ILUKAAN est un forum MULTIFANDOM dans l'univers d'Harry Potter. Ilukaan est une école de magie internationale se situant en Nouvelle-Écosse au Canada. L'histoire se déroule en 2024, mélangeant magie et technologie. Vous pouvez jouer des personnages de manga/anime, jeux vidéos, films d'animation, dessins animés, romans jeunesse ou encore un OC. L'intrigue se fait à la fois en RPCB et RP-POST.
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Sujet: [23 juillet 2024] Dans le silence de la nuit | Lelouch | en cours Mar 23 Juil 2024 - 21:18
Goetia Octavia
Vi Britannia Lelouch
「 Dans le silence de la nuit 」
Octavia était installée sur le dos seul dans un coin dans le spot pour regarder les étoiles dans ce début de soirée. En ce moment, sa vie était compliquée, et elle était perdue dans tout ça. Son père faisait des efforts pour elle, mais elle sentait bien que c’était compliqué et surtout que sa mère n’en ferait pas de son côté… Tout ce qu’elle voulait, c’était avoir des parents qui puissent être dans une même pièce sans s’insulter, sans vouloir s’étriper. Elle en avait marre, parfois, elle se disait que si elle pouvait être seule et hurler de toutes ses forces ça l’aiderait. Mais comme elle ne pouvait pas, alors elle écoutait sa musique encore plus fort que d’habitude, être seule et enfermé avec ses propres émotions pour les savourer.
Sans parler que maintenant, son père était amoureux, et peut-être qu’un jour, il finirait par se mettre en couple avec monsieur Buckzo… Mais Octavia avait du mal avec cela. Elle avait l’impression qu’elle risquait de perdre son père. Oui, cela a toujours été sa plus grande peur, oui, il était toujours là à le rassurer, il lui répète qu’elle l’aime à chaque fois qu’elle ait besoin de l’entendre. Mais la peur qu’au fond l’amour qu’il éprouve pour elle soit insuffisant par rapport à l’amour qu’il éprouve pour lui. Déjà... Il y a peu son père pour la première fois de sa vie donné l’impression de ne pas vouloir qu’elle soit là, dans la maison familiale, et même si elle avait voulu faire bonne figure. Via ne l’avait vraiment pas bien digéré. Comme son oncle lui a dit, l’amour rends les gens cons. Et si ça rendait son père con dans un autre sens et que ses priorités changent ?
Elle poussait un soupir à fendre l’âme, entre tout ça, elle avait l’impression d’être seule, son père et son oncle ne peuvent pas la comprendre. Elle mit son téléphone devant elle, regardant de vieilles photographies de famille. Tout ça n’a été qu’un acte, toute sa vie, sa famille n’en a jamais été une en réalité. Comment savoir si on aime quelqu’un quant au final le seul exemple qu’on a eu dans sa vie, c’était des parents qui faisaient semblant ? Elle le reposait en soupirant à nouveau.
« - La vie ça craint »
Elle ne pensait pas être entendue, elle était éloignée des autres, mais elle avait besoin d’extérioriser ses frustrations.
faisait déjà nuit au camp lorsque je réussis enfin à finir de lire la lettre que m'avait envoyée Betty dans le dos de ma famille. Rien de bien intéressant comme à l'accoutumée. Le peu de nouvelles que je semblais leur donner ne semblait en aucun cas les émouvoir. Parfait ! Je n'aurai pas à recevoir de visite surprise ou une beuglante. Je pouvais pleinement profiter de mes vacances, même si depuis la démission et le changement de directeur, l'ambiance était beaucoup moins festive que prévu. Pour ma part, je préférais ne pas trop y prêter attention, après tout, j'avais d'autres préoccupations pour l'heure. Une chose simple : profiter de la jeunesse !
J'avais fait exprès d'annuler mon retour à Londres pour pouvoir enfin me faire des amis de mon âge. Mon plan était parfait, méticuleusement préparé à chaque étape comme lors d'une partie d'échecs. Alors, pourquoi étais-je encore le seul à ne connaître quasiment personne dans toute cette école ? Peut-être me fallait-il améliorer mes réseaux sociaux, et quoi de mieux qu'une image de ciel étoilé pour parfaire un post poétique ?
Une chose poilue se frottant à ma main me sortit de mes songes. C'était Hope, mon chat, qui, ne recevant pas assez d'attention à son goût, avait décidé de faire le travail elle-même en se frottant à ma main, prodiguant ainsi la caresse sans mon consentement. Alors que j'allais l'embêter en retour, une idée me traversa l'esprit : quoi de mieux qu'un ciel étoilé ? Un ciel étoilé avec un chat !
Je pris Hope dans mes bras, non sans lui avoir caressé doucement derrière les oreilles en amont. Comme d'habitude, elle se laissa faire en ronronnant légèrement tandis que je me déplaçais en direction du spot parfait pour observer les étoiles. Ce lieu nous avait été présenté le premier jour lors de notre arrivée, pendant la présentation de notre habitat pour les vacances.
Alors que devant moi se trouvait un spectacle de lumière ondulante et fascinante, une autre lumière, plus humaine, et une voix parvinrent à mes oreilles. Une voix féminine qui semblait broyer du noir. En effet, non loin de là se tenait une jeune fille allongée dans l'herbe, fixant son téléphone. Comment pouvait-elle être sur son téléphone lorsqu'un panorama aussi magnifique se trouvait devant ses yeux ?
Alors que j'allais m'éloigner pour continuer mon observation sans lumière parasite, ce fut le moment que choisit Hope pour jouer les filles de l'air en sautant hors de mes bras. Tandis que je la regardais, elle se tourna et commença doucement à se diriger vers la demoiselle, se retournant dans ma direction à chaque fois qu'elle avançait, comme pour me punir d'avoir eu des pensées hautaines envers la jeune fille allongée.
