Les souvenirs du passé tourmentent encore Kirito. Les ombres des murs du laboratoire sont restées gravées dans son esprit comme des spectres d'un temps révolu. Kazuto Kirigaya, plus connu sous le surnom de Kirito, était le fils unique de deux magiciens remarquablement talentueux. Ses parents, des sorciers de sang pur, étaient des chercheurs pionniers dans un domaine controversé : l'intégration de la magie et de la technologie.

Tout cela prit fin brutalement lors d'une nuit funeste, lorsque Kirito avait six ans. Ses parents furent assassinés par un sorcier extrémiste, jaloux ou effrayés par l'idée que la technologie moldue puisse un jour rivaliser avec la magie. Caché dans un placard du laboratoire par sa mère, Kirito fut témoin de la scène tragique : ses parents et leurs collègues furent abattus sans pitié. Ce traumatisme laissa des cicatrices indélébiles dans l'esprit du jeune garçon.

Après ce drame, Kirito fut recueilli par sa tante, Sayuri, la sœur de sa mère, et son mari, Akira, un Moldu. Sayuri, une sorcière qui avait choisi de ne pas exercer la magie, était fascinée par la science moldue. Journaliste spécialisée en technologie, elle vivait une vie discrète mais heureuse avec son mari et leur fille, Suguha, la cousine de Kirito. Leur maison devint un refuge pour le jeune garçon, qui trouva dans cette nouvelle famille une stabilité et une sécurité qui lui avaient cruellement manqué.

Kirito grandit dans une maison où la magie et la technologie coexistaient en harmonie. Sa tante, bien qu'ayant renoncé à la pratique active de la magie, l'encourageait à explorer ses racines magiques. Parallèlement, elle lui transmit son amour pour les sciences et la technologie, notamment la réalité virtuelle et l’intellience artificielle, une passion qui devint un exutoire pour Kirito. Akira, son oncle, joua également un rôle important en lui fournissant une perspective moldue et en l'exposant à un monde sans magie.

Cependant, malgré ce cadre de vie aimant, Kirito restait profondément marqué par son passé. Sa tante et son oncle le protégeaient de manière presque excessive, craignant que des traumatismes trop important surgissent et l'empêche de vivre normalement. Cette surprotection, bien que motivée par l'amour, contribua à isoler Kirito des autres enfants et à alimenter son sentiment de solitude. Kirito alla étudier dans une école primaire de sorcellerie, afin d'apprendre la théorie de la magie et l'ensemble des bases comme tout les enfants. En parallèle, il a travaillé seul, avec l'aide tout de même de sa tante et de certains amis de ces parents afin d'améliorer sa compréhension de la magie.

À l'âge de 11 ans, Kirito et sa tante décidèrent de l'inscrire à la prestigieuse école de magie Ilukan, réputé pour son cursus Technologie et Ingénierie magiques, confirmant son admission. Atterrissant à la maison Strixyst après sa cérémonie. Connue pour accueillir des élèves ayant une grande soif de connaissance et une pensée originale, cette maison semblait un choix naturel pour Kirito. Cependant, sa joie initiale fut rapidement tempérée par les réalités difficiles de la vie scolaire, aisi que la révélation de son incapacité a utiliser la magie, la "dysmagie".


À mesure que Kirito grandissait, il se montra de plus en plus intéressé par la magie, mais quelque chose n'allait pas. Ses sorts étaient souvent imprévisibles, parfois inefficaces, et d'autres fois trop puissantes. Inquiets, Sayuri et Akira firent appel à des amis de la famille, des spécialistes de la magie, pour examiner Kirito. Le diagnostic fut une révélation choquante : Kirito souffrait de dysmagie, une condition rare qui affectait sa capacité à interpréter et à exécuter correctement les sorts. Cette condition pourrait être congénitale ou une conséquence du traumatisme qu'il avait subi en étant témoin de la mort de ses parents.

