ILUKAAN est un forum MULTIFANDOM dans l'univers d'Harry Potter. Ilukaan est une école de magie internationale se situant en Nouvelle-Écosse au Canada. L'histoire se déroule en 2024, mélangeant magie et technologie. Vous pouvez jouer des personnages de manga/anime, jeux vidéos, films d'animation, dessins animés, romans jeunesse ou encore un OC. L'intrigue se fait à la fois en RPCB et RP-POST.
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Changements : -Aguta et Alfred frères -Prisonniers de guerre
Contexte : Les deux jeunes hommes après avoir été capturé par les égyptiens ont été ramené dans le pays de Pharaon dans lequel dès leur arrivée ils ont été marqué aux fer rouge avant d’être envoyé aux champs. Cependant, alors qu’ils sont en Égypte depuis peu de temps, les choses ont commencées à changer, comme si un événement sans précédent pour le pays commençait à se dérouler.
Alfred F. Jones & Aguta A. TremblayThe PlaguesUne goutte de sueur partie de son cuir chevelu se mit à couler le long de son visage jusqu'à venir tomber dans son œil. Le jeune homme passa une main terreuse sur son visage en se redressant douloureusement. Son dos le faisait souffrir, le travail au champ, l'obligation de rester courbé toute la journée sans repos le fatiguait. Il ne pouvait s'arrêter sous peine de se faire réprimander par les surveillants. Lentement et avec une petite grimace sur le visage il fit glisser sa main humide sur une cicatrice faite au fer rouge. Comment avait-il pu en arriver là aussi bêtement ? Il n'était pas censé être ici bien au contraire, son regard se mit à chercher une autre personne non loin de lui. Au moins il n'était pas seul.
Une voix retenti dans son dos et avec une boule de peur se formant dans son ventre il se remit au travail sans tarder. La boue, le sable, la chaleur, le labeur, la culture. Son rythme de vie avait drastiquement changé. Loin était la caserne tranquille, les entraînements journaliers, les amis à qui parler. Loin était sa vie d'avant. On l'en avait arraché, on l'avait marqué comme du bétail, renommé. Il était seul face à son destin. Seul... pas totalement, il avait une seule et unique personne sur qui compter. Une épaule sur laquelle pleurer, une âme à qui partager sa peine et sa souffrance.
Il ne s'était pas fait prendre seul. Les Égyptiens n'avaient pas l'habitude de tuer leurs adversaires, non, il préféraient en faire de prisonniers de guerre et les assigner à des tâches. Des tâches comme le travail aux champs, là où il était. Il se tuait à la tâche pour un pays qui n'était pas le sien, pour un pays qui n'avait pas ses Dieux, un pays dont il ne parlait même pas la langue.
Il était désormais la propriété de Pharaon. Pharaon était son maître. Lui jadis un homme libre qui jouissait de tous les droits que la société voulait bien lui donné était réduit en état de servitude. Il travaillait dans les champs, les irriguait, plantait les graines, cueillait les plantes... Il passait ses journées les pieds dans l'eau et la boue. Une eau aussi importante que dangereuse. Il avait à chaque pas peur de tomber sur un crocodile ou un hippopotame. Il avait peur de mourir à chaque fois qu'il avançait dans sa tâche. Son seul répit était le soir, quand il rejoignait la pièce dans laquelle il vivait avec son frère et qu'il se couchait sur sa paillasse.
Il s'était mis à détester le Nil. Il ne pouvait s'en empêcher ce si beau fleuve le faisait vivre avec une boule de peur perpétuelle dans l'estomac.
Cependant, en dépit de toute cette situation bien que difficilement confortable il ne pouvait se plaindre, il savait qu'il aurait pu être traité de manière bien pire, sa position de prisonnier de guerre l'arrangeait face à d'autres esclaves. Et il se savait mieux traité qu'à Rome ou qu'à Athènes.
La vie ici suivait le cours du Nil, suivait ses humeurs et ses envies, elle était rythmée par les Dieu et le jeune blond pouvait comprendre la prospérité de ce royaume. Un royaume si calme en apparence qui cachait bien des secrets. Il ne s'en serait jamais douté si tout ne s'était pas mis à change.
