RAPPORT DU PR. KENNEDY – MAI 2019 – PATIENT : BLAIDDYD D.

Dimitri se sent un peu mieux depuis quelques semaines. Le changement de traitement a provoqué une diminution des cauchemars.
- Dit dormir mieux
- Plus d'appétit
- Moins de symptômes dépressifs
- Fatigue plus conséquente
Notes: Voir si les doses ne sont pas à réduire. Les “Idées noires” évoquées lors des derniers mois ne semblent pas avoir fait surface à nouveau. Encore du mal à voir pourquoi elles ont surgit.

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Dimitri est né en 2001 à Kiel, durant une froide nuit d'hiver. Prenant vie dans une famille d'anciens aristocrates sang purs Allemands, il est le fruit d'une union arrangée qui marchait par miracle entre son père, un diplomate du ministère allemand de la magie, et sa mère, une héritière d'un fabriquant de baguettes russes.
Dimitri a passé une enfance plutôt heureuse. Pas trop impacté par le divorce de ses parents lorsqu'il avait 2 ans, c'est son père qui obtient sa garde (pour des raisons de pays de naissance). Il sera baloté de pays en pays avec son père, le suivant dans moultes aventures diplomatiques (comprendre: il va simplement suivre son père et visiter les différentes villes où il se rendra avec quelques personnes de la maison). C'est ainsi que Dimitri verra beaucoup de pays en très peu de temps:  France, Italie, Espagne, Thailande, Mexique, Afrique du Sud, Chine, Russie, … . C'est de là qu'il explique cet intérêt pour les voyages lorsqu'il a le temps (plutôt qu'une savante stratégie d'évitement).

Dimitri est habitué à la magie très vite et très vite, il montre de grandes capacités, aussi bien dans les moyens déployés que dans la quantité produite. En revanche, la mesure n'a jamais été son fort et ses tendances à tout casser malgré lui se sont montrées à un jeune âge. Il apprends aussi les bases de l'éducation moldue: lire, écrire, compter, quelques bases de langues. On a essayé de lui apprendre la musique. Ce fut une catastrophe et son manque d'oreille fut le sujet de nombreuses blagues dans la famille. Encore aujourd'hui personne ne le laisse approcher d'un piano en toute conscience (et c'est qu'il essaye, le bougre).

Lorsqu'il eut 6 ans, le père de Dimitri se remaria à une autre femme, elle aussi sang pur (décidémment), mais cette fois ci d'amour vraisemblablement. Patricia, la nouvelle belle mère de Dimitri devint assez vite pour lui une seconde mère. Elle était douce, gentille, belle, aimante, attentionnée, quoi de mieux pour le jeune garçon? Il adorait tout chez elle. Il fait la connaissance de sa fille, Edelgard, avec qui il grandit et tisse des liens fraternels assez rapidement.

A l'âge de ses 11 ans révolus, Dimitri – plutôt que d'intégrer une école de magie Européenne – intègre Ilukaan, son père ne voulant pas qu'il se retrouve avec les enfants de certaines personnes que son père connait, vraisemblablement. Ca, ou alors cela permettrait de renforcer les expériences internationales du jeune garçon, se prédisposant à une carrière dans la diplomatie magique. C'est l'excuse que l'on lui a donné en tout cas.

La première année se passe admirablement bien, Dimitri étant un élève un peu brutasse mais fournissant bien des efforts pour s'appliquer et très sociable. Promis à un avenir radieux, sa vie bascule alors qu'il rentre à Kiel pour les fêtes de Noël.

Durant une manifestation contre le ministère de la magie, une bousculade provoquée par une panique entraîne la mort de plusieurs dizaines de personnes, dont celles du père de Dimitri et de sa belle mère. Le jeune garçon lui même en réchappe de justesse, aussi bien physiquement que mentalement.
L'incident endommage - entre autres – des nerfs intracrâniens, ce qui lui fait perdre partiellement le sens du goût.
Suite à cet incident, c'est sa mère qui hérite de sa garde. Combler l'absence d'une petite dizaine d'années n'est clairement pas chose aisée. Ceci dit, elle l'accueille tout de même avec tendresse et prendra un peu soin de lui durant sa convalescence, dans la maison familiale de St Petersbourg. Le problème est qu'il ne la considère pas vraiment comme sa mère et elle a du mal à se faire une place dans la vie d'un jeune homme dont elle a eu très peu de nouvelles pendant 10 ans. Sa convalescence se finissant, il retourne au Canada, se jurant de ne rentrer chez lui qu'en cas d'urgence extrème. A ce jour, il n'y est retourné que deux fois.
La plupart de ses conversations avec sa mère se font par lettres ou mail, et encore aujourd'hui c'est très compliqué d'être à l'aise lorsqu'ils sont dans la même pièce.
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RAPPORT DU PR. KENNEDY – AVRIL 2014 – PATIENT: BLAIDDYD D.

Dimitri a quelques problèmes à accepter le fait de devoir prendre un traitement. Les cauchemars ne le laissent pas tranquille depuis quelques semaines, il dit passer des nuits très courtes, ~ quatre heures par nuit. Selon ses professeurs, il alterne entre des périodes où il fond en larmes – de colère ou de tristesse – plusieurs fois par jour et d'autres où il ne ressent aucune émotion, à peine s' il écoute en cours.  

- Phases colériques qui le “rongent de l'intérieur”
- Obsessions quant à l'enquête concernant les circonstances du drame de Kiel
- Colères explosives, plus que de raisons pour un adolescent de son âge
- Flashbacks intempestifs
- Mal à l'aise en société
- Développement d'une agoraphobie notoire, “n'ose plus sortir dans les couloirs si il y a trop de monde”
(évaluation du patient : ~50 personnes)
- Crises de panique fréquentes

Hypothèse de diagnostic (partagée avec le patient):  Syndrome de stress post-traumatique.
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Après cette tragédie, Dimitri va rapidement être diagnostiqué avec un syndrôme de stress post-traumatique, qu'il va avoir beaucoup de mal à accepter. Enchaînant mauvaises nuits sur mauvaises nuit et crise de rage sur crise de rage, Dimitri se replie sur lui même et son attitude change du tout au tout. Il devient apathique, dans la lune, d  i  s  s  o  c  i  a  n  t quasiment en permanence lorsqu'il n'est pas en train de s'énerver.  
Le diagnostic a au moins le mérite de lui permettre de mettre des mots sur ce qui le ronge, et de lui trouver un moyen de se soigner.  

Depuis son diagnostic, Dimitri a changé plusieurs fois de traitement et passe par des hauts et des bas, mais bien heureusement plus de hauts que de bas.  Il s'accroche inlassablement à cet idéal d'aller bien et a réussi à reprendre du poil de la bête et à retrouver une vie d'adolescent à peu près normal, même si c'est plus ou moins compliqué par périodes.  
Comme prévu, c'est la diplomatie magique qui l'intéresse.

Certes, il lui arrive toujours d'avoir des colères explosives mais ces dernières sont soit dirigées vers lui, soit canalisées via le sport. Certains cauchemars ne le laissent pas si bien dormir mais il s'y fait. Son psychiatre pense qu'il est en net progrès, ce qui donne confiance en soi au jeune homme. Cependant une petite obsession subsiste et il reste dangereusement proche de l'enquête sur la bousculade de Kiel. Trop pour être passé à autre chose.

(c) Ilukaan