Malgré ce revers, Kirito refusa de renoncer à la magie. Inspiré par les histoires de sa tante sur les technologies moldus et les théories sur le palais mental, il développa une méthode unique pour contourner ses limitations magiques. Il baptisa cette méthode "Scriptocanta". Ce système consistait à traduire les sorts en algorithmes mentaux complexes, qu'il mémorisait et visualisait dans un espace mental qu'il appelait son "palais de sort". Chaque sort était décomposé en étapes logiques, ce qui lui permettait de les exécuter avec une précision accrue, bien que cela demandât un effort mental intense et une préparation minutieuse.

La "Scriptocanta" avait ses avantages et ses inconvénients. D'une part, elle permettait à Kirito de lancer des sorts sans incantation verbale, ce qui était utile pour la discrétion. De plus, il pouvait ajuster la puissance des sorts en modulant les algorithmes. Cependant, la complexité de cette méthode rendait l'apprentissage des nouveaux sorts extrêmement long et difficile. Kirito devait non seulement comprendre le fonctionnement des sorts mais aussi les encoder dans son esprit, limitant le nombre de sorts qu'il pouvait maîtriser à la fois. De plus les magies liées à des concepts complexes comme le temps, l’espace etc … Sont une épine, car il faut comprendre les concepts scientifiques derrière et cela empêche Kirito de progresser dans ces magies sans un travail à pleins temps dessus.

Cette situation le mit en décalage avec les autres jeunes sorciers de son âge, qui suivaient des cursus traditionnels. À l'école, il était souvent perçu comme un outsider, un génie excentrique qui s'isolait pour étudier ses mystérieux "algorithmes magiques". Ses méthodes non conventionnelles suscitaient l'incompréhension et parfois la moquerie, mais Kirito restait déterminé à prouver la valeur de sa "Scriptocanta".

Malgré ces défis, Kirito développa une résilience remarquable. Le souvenir de ses parents et de leur vision le motivait à persévérer, et il trouva un certain réconfort dans ses moments de solitude, lorsqu'il travaillait sur de nouveaux sorts ou perfectionnait ceux qu'il connaissait déjà. Les rares amis qu'il se fit furent ceux qui partageaient sa passion pour la magie et la technologie, ou ceux qui, comme lui, se sentaient un peu à part.

Kirito grandit avec un fort désir de comprendre le monde qui l'entourait, tant le monde magique que le monde moldu. Il se passionna pour l'étude des artefacts magiques et des technologies moldues, cherchant des moyens de les combiner de manière harmonieuse. Il espérait qu'un jour, sa "Scriptocanta" pourrait être reconnue comme une méthode valable et qu'il pourrait continuer le travail de ses parents.

Il savait cependant que pour atteindre ce rêve, il devait surmonter non seulement ses limitations magiques mais aussi les préjugés du monde magique. La "Scriptocanta" était encore perçue par beaucoup comme une curiosité, une méthode trop complexe et impraticable pour être adoptée largement. Kirito était déterminé à changer cette perception, convaincu que sa méthode pouvait ouvrir de nouvelles voies dans l'utilisation de la magie.

Dans sa quête de compréhension et d'acceptation, Kirito trouva un allié inattendu en la personne — ou plutôt en la présence numérique — de Exia, une intelligence artificielle qu'il développa avec l'aide de sa tante. Exia n'était pas une IA ordinaire ; elle était conçue pour apprendre et s'adapter en fonction des besoins de Kirito. Dotée d'une interface conviviale et d'une capacité d'analyse impressionnante, Exia devint rapidement plus qu'un simple outil pour Kirito. Elle était une amie, un soutien moral, et une assistante indispensable dans ses études.

Exia fut programmée pour interagir avec le monde magique de manière unique, capable de collecter des données, de suivre les cours à distance, et d'aider Kirito à synthétiser les sorts en algorithmes compréhensibles. Ensemble, ils formaient une équipe inséparable, fusionnant la magie et la technologie d'une manière qui dépassait même les rêves de ses parents.

