Les vacances d'été étaient terminées. Tu n'avais pas vraiment de regrets ; tu avais passé de superbes vacances, et le séjour à la ferme faisait désormais parti de tes très bons souvenirs. Tu avais eu de bonnes notes aux examens en plus d'avoir désormais dans ta vie une jolie femme en guise de petite amie. Tu ne pensais pas finir en couple à la fin de l'été, mais on ne peut pas dire que cette nouvelle était une déception pour toi, bien au contraire, tu en étais très heureuse. Julie était vraiment une femme admirable, d'une beauté sans pareille avec un caractère qui se rapprochait du tient par moment, tu ne pouvais pas rêver mieux. Ton père était heureux de cette nouvelle relation et vous souhaitait que le meilleur... En soi oui, cet été était parfait.

Julie t'avait d'ailleurs invité à passer un moment entre vous avant de redevoir subir les cours et le rythme scolaire ainsi que la distance des contacts. Vous n'étiez pas dans la même maison, donc c'est un peu compliqué, mais vous alliez profiter de chaque moments que vous pouviez passer à deux. Ayant bien entendu accepter l'invitation, tu fouillais dans tes valises pour trouver une robe ou une quelconque tenue pour l'occasion. Une tenue jolie pour te mettre en valeur et te faire belle pour ta petite amie, tu voulais lui plaire et qu'elle ne voit que toi. Rien que ce soir. Tu avais opté pour une robe assez longue, rouge avec de très légères paillettes. Des bottines toute en finesse et tu avais, pour cette fois-ci, laissé tes cheveux détachés. Tu les attachais très souvent car c'était plus pratique, mais ici, tu préférais la beauté au côté simple.

Très légèrement maquillée avec des teintes rouges et or, tu restais simple en étant présentable pour ta petite amie. Prenant une petite sacoche histoire d'avoir un endroit pour ranger tes affaires, tu sortais en avance histoire de ne pas arriver en retard au bar. Et il ne t'avait pas fallu longtemps pour reconnaître ta petite amie, le nez sur son portable. Souriant, tu t'approchais discrètement pour venir entourer son cou de tes bras, embrassant sa joue.

« — Cela fait longtemps que tu es ici, Julie ? J'espère ne pas t'avoir fait attendre trop longtemps ! »

Te détachant, tu venais prendre place en face de la jeune femme, gardant ton sourire sur les lèvres.

« — Tu es magnifique. Tu t'es faîtes toute belle pour moi ? ~ »

Tu souriais quand la demoiselle signait qu'elle n'était pas là depuis très longtemps. Cela te rassurait car tu ne voulais pas non plus la faire patienter durant des plombs alors qu'elle t'avait si gentiment invité. Tu venais rougir à ses compliments. Il faut dire que tu cachais pas très bien tes ressentis et tes émotions, ton visage et ses couleurs parlaient généralement avant que tu ne le dises. Te laissant guider à la table, tu admirais ta petite amie de tes grands yeux ambrés. Tu étais très fleur bleue quand tu t'y mettais, en plus d'être la fan numéro un de ta petite amie. Enfin, en soi tant mieux que tu sois autant fan d'elle, elle comptait énormément pour toi.

« — Ca me touche énormément ! Moi aussi je suis chanceuse d'avoir une petite amie telle que toi, je pense que pas mal de personnes devraient être jalouses de la chance que j'ai, héhé. »

Tu disais bien sûr cela sous le coup du comique. Tu ne veux pas que l'on soit jaloux de toi. Au contraire, tu as horreur de la jalousie, que ce soit en société, entre amis, ou dans un couple. Pourquoi être jaloux ? Cela n'apporte que du mauvais, autant prendre la vie comme elle nous vient.

« — Eh bien je vais prendre un Witch on the Beach ! Et moi aussi je suis contente, profitons du moment avant la reprise, en plus on n'est pas dans la même maison, c'est nul. Tu crois qu'on peut changer de maison ? Haha ! »

Tu venais t'accouder à la table, regardant ta petite amie avec des étoiles dans les yeux avant de reprendre.

« — Mais sinon ça va ! Un peu triste que les vacances se terminent, c'était trop bien cet été, j'aurais aimé que cela dure plus longtemps quand même... Genre, 1 mois en plus ? Ou deux, ou alors trois, c'est bien aussi. »

Non, ce n'est clairement pas raisonnable ça. Commandant ta boisson, tu attendais qu'elle arrive avec impatience. Non, tu n'étais toujours pas non plus accro à l'alcool, mais de temps en temps cela faisait du bien, cela te permettait de décompresser, les joie de la majorité en somme.

