pas changé d’un pouce sur son but et sa façon d’être, s’efforçant chaque jour de faire le bien.

Les doutes, les non-dits sur sa santé continuent, c’est sûr, mais avouer vient aussi lorsque les cartes l’auront décidé. Son chemin est celui d’un guide et il se pliera toujours en quatre pour le prouver. Il sera le berger des égarés, ceux qui ne prennent plus leurs futurs en main et surtout… Il prouvera à tout ceux qui le pensent impossible, que l’univers peut parler à travers de ceux qui s'entraînent bien assez.

C’est dans ce but qu’il a pris son cursus universitaire, dans cette voie qu’il marche encore aujourd’hui. Serein, apaisé par le fait d’être sûr de sa route, ses angoisses ne prennent que rarement le dessus. Sachant quand se préserver, sa santé ne défaillit plus autant. Il se délivre de plus en plus de ses chaînes et ce, jusqu’à ce qu’elles ne finissent par tirer à nouveau en arrière.

Après tout, comme le dit si souvent Edmond : Le meilleur des pitres finit toujours par se retrouver face à lui, qu’importe le temps qu’il passe à se fuir.

Voilà qui conclut toutes les nouvelles que j’avais à vous apporter, mes très chers lecteurs. N’oubliez donc pas.. Si vous doutez, n’hésitez pas à lui demander un tour de cartes. Si vous craignez d’être égaré, le félin viendra vous tendre sa main. Qu’importe les rumeurs qui pèsent sur lui ou encore.. les affaires qui l’attendent, tout endormie.

Prenez soin de vous et surtout n’oubliez jamais que le commérage se doit d’être juste,

Signé : Votre très cher Lord Whisperfield.

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C’est ainsi que se finit la dernière chronique… De quoi se demander ce qui adviendra de celui qui passe parfois dans les couloirs en chantonnant bien au loin.

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(c) Ilukaan