ILUKAAN est un forum MULTIFANDOM dans l'univers d'Harry Potter. Ilukaan est une école de magie internationale se situant en Nouvelle-Écosse au Canada. L'histoire se déroule en 2024, mélangeant magie et technologie. Vous pouvez jouer des personnages de manga/anime, jeux vidéos, films d'animation, dessins animés, romans jeunesse ou encore un OC. L'intrigue se fait à la fois en RPCB et RP-POST.
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Sujet: [12/04/19] Ascenseur émotionnel || ft. Peter Gougnuf [Terminé] Ven 12 Avr 2019 - 20:52
Ascenseur émotionnel
☆ Une dispute et un ascenseur bloqué ☆
La question qui trottait dans la tête d'Aaron à cet instant était : « Pourquoi ? ». Pourquoi avait-il accepté de sortir ? De manière générale, pourquoi continuait-il de faire des sorties avec Peter alors que ça finissait toujours de la même façon – à savoir, par une dispute ? Pourquoi s'obstinait-il à accepter de l'accompagner alors qu'il ne retirait de ces sorties qu'un sentiment amer ? Parfois, il se disait qu'il ferait mieux de ne voir le Cervirald que dans des circonstances particulières, impliquant de préférence une bouteille d'alcool et l'auberge, mais réduire leur relation à ça était quelque peu triste, il le savait. Surtout qu'il y avait malgré tout beaucoup d'autres bons côtés, même quand il était sobre. Mais il lui arrivait d'être si insupportable la plupart du temps ! Leur dispute continuait de s'envenimer et le coréen se mit à sortir les crocs – métaphoriquement.
- Des fois je me demande pourquoi je sors avec toi !
Et il planta là Peter, faisant volte-face pour partir vers l'ascenseur. Et son éclat aurait été parfait si l'ascenseur en question n'avait pas pris son temps pour arriver. Il s'attendait évidemment à ce que le breton le rejoigne, puisqu'il en avait le temps. Néanmoins, il entra vite dans l'ascenseur lorsqu'il fut arrivé, appuyant de manière répétitive sur le chiffre 0 pour pouvoir rejoindre la sortie. Il soupira, les bras croisés, refusant de regarder son petit ami. Les quelques personnes qui étaient dans l'ascenseur avec eux descendirent à l'étage du dessous, visiblement repoussées par l'atmosphère désagréable qui était arrivée avec le coréen.
S'il s'en voulait un peu, il ne laissa rien apparaître. Que les mots dépassent sa pensée n'était pas rare en présence de Peter. C'était bien l'une des seules personnes à réussir à le faire sortir de ses gonds aussi facilement. Les autres étant Karkat Vantas et Katsuki Bakugou, il y avait sans doute quelque chose à chercher là-dessous. C'était peut-être un truc de Cervirald. … Non, ce n'était pas possible, sinon Carmin et Clémentine l'agaceraient tout autant. Alors quoi ? Était-ce le volume exagéré de leurs voix, un trait de personnalité qu'il aurait pu trouver chez les trois s'il avait envisagé d'en chercher un ? Son mécontentement prenait un peu plus d'ampleur à chaque fois qu'il apercevait le reflet de Peter dans le miroir.
Puis soudain, l'ascenseur s'arrêta, et Aaron vint se poster devant les portes, pour en sortir dès qu'elles s'ouvriraient. Mais elles ne s'ouvrirent pas. Et les lumières vacillèrent un instant, avant de s'éteindre – la seule lumière restante était celle de secours. Par pitié, qu'ils ne soient pas bloqués dans cet ascenseur. Le Lupy murmura une rapide prière, avant d'appuyer sur un bouton au hasard, en espérant que l'ascenseur allait repartir. Pourquoi maintenant ? Pourquoi ?
Sujet: Re: [12/04/19] Ascenseur émotionnel || ft. Peter Gougnuf [Terminé] Sam 13 Avr 2019 - 0:46
Renvoi d'ascenseur[Peton | Peter x Aaron]
Avec le temps, j'aurais cru que me disputer avec Aaron allait devenir une habitude comme une autre - une habitude qui, comme tout autre, cesserait un jour d'avoir un impact sur moi. Eh bien, sachez que ce jour n'est toujours pas arrivé. Je ne sais même plus la raison pour laquelle on se dispute - quel a été l'élément déclencheur ! - mais à force d'essuyer son venin, je commence à me dire que c'est simplement nous. Il est mon bidon d'essence, je suis son allumette. Et, poésie mise à part, disons surtout qu'il est un bon gros emmerdeur. La mâchoire serrée alors que sa Cruauté assène son dernier coup bas, le souffle me manque et je le regarde s'éloigner sans savoir que dire ni que faire tant ses derniers mots ont ébranlé mon esprit. Pourquoi est-ce qu'il sort avec moi ? Je ne l'ai pas séquestré, que je sache ! L'air amer, je le rejoins en traînant la jambe, et attends que les portes s'ouvrent devant nous.
