ILUKAAN est un forum MULTIFANDOM dans l'univers d'Harry Potter. Ilukaan est une école de magie internationale se situant en Nouvelle-Écosse au Canada. L'histoire se déroule en 2024, mélangeant magie et technologie. Vous pouvez jouer des personnages de manga/anime, jeux vidéos, films d'animation, dessins animés, romans jeunesse ou encore un OC. L'intrigue se fait à la fois en RPCB et RP-POST.
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ϟ Baguette : Bois de mélèze avec un coeur en crin de sombral, 22 cm, épaisse mais étrangement flexible
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Sujet: [Terminé][06/02/2022][Chambre 5] Après minuit | ft Alfred F. Jones Lun 28 Fév 2022 - 20:36
Après minuit
La nuit le désir est hostile, hostile
Tu te retournas dans ton lit, Luciano, pour la énième fois de la soirée. Tu avais trop chaud sous les draps, mais froid hors de ces derniers. Tu n’étais pourtant ni trop habillé, ni pas assez, puis ta tenue était suffisamment confortable pour dormir. Un t-shirt et un jogging, de quoi être à l’aise pour piquer un petit roupillon, sans pour autant choquer la pudeur de tes camarades de dortoir, si tu les croisais au saut du lit. Enfin, il t’arrivait tellement souvent de te changer au milieu de la chambre, quand tu étais à la bourre, que s’il y avait une pudeur à choquer, c’était sûrement déjà fait. De toute façon, le sujet actuel n’était pas celui-là. Pour l’instant, le problème qui te préoccupait le plus, c’est que tu n’arrivais pas à fermer l'œil. Peut-être que tu aurais dû ajouter quelques kilomètres à ton footing du soir, celui que tu fais avant de dîner, ou peut-être tu n’aurais pas dû céder à la tentation d’un délicieux café, après dix-huit heures…
Toujours est-il qu’actuellement, tu ne dormais pas. Ça ne servait à rien de te creuser la cervelle pour expliquer les causes possibles de ton insomnie du jour, ce n’est pas ce qui allait te faire dormir. Tu ne pouvais pas revenir en arrière pour changer cela, de toute façon, ce qui est fait est fait. Tu finis par attraper ton téléphone, posé à côté de ton oreiller, pour lire l’heure affichée sur l’écran. Deux heure dix du matin, seulement dix minutes s’étaient écoulées depuis la dernière fois que tu avais jeté un coup d'œil à ton smartphone. Tu savais que c’était mal pour s’endormir, la lumière bleue et tout ça, que ça stimulait le cerveau ou un truc du genre. Mais sans repère temporel, tu avais l’impression de devenir fou, à tourner dans ton lit.
Tu finis par abandonner l’idée de dormir, tu avais l’impression que tu n’arriverais à rien pour l’instant, si ce n’est te frustrer de ne pas réussir à tomber dans les bras de Morphée, ce qui est terriblement contre productif. Tu ouvris donc les rideaux, qui séparaient ton lit du reste de la chambre. C’était quand même vachement pratique la magie, ça permettait à ce simple bout de tissu de t’isoler totalement du monde extérieur, empêchant ainsi tes camarades de te réveiller s’ils faisaient du bruit. Et Dieu sait que c’est bruyant, des Lupy. Tu regardais donc le lit à ta droite, celui de ton petit ami, pour voir s’il dormait ou non. Et vu la lumière qui émanait de derrière son rideau, la réponse était non. C’était quand même pratique, de se mettre en couple avec quelqu’un d’insomniaque, ça permettait d’occuper les nuits où le sommeil se refusait à nous.
Tu sortis donc de sous tes draps, Luciano, marchant sur la pointe des pieds pour ne pas déranger le sommeil de tes autres colocataires, puis tu tiras légèrement les rideaux du lit du blond, passant tout d’abord juste ta tête pour prévenir Alfred de ta présence.
Sujet: Re: [Terminé][06/02/2022][Chambre 5] Après minuit | ft Alfred F. Jones Lun 28 Fév 2022 - 20:56
Après minuit
On dira que nous étions sublimes, sublimes
Alfred avait toujours eu du mal à dormir - tout le monde était au courant, alors cela n’étonnait plus personne. Mais même s’il ne dormait pas, cela ne l’empêchait pas de mettre son pyjama et d’aller s’installer dans son lit dès lors que tout le monde quittait la salle commune, généralement un peu après l’heure du couvre-feu (on voulait faire les grands, envoyer les petits se coucher et discuter un peu, mais on finissait souvent bien vite par préférer le confort des lits à celui des canapés de la salle commune). Alors ce soir-là, il avait fait comme d’habitude. Il avait discuté un peu, notamment avec les autres joueurs de Quidditch pour mettre au point leur prochaine stratégie, puis quand Luciano avait fini par se lever, il l’avait suivi pour aller se coucher. Il avait enfilé un haut de pyjama à l’effigie d’un de ses super-héros favoris (ces tee-shirts avaient changé de pile dans son armoire) et un jogging, et il s’était glissé dans son lit en tirant les rideaux. Il savait qu’il n’allait pas dormir tout de suite mais ne voulait gêner personne. Une fois dans sa bulle, il avait attrapé son téléphone pour écouter un podcast quelconque, et avait allumé son ordinateur pour avancer son devoir d’anatomie.