« Ça suffit, Hope, reviens... allez, reviens ! » dis-je en marmonnant pour ne pas faire sursauter la fille de dos. Pourtant, mon compagnon à quatre pattes n'en avait que faire de mes paroles et était déjà arrivé à la hauteur de la demoiselle, se frottant, ronronnant, et posant ses pattes comme si la jeune fille était devenue sa nouvelle couverture. Je me tins légèrement le front en soupirant, comprenant que je n'avais plus d'autre choix que de faire mon apparition.
Ne voulant pas passer pour une personne bizarre, j'avançai en prenant garde à faire le plus de bruit possible, à tel point que je me demandais moi-même si j'étais un humain ou un grizzly venu dévorer sa proie. Alors que j'avais fait tout le tour pour la contourner sur le côté et non par-derrière, je lui fis un petit signe de tête accompagné d'un léger sourire.
« Bonsoir, désolé du dérangement, je viens récupérer la terrible créature mangeuse de croquettes qui a élu domicile contre toi. Elle a visiblement décidé qu'elle voulait faire ta connaissance. »
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Sujet: Re: [23 juillet 2024] Dans le silence de la nuit | Lelouch | en cours Mer 24 Juil 2024 - 18:36
Goetia Octavia
Vi Britannia Lelouch
「 Dans le silence de la nuit 」
Elle regardait le ciel étoilé donc après avoir reposé son tel et avoir soupiré ce qui lui pesait sur le cœur. Oui, la vie sa craignait…. Mais une petite présence la fit sursauter, mais elle reconnaissait à la douceur et au poids… un chat ici. Un chat qui avait peut-être sentie son désarroi, on dit que les animaux sentent ces choses-là. Elle se redressait assisse, commençant à la caresser, alors que la petite créature venait de se blottir contre toi. Elle entendait bien la personne qui arrivait, qu’elle supposait être le maitre qui n’a pas pu contrôler le chat, en même temps, les chats c’est assez indépendant. Mais ça ne lui posait aucun problème, il semblerait même que les chats l’aiment bien et ça semblait être réciproque.
Elle leva donc se regard vers le garçon qui venait d’arriver à son niveau maintenant et elle lui gratifiait d’un petit sourire alors qu’il disait :
« Bonsoir, désolé du dérangement, je viens récupérer la terrible créature mangeuse de croquettes qui a élu domicile contre toi. Elle a visiblement décidé qu'elle voulait faire ta connaissance. »
Elle rigola doucement pour la formulation et rétorquait :
« Il n’y a pas de mal, elle est adorable comme créature, elle s’appelle comment ? »
Demandait-elle en gratouillant derrière les oreilles du chat qui ronronnait de plus belle, cette diversion était exactement ce qu’il lui fallait. Elle passa son regard du chat vers le maître à nouveau.
« Je ne crois pas qu’on se connaisse… Votre visage m’est inconnu… J’m’appelle Octavia »
Oui, elle ne donnait pas son nom de famille, un peu par habitude maintenant auprès des jeunes. Elle avait peur que si elle indiquait être une Goetia, les élèves la regarde différemment, non pas car elle est un sang pur, mais parce que son oncle est assez intimidant et qu’elle a son oncle et son père en tant que professeur dans cette école. Avec la pénombre, même si c’était éclairé par les étoiles, elle avait du mal à déterminé l’âge du garçon ou sa classe.
J'observais encore la jeune demoiselle qui semblait s'être éprise d'affection pour mon petit monstre. À voir la manière dont il se frottait contre elle, comme s'ils avaient partagé des croquettes pendant des années, il était évident que l'affection était réciproque. Je plissai les yeux. Avait-elle senti une odeur de nourriture ou avait-elle eu pitié de me voir quasiment toujours seul, au point de jouer à SOS chat amitié ?
Alors que je me perdais de plus en plus dans mes réflexions sur l'attitude de mon animal de compagnie, la voix de la demoiselle se fit à nouveau entendre. Elle venait de se présenter, énonçant seulement son prénom, un choix curieux mais compréhensible. Cependant, le vouvoiement était un peu étrange compte tenu de notre proximité d'âge. J'avais l'impression qu'un mur immense s'était dressé entre nous en quelques mots.
Je n'eus pas le temps de réfléchir davantage qu'elle ajouta son année de naissance, ce qui me fit retenir un léger rire. En plus de cela, elle était plus âgée que moi, rendant la situation encore plus comique d'être vouvoyé par une aînée. Je m'approchai doucement d'elle et m'agenouillai pour lui faire face, lui tendant la main avec un léger sourire aux lèvres.
«Enchanté, Juste Octavia, je me nomme Lelouch, Lelouch Vi Britannia, et la petite terreur là-bas, c'est Hope. Habituellement, elle ne joue pas la médiatrice de rencontre.»Dis-je en observant plus en détail ma partenaire de discussion.
Le clair de lune illuminait son visage, révélant ses caractéristiques. Elle avait des cheveux d'un noir profond, en parfaite harmonie avec ses yeux d'une rose clair., sur le papier nous avions quasiment les mêmes caractéristiques Son teint paraissait pâle, probablement accentué par son maquillage d'un style gothique, qui rendait son apparence à la fois harmonieuse et sublime.
Voyant que je la fixais dans les yeux depuis plusieurs instants dans un silence assez étrange, je toussotai légèrement, faisant mine de m'éclaircir la voix, et je vins frotter doucement la tête de mon chat qui semblait être dans son petit monde, bien loin des événements qu'elle venait de provoquer sur un coup de tête.
« Au fait, tu peux me tutoyer, surtout que tu es mon aînée. Je viens seulement de terminer ma sixième année» Dis-je en tremblotant légèrement.
Il semblait que mon corps atteignait sa limite à rester assis à moitié agenouillé face à la jeune gothique. Alors, je me mis dans le même état d'esprit que Hope et, malgré l'immense espace que cet endroit offrait, je vins m'asseoir juste à côté d'Octavia. Mais au lieu de rester côte à côte, je me positionnai de manière à ce que nous soyons face à face.