« — Et toi ? Enfin, vois l'avantage, je suis préfète, je pourrais essayer de te voir plus souvent héhé ~ »

Tu étais déjà très sociable en temps normal, mais depuis ton entrée à Ilukaan, tu l'étais encore plus. Tu cherchais toujours à aider les plus jeunes et mêmes tes aînés. C'est d'ailleurs pour cela que tu avais voulu devenir préfète ; c'est pour que l'on n'hésite plus à venir te voir, car tu joueras ton rôle à la perfection. Bon certes, tu feras peut être quelques entorses au règlement pour aller voir la jeune femme en face de toi le soir, mais ça va. Il y avait pire comme méfaits, non ? Tes joues étaient légèrement rouges aux paroles de Julie, mais tu restais tout de même très contente de ta relation, et tu ne l'échangerais pour rien au monde ; tu te trouvais bien trop chanceuse.

« — Aaaah !! Un appartement oh je dis oui ! On pourra le décorer comme on veut, passer nos soirées ensemble à faire diverses choses... La vie de rêve ~ »

Non pas que la vie en "colocation" dans les chambres d'Ilukaan te déplaisait. Tu aimais bien faire connaissance avec de nouvelles filles de ta maison, et partager une chambre permet de tisser des liens, mais tout de même. Tu aimerais profiter de ta  petite amie plus souvent. Les soirées dans ses bras, ce serait bien, non ? Mais vous avez le temps avant de songer à l'appartement de toute façon, bien que dans ta tête, tu avais déjà un peu trop d'idées d'aménagements, de décorations et autres bricoles.

« — Haha j'avoue ! Ecoute si tu veux demain on peut aller chercher des tickets pour le loto, autant tenter notre chance ! Car l'idée de la villa ensemble, avec la piscine et tout, ça m'a séduit ! »

Tu lâchais un petit rire ; pas sûr que cela arrive un jour, mais pourquoi pas rêver. Puis rien ne vous empêchait de partir en vacances un jour, dans une villa, si vous mettez de côté ensemble tout le long de cette année scolaire. Cela pourrait faire partie d'un nouveau projet qui te motiverait encore plus à te donner au niveau scolaire. Voyant que l'on t'apportait ton cocktail, tu venais jouer avec la paille en écoutant la demoiselle , un doux sourire sur les lèvres.

« — Oh c'est qui ? Mais oui avec autant de contacts dans le conseil, c'est sûr, tu pourras faire le mur assez facilement ! Puis t'en fait pas, je te cacherais dans mes draps si quelqu'un pense qu'une intruse s'est infiltrée dans ma chambre. »

Tu riais légèrement avant de rapidement reprendre ;

« — D'ailleurs ! En allant au Japon, j'ai montré des photos de toi à mon père. Il te trouve vraiment jolie et il est content pour nous ! Aaah et il t'invite à venir si un jour tu veux visiter un peu le Japon ! Je te montrerais là où je suis née, et surtout comment je fais mes feux d'artifice. Ca te dit de venir au Japon un jour ? »

Te projeter dans l'avenir ? Oui, tu avais tendance à le faire, très souvent. Tu aimais imaginer ta vie plus tard, avec tes amis, ton père, et autre. Tes diplômes en poche, pyrotechnicienne de métier, bref, la totale. Et maintenant tu venais rajouter une somptueuse petite amie, voilà une vie parfaite. Tu venais sourire en sentant une caresse sur ta cuisse, comprenant parfaitement où voulait en venir Julie. Tu approuvais les paroles de la jeune femme. Oui, si vous pouviez partir tu ne sais où sur une île paradisiaque, pour profiter de la belle vue, des belles choses et surtout de ta petite amie, tu en serais extrêmement heureuse.

« — Hehe, eh bien parfait ! Au moins je n'ai pas à avoir peur de ne pas te voir pendant longtemps si on peut s'arranger ainsi ! »

Esquissant un sourire, tu regardais, surprise, Julie, se lever, approchant son visage du tien avant de t'embrasser, tout cela après que tu lui ai dit pour ton père. Souriant contre ses lèvres, tu venais la regarder dans les yeux quand elle avait repris le filament de la conversation. Souriant encore plus à ses paroles, tu venais poser ta main sur sa joue pour de nouveau rapprocher son visage du tien et ainsi l'embrasser, quelques secondes, avant de reprendre ;

« — Il te trouve très jolie et il a vraiment hâte de te rencontrer un jour ! Il m'a dit qu'il fera vraiment en sorte que tu te sentes bien là bas avec nous durant ton séjour. »

Tu étais vraiment heureuse d'avoir une famille du genre, même si elle avait diminué. Mais il te restait ton père, et il était tout pour toi. Il t'a toujours soutenu dans tes choix de vie, et même quand tu essayais des choses avec tes feux d'artifice, il était là pour toi. Tu avais vu la joie dans ses yeux quand tu lui avais annoncé que tu avais une petite amie et il te parlait comme un enfant, voulant tout savoir de Julie. Un beau souvenir de cet été.

