La Chine. Un lieu mystique, avec plein d'histoires, fictives comme réelles, à raconter. C'est un pays très intéressant à analyser, mais tellement grand qu'il faudrait des années et des années pour raconter tout ce qu'il s'y est passé, villes par villes.

Zhongli, lui, est né au centre de la Chine. A Xi'an, plus précisément. Capitale de la province du Shaanxi, c'est une ville grande, magnifique avec ses monuments, son paysage, tout ce qui la forme. Le souvenir du passé le plus connu reste l'armée de terre cuite dans le mausolée de l'empereur Qin.

Le jeune Shi est le fils unique d'un couple influent dans la ville. Ils sont connus pour leur savoir dans le domaine de la géologie, dans leur entreprise liée aux pierres précieuses. Si certains ne voient que l'argent que peut apporter ce genre de marchandise, le couple Shi voit toute l'histoire de ces pierres. Leurs valeurs sentimentales, leurs couleurs et leurs puretés. Leur "entreprise" sert à fournir des pierres à des petits marchands qui en ont besoin. Ceux qui font des bijoux, ceux qui décorent des pierres tombales avec des pierres aux messages sincères et précis... Si il y a bien un fournisseur de confiance au sein de Xi'an, et peut être de la Chine entière, c'est bien l'entreprise du couple Shi. C'est donc dans ce contexte que le petit Zhongli grandissait.

Ses parents ne l'ont jamais forcé à reprendre l'entreprise, car dans le fond il était assez libre de faire ce qu'il voulait de son futur. Mais à force de lui raconter des histoires, expliquer qu'un rubis peut dire tellement de choses sur le passé, Zhongli s'est pris de passion pour l'histoire, et, par extension aussi, la géologie. Ce sont deux matières qui lui tiennent à cœur encore aujourd'hui. Quand il avait appris à lire, il avait commencé à s'intéresser à des livres d'histoire. Certes, l'histoire était adaptée à son jeune âge, et il n'y avait pas tous les détails sordides et glauques liés aux guerres et choses sombres de la Chine, mais tout de même. A neuf ans, il savait déjà quelques événements que d'autres enfants découvraient à peine à l'école primaire, voir au collège. Ses connaissances étaient petites, floues et généralisées, mais c'était déjà beaucoup pour un petit garçon.

Au même moment, Zhongli s'est pris de passion pour autre chose : la vie des moldus. Car oui, c'est dans cette période qu'il avait eu son premier signe de magie, bien qu'il savait depuis quelques années que ses parents étaient une famille de sorciers au sang pur, il n'a jamais eu envie d'avoir de faux espoirs si il découvrait qu'au final, il n'avait pas hérité de ce sang magique. Mais il était lui aussi un sorcier. Durant un jour d'hiver, il avait réussi à faire voler sa peluche dragon sans même la toucher, ce qui l'avait bien sûr surpris, mais il avait sourit en constatant qu'il était comme ses parents.

C'est ainsi qu'à ses onze ans, il avait demandé à ses parents d'aller à Ilukaan. C'est une école au Canada pour les sorciers de tout horizon, de toute origine. C'est bien sûr très loin de la Chine, mais Zhongli voulait voir de nouvelles choses, et la réputation de cette école n'était pas à ignorer. C'est alors que ses parents ont accepté, lui payant des cours d'anglais poussé pour que son niveau augmente plus vite que prévu pour qu'il puisse dialoguer avec ses futurs camarades de classe. C'était des cours à plusieurs, et c'est durant ces derniers que Zhongli avait fait la connaissance de Guizhong. Une jeune fille de son âge, une sorcière sang pure aussi, qui deviendra son amie. Et comble du hasard, elle aussi devait faire sa rentrée à Ilukaan, cette année.


A sa rentrée, Zhongli fût placé chez les Strixyst. C'est d'ailleurs à ce moment là qu'il fera la rencontre de plusieurs personnes, étant quelqu'un de sociable qui voulait parler à un peu près tout le monde qu'il croisait. Guizhong fût placée dans la même maison que Zhongli, et cela avait joué dans leur lien et leur rapprochement. Le jeune Shi est quelqu'un de sérieux en cours. Il révise à fond pour ses examens et fait de son mieux même dans les matières qu'il ne maitrise absolument pas ou qu'il n'apprécie pas forcément.

En grandissant, il a décidé d'aller vers un cursus d'Histoire et Culture magiques, avec une option en lien avec la vie des Moldus.

En soi, une vie banale et simple, Zhongli n'a jamais vraiment eu de soucis, sauf peut-être à sa majorité, là où les choses se sont corsées durant un temps. On ne peut pas cacher le fait qu'il se soit rapproché, beaucoup, de Guizhong, au point de la demander en fiançailles à leurs majorités respectives. Ils s'aimaient, c'était une évidence. Mais voilà, Guizhong était malade. Elle avait une maladie que Zhongli n'a jamais vraiment compris, car il préférait esquiver le sujet, ne voulant pas rendre triste sa fiancée. A son anniversaire, Guizhong lui avait offert une fleur qui ne fanera jamais, preuve de son amour. Mais voilà.

Un triste jour d'été, en août, alors que Zhongli et elle étaient retournés en Chine pour préparer leur futur mariage (ils aimaient s'y prendre à l'avance), la jeune fiancée avait perdu la vie après une crise en lien avec sa maladie. Impacté par sa mort, le jeune Shi rentrait dans une longue période de deuil. Il avait profité de ces vacances pour prendre soin de la tombe de la jeune femme, soigneusement décorée de pierres, de lycoris, de toutes sortes de symbole. Zhongli avait demandé des conseils au Funérarium Wangsheng, ayant des liens directs avec ses gérants de par son influence familiale.

Quand il était revenu au Canada pour ses cours, il tentait de ne rien laisser paraître. Affecté par la perte de sa fiancé, le jeune Shi avait compris que la vie était éphémère, et qu'elle pouvait se perdre à tout instant. Alors il se mit à chérir n'importe quel moment de sa vie. Son coeur ne s'était pas fermé, au contraire. Il avait fait son deuil en quelques mois, bien qu'une tristesse s'empare de son coeur le jour "d'anniversaire" de la mort de son ancienne fiancée.

Zhongli n'était pas fermé à l'amour, aux nouvelles rencontres... Mais c'était un homme changé. Etre confronté à la mort "si jeune" l'avait fait grandir un peu trop vite. Maintenant en décalage avec les personnes de son âge, il a du mal à s'adapter à l'humour qui l'entoure, aux nouvelles technologies... Comme si il s'était enfermé dans un passé qui n'existe plus. Mais ce n'est pas un homme en peine, bien au contraire, et vous pourrez le remarquer avec ses sourires chaleureux et ses tendances à bien trop parler.

Désormais, Zhongli souhaiterait, peut être, devenir professeur d'Histoire et Culture magiques. Il songe à reprendre l'entreprise familiale quand son heure sera venue, mais pour l'instant, il se concentre sur sa dernière année d'étude, le futur est imprévisible, le noble Shi en avait très bien conscience.

(c) Ilukaan