Nous entrons dans l'ascenseur sans mot dire, sans même s'échanger le moindre regard. C'est à peine s'il remarque ma présence à ses côtés... ce qui m'arrange, d'une certaine manière. En y réfléchissant, j'aurais mieux fait d'emprunter les escaliers plutôt que de me cloisonner avec cet abruti. Mais ce n'est qu'une question de secondes avant de retrouver ma liberté, et de lui accorder la sienne. Les mains serrées autour d'une des barres horizontales, je demeure dos à la paroi et prends mon mal en patience, essayant tant bien que mal (mais surtout mal) de ne pas montrer l'inconfort dans laquelle cette situation me met. Ce n'est que lorsque les lumières s'éteignent que ce masque de contrôle se craquelle, en même temps de mes nerfs déjà bien secoués par la violence de cet homme que j'appelle mon amant. C'est pas possible. A tous les coups, ses mauvais chakras ont fait déconner l'ascenseur. Un air accusateur au visage, je prends une grande bouffée d'air tant que je le peux encore puis soupire bruyamment, tandis que le coréen semble chercher une solution à notre mise en captivité.
Il appuie sur un bouton, patiente... Mais rien ne se passe. Elles ne s'ouvrent pas. Je reste interdit durant quelques secondes, le regard passant des portes de l'ascenseur à Aaron comme dans l'espoir de le voir déchirer son t-shirt et de les ouvrir de force. Le t-shirt étant bien évidemment en option, et surtout là pour me remonter le moral, je l'avoue. A quoi ça lui sert, après tout, d'avoir des tablettes en chocolat milka s'il n'est même pas capable de nous sortir de cette situation ? C'est bien la peine d'avoir un copain musclé - ou un copain tout court, remboursé. Dans un ricanement las, je me laisse lentement glisser telle une larve jusqu'au sol avant de saisir ma tête entre mes mains. Je détestais déjà être avec lui, mais dans ces circonstances-là, je crois que je préférerais encore avoir ma tête sous un pneu. L'oxygène semble s'enfuir à chaque bouffée d'air que je prends, j'ai chaud et froid à la fois, et je suis presque sûr que je vais passer l'arme à gauche si je reste encore cinq minutes de plus dans ce four.
« J'aime pas trop les endroits fermés, Ronron... »
Que je gémis, la voix et la tête basses, avant de finalement tirer sur le col de mon t-shirt. C'pas possible d'avoir aussi chaud, je suis trop jeune pour être ménopausé et c'est clairement pas les déclarations d'amour du Lupy qu'ont réussi à m'émoustiller. A l'inverse, j'avais surtout envie de l'étrangler aussi platoniquement que possible. Nonobstant ma colère passée, ma main part en quête de la sienne et la saisit dans une poigne tremblante. Je veux juste savoir qu'il est là, aussi désagréable et rasoir puisse être sa présence en ce moment. Et malgré ma faiblesse actuelle, je ne lui laisse pas vraiment le choix - tout comme je n'attends pas son accord pour me traîner jusqu'à sa jambe et m'y accrocher tel un koala à sa branche. La chaleur de son corps a quelque chose de réconfortant, en dépit de la froideur de l'homme. La joue pressée contre son genou, je ferme les yeux, puis soupire :
« Juste dix secondes, bouge pas s'teuplaît. Juste pour cette fois. »
Sujet: Re: [12/04/19] Ascenseur émotionnel || ft. Peter Gougnuf [Terminé] Sam 13 Avr 2019 - 5:59
Ascenseur émotionnel
☆ Une dispute et un ascenseur bloqué ☆
Faites que je ne sois pas bloqué dans cet ascenseur avec lui.
Il appuya à nouveau sur le bouton de l'ascenseur, montrant quelques signes d'impatience. Il attendait que les portes s'ouvrent, que les lumières se rallument, ou même que l'ascenseur bouge. Tout, n'importe quoi – juste un signe. Mais rien n'arriva. Il allait pester entre ses dents, mais quelque chose le surprit : Peter venait de ricaner. Il leva les yeux au ciel avec un soupir. C'est vrai que la situation était vraiment hi-la-ran-te. Cependant, Aaron se mit vite à comprendre que quelque chose n'allait pas lorsqu'il entendit le corps du breton tomber au sol. Il se tourna finalement vers lui et un pli inquiet prit la place du pli énervé, entre ses sourcils. Vraiment, avec Peter il allait finir ridé avant l'âge.
Il s'accroupit à côté du Cervirald lorsqu'il dit ne pas aimer les endroits fermés. Ainsi il était claustrophobe. Aaron n'en avait jamais eu la moindre idée – en même temps, ils n'avaient pas pour habitude de se fourrer dans des endroits clos et petits. Lorsqu'il vint chercher sa main, ce qu'il comprit très bien, il la lui donna sans hésiter. Il était encore en colère contre lui, mais s'en voulait de ses paroles blessantes, et surtout, il avait envie de le soutenir à ce moment-là. Il était terriblement rare de voir Peter vulnérable, et l'instinct protecteur du coréen prit le dessus sur toutes ses émotions négatives. Il caressa légèrement sa main avec son pouce, dans un geste rassurant.