Mais même s’il n’arrivait pas à dormir, il avait tout de même du mal à comprendre ce qu’il écoutait et aussi ce qu’il écrivait. Résolu à ne s’attarder que sur l’un des deux, il remplaça le podcast par de la musique qu’il n’avait pas besoin de comprendre et reprit son devoir… avant de se rendre compte qu’il s’était retrouvé, il ne savait trop comment, sur les réseaux sociaux, à scroller sa TL en essayant de trouver quelque chose de vaguement intéressant. Il regarda l’heure, pour savoir combien de temps il lui restait avant le réveil (ou avant même de faire une tentative pour dormir un peu) : l’écran de son ordinateur lui indiquait qu’il était presque deux heures du matin. Il soupira - il décida d’écrire encore au moins un paragraphe, puis de finir là pour ce soir. Au pire, il jouerait à des jeux sur une console ou sur son téléphone, il avait le choix.
Une quinzaine de minutes plus tard, alors qu’il cherchait comment continuer sa dissertation, une tête bien connue passa ses rideaux, et il sourit à Luciano après l’avoir contemplé une seconde avec surprise. Il éclata de rire lorsque le Brésilien lui annonça la raison de son arrivée.
- Mon marchand de sable a démissionné, annonça-t-il, mi-amusé, mi-fatigué.
Il se décala pour laisser de la place à son petit ami. S’il venait le rejoindre, c’était qu’il n’arrivait pas à dormir, et qu’il venait donc passer un peu de temps avec lui. Il posa son ordinateur sur ses genoux, avant de passer un bras autour des épaules de Luciano. Il enfouit son nez dans ses cheveux, une seconde, avant de l’embrasser. Les papouilles étaient bien plus intéressantes que l’astronomie.
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Sujet: Re: [Terminé][06/02/2022][Chambre 5] Après minuit | ft Alfred F. Jones Lun 28 Fév 2022 - 20:58
Après minuit
La nuit le désir est hostile, hostile
Tu ne savais pas si tu étais déçu ou soulagé, Luciano, de trouver ton petit ami en train de simplement travailler sur son ordinateur portable. Tout le monde savait qu’il ne fallait pas tirer les rideaux d’un camarade de dortoir en pleine nuit, sous peine d’être témoin de scènes plutôt gênantes. Mais il faut dire que si Alfred avait été dans une position un peu plus compromettante, tu aurais peut-être pu te changer les idées. Tu avais découvert il y a quelques mois que t’amuser avec le blond te vidait totalement la tête, ce qui te faisait un bien fou. Mais bon, vous étiez dans le dortoir, avec vos camarades dormant à quelques mètres. Alors il était sûrement mieux au final, qu’Alfred travaille juste. Tu n’avais pas vraiment envie de te retrouver dans le bureau de ton directeur de maison, à devoir t’excuser, si jamais on te choppait en train de copuler dans le dortoir avec ton petit ami. Et Alfred en mourrait même sûrement de honte, si ça arrivait. Alors ouais, c’était vraiment grave mieux que l’américain travail sagement sur son ordinateur.
En tout cas, le sourire que tu vis sur le visage du blond te réchauffa un peu le cœur. Ta présence le rendait heureux, ce simple fait te remontait un peu le moral. Alfred était vraiment quelqu’un de solaire, tu avais de la chance de l’avoir dans ta vie. Il réussissait à illuminer même la pire des journées, et vu qu’en ce moment ce n’était pas la joie… Il faisait vraiment beaucoup pour toi. Juste avec son rire éclatant et sa blagounette, il avait réussi l’exploit de te faire sourire aussi, alors qu’il y a encore quelques minutes tu étais au bout de ta vie. Ca te fendait quand même un peu le coeur, de savoir qu’il dormait toujours aussi mal, mais tu ne savais pas quoi faire pour résoudre cela. Tu ne savais même pas comment t’endormir toi-même, ce soir. Tu avais ouïe dire que certaines potions pouvaient faciliter le sommeil mais… Cela te semblait être la pire des idées. Tu n’arrivais déjà pas à te débarrasser de ton addiction au tabac, alors autant ne pas t’en rajouter une nouvelle. Contrairement aux cartes Dokimon, les addictions, il ne fallait pas toutes les attraper. Vu la comparaison foireuse que ton cerveau venait de faire, Luciano, tu pouvais aisément deviner que la journée de demain allait être très dure si tu ne dormais pas au moins quelques heures. Tu étais actuellement décalqué, et demain tu seras éclaté. Voir même éclatax, comme on dit dans le milieu…
- Mais comment s'y faire ?