Quand tout avait commencé il travaillait au champs comme à son habitudes aux côtés de son partenaire. Il se penchait, tirait une plante, se relevait et recommençait l'opération. Tout avait commencé par une odeur. Une odeur nauséabonde, pestilentielle. Dérangé par l'odeur il s'était immédiatement relevé en scrutant le sol. Cette odeur n'était pas normale. Il connaissait cette odeur pour l'avoir sentie sur le champs de bataille. Un frisson glacial avait remonté son échine le faisant trembler de peur. Une telle odeur ici était étrange. Il s'était tourné vers les autres qui commençait eux aussi à remarquer la senteur. Elle remontait vers eux, leur prenait le nez de manière étouffante les faisant par moment tousser.
L'odeur de rouille n'était pas venue seule, bien vite la texture de l'eau s'était mis à changer. L'eau si douce et vive du Nil devenait poisseuse, chaude, collante sur ses membres inférieur. Les iris bleutés du prisonniers s'était dirigé vers le bas avant de s'ouvrir en grand alors qu'un cri horrifié sortait de sa gorge. C'était impossible ! Il baignait dans une marre de sang ! Suivant le mouvement, les larmes aux yeux il s'était dirigé hors des eaux. Personne ne l'avait empêché les surveillant s'écartant eux-même à toute allure des eaux souillées. Le liquide rouge et la sueur en contact avec le sable avait fait un effet de colle gluant les grains à sa peau. Il tremblait effrayé de cet événement. Qu'avaient-ils fait aux Dieux ? Le royaume était si prospère, tout allait bien dans ce pays... rien ne justifiait un tel agissement venant des Dieux.
Sujet: Re: UA Prince d'Egypte Mer 31 Oct 2018 - 3:56
Alfred Jones
Aguta Tremblay
「 Les Dix Plaies d'Égypte 」
« Moïse et Aaron se conformèrent à ce que l'Éternel avait ordonné. Aaron leva le bâton et frappa l'eau du Nil sous les yeux du pharaon et de ses serviteurs, et toute l'eau du fleuve fut changée en sang. Les poissons qui étaient dans le fleuve moururent, le fleuve devint infect, les Égyptiens ne purent plus en boire l'eau et il y eut du sang dans toute l'Égypte. » Exode, 7:20-21.
Le soleil frappait. Cognait. Brûlait, cramait sa peau. Jamais il n'avait connu pareille chaleur – et il était pourtant originaire de ces îles du sud, où l'astre diurne chauffait et réchauffait jusqu'à assécher la terre, jusqu'à y creuser des crevasses, de fines fissures. Il avait pourtant éprouvé l'étouffement qui venait lorsqu'on portait armes et armure, que les routes n'avaient plus de fin, qu'il fallait charger, attaquer, parer. Combattre. Il avait pourtant expérimenté la déshydratation qui venait lorsque la pluie ne daignait pas s'abattre sur leur planète. Oh oui. Il avait pourtant connu tout ça. Mais qu'Apollon, Râ, ou peu importe le nom qu'on lui donnait, soit si violent, si ardent… Que l'étouffement ne vienne pas de la chaleur en elle-même, mais de la moiteur, de l'humidité qui planait sur eux… C'était pour lui quelque chose d'inédit.
Ou du moins l'avait-ce été les premiers jours, les premières semaines. Vraiment, il commençait à s'y faire. L'esclavage était rude, ils étaient marqués comme des bêtes, et le travail dans les champs drainait les dernières parcelles de force et de courage qu'il tentait vainement de conserver. Parfois… parfois la mort lui semblait être un sort préférable. Mais il ne pouvait pas s'y résoudre, et ce pour plusieurs raisons : s'il mourait, l'idée d'échapper à sa nouvelle condition et à ce pays disparaîtrait avec lui ; s'il mourait, retrouver sa terre natale serait impossible – on ne prendrait sans doute pas la peine de réexpédier un cadavre sur la terre de ses ancêtres – ; s'il mourait, il laissait seul son frère, avec qui il avait été capturé. Et cela, cette dernière raison tout particulièrement, retenait chaque matin une envie de plus en plus insistante.