Il la lâcha vite cependant, se relevant et se mettant à observer les boutons de l'ascenseur. Il devait bien y en avoir un qui servait à appeler des réparateurs ou n'importe quoi, quelque chose pour indiquer que la machine était bloquée. Il sentit Peter s'accrocher à sa jambe et si son premier réflexe aurait été de le repousser, sa voix presque suppliante et la façon dont il s'accrochait à lui le calmèrent rapidement. Il compta les dix secondes mentalement, mais ne s'écarta pas. Il avait juste trouvé le bouton d'appel et il se pencha en appuyant dessus. Au bout de quelques secondes, on lui répondit.
- Bonjour ? Nous sommes bloqués dans l'ascenseur. Oui, dans le centre commercial. Entre quels étages ? Le 3 et le 4. Combien de temps vous allez mettre pour venir ? Je demande parce que j'ai un claustrophobe sur les bras, si vous pouviez faire vite... Deux heures ?!
La conversation continua ainsi encore quelques secondes, Aaron insistant pour qu'ils viennent plus vite, eux insistant sur le fait qu'il n'était physiquement pas possible de le faire. Il termina la discussion avec un grognement. C'était bien sa journée. Il écarta légèrement les bras de Peter, toujours autour de sa jambe, retira sa veste pour la poser sur le sol de l'ascenseur, et s'assit, avant de venir chercher le Cervirald pour l'attirer contre lui. Il caressa ses cheveux gentiment.
- Ça va aller ? Je suis là, n'aies pas peur.
Il n'avait pas du tout envie de le laisser tout seul, d'autant plus qu'il reconnaissait les symptômes de son amoureux. Il était en train d'angoisser.
Sujet: Re: [12/04/19] Ascenseur émotionnel || ft. Peter Gougnuf [Terminé] Sam 13 Avr 2019 - 23:58
Like oil and vinegar. We go together, but we don't mix.[Peton | Peter x Aaron]
La main d'Aaron accueille la mienne avec une tendresse qui ne manque pas de me surprendre. Ne cachant en rien mes émotions, je lève vers lui un regard dubitatif, tandis que son pouce vient caresser la surface de ma peau ; petit à petit, je sens la panique se déloger de mes bronches et ma respiration se calmer, suffisamment pour que je sois de nouveau capable d'inspirer. Expirer est encore une tout autre histoire, et il me faut forcer la barrière de ma gorge entravée afin de dégager l'air de mes poumons. Ce faisant, je presse ma main libre contre mes lèvres pour y laisser mourir ma toux, tout en prenant garde à ne pas ranimer les manies de mon amant. Le dégoûter avec mes germes ne serait pas une bonne idée étant donné notre situation actuelle, d'autant plus que son ressentiment à mon égard ne semble pas s'être évaporé avec ma fierté. Peu m'importe, en réalité, d'être pitoyable si j'arrive à avoir moins peur. Ce n'est pas l'orgueil qui nous sortira de là, sinon celui d'Aaron aurait suffi à ouvrir toutes les portes d'ascenseur du pays.
Lorsque sa main paraît désireuse de se soustraire à l'étreinte, je résiste faiblement puis capitule : être capricieux ne nous mènera à rien - si ce n'est à attendre encore plus longtemps. Même moi peux comprendre cela. Accroché à sa jambe comme si je craignais que le sol s'effondre sous nos pieds, je l'écoute argumenter avec les secours afin que ces derniers se pressent - ce que je voudrais tout autant que lui - pour ensuite sentir mon âme me quitter lorsque la sentence tombe. Deux heures. Ici ? Avec lui ? Si je n'avais pas l'impression qu'un rhinocéros obèse prenait mon torse pour son trampoline personnel, j'aurais été plus qu'heureux d'avoir un peu d'intimité avec mon petit-copain... malheureusement, mes instincts de primate ne répondent plus à l'appel, et je suis bien loin de me réjouir de la nouvelle. Je le fais comprendre dans un soupir se calquant sur celui du Lupy, qui ne tarde pas à me rejoindre au sol.