« Du coup, puis-je te demander pourquoi la vie ça craint, ou dois-je faire semblant de n'avoir rien entendu ? Tu as dit les mots interdits invoquant le chatcripant !»Dis-je avec un sourire amusé avant de lui faire un petit clin d'oeil.
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Sujet: Re: [23 juillet 2024] Dans le silence de la nuit | Lelouch | en cours Jeu 25 Juil 2024 - 19:55
Goetia Octavia
Vi Britannia Lelouch
「 Dans le silence de la nuit 」
Octavia avait vouvoyé le garçon par réflexe, lors des nouvelles rencontres, elle a pris l’habitude de faire ça surtout grâce ou bien à cause de sa mère. Il s’abaissait à son niveau pour tendre la main, elle serrait doucement alors qu’il se présentait et ce nom attirait son attention. Vi Britannia, un nom qui ne lui était pas inconnu. Quand elle était plus jeune, Stella avait voulu que sa fille connaisse les sangs purs et nobles de Grande-Bretagne pour qu’elle puisse bien sûr se lier avec eux s’ils étaient à Ilukaan. Mais ce n’était pas du tout au goût d’Octavia qui ne souhaitait pas devenir ami avec quelqu’un uniquement de par sa famille. En-tout-cas, elle est sûre qu’elle ne parlera pas de cette rencontre à sa mère qui l’exhorterait de devenir amie avec le garçon. Si elle devait devenir amie, ce serait parce qu’elle le souhaitait.
« Ce n’est pas le premier chat qui vient me voir… à croire que je les attire. »
Elle rigolait un peu, le garçon avait l’air de n'être qu'un peu plus grand qu’elle. Mais d’avoir le même genre de silhouette qu’elle, physiquement, il pourrait même passer pour son frère, les cheveux noirs aussi et ses yeux violets, contrairement aux siens qui étaient roses avec ses lentilles. En-tout-cas, elle n’était pas le moins gêné par Hope.
« Elle est adorable, et elle est toute douce, vous devez en prendre bien soin. »
Dit-elle force de constaté la douceur du pelage du chat, lui aussi caressa son chat. Il était plus jeune qu’elle du coup, et lui intimait même de le tutoyer et elle hochait la tête.
« Oui, pardon, c’est une habitude. »
Il vient aussi s’asseoir face à elle, comme pour entamer une conversation. Façon, Octavia n’avait rien de mieux à faire à part déprimer. Ah. Il avait donc entendu ses pensées intimes, elle rosit un peu d’embarras.
« Ah oui… Je pensais que j’étais seule désolé pour ça… »
Elle hésitait, parler de ses problèmes, c’était toujours compliqué, car son père était professeur dans cette école. Mais bon, il suffisait juste qu’elle fasse attention à ce qu’elle dit.
« Disons… Que ma situation familiale est assez compliquée ces derniers temps. Enfin, elle l’a toujours été, mais ce qui s’est passé avec Monsieur Leroy a compliqué la relation entre mes parents. Ma mère… Est assez à cheval sur les apparences et qu’une Goetia étudie dans une école où le directeur a été arrêté selon elle est inacceptable… »
Elle soufflait, parler de ça avec quelqu’un de son âge… c’était différent, elle en avait parlé qu’avec Belphie et des adultes.
« Et mon père lui souhaite juste défendre ma volonté. Du coup rester ici, et c’est compliqué. Mais bon, depuis l’arrivé du directeur Rosewood, elle s’est calmée et pour ça, je l’en remercie. C’est un vrai soulagement. »
Elle clignait des yeux, remarquant qu’elle venait de tout déballer comme ça, à un parfait inconnu, elle était même un peu embarrassé.
« Désolé… Je ne sais pas ce qui m’a prise… Je ne parle pas autant d’habitude. »
Elle remontait ses genoux contre elle, une forme de position défensive quand elle était encline à ses émotions… Et là, elle était gênée. Elle l’avait sûrement dérangé avec tous ses problèmes.
Je venais de réaliser que je m'étais assis assez proche de la demoiselle sans lui avoir préalablement demandé la permission. Pourtant, elle ne montra aucun signe de protestation ou d'inconfort. L'idée de lui demander me traversa l'esprit, mais en la voyant reprendre la conversation avec moi, je fus rassuré de l'inutilité d'entreprendre cette démarche.
Je ne pouvais nier le fait qu'elle devait également attirer les animaux, vu la manière dont mon propre chat la traitait, comme si elles se connaissaient depuis des années. D'ailleurs, c'était la première fois que je voyais Hope aussi tactile avec une inconnue sans que ce soit de mon initiative. La jeune fille, qui me ressemblait comme deux gouttes d'eau, semblait avoir conquis le cœur de ma boule de poils.
Pendant que je continuais de l'écouter parler en souriant, mon sourire se figea petit à petit à mesure que son discours se poursuivait. J'avais même légèrement soupiré. Je ne me plaignais pas de la discussion, mais quelque chose dans le contenu récurrent de ses paroles me faisait tiquer. En signe de contestation, je croisai les jambes et posai ma tête sur mon poing, tandis que mon coude reposait sur mon genou, observant la jeune gothique droit dans les yeux.
Pour le moment, je ne disais rien, écoutant jusqu'au bout les histoires de la demoiselle, qui ne m'étaient pas indifférentes ni étrangères, ayant vécu des situations similaires vis-à-vis de ma propre famille. J'avais même remué légèrement la tête en fermant un œil, comme pour acquiescer de la peine des familles compliquées. Malheureusement, la chose qui me faisait tiquer réapparut à la fin de son récit, comme un cheveu sur la soupe.
Je pris une grande inspiration, pour ne pas infliger une pichenette sur le front de la jolie demoiselle en détresse pour lui faire reprendre ses esprits. À la place, je pris Hope dans mes bras et bougeai ses pattes pour rendre mon discours comme celui de l'animal.