« — Je suis ravie d'entendre que tu viendras un jour haha ! Je te ferais visiter là où je suis née, et mon père te posera milles et une questions. Il voulait vraiment tout savoir sur toi haha ! »

Délicatement, tu venais te lever, entourant la taille de Julie de tes bras avant de l'embrasser de nouveau, ignorant totalement le regard des autres. Remettant une de ses mèches derrière son oreille, tu venais la regarder dans les yeux, un air doux sur le visage.

« — Je t'aime Julie. »

Esquissant un dernier sourire, tu venais la serrer un peu plus contre toi, la regardant dans les yeux.

« — Et nous avons un programme particulier aujourd'hui ? ~ »

Quand tu étais rentrée à Ilukaan, tu n'avais pas pour optique de trouver ton âme soeur, ou une quelconque personne avec qui tu finiras plus tard. Mais il faut croire que cette façon de penser a évolué au fur et à mesure des années, car maintenant te voilà avec une femme dont tu voulais te projeter avec elle, et pas qu'un peu. Certes, votre relation était encore récente, vous appreniez encore à vous connaître au travers de diverses choses, mais tu avais l'impression que c'était elle et personne d'autre. Cela te donnait presque envie de songer aux fiançailles. Pas tout de suite, mais pourquoi pas dans un an ? Dans deux ans ? Personne ne peut prédire le futur, mais c'était une idée que tu gardais dans un coin de ta tête. Tu souriais aux paroles de la demoiselle.

« — Cela risque d'être compliqué d'en avoir marre de toi ! »

Disais - tu d'un sourire, mélangé avec un léger rire. Tu n'as jamais été agacée par la présence humaine, alors ce serait étrange que la présence de ta petite amie ne vienne à te déranger un jour. Tu gardais ton grand sourire sur tes lèvres, regardant la demoiselle dans les yeux alors qu'elle avait repris le cours de la conversation, signant qu'elle ne parlait pas japonais. Tu te taisais en attendant qu'elle finisse de parler, ne voulant pas lui couper la parole car cela n'est pas forcément très poli, puis tu aimais sa voix, pourquoi la couper dans ses paroles ?

« — Il t'adore déjà sans que tu n'ais eu à le rencontrer, donc tu n'auras pas grand chose à faire pour qu'il t'apprécie. Et bien sûr que tu es la meilleure, il n'y a aucun doute dessus. Et ne t'en fais pas, je lui ai appris l'anglais, et puis je peux t'apprendre quelques bases de japonais ! Même si tu verras que la conversation avec mon père ne se fait que très peu avec la voix ; il est à moitié sourd. Et je serais ravie de rencontrer tes parents ! J'essayerais de leur faire bonne impression ! »

Tu te laissais aller contre elle quand elle t'avait serré contre son corps. Tes yeux ambrés ne regardaient que la demoiselle en face de toi. Il n'y avait que elle dans cette salle à tes yeux : le reste était flou, le son était diminué pour que sa voix soit au-dessus de tout, bref, elle était la plus importante actuellement pour toi.

« — Eheh. Et bien je te promets de prendre grand soin de ce coeur qui m'appartient ! »

Toujours contre la demoiselle, tu venais intensifier le baiser qu'elle t'offrait avec tout ton amour, posant même tes mains sur ses joues pour montrer aux regards baladeurs que ce soit, Julie, était à toi, et à personne d'autre. Elle est prise, et ce soir tu ne la partageras avec personne. Tu haussais un sourcil, intriguée, bien que tu esquissais un sourire aguicheur.

« — L'auberge ? ~ Le programme me va ! En toute simplicité ! Retournons nous asseoir pour commander quelque chose à manger ! C'est pas tout ça, mais j'ai ultra faim ! »

Prenant la main de la demoiselle, tu venais retourner vers la table, tirant la chaise pour laisser Julie s'installer avant de remettre sa chaise en place, retournant t'asseoir, un grand sourire aux lèvres.

« — On pourra marcher sous les étoiles aussi ! C'est très jolie, et la nuit, c'est calme, beaucoup plus calme que les couloirs d'Ilukaan. Hmm, et d'ailleurs, tu aimes quoi comme plat ? Personnellement je ne suis pas difficile, ça va être difficile de choisir ! »

Passer du coq à l'âne, c'était tout toi.