Ayant déjà abandonné tout espoir de me comporter avec grandeur, je me vautre sur ses jambes et passe mes bras autour de sa taille, le nez lové contre son ventre. Je n'ai pas envie de lui montrer ma peur - la lui faire savoir est suffisant. C'est pourquoi je lui réponds, d'une voix à demi-étouffée par le tissu pressé contre ma bouche :
« Je pète la forme. Mon cœur a déménagé dans mes tempes et le reste de mes organes a glissé dans mon bide, mais ça va impec'. »
L'ironie, ma douce amie. Étrangement docile pour un bonhomme de ma trempe, je le laisse glisser sa main dans mes cheveux sans exprimer le moindre plaisir ou malaise, l'esprit parasité par mon besoin de m'évader d'ici. Je ne sais pas ce qu'il faut faire. Je sais seulement qu'on ne peut pas rester comme ça, à se cajoler comme un vieux couple attendant que les cordes lâchent. Y a-t-il seulement des cordes ? Je ne me suis jamais vraiment intéressé au fonctionnement des ascenseurs, et ce n'est pas cet incident qui réussira à piquer ma curiosité. La seule chose que je sais, c'est que Buzz l’Éclair a réussi à s'évader d'un ascenseur, lui. Tout bien réfléchi, j'aurais dû sortir avec un cosmonaute. Me tournant vers mon chéri actuel, je fais glisser mon regard de son visage jusqu'au plafond avant de m'exprimer, la voix chevrotante en dépit de l'assurance que je voudrais avoir - ne serait-ce que pour rendre mon idée plus épique (et intelligente) qu'elle ne l'est :
« J-je peux peut-être te faire la courte échelle pour que tu puisses atteindre la trappe de service... ? Tu sais, pour monter les cordes comme dans les films... enfin, surtout les dessins animés ? » Ma main part ensuite à la recherche de ma baguette, puis la dégaine en visant les portes : « Ou alors : on explose les portes et on dit que c'est pas nous... »
Sujet: Re: [12/04/19] Ascenseur émotionnel || ft. Peter Gougnuf [Terminé] Dim 14 Avr 2019 - 4:54
Ascenseur émotionnel
☆ Une dispute et un ascenseur bloqué ☆
Aaron attira Peter contre lui. En d'autres circonstances, la situation aurait été insupportable – le breton se serait encore plus énervé, ou bien il aurait tenté de le chauffer – mais voilà. Il devait faire avec un cas de claustrophobie. Il savait bien ce que des crises phobiques pouvaient donner, et il ne souhaitait ça à personne, ce qui était la raison pour laquelle il tenta de le distraire comme il le pouvait ; en l'occurrence, en lui donnant un peu d'affection. Il le laissa fourrer son visage contre son ventre. S'il se sentait un minimum mieux ainsi, il pouvait bien lui concéder. Il demanda si ça allait aller ; la réponse était non, à ce qu'il comprenait de la réponse du Cervirald. Il continua à caresser les cheveux roux, ses doigts glissant de temps en temps dans sa nuque.
Au bout de quelques minutes, le regard bleu de Peter caressa son visage avant d'aller se fixer sur le plafond de l'ascenseur et le Lupy le regarda, un peu curieux. Le breton expliqua finalement son idée et le coréen haussa un sourcil, dubitatif. Monter les cordes lui paraissait terriblement hasardeux, d'autant plus qu'il ne savait pas où exactement entre les étages ils se trouvaient, ni quelles étaient les capacités de Peter à grimper sur des cordes. En revanche, lorsque le Cervirald sortit sa baguette, Aaron eut une fulgurance. Il baissa la main de son petit ami, le faisant baisser sa baguette dans le même temps.
- On ne va peut-être pas exploser les portes, en revanche je peux tenter de les ouvrir par la magie, tu as raison. Il se pencha pour déposer un baiser sur la tempe de Peter, avant de prendre sa propre baguette. Il pointa les portes et lança un simple : Alohomora.
Aaron avait parfois encore du mal à se dire qu'il pouvait utiliser la magie, même si elle était devenue partie intégrante de sa vie depuis maintenant une dizaine d'années. De plus, Alohomora, le sortilège de Déverrouillage, avait souvent été l'un de ses sorts préférés, curieux comme il était. Les portes fermées ne lui plaisaient pas. Mais rien ne se passa. Après tout, des portes d'ascenseur n'étaient pas des portes comportant des serrures nécessitant des clefs. Il fronça les sourcils, cherchant un autre sort qui pouvait fonctionner.
- Bon, faisons exploser la porte alors. Open Sesame.
Mais ce sortilège, qui servait habituellement à arracher des portes de leurs gonds, ne fonctionna pas non plus. En réalité, il ricocha même contre les portes et Aaron eut le réflexe de se baisser avant de se le prendre de plein fouet. Il grogna de mécontentement. Lui qui avait eu une lueur d'espoir, en plus, voilà qu'on la lui retirait. Toujours penché sur Peter, il reprit la parole.
- Si tu es vraiment sûr de ton coup, je suis d'accord pour tenter de sortir par la trappe. Mais c'est toi qui monte, je te rappelle que j'ai le vertige.
Ils faisaient vraiment une fine équipe, tous les deux.
Sujet: Re: [12/04/19] Ascenseur émotionnel || ft. Peter Gougnuf [Terminé] Dim 14 Avr 2019 - 22:35
Like oil and vinegar. We go together, but we don't mix.[Peton | Peter x Aaron] Ma baguette descend tandis que celle d'Aaron se lève en direction des portes - et je vous arrête tout de suite : ceci n'est pas une métaphore sale, mais bel et bien ce qui est en train de se dérouler sous mes yeux. Portant mes mains à mes lèvres, je m'incite au silence de peur de faire entorse à sa concentration, puis constate avec un soupir défaitiste que la magie de mon petit-ami ne peut rien contre la ferraille qui constitue ces portes. Et puis, l'Alohomora, vraiment ? Si cela ne dépendait que de moi, de ma sécurité et de ma petite survie personnelle, j'aurais lancé un sort différent, et bien plus puissant que ça - - quitte à finir mon voyage (et mon existence) dans les sous-sols du magasin en ayant malencontreusement fait sauter les rouages. Mais ce ne sont que des détails sortis tout droit de mon imaginaire ; après tout, je suis immortel ! Tout du moins, c'est ce que je me plais à dire, comme à croire.