« Oh là là ! Dis donc, trois excuses en une discussion, tu n'as pas froid aux yeux !» dis-je en continuant de remuer les pattes de Hope, qui maintenant me fixait de ses yeux perçants, exprimant clairement son jugement sur ma manière de faire avec Octavia.
Le jeune félin ne tarda pas à manifester son mécontentement en tapotant vivement ma main pour se libérer et s'approcher à son tour d'Octavia en miaulant. Autant mon discours parodique n'était sans doute pas des plus compréhensibles, mais si Hope espérait que l'anglaise comprenne quelque chose à ses miaulements, c'était encore pire.
« Du coup, ce que l'on essaye de te dire, c'est d'arrêter de t'excuser. Si je n'avais pas envie de t'entendre parler, je ne serais pas assis aussi proche et je n'aurais pas lancé le sujet en premier, non ?» dis-je en reprenant un petit sourire.
Je levai les yeux vers les étoiles au-dessus de nos têtes, qui rendaient le panorama encore plus unique à mesure que les lumières du camp s'estompaient, permettant aux étoiles de se dévoiler entièrement à ma vision. J'avais eu la chance de lire des dizaines de livres sur le sujet, mais jamais de partenaire pour en parler. Pourtant, je ne ressentais aucun besoin d'étaler ma science devant une personne dont le malaise familial était palpable.
« Enchanté, Octavia Goetia. Je peux dire que je connais la pression familiale, surtout venant de familles comme les nôtres. Au vu de ton discours, je suppose que tu es également une sang-pur, issue d'une famille ancienne et sans doute prestigieuse. Donc je ne peux que comprendre la douleur de devoir être tout le temps à la hauteur de son nom, des attentes ou des apparences en toutes circonstances.» dis-je en soupirant légèrement.
Je repensai rapidement à mon enfance et à tout ce que j'avais dû faire pour que l'on soit fier de moi, pour exister aux yeux de personnes qui te traiteront comme un pestiféré à la moindre contrariété. Je pris mon téléphone et tentai de la prendre en photo, avant de lui montrer mon superbe cliché d'un flou artistique sans précédent, à tel point que l'on aurait pu croire que je venais de prendre une photo à travers l'un des spectres de l'école.
« L'important, c'est toi et ce que tu veux faire ! Malheureusement, il nous est impossible de satisfaire nos parents perpétuellement, et au final, tu vivras leur vie et non la tienne. Bien sûr que l'arrestation de Monsieur Leroy a été un drame sans précédent, mais on doit faire en sorte de vivre sa volonté ici avant que son remplaçant nous reforme en bons petits soldats sorciers. Concernant tes parents, je suis navré d'entendre que leur relation se soit détériorée, mais cela est peut-être un mal pour un bien...» dis-je à demi-mot.
Le sujet était délicat, et le risque de mettre la demoiselle de mauvais poil était imminent si je n'arrivais pas à transmettre ma pensée de façon transparente et sans aucune omission. Vu que mon cerveau avait décidé de laisser sortir ma pensée avant que je ne puisse la stopper, je devais maintenant terminer mon propos pour le bien d'Octavia.
« Je dis ça dans un sens hypothétique : il est sans doute préférable qu'une séparation calme les tensions plutôt qu'une guerre permanente à ton domicile. Cela te pèserait de plus en plus et pourrait te donner l'impression que c'est de ta faute, alors que ce n'est pas le cas. Les adultes ont aussi leurs problèmes. Je ne connais pas trop l'amour, mais je présume que parfois, à trop s'aimer, on se blesse et on finit par s'éloigner jusqu'à un point de rupture. Après, je ne suis jamais tombé amoureux, donc cela reste très hypothétique. Désolé d'avoir extériorisé ma pensée. L'important, c'est que tu gardes ton lien avec tes parents, car, pour le bien comme pour le mal, ils seront toujours tes parents.»
Je laissai ces mots sortir avec un peu d'émotion dans la voix, à tel point que je ne savais plus si ces paroles étaient pour la demoiselle ou davantage dirigées envers moi-même, vu nos similitudes qui me rendaient nerveux et perplexe. En l'écoutant et en la voyant, j'avais presque l'impression de passer un moment avec ma jumelle disparue plutôt qu'avec une élève que je venais de rencontrer. Cela était peut-être également l'une des raisons de l'attachement soudain de Hope envers Octavia ; elle avait ressenti une similitude qui l'avait mise en confiance.
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Sujet: Re: [23 juillet 2024] Dans le silence de la nuit | Lelouch | en cours Mar 30 Juil 2024 - 21:45
Goetia Octavia
Vi Britannia Lelouch
「 Dans le silence de la nuit 」
Voilà, elle s’était encore excusée pour le fait d’avoir trop parlé. Une sale habitude, le manque de confiance en soi. Voilà ça donne ce genre de chose. Elle regardait le garçon prendre son chat dans ses bras après ses excuses, peut-être va-t-il partir, car elle avait été trop embêtante ? Mais au contraire, il secoua les pattes de son chat en même temps de lui parler. Elle le regardait un peu surprise de cette communication pour le moins… Inhabituelle. Il faut bien se l’avouer. Hope donna même l’impression de se ranger du côté de la jeune femme en sautant de se mettre pour venir vers Octavia en miaulant.
La jeune Lupy souriait tendrement et caressait le chat alors que Lelouch lui expliquait plus clairement ce qu’il lui reprochait… Les excuses, ses excuses habituelles, elle avait toujours l’impression d’être de trop, de déranger. Elle avait peur d’être une gêne pour les gens qui l’entouraient. Mais il lui disait qu’il n’aurait pas lancé le sujet s’il n’avait pas voulu, et c’est vrai qu’il avait raison. Elle levait les yeux en le voyant faire, le spectacle nocturne était incroyable sous ses yeux. Elle avait l’habitude de le voir, mais à chaque fois qu’elle le regardait, elle s’en émerveillait.