*
La journée avait commencé comme d'habitude. Il s'était réveillé, était resté de longues minutes allongé sur le sol de leur misérable abri, avant de difficilement se lever, le corps tout endolori. Il avait l'impression de ne jamais se reposer, de ne jamais récupérer. Il avait revêtu sa tenue, avait chaussé des sandales qui commençaient à tomber en lambeaux et avait rejoint son frère. Ensemble, ils étaient partis aux champs, encore une fois. Tel était la tâche pour laquelle ils se levaient chaque matin, pour rien. Et il désespérait. Désespérait d'un jour reconquérir sa liberté. Mais si tout semblait tourner en rond, dans un cycle infini, quelque chose, ce jour-là, changea totalement la donne.
Il l'avait senti très vite, cette odeur de rouille. Il avait dans la bouche ce goût métallique qu'il connaissait par cœur.
Le sang.
Il aurait reconnu cette odeur entre mille. Comment l'oublier, quand il avait été soldat ? Un guerrier d'exception. Pas assez exceptionnel cependant pour sauver son armée et éviter ce sort malheureux.
Il pataugeait dans le sang, dans la boue visqueuse qui se formait à ses pieds. Il ne courut pas, ne cria pas. Il resta droit et fier tandis qu'il suivait les autres hors de ce marécage rougeâtre. Les coups et les cris ne suffisaient pas à le briser. Il observa ses jambes un instant, teintées de la couleur sanguine, sans savoir quoi en penser. Ce n'était pas la première fois qu'il était éclaboussé d'hémoglobine. Ce ne serait sans doute pas la dernière. Sans vraiment pouvoir expliquer pourquoi, il retira ses sandales, les gardant à la main, ses pieds entrant en contact avec le sable brûlant. Ce ne serait qu'un peu plus de peau brûlée. Il commençait à en avoir l'habitude.
*
Des jours s'étaient écoulés et le Nil gardait sa couleur rouge. Les poissons flottaient à la surface, et l'odeur était nauséabonde. Des mouches venaient voleter au-dessus du fleuve, en quête d'une nourriture qu'elles seules pouvaient consommer. Il espérait chaque jour que l'eau reprendrait sa place. Heureusement qu'ils avaient gardé des pots d'eau chez eux : néanmoins, elle était chaude, mauvaise, et ils avaient dû la rationner de manière spartiate pour ne pas finir par en manquer. Il avait chaud, et se sentait faible, même s'il tentait de prétendre le contraire. Il continuait de travailler, résistant à l'envie de vomir. Et chaque soir, lorsqu'il finissait par sortir de ces marais, chaque jour, les mêmes paroles - les mêmes lamentations - quittaient ses lèvres.
- Qu'avons-nous fait pour mériter votre courroux ? Punissez-vous le pays d’Égypte pour nous avoir fait prisonniers ? Donnez-nous les moyens de nous venger. Donnez-nous les moyens de partir.
Et chaque jour, quelque part en lui, une flamme plus brûlante que le soleil de ce pays s'allumait et grandissait en lui.
« Cependant, les magiciens d'Égypte en firent autant par leurs sortilèges. Le cœur du pharaon s'endurcit et il n'écouta pas Moïse et Aaron. Cela se passa comme l'Éternel l'avait dit. » Exode, 7:22.
.: Andrew vous ignore en #84A59D :.
(c) pinkuMe_
Invité
Invité
Sujet: Re: UA Prince d'Egypte Jeu 15 Nov 2018 - 11:14
Alfred F. Jones & Aguta A. TremblayThe PlaguesLe plus jeune des deux frères écoutait chaque jour, chaque soir après le travail les lamentations de son frère. Il avait perdu espoir, si les Dieux punissaient l’Egypte pour les avoir faits prisonniers alors pourquoi, pourquoi devaient-ils en pâtir ? Quand son frère se lamentait oralement lui ne cachait plus les larmes qui tous les soirs ruisselaient sur ses joues. Si une flamme s’allumait en son frère, une flamme s’éteignait en lui. Il était au fond persuadé que sa flamme venait nourrir celle de son aîné. Ils rationnaient plus que de raison le peu d’eau qu’ils avaient, ils ne respiraient qu’un air empestant la décomposition et la mort. Il avait arrêté de parler pour économiser sa salive mais il n’avait pas arrêté de prier ses Dieux le faisant dès qu’il le pouvait, les invoquant dans sa tête à chaque occasion. La détresse de sa situation le rendait d’autant plus croyant bien qu’il n’ait jamais douté de l’existence de Zeus et de son panthéon. Le labeur imposé par les Egyptiens lui semblait abstrait, lui semblait inutile et n’était qu’une justification pour maintenir les prisonniers occupés.