C’est vrai que sur ce point-là, tu acceptais de dire qu’Alfred était un vrai super-héros. Il dormait peu, mais il arrivait à vivre sa vie comme si de rien n’était. Et en plus il réussissait sa vie lui, le bougre. Enfin, pour l’instant, tu n’avais qu’une envie, Luciano, celle de se blottir dans les bras de ton copain. Alors quand il te fit un peu de place dans le lit, tu n’hésitas pas une seconde à te laisser tomber sur le matelas, à côté de lui. C’est fou comme tu te sentais plus apaisé dans son lit que dans le tien. A moins que ce ne soit la présence d’Alfred, qui soit magique. Sa chaleur, ses bras rassurants, ses baisers… Tu n’allais sûrement pas te rendormir tout de suite, mais au moins tu ne broyais plus du noir seul dans tes draps. Après quelques nombreux baisers échangés, tu posas juste ta tête sur son épaule, en restant collé à lui. Ton blond pouvait continuer à travailler, comme ça. Il ne faudrait pas que tu deviennes responsable de ses échecs scolaires, tu avais déjà tes propres sales notes à gérer.
Sujet: Re: [Terminé][06/02/2022][Chambre 5] Après minuit | ft Alfred F. Jones Lun 28 Fév 2022 - 21:03
Après minuit
On dira que nous étions sublimes, sublimes
Il n’avait jamais assez de baisers, et il aurait adoré continuer à papouiller son amoureux, mais la lumière de son écran et le petit trait clignotant de son traitement de texte tentaient de le rappeler à l’ordre. Et c’était, en réalité, assez efficace, puisqu’il finit par culpabiliser. Ce fut à regret qu’il quitta les lèvres et les bras de Luciano, quand bien même il le laissa rester à côté de lui, sa tête sur son épaule.
- On se débrouille.
C’était tout ce qu’Alfred trouva à répondre à la question de Luciano. En réalité, il aurait été bien en peine d’expliquer comment il avait fini par trouver cet équilibre - son équilibre, finalement. Il avait essayé beaucoup de choses : s’épuiser pour trouver le sommeil le lendemain (ça n’avait pas marché et il avait juste accumulé de plus en plus de fatigue) ; s’occuper l’esprit pour ne pas penser à ce qui le tracassait (ça avait été plus efficace) ; et finalement, se trouver une routine en attendant que le sommeil vienne de lui-même. Le lundi, il passait du temps à flotter dans la salle anti-gravité de la salle commune des Lupy, presque en état de méditation ; le mardi, il développait ses photographies ou jouait un peu de saxophone ; le mercredi, il testait de nouvelles décorations pour ses pâtisseries dans le secret du club de cuisine abandonné à ces heures-là ; le jeudi, il profitait de la nuit pour se faufiler à l’observatoire et faire ses devoirs d’astronomie ; le vendredi, il allait faire la fête à Bloombury avec les autres étudiants ; le samedi, c’était aussi la fête ou des tête-en-tête avec Luciano ; et le dimanche, enfin, c’était encore les devoirs, mais là, c’était l’anatomie. Comme là, tout de suite.
- Pour l’instant j’étudie.
Il regarda son devoir qui n’avait pas beaucoup avancé, puis Luciano avec un sourire amusé. Il savait bien que ça, ce n’était pas trop le point fort de son petit ami, mais au lieu de chercher à le réprimander, il préférait le taquiner. Surtout maintenant : gronder Luciano alors qu’il venait chercher du réconfort, ou du moins une distraction pour la nuit, aurait été le pire move possible. C’était un coup à le faire culpabiliser, ou à le faire s’énerver, plus probablement. Et c’était bien la dernière chose qu’il voulait. Depuis leur dispute, il avait décidé d’être là uniquement pour soutenir Luciano. Tant pis si ça prenait longtemps pour qu’il se relève, tant pis si ça prenait longtemps pour qu’il le revoie sourire comme avant, pour qu’il l’entende rire comme avant. Il savait que ça reviendrait. Il fallait juste passer les coups de mou et il était bien déterminé à les passer avec lui. Ils se soutenaient mutuellement, de toute façon, il n’avait jamais été dupe à ce sujet.