D’ailleurs, il se remit à parler, elle rebaissa à nouveau les yeux, le regardant. Il avait l’air d’avoir lui aussi des cicatrices familiales. Elle hochait la tête pour confirmer, oui, elle était un sang pur de famille ancienne. Après, il n’avait pas raison sur sa situation, oui, c’était complexe, mais pas à cause d’une quelconque attente. Au contraire, son père cherchait à casser ces schémas-là. Jamais le nom Goetia n’avait été un fardeau pour elle, enfin si on enlève le moment ou elle a appris qu’elle n’était le fruit qu’un mariage arrangé pour produire une héritière. C’était peut-être la seule fois où elle a détesté ce nom de famille qui plaisait tant à sa mère.
En-tout-cas, il semblait que le jeune homme fût un partisan de monsieur Leroy, et pas un fan de monsieur Rosewood. Pour l’instant, Via n’avait pas d’avis dessus, c’était juste un directeur, avant de le condamner, il fallait au moins lui laisser une chance. Il disait ensuite que ses parents étaient peut-être mieux séparés et la jeune femme ne pouvait que lui donner raison après cet été. Mais bon dans tous les cas, ses parents étaient déjà divorcés. Elle hochait la tête en écoutant :
« Disons que… C’est plus simple que ça, ils sont déjà divorcés… Donc la question de la séparation, ces trucs existentiels, je les ai déjà vécus, mais même séparé, ils continuent à s’engueuler… »
Elle n’allait pas lui dire que c’était un mariage arrangé, après tout, cette histoire de famille ne regardait que vous.
« Mais concernant mes parents, mon père ne m’a jamais mis la pression, au contraire, il essaye de me protéger de tout ça… Et mon oncle aussi, ma mère est un peu l’inverse… Mais j’arrive à contrebalancer ça. »
C’était étrange pour Via d’autant parler avec quelqu’un, mais il avait l’air d’avoir les mêmes difficultés qu’elle. Elle grattouillait les oreilles de Hope et elle demandait :
« Et toi... Tu n’as pas l’air d’avoir une situation familiale facile non plus, ta famille te met la pression ? Je… Connais de nom les Vi Britannia, ma mère m'a mentionné l’existence de votre famille… Enfin voilà rapidement, ce qu’on sait dans les tabloïds quoi. Tes parents ont aussi une relation compliquée ? »
Elle voulait être honnête avec lui, sur le fait que sa famille ne lui était pas étrangère.
Lors de mon précédent monologue, la peur que la jeune demoiselle se lève et parte, offusquée de mes propos, avait rendu l'attente quelque peu stressante. Mais, à ma grande surprise, la demoiselle resta et ouvrit même un peu plus son cœur, précisant le sujet de ses problèmes familiaux. Autant j'étais fin expert en situations familiales désastreuses dans le sens parent-enfant, autant j'étais complètement en terre inconnue concernant les disputes parent-parent comme celles que vivait la jeune demoiselle. Je pouvais imaginer à petite échelle les disputes quotidiennes sur divers sujets concernant de près ou de loin la jolie gothique, mais de là à continuer une situation conflictuelle après un divorce, on pouvait dire au moins que la passion n'était pas morte dans cet ancien couple.
J'allais lui caresser le haut de la tête, comme j'avais l'habitude de le faire à ma sœur dans le passé pour lui remonter le moral. Mais sa phrase suivante stoppa nette ma main. Une pointe de jalousie me piqua en apprenant que, malgré une situation familiale difficile, elle avait un allié, un protecteur, quelqu'un pour qui elle comptait et existait dans ce monde. Je me mordis la lèvre pour reprendre mes esprits, puis déposai finalement ma main sur le haut de sa tête, retrouvant ce rôle de grand frère que je n'avais pas endossé depuis plus de dix ans.
« Tu as été forte, tu as fait de ton mieux. Tu as le droit d'être triste, tu sais ? Je ne connais pas la douleur de voir ses parents se séparer, mais je comprends que cela t'affecte profondément de voir deux personnes que tu aimes en conflit perpétuel. Tu pourrais essayer de leur en parler, mais si c'est trop difficile, j'ai une solution un peu old school : une lettre détaillant toutes tes émotions. Peut-être qu'ils ne réalisent pas l'effet que cela a sur ton moral ? » dis-je en lui adressant un sourire plus large.
Je n'étais pas très branché informatique, d'ailleurs ma famille non plus. C'est la raison pour laquelle je recevais encore des lettres plutôt que des appels ou des SMS sur mon téléphone. J'imaginais assez mal mon père, fier comme il est, demander de l'aide pour utiliser un objet créé à la base par des moldus.
Je fus surpris lorsque la demoiselle indiqua avoir eu quelques bribes d'informations sur ma famille. Je me demandais soudainement si c'était une bonne ou une mauvaise nouvelle. Peut-être qu'elle aurait maintenant des a priori à mon égard à cause des bruits de couloirs sur ma famille. Mon cœur s'accéléra un peu, laissant une pointe de panique augmenter mon rythme cardiaque. Je sentais déjà l'écho de celui-ci battre dans mes tempes, tandis que mon teint devenait plus livide qu'un comprimé pour les maux de tête.
Je mordis à nouveau ma lèvre pour tenter de me calmer, mais cette fois, ma lèvre se fendit un peu, laissant perler quelques petites gouttes de sang sur le bas de mon visage. Je pris une grande inspiration, tentant de faire abstraction de ce détail sur ma famille. Je retirai lentement ma main, tandis que ma seconde frottait l'arrière de mon propre crâne. Je laissai échapper un petit rire forcé, essayant de détendre l'atmosphère.