Pourquoi obliger à travailler dans les champs qui étaient irrigués par le sang et la pourriture de la mort ?
Certains esclaves avaient commencé à mourir étant les premiers touchés par le manque d’eau, n’ayant pas l’argent ou le luxe de se permettre d’esquiver un instant le problème. Les paysans aussi tombaient les uns après les autres, seul les plus résistants tenaient. Les esclaves et paysans étaient aussi les plus touché parce qu’ils restaient les pieds dans l’eaux jours après jours sans jamais quitter leurs pieds de la vase imprégnée de l’eau sanguine. Bien sûr qu’ils se blessaient au travail, bien sûr que cette eau sale venait lécher les plaies et les rendre mortelles.
Qu’Asclépios leur vienne en aide…
Aguta prenait grand soin de ne jamais se faire mal, il avait compris que cette eux jadis amicale leur était désormais mortelle, il travaillait plus lentement aussi pour éviter de se blesser mais aussi parce que cette odeur le répugnait, que cette eau l’effrayait, que la chaleur le fatiguait. Ce labeur lui était de moins en moins supportable mais il ne pouvait pas s’enfuir, cependant l’idée ne quittait jamais ses pensées, elle lui brûlait les lèvres et une nuit alors qu’il reposait sur la paillasse qu’il partageait avec son frère, en pensant qu’il dormait il avait sorti à mi-mots.
« Pourquoi on s’enfuit pas ? On est déjà allé dans le désert pour chercher une oasis et de l’eau. Pourquoi on va pas s’enfuir chez les gens qui vivent là-bas ? Pourquoi on cherche pas à rentrer chez nous ? »
Sa terre natale lui manquait. Ses plaines sèches, ses flancs de montagnes couvertes d’oliviers, ses innombrables îles… Il voulait rentrer chez lui avec l’arrêt de cette souffrance des Dieux. C’était assez, le Nil transformé en sang était une catastrophe pour le pays, pour la population. Et si il mourrait qui ramènerait sa dépouille chez ses parents ? Qui se souciait de rendre un esclave mort à sa terre d’origine ? Plus encore dans une telle situation de crise.
Situation qui empirait de jours en jours… Plus les jours passaient plus les tas de cadavres et les charniers se voyaient dotés de population. Le fort soleil d’Egypte accélérait le processus de décomposition, les prêtres n’avaient plus le temps d’embaumé les plus fortunés, les plus pauvres gisaient sur ces charniers ou alors ils étaient enterrés à la va-vite dans le désert sans plus de cérémonie. L’air était une sordide addition entre l’odeur du sang du Nil et l’odeur fétide de mort dans l’air.
Le jeune esclave jadis soldat était sûr que la situation ne pouvait bouger et pourtant…. Un jour, encore un, où il travaillait dans les champs avec son frère, d’anciens compagnons d’armes, il avait senti quelque chose effleurer sa jambe, puis encore autre chose, et encore…. Et il avait vu, il l’avait vu cette horde de grenouille qui était sorti de l’eau pour aller joyeusement et fatalement sautiller sur terre.
Un sursaut fit bouger son corps avant d’activer ses jambes à s’éloigner encore et encore de l’eau après avoir pris la main de son frère pour l’en écarter lui aussi. Les Dieux frappaient encore, punissaient encore l’Egypte et eux avec… il n’avait habituellement pas peur des animaux mais voir des hordes de grenouilles sortir d’un fleuve ensanglanté avait un côté aussi hypnotisant qu’effrayant. L’Egypte devait les laisser partir, elle devait leur rendre leur liberté, si les Dieux faisait subir cela à l’Egypte alors pourquoi eux aussi en souffraient ?