Sortant à mon tour ma baguette dans l'idée de donner un peu de ma personne, je m'apprête à dire quelque chose, puis lâche aussitôt le bout de bois afin de m'accrocher au t-shirt d'Aaron. C'est notre gueule, qu'il a failli arracher avec son sort à la con, là ! Prenant un air sévère une fois la crise cardiaque passée, je me saisis de sa baguette et la lui glisse dans le col, là où je sais qu'il aura grande peine à la récupérer :
« Tu vas nous tuer avant qu'on ait eu le temps de crever d'ennui ! » Je le sermonne, les doigts toujours accrochés à son haut.
Puis, c'est au tour de mon idée d'être choisie, à défaut de trouver autre chose à faire. Passer par la trappe de service devrait être un jeu d'enfant, d'autant plus qu'Aaron semble décidé à m'aider pour l'atteindre. J'attends donc qu'il se mette en position, respire un bon coup, prie pour qu'il ne me fasse pas vomir ma colonne vertébrale pour lui avoir marché dessus, espère garder ce souvenir en tête pour le lui rappeler plus tard en dépit du trauma, puis, finalement, passe ma grosse tête par la petite trappe. Et bon dieu, qu'il fait sombre. Un petit Lumos des familles ne serait franchement pas de trop. Je palpe frénétiquement mes poches à la recherche de ma baguette, mais rien ne se glisse sous mes doigts si ce n'est le tissu rêche de mon short en jean. A tous les coups, j'ai dû la laisser par terre, et bordel de merde, je suis sûr d'avoir vu un truc bouger en haut. Poum-Poum-Shhh va me tomber sur la gueule bientôt, et on aura l'air bien con à devoir nous battre contre une femme-tronc. Même si je suis sûr qu'Aaron serait tout à fait capable de flanquer sa pâtée à une femme souffrant d'un handicap, surtout quand cette dernière arrive pile poil à sa taille. Conneries mises à part, I'm out.
« ... Nope ! Nope, nope, nope, nope. »
Je redescends sans attendre mon reste, referme la trappe à l'endroit, à l'envers, de biais puis de travers, et viens cacher ma tête sous le t-shirt du Lupy en essayant de chasser de mon esprit les dernières images de la folle aux couteaux. Les abdos me protégeront d'elle - et leur propriétaire peut-être aussi s'il est d'humeur. La tête plaquée contre les amours de ma vie et les bras passés autour de sa taille, je recouvre doucement mon calme, puis déclare sans sortir de ma planque :
« Fait trop sombre et j'ai trop peur, déso'. J'ai pas d'autres idées en attendant... »
Sujet: Re: [12/04/19] Ascenseur émotionnel || ft. Peter Gougnuf [Terminé] Lun 27 Mai 2019 - 6:20
Ascenseur émotionnel
☆ Ascenseur bloqué et tentative de réconciliation ☆
Le sortilège ricocha contre les portes et il eut juste le temps de se décaler pour l'éviter, emportant Peter avec lui, qui s'était accroché à sa veste. Son air sévère manqua de le faire rire, mais il se contenta d'un sourire amusé, lui qui conservait généralement un visage impassible, même avec Peter – lorsqu'ils ne se disputaient pas, du moins. Son sourire disparut dès que le Breton attrapa sa baguette pour la faire passer sous son tee-shirt ; il ne s'attendait pas à ça. Mais ce n'était pas comme s'il pouvait s'attendre à quoi que ce soit avec le Cervirald. Il était imprévisible, ce qui le troublait souvent, lui qui avait l'habitude d'anticiper la plupart des situations. Il grogna quand Peter le sermonna, avant d'essayer de récupérer sa baguette. Il dut retirer son tee-shirt de son pantalon, qu'il avait bien rentré à l'intérieur. Il le remit à la va-vite une fois sa baguette rangée dans la poche de sa veste – et c'était désagréable.
Finalement, il dut se résoudre à accepter l'idée du rouquin, bien qu'elle ne lui plaise pas vraiment. Néanmoins, hors de question que ce soit lui qui grimpe : s'il y avait la moindre chance que son vertige surgisse, ce n'était pas bon pour lui. D'autant plus que ça risquait d'être assez poussiéreux, là-haut. Croiser deux de ses phobies n'était pas vraiment une expérience qu'il souhaitait faire. Bien sûr, il allait devoir toucher les chaussures sales de Peter – il marchait par terre avec, quand même – mais ça lui semblait préférable à l'autre option. De toute façon, il portait ses gants, comme toujours. Il croisa ses mains, prêt à soulever le Breton en tout bien tout honneur jusqu'à la trappe. Heureusement que seules ses blagues étaient lourdes, et pas lui.