« Oh, tu as entendu parler de nous ! Je ne sais pas par où commencer... Disons que mes parents s'aiment, peut-être même un peu trop. J'ai un grand frère dont je n'ai plus de nouvelles depuis l'incid... enfin, depuis un certain événement. J'ai également une petite sœur qui me fuit comme la peste et qui doit me haïr de tout son cœur depuis "ce" moment. » dis-je en me raclant légèrement la gorge, essayant de ne pas laisser mes émotions prendre le dessus.
D'un côté, j'avais la joie de me souvenir de tous les moments partagés avec ma petite sœur, et de l'autre, la peine de voir que cette relation avait pris un tournant irréversible. Ne voulant pas inquiéter la demoiselle, je repris rapidement mon explication en tentant de garder un sourire et un visage rassurant.
« Mes parents... disons qu'ils n'attendent plus grand-chose de moi ! Je suis même surpris de ne pas avoir été déshérité ou rayé de l'arbre généalogique. C'est surprenant, mais à une époque, j'étais quasiment leur enfant prodige, puis... une nuit, tout a basculé, à cause d'un don, ou peut-être d'une malédiction. »
Par réflexe, je portai la main à mon cache-œil, chassant une douleur fantôme à l'évocation de cette nuit où ma vie avait basculé, tant sur le plan relationnel que physique. J'arrachai une feuille d'une fleur non loin, la faisant rouler entre mes doigts, cherchant quelque chose de rassurant pour me rappeler que tout cela appartenait désormais au passé.
« Sinon, ma famille est, comme tu as dû l'entendre, noble, de sang-pur. De ce fait, je suis quasiment sûr que nos familles doivent se connaître et même peut-être se côtoyer lors de soirées mondaines. Mais, si ce n'est pas indiscret, qu'as-tu entendu exactement ? »
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Sujet: Re: [23 juillet 2024] Dans le silence de la nuit | Lelouch | en cours Mer 7 Aoû 2024 - 17:35
Goetia Octavia
Vi Britannia Lelouch
「 Dans le silence de la nuit 」
Dans tous les cas, la tristesse de la séparation ne bouleversait plus autant la jeune protagoniste. Oui, une partie d’elle aurait aimé qu’ils règlent leur problème et se remettent ensemble. Mais elle savait maintenant que c’était impossible… Mais ce qui l’a surpris, c’était son action physique de lui frotter la tête comme si elle avait 10ans à nouveau… Elle ne repoussait pas la main, mais elle ne comprenait pas pourquoi cette action. Faisait-elle si pitié que ça ? Ouais… C’était sûrement ça. En tout cas son conseil d’en parler, elle avait déjà appliqué, son père lui faisait attention, en tout cas quand Via était dans les parages. Sa mère, elle… c’était une autre paire de gants, on ne dit pas à Stella Goetia ce qu’elle doit faire. Mais il semblerait que ça l’ait « adoucie » à son échelle. Elle penchait la tête ? Une lettre ? Via était plutôt genre, SMS et photo, elle n’écrivait pas de lettre.
« Je pense que mon père l’a compris… et que ma mère s’en fiche, elle… »
Elle soupirait un peu, ce n’était pas facile.
« J’aime ma mère, mais parfois elle est assez égoïste… »
C’était dur de voir les défauts de ses parents quand on les idolâtre, mais la tromperie de son père, de son super héros envers sa mère lui avait montré dès son plus jeune âge que non, les parents ne sont pas parfaits loin de là. Et elle sait qu’elle… elle ne ferait jamais subir ça si elle devait avoir des enfants plus tard. Jamais, au grand jamais, elle ne tromperait son ou sa partenaire. Elle penchait la tête, le regardant alors qu’il parlait à son tour de sa famille… Un grand frère et une petite sœur. Tout deux qui le fuyait. Elle voyait bien que ça le touchait énormément, mais qu’il essayait de le cacher. En tout cas, elle n’allait pas lui poser de question sur l’incident, cela serait indiscret, s’il avait besoin de se confier, elle était là, mais elle ne voulait pas lui forcer la main.
Puis, elle en apprit un peu plus sur lui, un don ou une malédiction ? Cela l’intriguait un peu, mais plus pour sa curiosité personnelle.
« Je suis sûr que tes parents t’aiment… Les gens de notre rang… ont juste parfois d’étranges manières de le montrer… »
Cela aurait pu être prétentieux de dire « de notre rang », mais c’était plutôt réaliste et c’était presque une plainte venant d’elle. Sa mère l’aimait à sa façon, elle était différente de son père qui lui le crierait sur tous les toits s’il le pouvait et que ça ne la gênait pas. En tout cas, il était sûr qu’il criait son amour pour elle à tous les professeurs. Elle regardait les étoiles alors qu’il demandait ce qu’elle avait entendu :
« Hm… Pour être honnête pas grand-chose, j’ai surtout eu à retenir le nom des grandes familles nobles, parce que « tu comprends Octavia, ceux sont des gens importants, tu dois être proche d’eux ». Enfin… Rassure-toi, j’suis pas comme ça. J’vais pas devenir ta pote juste parce que tu es un Vi Britannia. »
Elle sourit alors qu’une étoile filante passait dans le ciel :
« Faut faire un vœu »
Elle ferma les yeux quelques secondes… ce qu’elle souhaitait ? Qu’est-ce que Via voulait plus que tout au monde ? C’était évident, que jamais son père ne la remplace par quelqu’un d’autre.
Elle rouvrit les yeux et caressait la tête de Hope.
« Et si ça te va… du coup c’est quoi ton don ou ta malédiction ? Tu n’es pas obligé de me le dire ! »
J'observais avec un certain amusement l'incompréhension d'Octavia face au geste que je venais de faire sur le haut de sa tête. Pourtant, elle ne repoussa pas ma main, ni ne s'énerva, ce qui me rassura un peu sur le fait qu'elle ne l'avait pas mal pris. Ne voulant pas trop jouer avec ma chance, je décidai de ne pas retenter de si tôt, préférant éviter de m'attirer les foudres de la demoiselle.