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Sujet: Re: [Terminé][06/02/2022][Chambre 5] Après minuit | ft Alfred F. Jones Lun 28 Fév 2022 - 21:03
Après minuit
La nuit le désir est hostile, hostile
Il était rare, Luciano, que tu restes si calme à côté d’Alfred, pendant qu’il travaillait. En effet, tu avais toujours eu la bougeotte, il t’était impossible la plupart du temps de rester sagement assis à ne rien faire. C’est pour cela que les cours t’ennuyaient au plus au point, tu n’arrivais pas à focaliser ton attention sur les exercices ou les discours plein de connaissances de tes professeurs. Tu préférais étudier à l’école de la vie, toi. Expérimenter, voir les choses en application réelle pour mieux les comprendre… C’est pour cela que rester enfermé dans une salle de cours pendant des heures étaient une torture pour toi, que tu avais passé ta jeunesse à regarder par les fenêtres ce qu’il se passait dehors et à te balancer sur ta chaise. Tu t’étais pris pas mal d’heures de colle à cause de cela, ce qui te semblait totalement contre productif. Heureusement, toutes les punitions n’étaient pas des devoirs à faire en plus ou des lignes à recopier. Tu avais toujours préféré les punitions plus utiles, à tes yeux. Genre s’occuper de la serre, récurer des chaudrons… Ou même les tours de terrain, quand tu faisais des conneries en cours de vol et sport, c’était vraiment tes punitions scolaires préférées, car elles avaient un sens pour toi.
Mais là, ce soir, tu étais pourtant calme. Sûrement trop épuisé pour déconcentrer sciemment le blond. Ou alors, tu n’avais juste pas envie qu’il te vire de son lit. Il faut dire qu’habituellement, quand ton copain voulait faire ses devoirs rapidement, il ne les faisait pas avec toi. Tu le distrayais autant par ton corps que par tes paroles ou tes gestes. Quoi de mieux pour tromper l’ennui que d’embêter Alfy ? Puis il fallait dire que tu étais bien plus captivant qu’un bouquin ou qu’une dissertation. Mais là, ce soir, tu t’en fichais qu’il t’accorde toute son attention ou non, tu voulais juste qu’il soit là. Enfin, toujours est-il que ta simple présence devait déconcentrer le blondinet, car même si tu ne faisais pas tout pour captiver son attention aujourd’hui, son devoir n’avançait pas. Quand il te lança un sourire amusé, avant de retourner à son écrit sur le traitement de texte, tu sentis la gentille pique formulée à demi-mot. Oui, Alfred bossait comme un dingue alors que toi non, Luciano, mais ce n’était juste pas dans ton caractère.
- J'aime tricher, j'aime improviser.
Tu te dis que le Lupy était quand même très motivé. Toi, à sa place, tu aurais laissé tomber ce travail au lieu de t’acharner. Si tu n’arrivais pas à faire un devoir, tant pis, tu copiais sur quelqu’un d’autre ou tu trichais tout simplement en cherchant les solutions sur internet. C’était certe plus dangereux comme méthode pour avoir des bonnes notes, tu te faisais même souvent attraper et punir, mais tu trouvais cela clairement plus intéressant que de simplement travailler. Il fallait toujours rivaliser d’ingéniosité pour tromper les professeurs, c’était plus stimulant selon toi. Mais là, tu allais avoir un problème prochainement. Comment tu allais pouvoir copier sur Alfred, pour le devoir qu’il était en train de réaliser, si sa copie restait blanche ?
Sujet: Re: [Terminé][06/02/2022][Chambre 5] Après minuit | ft Alfred F. Jones Lun 28 Fév 2022 - 21:08
Après minuit
On dira que nous étions sublimes, sublimes
Tricher et improviser, hein… La réponse de Luciano fit sourire Alfred. Son regard malicieux aussi. Il savait bien comment son copain considérait le fait de tricher - ils en avaient parlé plusieurs fois après tout, quand le fait qu’il ne travaille pas avait un peu agacé Alfred. Mais en même temps, il savait que son copain comptait peut-être un trop sur la chance et surtout, sur les cours pratiques plutôt que sur les cours théoriques. Il avait envie de lui rabattre son caquet, et seule une chose lui vint en tête : les notes.
- C’est vrai, souvent l’addition est salée.