Peter se fit un peu attendre, mais finalement, Aaron put lui donner l'impulsion nécessaire pour que sa tête passe à travers la trappe. Il resta un moment à attendre un signe quelconque du Cervirald, mais rien ne vint. Il faillit être déséquilibré quand le rouquin se mit à tapoter frénétiquement les poches de son short, mais réussit à tenir. Juste quand il allait râler, Peter descendit, à grand renforts de « Nope » frénétiques. Aaron le regarda, à la lumière des lampes de secours. Ou du moins il le regarda jusqu'à ce qu'il décide qu'il allait se cacher sous son tee-shirt. C'était vraiment ridicule – et un peu gênant de l'avoir à genoux devant lui. Il écouta ses explications, un soupir venant mourir sur ses lèvres.
Il relèva son tee-shirt, le temps de déloger le Cervirald de sa cachette, et il revint s'asseoir à ses côtés, le prenant dans ses bras. Il sortit son téléphone portable – pas de réseau, mais l'heure, c'était déjà ça.
- On a encore une heure et quart à tuer. Que dirais-tu de faire un jeu ?
Il n'avait pas vraiment d'idées de jeu, mais peut-être que Peter en aurait. Peut-être que cela lui permettrait de penser à autre chose pendant un temps.
- Si tu ne veux pas, on peut juste… rester comme ça en attendant qu'on vienne nous sauver. Ça ne me dérange pas. Et je suis désolé, pour tout à l'heure.
Quand Peter était en position de faiblesse – comme là, comme quand il avait peur – Aaron ne pouvait s'empêcher de trouver cette raison pour laquelle il l'aimait. Derrière sa façade de boute-en-train particulièrement énervant, se cachait une fragilité que le Lupy avait vite repérée. Il pouvait le protéger ; il pouvait l'aimer sans avoir peur que le Cervirald se lasse trop vite de son sérieux trop marqué. Il déposa un léger baiser sur la tempe de son amoureux, autant pour calmer le rouquin que se calmer lui-même. Quant à son excuse, elle était sincère – ses mots, plus tôt, avaient dépassé sa pensée.
Sujet: Re: [12/04/19] Ascenseur émotionnel || ft. Peter Gougnuf [Terminé] Mar 4 Juin 2019 - 2:48
Like oil and vinegar. We go together, but we don't mix.[Peton | Peter x Aaron] Dissimulant mon visage sous le tee-shirt de mon petit-ami, je peux sentir mon cœur pulser dans mes tempes : ses battements me rendent sourd au moindre bruit, puis s'apaisent dans un sifflement strident. Ce dernier s'éteint au bout de quelques douloureuses secondes, passées à serrer la mâchoire. J'essaie de me retirer cette image de femme sans jambes de ma tête, mais elle s'accroche aux parois de toutes ses forces ; et pour une dame qui se traîne à l'aide de ses bras, vous vous doutez bien qu'elle ne manque pas de biceps. C'est dans ce genre de moments que je remercie le ciel d'avoir Aaron avec moi. Il a beau être infect, cruel, et me donner l'impression d'être une tache qu'il n'arrive pas à retirer de son jean ; le plus important, c'est qu'il peut lui péter la gueule. Et ça, c'est le genre de copain dont j'ai besoin maintenant. Je souris lorsqu'il m'extirpe de ma cachette improvisée et dépose un baiser furtif sur ses abdos. Puisque c'est ainsi que nous devons nous quitter, eux et moi, alors autant leur laisser un dernier bisou d'adieu - et de toute façon, ses bras s'empressent de prendre la relève, en s'enroulant autour de moi.