Elle reprit la parole, évoquant la différence notable entre le comportement de son père et celui de sa mère. Malgré les mots durs qu'elle employait pour décrire sa mère, je sentais qu'elle éprouvait encore de l'amour pour cette femme stricte et égoïste, selon ses propres termes. Je ne pouvais pas réellement dire où se trouvait la limite entre un parent protecteur et l'abus d'autorité. Après tout, ma propre vie n'avait pas été si différente : j'avais toujours obéi, suivi la voie tracée pour moi, aimé ce qu'on m'avait appris à aimer.
La seule différence, c'est que depuis ma mise au placard après l'incident, les attentes à mon égard avaient progressivement diminué, jusqu'à ne plus être que le strict minimum : ne pas déshonorer mon nom et perpétuer la lignée. J'étais même surpris que l'on ne m'ait pas encore arrangé un mariage pour s'assurer que je ne me dérobe pas à cette obligation.
Revenant à l'instant présent, je plissai légèrement les sourcils, me tenant le haut du nez, pensif, cherchant quoi répondre aux sentiments qu'elle pouvait éprouver à cet instant.
« Je ne suis pas un spécialiste, mais je pense qu'elle a peur pour toi, et que son amour prend des proportions démesurées à cause de cela. » dis-je en faisant à nouveau rouler la feuille entre mes doigts, tout en essayant de faire fonctionner ma matière grise, tentant de me mettre à la place d'un parent aimant. Cela s'avéra moins compliqué que je ne l'aurais cru, après tout, ma propre mère avait agi de la même manière à mon égard à une époque. Elle s'inquiétait, s'énervait, mais finissait toujours par me pardonner mes bêtises en me prenant dans ses bras.
Cette fois, je m'abstins de répéter ce geste avec Octavia, évitant ainsi de reproduire une situation qui aurait pu la mettre mal à l'aise.
Le silence fut brisé par les paroles d'Octavia, qui me fit remarquer que mes parents devaient m'aimer à leur manière. Sa remarque m'arracha une petite moue incontrôlée, trahissant la difficulté que j'avais à l'imaginer. Au fond de moi, je savais qu'il devait rester quelque part, enfoui au plus profond de leur être, un peu d'amour parental à mon égard. Cependant, toute l'attention que je recevais autrefois s'était évaporée pour se concentrer sur ma sœur, et sans doute aussi sur mon grand frère. Je l'imaginais déjà se délecter d'être enfin au centre de l'attention, comme il l'avait toujours souhaité.
Je soupirai lentement, essayant de ne pas laisser ces sentiments me submerger, puis haussai doucement les épaules, les mains tournées vers le ciel étoilé. Les paroles suivantes d'Octavia, concernant ma famille, me rassurèrent davantage, au point que je ne pus retenir un gloussement de rire. Surpris par ma propre réaction, je tournai la tête et plaçai ma main droite devant ma bouche, tentant de dissimuler mes éclats de rire.
Je parvins néanmoins à reprendre mon self-control lorsqu'elle annonça avoir vu une étoile filante dans le ciel. J'observai l'astre filant pendant quelques secondes, avant de poser mon regard violet sur la demoiselle qui, les yeux fermés, formulait un vœu comme je le faisais autrefois, enfant. Peut-être à cause de la discussion ou de la nostalgie, je me prêtai au jeu, fermant à mon tour les yeux.
Le seul vœu qui me vint à l'esprit fut celui de pouvoir revoir un jour ma sœur, même de loin, et d'espérer qu'elle soit heureuse dans ce monde. Non pas pour lui parler ou revenir dans sa vie, mais simplement pour l'apercevoir plus longtemps qu'une demi-seconde à l'entrebâillement d'une porte dès que j'entrais dans une pièce. Je soupirai légèrement en songeant à mon propre souhait, réalisant que ce genre de vœu ne se réaliserait sans doute jamais.
Je rouvris lentement les yeux et observai la jeune Goetia, qui partageait un moment avec Hope, le chat semblant comblé par les ronronnements qu'il émettait à chaque caresse, comme si son propre vœu venait de s'accomplir.
Les derniers mots d'Octavia me surprirent. Après tout cela, je ne m'attendais pas à ce qu'elle revienne sur un sujet aussi précis après avoir parlé de vœux et d'amitié. Sa question me fit réagir par un simple : « Hein ?... Ah oui, tu parles de mon don. »Dis-je alors, en posant presque machinalement, ma main sur mon cache-œil, affichant un léger sourire.
« Pour répondre à ta question, laisse-moi d'abord répondre à tes paroles précédentes. Mes parents doivent sans doute m'aimer, quelque part, au fin fond de leur conscience, mais je doute qu'ils aient encore la moindre attente envers moi. » dis-je en commençant à détacher lentement l'attache de mon cache-œil à l'arrière de ma tête. Je n'aimais pas particulièrement l'enlever devant une inconnue, mais compte tenu de notre conversation, il serait plus simple de parler à cœur ouvert, sans masque, ni sur mon corps, ni sur mon cœur.
« J'espère sincèrement que tu m'appréciras pour ce que je suis, et non pour mon nom. D'ailleurs, peu importe pour moi que tu sois une Goetia ou même la fille d'un roi. Tu es Octavia, et c'est tout ce qui compte, non ? » dis-je en esquissant un sourire doux, tandis que le clic du fermoir se fit entendre.
Sans que j'aie le temps de réagir, le cache-œil glissa de ma main et tomba sur ma jambe, brisant le suspense plus rapidement que prévu. Le bruit surprit même Hope, qui sembla légèrement inquiète et perturbée par mon geste. La lumière de la lune éclairait suffisamment mon visage pour que la jeune femme puisse apercevoir la cicatrice qui s'étendait de mon sourcil jusqu'à sous ma paupière.