La triche et l’improvisation, ça n’apportait pas souvent des Optimal, il ne fallait pas se leurrer. Déjà que lui, même en travaillant, il avait plus souvent des Acceptable que des Optimal… A vrai dire, il n’avait d’Optimal qu’en astronomie, cette année. Même en vol et sport, il n’avait pas ce niveau - et parfois il craignait que de simples Effort Exceptionnel ne mettent en péril ses projets d’avenir. Avant de vite se rassurer en se disant que c’était sans doute la théorie qui faisait baisser sa note, et que pendant les sélections, on regardait surtout ce qu’on savait faire sur le terrain. Il regarda encore un instant le petit trait clignotant sur son écran, et finit par éteindre son traitement de texte. Il n’y arrivait pas, et maintenant que Luciano était là, c’était encore plus difficile d’essayer de se concentrer. Un peu bougon néanmoins, il ne put s’empêcher de murmurer :
- Pourquoi mes pages sont blanches, alors qu'mes nuits sont blanches ?
Quitte à ne pas dormir, autant travailler, c’était devenu l’un de ses leitmotiv. Et il détestait ne pas y parvenir. S’il n’arrivait pas à réviser ou à faire ses devoirs quand il ne dormait pas, et qu’il ne le faisait absolument pas pendant la journée (trop occupé par d’autres activités), ça n’allait pas aller. Non seulement il n’allait pas rendre ses devoirs et donc se retrouver avec des zéros, mais en plus il n’allait pas pouvoir aider son petit ami à tricher - parce qu’il fallait bien le dire, Alfred n’avait aucun scrupule à laisser Luciano le copier, même si ce n’était sans doute pas la meilleure façon de le mettre au travail. Ça avait souvent été comme ça, depuis qu’ils se côtoyaient. Ils avaient appris à éviter comment se faire prendre ensemble, ils avaient appris à savoir quoi modifier dans les devoirs pour éviter qu’on ne le remarque. Mais c’était toujours Alfred qui faisait le devoir initial, même s’il demandait parfois un peu d’aide à Luciano (pour des connaissances en botanique, à l’époque où ils en avaient encore, ou des connaissances trouvées sur Internet).
Fatigué sans espoir de trouver le sommeil, un peu énervé par son incapacité à travailler, il arrêta son ordinateur avant de le poser à côté de son lit pour éviter qu’il ne chute pendant la nuit.
- Pour moi tout est fini.
Pour ce soir en tout cas. Il s’allongea dans son lit, attirant Luciano contre lui pour un baiser.
"C'est vrai souvent l'addition est salée" - Hémophile, BB Brunes "Pourquoi mes pages sont blanches, alors qu'mes nuits sont blanches ?" - Enfant de la patrie, Kyo "Pour moi tout est fini" - Le gang, BB Brunes
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Sujet: Re: [Terminé][06/02/2022][Chambre 5] Après minuit | ft Alfred F. Jones Lun 28 Fév 2022 - 21:08
Après minuit
La nuit le désir est hostile, hostile
- Je vis ma vie de loser avec style.
Tu haussas simplement les épaules, Luciano. Tu avais senti qu’Alfred avait essayé de t’attaquer, enfin plutôt qu’il te faisait un reproche déguisé. Mais tu n’allais pas prendre la mouche ce soir, tu n’en avais pas la force ni l’envie. Puis vous en aviez déjà parlé mainte et mainte fois par le passé et tu n’allais pas changer ta façon de travailler, alors tu n’avais aucune raison de t’énerver. S’il voulait rester coincé sur ce point de désaccord entre vous, comme un vieux disque rayé, c’était son problème, pas le tien. Tu étais à l’aise avec ta façon de faire, toi. Jouer avec les règles et les limites, c’était presque ta marque de fabrique. Puis tu ne voyais pas l’intérêt de rester bloqué des heures sur quelque chose que tu n’arrivais pas à comprendre, faire ou retenir. Au mieux, tu enchaînais les échecs, au pire, ça te frustrait et te dégoûtait totalement de la matière. Puis le temps était précieux, pourquoi rester des heures devant des livres ou à écrire des devoirs quand on peut aller faire un footing, un tour en balai ou même pousser de la fonte au gymnase ? Il fallait cultiver ses réussites plutôt que ses ratés, selon toi. Alors tu préférais t’améliorer dans des domaines où tu as des facilités, plutôt que t’acharner sur quelque chose que tu n’arriverais sûrement jamais à réussir.