Tu étais heureuse de passer la soirée avec la demoiselle et cela se voyait sur ton visage. En même temps, tu avais du mal à cacher tes émotions ou tes sentiments. Ton visage est très expressif. Si tu es amoureuse, tu rougis, quand tu es gênée, ton visage se crispe, etc. Tout ton visage reflétait comment tu te sentais, et ici, au vue de ton sourire, tes joues rosées par la joie, on ne peut décidément pas dire que tu étais malheureuse, c'était même l'exact inverse. Ton sourire s'était même agrandie quand elle disait qu'elle allait te faire chier toute ta vie. Tant mieux, dans le fond, c'est ce que tu souhaitais, rester avec la brune tout le restant de ta vie, à faire les 400 coups jusqu'à vos 60 ans... Cela te semble être un bon programme de vie.

« — Oh ! J'ai toujours voulu aller en France en plus, j'ai hâte ! Et oui, j'ai hâte aussi de rencontrer ta soeur ! »

Toujours bien de connaître les personnes qui entouraient ceux qui nous étaient chers, c'est sûr. Tu haussais un sourcil tout en gardant ton sourire quand elle te signait de faire gaffe. Ah ouais ? Tu lui fis un baiser à distance avec tes mains en guise de réponse avant de l'écouter parler de ses goûts culinaires. Elle était végétarienne ? Tu allais le garder dans un coin de ta petite tête, pour quand un jour tu lui feras à manger... Pas que tu lui donnes un steak bien saignant, ce serait cocasse comme situation.

« — Je te ferais des burgers sans viandes un jour ! Et je te ferais goûter ma spécialité : des dango en forme de petits poissons rouges. J'adore en faire pendant les festival au Japon, les enfants en raffolent. »

Tu levais les yeux pour réfléchir avant de reprendre.

« — Eh biennn.... J'ai adoré le séjour à la ferme ! Puis en plus d'avoir fait ta magnifique rencontre, j'ai pu aller au Japon voir mon père et l'aider un peu avec l'entreprise de pyrotechnique... Donc j'ai pu refaire des feux d'artifice, et comme j'adore ça c'était parfait. J'ai pu rendre visite à Gen et Yumeko aussi ! On a visité un peu le Japon et quelques villes par-ci par là, j'ai pas vu le temps passer, et c'est pour ça que j'ai horreur des vacances d'été : cela passe bien trop vite, c'est trop triste quand c'est fini après. »

Tu avais posé une main sur ta bouche, constatant que tu avais bien trop parlé.

« — Et toi ? Tu as fait quoi cet été hormis la ferme ? »

Tu savais très bien que votre conversation n'avait rien de particulièrement original ou qui changeait de conversations banales, mais comme c'était une conversation avec Julie, c'était directement différent. Tu étais concentrée sur ses paroles, tu écoutais chacune de ses petites coupures dans ses phrases, tu étais concentrée sur son regard... Bref, tu étais tout simplement amoureuse de la femme en face de toi, et cela se voyait rien qu'à ton visage, aussi expressif qu'un livre ouvert. Quand elle te parlait de ses amis d'enfance, de la ville où elle était née et qu'elle voulait te faire visiter, ou encore de sa joie quand tu lui avais dit que tu cuisinerais pour elle... Ce n'était que des petits détails, mais pour toi, ils étaient très importants. 

« — Hehe, bien sûr ! Tu mérites que l'on te chérisse et qu'on prenne soin de toi ! »

Souriant, tu continuais d'être concentrée sur ses paroles, ses petits gestes, avant de l'écouter parler de ses vacances. Tu avais eu un pincement au coeur d'ailleurs quand tu avais dû partir au Japon, la laissant donc seule. Enfin, pas totalement seule finalement, mais quand même. Vous veniez de vous mettre ensemble, et tu avais déjà dû "l'abandonner" pendant quelques jours. Heureusement que les téléphones et les SMS existaient, vous viviez dans une belle époque quand même. Quand elle te rappelait comment votre histoire avait commencé, tu avais lâché un petit rire, détournant le regard.

« — Oh bah cette demoiselle doit bien être chanceuse ! »

Souriant, tu remettais ton regard droit, le plantant dans celui de la demoiselle en face de toi, venant lui prendre la main tout en prenant une gorgée de ton cocktail de ton autre main.

« — Tu aurais dû me dire ! Je t'aurais amené au Japon avec moi ! ~ »

Souriant, tu décalais ta main quand l'un des serveurs venait voir si tout allait bien, et tu venais lui demander une autre bière pour ta petite amie, mais voilà qu'en se retournant, il avait tapé dans ton verre, te reversant ton cocktail dessus.

« — Oh non ! C'est que c'est froid en plus ! »