Ton histoire ? Elle n’est pas si compliquée, pour certains elle est triste, mais pour toi, pas forcément, car sans tout ça tu ne serais pas là où tu en es. Alors si tu avais le choix, est-ce que tu changerais quelque chose ? Non, absolument pas. Tout resterait pareil, car pour les manigances subies, tu as eu ta dose de bonheur à l’école.

Tout a commencé quand une sorcière, Athéna et Frederick, un moldu, sont tombé raide dingue amoureux. Ton père était encore à la fac et ta mère l’a aidé à étudier. Mais certaines personnes ne sont pas faites ensemble, après leur naissance de leur petite fille, le couple n’a pas tenu. Athéna s’en alla, te laissant dans les mains de ton père. Il était au courant que tu étais une sang-mêlé du coup, car il était au courant des origines de ta mère.

Tu grandis avec ton père qui s’est retrouvé père célibataire avec un bébé, mais il s’en était bien sorti. Tu étais heureuse comme cela… jusqu’au jour où ton père ramena cette femme, celle qui deviendrait sa femme à lui. Tu n’as jamais aimé le regard qu’elle te portait. Puis de cette union, tu as eu deux frères, des jumeaux. Mais ta belle-mère n’aimait pas trop que tu t’approches de tes demi-frères, elle était au courant pour ce que tu étais, elle avait peur que tu leur fasses du mal. Elle était ignorante.

Au fur et à mesure, une distance grandissait entre toi et ton père, tu l’as regretté à cette distance, mais tu ne pouvais pas t’empêcher de te demander si tu étais moldu, tout aurait pu être différent ? Aurais-tu été accepté dans cette famille ? Par ta belle-mère ? Peut-être que tu gênais cette famille, que ton père regrettait ta venue au monde. Ces pensées te hantaient. Tes angoisses remontaient petit à petit, et elles sortirent différemment, des cauchemars, de gros cauchemars. Tu avais l’impression de te réveiller... et aux pieds du lit se trouvait des araignées qui grimpait sur celui-ci, par des araignées, tu voulais dire des milliers et des milliers d’araignées te montait sur le lit jusqu’à atteindre ton corps et tu ne pouvais pas bouger, tout ce que tu pouvais faire c’était hurler de terreur.

C’est arrivé trois soirs de suite, le troisième soir, tu voulus appeler ton père qui était occupé à surveiller un cours du soir dans l’école militaire, ta belle-mère ne te laissa pas faire, prétextant que tes gamineries et tes tentatives d’attirer l’attention sur toi ne devait pas perturber ton père, que tu le dérangerais, déjà qu’il était fatigué à cause des jumeaux alors qu’il n’avait pas le temps le soir.

C’en était trop pour toi, ton petit cœur était brisé, tu t’étais énervée sur ta belle-mère, et elle fut projetée contre le mur sans que tu aies à la toucher. Elle te regardait comme un monstre… Et toi aussi, tu eus l’impression d’en être un. Ta belle-mère avait eu raison tout ce temps. Tu aurais pu faire du mal à tes petits frères. Puis… ton père dans cette histoire, il allait te détester, comment pouvait-il t’aimer alors que tu avais fait ça ? Non, c’en était trop pour toi. Tu fis volteface, courant à l’extérieur de ta maison, effrayée par ce qu’il s’était passé. Ton père ne t’avait pas caché tes origines, mais maintenant elles te faisaient peur.

Mais soyons honnêtes, les chances de fuguer d’une enfant de 10 ans étaient faibles, peu importe à quel point celle-ci est futée. Tu avais couru, et trébuché dans un terrain vague. Le terrain étant à l’abandon, il y avait différent détritus, et c’est d’ailleurs comme ça que tu t’entaillas le dos. Tu étais là allongé, tu saignais, et tu avais mal, tu commençais à appeler à l’aide, et heureusement pour toi, la ville était une ville vivante, du monde t’avait entendu, les secours fut appelé. Tu fus amené aux urgences, rien de bien méchant, tu eus le droit à des points de suture, et un sermon de tes parents.

D’ailleurs, l’ambiance n’était pas au mieux, car c’était un peu une guerre froide à la maison, tes parents s’étaient disputés à cause de cela. Et ta belle-mère t’en voulait encore plus de ce que tu lui avais fait, elle craignait de sa sécurité et de celle de tes frères. Elle répétait sans cesse à ton père le soir que tu étais dangereuse. Il prenait ta défense, mais une phrase résonna en toi « Mais oui chérie, tu as raison, elle ne sait pas se maîtriser, ça peut être dangereux ». Toi qui écoutais aux portes, tu n’avais pas cherché plus loin… tu étais remonté dans ta chambre. Le cœur encore plus en miette, tu avais pleuré, persuadé que tu ne trouverais jamais ta place ici.

Quelques jours étaient passés, puis le facteur apporta des lettres… certaines te concernant, des écoles de magies ? Ton père avait pris le temps d’examiner les écoles étant lui-même professeur, puis son attention fut retenue par Ilukaan, il hésitait, car tu serais en dortoir. Mais tu avais dit :

« Ne t’inquiète pas pour moi, fais ce que tu dois faire »

C’est comme ça que tu fus envoyé dans cette école, tu rencontrais plusieurs personnes, certaines avec qui tu t’entendis directement, d’autres pas du tout, d’autres avec qui la relation évolua pour devenir une très belle amitié. Tu étais enfin à ta place dans cette école, tu te sentais enfin chez toi.

Tu as même pu t’épanouir de différente façon, tu as découvert le tricot, tu as découvert aussi une passion pour l’architecture, la forme des bâtiments, et tu souhaitais même en devenir une plus tard. Peut-être même que tu pourrais contribuer à l’amélioration de ton école comme cela à l’avenir ?  Toi qui as aussi toujours été une pile électrique, tu as pu te mettre au sport, c’était amusant. Tu étais toujours en mouvement, jamais tu ne te posais, soit les cours, soit du sport. Cette école est le paradis pour toi, c’est d’ailleurs pour cela que tu ne rentres plus chez toi, même pour les vacances.

En plus, tu as maintenant 17 ans, tu sens que cette année sera différente pour toi.

(c) Ilukaan