S’entêter, ça ne menait à rien. Vu comme Alfred râlait sur son devoir, avant de l’envoyer bouler et d’arrêter son ordinateur portable, il avait l’air de s’en être rendu compte lui aussi. Tu aurais pu lui faire la gueule pour sa précédente petite remarque, mais tu devais être la personne mature de ce couple. Alors quand il t’attira vers lui pour t’embrasser, tu le laissas faire et décidas de profiter du moment. C’était pour ça que tu étais venu dans son lit à la base, après tout, non ? Pour de la compagnie et du réconfort, alors que les pensées qui tourbillonnaient dans ta caboche t’empêchaient de dormir. Alors s’il était prédisposé à t’offrir de la douceur et de la tendresse, tu n’allais clairement pas dire non.
- Tu as le goût d’une mandarine. Je me demande pourquoi~
Enfin la question était vite répondue, Luciano. Tu avais bien vu les épluchures de l’agrume sur la table de nuit du blond, quand tu étais venu te faufiler dans son lit. Il avait eu une petite fringale nocturne, tu y mettrais ta main à couper. Mais tu étais plutôt fier de lui, il s’était tourné vers un fruit et n’était pas tombé dans un paquet de gâteau ou dans un sachet de bonbons. Bon, après il mangeait ce qu’il voulait et tu mangeais ce que tu voulais, c’était votre pacte tacite pour éviter de vous embrouiller au sujet de la nourriture. Parce qu’à chaque fois que vous parliez de bouffe, ça tournait au drame. Vous aviez chacun vos soucis avec l’alimentation, tu n’étais pas assez idiot pour ignorer le problème et le nier. Mais au lieu de vous entraider à ce sujet, vous aviez le don pour involontairement renvoyer à l’autre ses insécurités. Alors ce souci, vous le cachiez sous le tapis pour éviter les faux pas. Vous réconfortez l’autre au besoin et vous le soutenez dans ses choix, mais sans un mot, parce que si vous en parliez, forcément ça déraperait.
D’ailleurs, en parlant de déraper, c’était vos baisers qui allaient bientôt dépasser le cadre de la bienséance. En même temps, c’était avec un petit air malicieux que tu avais posé des questions rhétoriques à Alfred sur la saveur de ses lèvres, avant de revenir y goûter. Tu ne savais pas trop comment, mais suite à de nombreux baisers joueurs, tu avais fini à califourchon sur ses cuisses, alors qu’il était allongé dos contre le matelas.
- Je vis ma vie de loser avec style. (Touriste en hiver, Kyo) - Tu as le goût d’une mandarine. (Habibi, BB Brunes) - Je me demande pourquoi. (Rue de Bucci, BB Brunes)
Sujet: Re: [Terminé][06/02/2022][Chambre 5] Après minuit | ft Alfred F. Jones Lun 28 Fév 2022 - 21:11
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Il sourit quand Luciano lui dit que ses lèvres avaient le goût de la mandarine. C’était évident, et ils regardèrent tous les deux vers la table de nuit du blond - il en avait mangé un peu plus tôt. N’ayant pas eu l’énergie nécessaire pour se cuisiner quelque chose plus tôt, et n’ayant pas un grand goût pour les gâteaux industriels, il avait décidé de se diriger vers les fruits, pour une fois. Il avait trouvé quelques mandarines aux cuisines qui n’allaient pas tarder à s’abîmer, ce qui est la raison pour laquelle il les avait prises. Mais il comprit bien vite que le “je me demande pourquoi” du Brésilien n’était pas une vraie question, mais plutôt un genre de prétexte pour revenir l’embrasser. Ses mains à lui venaient déjà se glisser sur le corps chocolat de son amoureux, sous son tee-shirt, tandis qu’il s’embrassait, et rapidement Luciano se retrouva à califourchon sur lui. Beaucoup de choses passaient dans sa tête - l’idée de lancer un Assurdiato sur ses camarades de chambre, notamment. Il le regarda - le dévora du regard. Il voulait plus, tellement plus, mais il fallait être raisonnable. Il attira à nouveau Luciano vers lui pour l’embrasser, mais le garda près de lui pour lui parler.
- Un drame est vite arrivé, allons nous coucher. Parce que tu sais que toi, toi tu ne penses qu’à ça.
Lui aussi, à vrai dire. Si Luciano restait dans son lit, il n’était pas sûr qu’il parviendrait à se retenir d’aller plus loin. C’était - il était, toujours tellement attirant. Alfred aimait sa peau brune, son odeur fruitée, ses cheveux noirs, ses yeux envoûtants. Ses lèvres, surtout, qui semblaient faites pour les baisers. Il avait l’impression que Luciano avait été créé pour aimer, et il était bien content que ce soit lui la cible de cet amour. Mais ses gestes contredisaient ses mots. Il le gardait contre lui, serré contre son cœur, déposant des baisers ici et là sur son visage. Il aurait aimé pouvoir l’embrasser - juste l’embrasser - jusqu’au petit jour, et encore plus. Mais il savait qu’il ne s’arrêterait pas aux simples baisers, que Luciano finirait forcément par faire tomber ses barrières. Il finit par le repousser, du bout des doigts et à contrecœur, quand il sentit qu’il allait avoir du mal à ne pas franchir les limites s’ils continuaient comme ça.