Je pose ma main sur la sienne, contemplant l'écran qui s'allume sous mes yeux. Sa grenouille moche - hélas ! - apparaît et me toise de toute sa laideur. Dire qu'Aaron croit qu'elle fait un meilleur fond d'écran que moi... ce n'est pas pour rien que mon peuple les mange, au final. Ravalant ma grimace pour ne pas vendre la mèche sur mes projets de dégustation de cuisses à la française, je tourne la tête vers le coréen avant de lui accorder ma réponse, me serrant davantage contre lui :
« Juste... rester comme ça. C'est bien. »
Jouer m'obligerait à me détacher de lui, et j'avoue que je n'ai pas envie d'être privé du confort de ses bras... D'autant plus que je ne connais aucun jeu réalisable dans un ascenseur. Je n'ai pas de cartes, pas de dés, il n'y a que nous deux et je n'ai pas envie d'être envoyé en taule pour atteinte aux bonnes mœurs si les portes s'ouvrent au mauvais moment devant le mauvais public. Pas ce jeu-là donc. Les lèvres d'Aaron se posent sur ma tempe. Aussitôt, je n'ai plus le cœur à lui tenir rancune pour les mots prononcés à l'extérieur de la cabine. Je ne peux que soupirer de ma propre faiblesse, principal pilier de notre couple explosif. Il n'y a qu'un con pour supporter un connard, et je veux bien être le con de l'histoire. Passant mes bras autour de son cou, je le serre contre moi et ferme les yeux, profitant simplement de cet instant de calme. Mon coeur ne me donne plus l'impression qu'il va Hulk smash mes côtes, je ne pense plus à Poum-Poum-S--- ah si, maintenant j'y pense mais c'est pas grave --- mais surtout, je ne suis plus vraiment en colère contre le Lupy. Et c'est déjà bien, vu notre situation actuelle :
« Et c'est pas grave pour tout à l'heure... Enfin, si, c'était carrément méchant, mais je sais que tu le penses pas vraiment. »
Ou du moins, je l'espère : y a que moi qui peux me questionner sur les raisons de l'existence de notre couple, pas lui. Moi, je suis un super copain. Le meilleur, même ! ... Après Carmin. Dans un gloussement, je reprends la parole, juste après lui avoir embrassé la joue :
« Je sais qu'au fond de toi, y a un petit cœur avec un gros tag où y a écrit "PITY". »
Sujet: Re: [12/04/19] Ascenseur émotionnel || ft. Peter Gougnuf [Terminé] Sam 8 Juin 2019 - 6:00
Ascenseur émotionnel
☆ Ascenseur bloqué et confession ☆
Quand Peter posa sa main sur la sienne, Aaron ne put empêcher un léger sourire de s'emparer de ses lèvres. Leurs contacts étaient rarement aussi doux – même dans l'intimité, même lorsqu'ils n'étaient que tous les deux loin des regards des autres. La réponse du Cervirald ne l'étonna pas vraiment. Il n'y avait pas vraiment de jeux qu'ils pouvaient faire ici, et ils se connaissaient déjà trop pour qu'un jeu de questions-réponses soit vraiment intéressant. Dix ans avaient suffi à forger des liens forts entre eux, à leur faire partager la plupart de leurs secrets – et il faut bien dire que le rouquin avait une tendance prononcée à fourrer son nez dans ses affaires. Une attitude qui l'avait agacé au début, mais qu'il avait appris à accepter. Comme toutes les facettes de Peter qui l'avaient agacé au début – et mine de rien, elles étaient nombreuses. Mais c'était aussi ça qui, aujourd'hui, le faisait l'aimer. C'était lui, et il l'aimait entièrement.
Il déposa un léger baiser sur la tempe de Peter. Il avait toujours envie de l'embrasser, lorsqu'il n'était pas insupportable. Peut-être que son amour pour lui était plus physique que celui qu'il éprouvait pour Carmin – mais il n'était pas du tout dénué de tendresse. Il se pencha vers le Cervirald lorsqu'il le prit dans ses bras, content de la tournure que prenait les choses. Peut-être qu'il profitait un peu de la faiblesse de Peter, mais si c'était ce qu'il fallait faire pour avoir de la douceur de sa part, et surtout du calme… Il n'en abuserait pas, il n'était pas un monstre, mais il devait avouer que ça changeait agréablement. Il sourit simplement lorsque le rouquin se remit à parler ; un sourire d'excuse.
- Je sais que je n'aurais pas dû… Mais non je ne le pensais pas vraiment. Je suis content de sortir avec toi, et je n'abandonnerais notre relation pour rien au monde.
Le gloussement du Cervirald surprit Aaron, qui lui adressa un regard curieux. Il leva les yeux au ciel dès qu'il sut ce qui avait traversé la tête du rouquin, mais son sourire ne disparut pas pour autant – un sourire légèrement amusé. Il essaya d'imaginer un gros tag sur un petit cœur. Est-ce qu'il prendrait toute la place ?
- Il peut être moyen, mais pas gros. Il faut laisser de la place à Carmin. Et si mon cœur est petit…
Il savait qu'a contrario, Peter et Carmin avaient de grands cœurs. Il était le plus froid d'entre eux trois, et sans doute le plus réservé en ce qui concernait les sentiments. Peut-être avait-il un « petit cœur » qu'il cachait. Mais il était prêt à leur montrer, à eux. Il y avait peu de personnes à qui il accordait sa confiance, mais eux l'avaient totalement. Il resta penché, son visage presque contre celui de Peter. Il lui accorda un léger baiser, caressant doucement sa joue dans le même temps. Il songea que la tendresse avait l'air d'être un bon moyen de garder le Cervirald calme et cela le fit sourire.
- J'en viendrais presque à regretter qu'on vienne nous ouvrir bientôt… Tu n'as jamais été aussi calme et je n'ai jamais été plus attiré par toi que maintenant.