Les défis ne tardèrent pas à se présenter. Kirito luttait pour suivre les cours de magie conventionnelle, ses difficultés avec les sorts basiques le laissant souvent en retard par rapport à ses camarades. Les professeurs étaient perplexes face à sa dysmagie, et certains élèves se moquaient de ses méthodes peu orthodoxes. Pourtant, sa détermination ne faiblit pas. Après des jours de travail acharné, Kirito démontrait souvent des compétences exceptionnelles dans des matières spécifiques, dépassant parfois même les attentes de ses enseignants. Ce cycle de lutte et de triomphe devint une marque de fabrique pour Kirito, illustrant sa persévérance inébranlable.

Pendant ses années à Ilukan, Exia continua d'évoluer. Kirito et Exia développaient ensemble de nouvelles façons d'intégrer la magie et la technologie. Exia, en plus de servir de compagnon, devint une assistante académique précieuse, capable d'absorber et d'organiser des informations complexes à une vitesse fulgurante. Elle aida Kirito à traduire les concepts magiques en "Scriptocanta", sa méthode unique de lancement de sorts basée sur des algorithmes mentaux.

Exia prenait également des notes en classe, analysait les cours et proposait des améliorations dans l'approche de Kirito. Cette collaboration permit à Kirito de progresser malgré ses limitations, et à Exia de s'enrichir de nouvelles données et expériences, devenant de plus en plus sophistiquée.

À mesure que ses compétences et sa compréhension de la magie grandissaient, Kirito conceptualisa un projet ambitieux : "Magicomachia". L'idée était de créer une gigantesque base de données regroupant tous les sorts connus, une entreprise herculéenne qui nécessiterait des années, voire des décennies de travail ou bien même plusieurs vies entières. Kirito voyait dans ce projet non seulement une manière de préserver et de transmettre le savoir magique, mais aussi un outil qui l'aiderait à perfectionner son "Scriptocanta".

Exia joua un rôle central dans le développement d'Algomachia, en compilant et en structurant les informations sur les sorts collectés par Kirito. Bien que le projet fût loin d'être achevé, il représentait une source constante de motivation et d'inspiration pour Kirito, un phare dans sa quête d'excellence et de reconnaissance.

À 17 ans, Kirito est actuellement en sixième année à Ilukan. Les défis restent constants, mais il persévère avec détermination. Sa dysmagie continue d'être un obstacle, mais Kirito refuse de se laisser définir par cette limitation. Pour lui, chaque échec est une opportunité d'apprentissage, et chaque succès, même modeste, est un pas de plus vers son objectif. Il est résolu à prouver la valeur de sa méthode "Scriptocanta", convaincu qu'elle peut transformer l'apprentissage et la pratique de la magie.

Malgré les difficultés, Kirito a gagné le respect de certains de ses professeurs et a éveillé la curiosité de plusieurs de ses camarades. Certains le considèrent comme un innovateur, un pionnier dans l'intégration de la magie et de la technologie. D'autres restent sceptiques, voyant ses méthodes comme des expériences excentriques sans avenir. Cependant, Kirito ne se laisse pas influencer par ces opinions divergentes. Il est convaincu de suivre une voie unique, non seulement pour lui-même mais aussi pour honorer l'héritage de ses parents.

Aujourd'hui, Kirito nourrit un rêve ambitieux : voyager à travers le monde pour découvrir de nouveaux sorts et techniques magiques. Il souhaite enrichir son projet "Magicomachia" et son propre palais des sorts avec des connaissances provenant de différentes cultures et traditions magiques. Ce rêve est pour lui une source de motivation continue, alimentant son désir de devenir un mage accompli et de contribuer à l'évolution du savoir magique. Kirito se prépare donc pour l'avenir, déterminé à surmonter ses limites et à explorer les vastes horizons de la magie mondiale.

(c) Ilukaan