Sans un mot - mais en l’embrassant une dernière fois - il se redressa, l’invitant à se lever à son tour. Il savait que Luciano comprendrait le message : ce n’était pas la première fois qu’ils se quittaient ainsi avant d’aller dormir chacun de son côté. Il le lâcha, fit de son mieux pour ne pas le retenir contre lui, cette fois. C’était une torture, mais en même temps, c’était l’heure où le sommeil commençait à bien vouloir l’approcher, d’habitude, aussi ne voulait-il pas laisser l’occasion s’échapper. Elle reviendrait plus tard, bien sûr, mais s’il pouvait choisir entre deux et quatre heures, le choix restait relativement simple.
"Un drame est vite arrivé, allons nous coucher" - Stéréo, BB Brunes "Puisque tu sais que toi, toi, tu ne penses qu'à ça" - Embrasse-la, La Petite Sirène
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Sujet: Re: [Terminé][06/02/2022][Chambre 5] Après minuit | ft Alfred F. Jones Mar 13 Sep 2022 - 19:47
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La nuit le désir est hostile, hostile
Vous étiez intenables et tu le savais, Luciano. Tu savais qu'il ne vous en fallait pas beaucoup pour vous enflammer, de vraies allumettes. La moindre friction l'un avec l'autre, au moindre baiser, faisait naître en vous l'étincelle du désir. Étiez-vous trop vieux pour blâmer l'adolescence et ses hormones pour votre comportement ? Était-ce juste l'amour qui vous rendait comme ça ? En réalité, tu pensais juste que cela venait de vos tempéraments. Vous ne saviez pas discuter avec des mots, vous aviez du mal à rassurer l'autre par des paroles. Alors vous préfériez vous taire pour ne pas dire de bêtises et juste laisser vos corps parler à votre place. Puis vous étiez tactiles tous les deux, en plus d'avoir besoin d'être constamment rassuré sur vos insécurités. Voilà pourquoi vous aviez besoin de peu pour vous chauffer. Faire l'amour avec Alfred, c'était pour toi un shot de confiance en toi, en plus d'une vague de tendresse infinie. Tu voyais dans ses yeux qu'il te trouvait beau, qu'il te désirait, qu'il t'aimait et que ton corps lui plaisait. Tout le contraire de ce que toi, tu voyais dans le miroir en te regardant, vu que tu ne trouvais jamais assez quelque chose. Jamais assez beau, jamais assez musclé, jamais assez maigre… Puis tu te sentais utile aussi, quand Alfred te désirait si ardemment. Tu sentais qu'il avait besoin de toi maintenant, que tout son corps appelait le tien. C'était stupide, mais tu avais besoin d'avoir l'impression de servir à quelque chose. Rendre Alfred heureux et le faire se sentir bien, c'était important pour ton estime de toi.
Toujours est-il qu'actuellement, vos caresses dérapaient, alors que vous étiez dans votre chambre et que vos camarades dormaient à côté. Tu étais tiraillé entre arrêter, car ce n'était pas correct, ou continuer parce que tu savais que cela te ferait un bien fou. Déconnecter ton cerveau qui avait décidé de trop réfléchir ce soir et t'endormir finalement une fois repu, cela aurait été la solution la plus simple, si vous ne viviez pas en dortoir. Ta raison se fit la malle quand le blond glissa une main sous ton t-shirt. Tant pis, vous n'aviez qu'à lancer quelques sorts pour avoir un peu plus d'intimité et pour ne pas déranger vos colocataires, ça pouvait se faire sans problème, tant que vous ne vous faisiez pas choper… Mais Alfred se fit la voix de la raison, clairement à contre-coeur. Tu le voyais qu'il ne voulait pas s'éloigner de toi, qu'il en voulait plus lui aussi. Mais malheureusement pour toi, et heureusement pour la bienséance, il avait rebranché son cerveau. Bien qu'un peu frustré, tu prenais bien le fait qu'il t'arrête, du moins au début. Parce que même si vous ne vous envoyiez pas en l'air ce soir, il continuait à te garder dans ses bras, près de lui, à te couvrir de baisers. Tu trouvais amusant la contradiction entre ses gestes et ses paroles, même si la température avait baissé de quelques degrés entre vous. Tu avais besoin de tout cela, ce soir, de cette tendresse, d'au moins cela. Alors quand il commença à se relever, pour te faire comprendre qu'il était temps pour toi d'aller dans ton propre lit, ton sourire se fana instantanément. Non, pas ce soir. Même si vous ne faisiez rien, tu avais besoin de la chaleur de ses bras. Voir juste de ton dos contre le sien, si jamais te serrer contre lui était déjà trop pour sa libido enflammée. Tu voulais juste sa présence, tu avais besoin de lui, de pouvoir respirer son odeur, entendre son souffle et sentir sa chaleur.