Ce n'était pas tout à fait vrai. Il était toujours attiré par Peter ; que ce soit de l'amour ou autre chose, il se sentait comme aimanté à lui. Mais il ne pouvait s'empêcher de le taquiner un peu. Il se redressa un peu, fouilla à nouveau dans sa poche pour en tirer son téléphone, pour voir l'heure. Les câlins, les séances délicates duraient plus longtemps qu'il ne l'aurait cru, mais il n'allait pas se plaindre. S'il pouvait rester des heures avec le Cervirald dans ses bras, lové contre lui, il ne dirait pas non. Il revient plonger son visage dans son cou, et cela lui sembla le bon moment pour dire ce qu'il ressentait vraiment.
Sujet: Re: [12/04/19] Ascenseur émotionnel || ft. Peter Gougnuf [Terminé] Dim 9 Juin 2019 - 4:25
Like oil and vinegar. We go together, but we don't mix.[Peton | Peter x Aaron] Le cœur tranquille, je me serre contre Aaron en profitant de l'intimité que nous offre la situation. Malgré tout, je réalise que ces moments sont rares, non pas à cause de l'école qui s'accapare tout notre temps, mais à cause de nos caractères respectifs : sans la surveillance de Carmin, nous nous comportons comme des bêtes mononeuronales, avec lui, nous devons veiller à ne pas susciter de jalousie, et tout seuls dans notre coin... disons que les bêtes logent leur ultime neurone en-dessous de la ceinture, if ya know what I mean. Loin, très loin (genre, à l'autre bout de la planète) de moi l'envie de m'en plaindre de ça, mais je dois admettre que je suis heureux d'être simplement dans ses bras à attendre qu'on nous ouvre ces portes de merde. Fort heureusement, le temps semble s'écouler différemment lorsque nous sommes ainsi. Peut-être est-ce parce qu'il se comporte enfin avec gentillesse et que ce n'est pas fait pour durer - mais qu'importe. Même s'ils ne semblent durer que deux secondes, je ne céderais ses baisers pour rien au monde. Déjà parce qu'ils me sont destinés, mais aussi parce que, sans moi, Aaron embrasserait l'ascenseur (ce qui, entre nous, s'apparenterait à du vore). S'il faut un sacrifice, autant que je sois le sacrifié hein.
La tête posée contre son épaule, je fixe la porte avant de sourire à sa remarque. Ce serait cool de ne pas oublier Carmin oui ; c'est tout autant mon chéri que le Lupy, et si j'avais pu frôler l'espoir d'avoir du réseau, je l'aurais déjà appelé à l'aide. Ce qui, au fond, l'aurait probablement fait paniquer, et moi encore plus par mimétisme primaire. Un très mauvais plan, donc. Je dois cependant me retenir d'expliquer à Aaron qu'un cœur n'est pas plat comme sur les dessins et que le nom de l'auvergnat peut être de l'autre côté, ou même au-dessus. Voire en-dessous. Sûrement en-dessous, le connaissant.
« C'est vrai... Les deux noms en gros. Et un petit "bibimbap." »
Car après les hommes : la bouffe. Et certainement pas son laideron d'amphibien - bien qu'il puisse, en un sens, être considéré comme de la bouffe. Sortant de ma réflexion sur le futur proche de cet animal du diable quand une main se pose sur ma joue, je tourne la tête vers le coréen puis sursaute en sentant ses lèvres se sceller aux miennes. J'ai à peine le temps d'y répondre qu'elles se barrent déjà, ne manquant pas de me laisser un arrière-goût de frustration. Frustration qui, grâce au tact légendaire d'Aaron, ne fait que s'agrandir en l'entendant parler. Comment ça, il n'a jamais été "aussi attiré par moi" ? Pour un mec ayant déjà eu l'honneur de me voir nu, je trouve la remarque assez peu crédible. Mes sourcils se lèvent et mes lèvres se pincent, exprimant le doute : à d'autres, ouais. A moins que son kiff' soit les types qui viennent de faire une crise d'angoisse (théorie à creuser), je refuse d'y croire. Il va voir s'il peut pas être "plus attiré par moi" que maintenant - même si sa déclaration réussit un peu à me déstabiliser dans ma lutte contre le bullshit. Un large sourire niais vient chasser ma grimace et je plonge alors contre ses lèvres, lui offrant un baiser... qui se rompt subitement à l'ouverture des portes.
Je lâche mon petit-ami avec un air déçu, me remettant sur mes jambes pour ensuite l'aider à en faire de même. Comment j'ai pu manquer de temps comme ça ? M'efforçant de sourire à notre sauveur (qui, je l'espère, n'a pas vu la galoche), j'attrape le bras d'Aaron et me précipite en dehors de l'ascenseur, soupirant de soulagement dès que ma liberté est retrouvée. Qui l'eut cru que l'intérieur d'un centre commercial me manquerait ? Avant de reprendre notre marche vers d'autres disputes, je profite d'avoir encore quelques papillons dans l'estomac pour lui offrir une réponse un peu moins physique que ce que j'avais prévu :
« Je t'aime aussi d'ailleurs. »
Et peut-être que je l'aimerai moins d'ici 10 minutes, mais qui sait : y aura p'têt un autre ascenseur à prendre ou, au pire, des escaliers du haut desquels je pourrai le pousser. Ça marche aussi.