- Je n'veux pas rester seul.
Tu avais murmuré ces quelques mots, alors que tes mains s'agrippaient à son haut de pyjama super-héros pour qu'il ne te renvoie pas dans ton lit. Habituellement, peut-être que tu aurais fait le courageux, que tu aurais pris sur toi malgré ton mal-être pour ne pas te montrer faible devant Alfred, et que tu serais reparti dans ton pieu. Mais aujourd'hui, tu ne t'en sentais pas la force. Aujourd'hui, tu avais besoin d'un héros pour te rassurer. Alfred avait l'air de le comprendre, car il n'insista pas. Il vint se recoucher avec toi, sous les draps, en te serrant contre lui. Plus de bisous, plus de caresses, plus de choses pouvant vous exciter pour éviter tout dérapage, mais au moins, tu étais avec lui. Ce fut encore long et laborieux, mais finalement, tu finis par t'écrouler de fatigue dans les bras du blond, tes yeux ne tenant même plus ouverts. Tu étais exténué. Même si tu ne dormirais pas longtemps, tu avais besoin de ces quelques heures pour essayer de tanker la journée de demain. Alors tu te laissas emporter par Morphée, même si le réveil serait sûrement des plus brutaux pour toi.
Sujet: Re: [Terminé][06/02/2022][Chambre 5] Après minuit | ft Alfred F. Jones Lun 19 Sep 2022 - 18:19
Après minuit
On dira que nous étions sublimes, sublimes
Il serrait Luciano contre lui, se perdait dans son odeur, ses mains si pâles caressant le dos chocolat de l’homme qu’il aimait. Il savait, pourtant, que s’il continuait sur cette voie, il serait impossible de rester sage. Il aurait aimé embrasser chaque centimètre carré de peau de Luciano, laisser ses mains se faire baladeuses pour se glisser sous d’autres vêtements que son tee-shirt, mais à contrecoeur et difficilement, il le repoussa. Ce n’était pas une bonne idée - pas ici, dans l’enceinte de l’école, dans leur dortoir, alors que leurs colocataires dormaient juste à côté. Il le tira près de lui pour lui demander de retourner dans son lit, à demi-mots.
Mais l’attitude de Luciano changea soudainement du tout au tout, et il s’accrocha à lui - il ne voulait pas dormir seul ce soir. Le murmure l’avait surpris, et Alfred se rendit compte à cet instant-là qu’en réalité, ce dont le Brésilien avait besoin, c’était de lui. Pas de caresses ou de baisers, mais de lui, de sa présence rassurante. Il se décala un peu sur le lit pour lui laisser de la place avant de venir le serrer dans ses bras. Il avait toujours envie de l’embrasser, mais il ne déposa qu’un baiser sur sa joue. Plus de caresses, pas d’autres baisers, sinon ils n’allaient vraiment pas dormir.
Il ferma les yeux, la respiration de Luciano, et les battements de son cœur qu’il sentait contre lui, le berçant doucement. Il aurait voulu veiller, être sûr que son amoureux dormait bien avant de se laisser emporter par le sommeil, mais il n’y parvint pas. Mais quand il se réveilla, au son de son réveil, au moins, Luciano était toujours dans ses bras, endormi. Il vint déposer des baisers dans son cou, comme pour le réveiller en douceur. Mais ce n’était peut-être pas son seul objectif. Il s’approcha tout près de son oreille pour lui parler doucement, de sa voix encore rauque du sommeil.
- Ouvre les yeux. Il fait jour.
D’accord, ce n’était pas très gentil de le réveiller tout de suite ; il aurait pu lui laisser quelques minutes en plus. Mais Alfred, lui, n’avait plus sommeil du tout et avait envie de tout autre chose. La soirée de la veille avait encore de l’effet sur lui, comme le prouvaient les diverses caresses apposées sur le corps du brun - ils allaient peut-être sécher le premier cours.