Profitant de l'absence de lampadaire, qui permettait d'observer le ciel étoilé, j'ouvris mon second œil, qui s’adapta plus facilement à l'obscurité ambiante. Bien que ma vision fût floue pendant quelques instants, le visage de la jeune gothique devint de plus en plus net, jusqu'à ce que je puisse la voir encore mieux qu'auparavant. Cela me permit de contempler pleinement la grande beauté de mon interlocutrice.
« Désolé pour tout à l'heure. » dis-je en me frottant la tête. « J'avais l'habitude de faire ça à ma jeune sœur quand elle était triste. En te voyant, j'ai repris une vieille habitude que je croyais disparue. Désolé pour la surprise. »
Je laissai échapper un léger soupir avant de continuer : « Où en étais-je… Ah oui, mon don ! Je suis un legilimens, je peux donc lire dans l'esprit des gens. C'est autant un don qu'une malédiction, car sans contrôle, cette capacité devient incontrôlable, comme un cheval fou. De plus, tu vois, les gens n'apprécient pas vraiment que leur jardin secret soit… observé sans consentement. » J’essayai de faire un petit rire pour détendre l’atmosphère, mais il sonna faux, trahissant mon malaise.
Mon regard se détourna d'Octavia, craignant sa réaction. Comment réagirait-elle en apprenant que je pouvais lire les esprits ? Me verrait-elle comme un monstre ? Allait-elle fuir, terrifiée ? L'appréhension s'empara peu à peu de moi, me faisant perdre le contact avec la réalité. Le ciel étoilé, la douce brise, la senteur de l'herbe fraîche… tout commençait à s'effacer, me laissant seul dans un espace noir et vide.
Un tremblement incontrôlé parcourut mon corps, que je tentai de dissimuler, mais mes mains, légèrement tremblantes depuis quelques instants, me trahirent. Je n'avais parlé de mon don que depuis quelques secondes, mais dans mon esprit, il me semblait qu'une éternité s'était écoulée. Le silence d'Octavia me semblait celui de la déception, comme si elle réalisait qu'elle avait perdu son temps avec une créature effrayante déguisée en homme.
« Désolé… de te… l'avoir… caché. » furent les seuls mots saccadés que je parvins à prononcer, ma gorge serrée. Être à nu, révéler cette part de moi, était bien plus difficile que je ne l'avais imaginé. J'avais l'impression d'avoir trahi la demoiselle qui s'était ouverte à moi sur ses problèmes. Aurait-elle fait de même si elle avait su dès le départ que je pouvais lire dans son esprit ? Bien sûr, je ne l'avais pas fait et je ne le ferais jamais, mais, comme à mon habitude, personne ne me croirait.
Je n'osais pas poser mon regard sur elle, de peur de voir le même dégoût que celui de mon père ou l'effroi dans les yeux de ma sœur cette nuit-là. Pour me rassurer, je m'agrippai fermement le bras, tentant de me concentrer sur ma respiration, désormais le seul son qui résonnait dans le silence de la nuit.
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Sujet: Re: [23 juillet 2024] Dans le silence de la nuit | Lelouch | en cours Ven 23 Aoû 2024 - 18:38
Goetia Octavia
Vi Britannia Lelouch
「 Dans le silence de la nuit 」
Octavia n’avait juste pas l’habitude que d’autre élève la traite comme ça, vu qu’enfant, certains s’étaient moqué d’elles. Elle avait des contacts physiques de ce genre uniquement avec Belphegor, alors qu’un gars qu’elle venait de rencontrer lui faisait, cela la surprenait. Enfin, elle continuait malgré tout le reste. En-tout-cas ce qu’elle aimait bien dans cette discussion, c’est que Lelouch ne l’a coupé pas et ne semblait pas saoule le jeune garçon, non, il l’écoutait avec attention.
Puis, il lui disait que l’amour de sa mère prenait des proportions démesurées à cause de sa peur. Elle n’était pas vraiment convaincue de cette hypothèse, après tout… Stella n’avait jamais été démonstrative, même quand ses parents étaient ensemble et qu’ils vivaient tous sous le même toit. Enfin, elle continua la discussion. Essayant de partir plus sur lui pour changer la discussion.
Il parlait de ses parents, qui devaient l’aimer, mais ne pas avoir d’attente… Et elle trouvait ça quand même très triste, elle était persuadée que les parents aimaient forcément les enfants d’une manière ou d’une autre. Et elle hochait la tête, bien sûr qu’elle s’en fichait du nom de famille de Lelouch. Octavia n’avait jamais jugé quelqu’un sur son nom de famille, et elle n’allait pas commencer aujourd’hui et il s’excusa pour le fait de caresser les cheveux, enfin pour lui, le bonnet plutôt. Elle l’avait d’ailleurs observer enlever son cache œil… Regardant la cicatrice, mais sans dégoût ni rien, ce n’était qu’une cicatrice, oui c’était impressionnant. Mais tout le monde a des cicatrices, qu’elles soient visibles ou non.
« Ne t’inquiète pas, ça ne me dérange pas. Enfin… Ça m’a surprise, mais… ça me va. »
Elle sourit doucement et écoutait la suite sur son don. Et tu hochais la tête en écoutant, donc un Legilimens. Cela ne te dérangeait pas, malheureusement, on ne choisit pas ses dons, tu avais pu le voir avec ton père et son don de divination.
« Bwaf, avec du contrôle, ça pourrait même s’avérer utile. Et ne t’excuse pas, on vient à peine de se rencontrer, c’pas comme si tu m’cachais quelque chose en 20 ans d’amitié. »
Elle haussait les épaules et dit
« Ne te sens pas obligé de mettre ton cache œil, ça m’dégoute pas ni rien, ça ne doit pas être agréable d’avoir toujours ça sur ça. Et puis… en quelques sortes, les cicatrices sont magnifiques dans un sens…. C’est la marque que tu as survécu à quelque chose, que tu as survécu à une épreuve. Tu d’vrais en être fier. »
J'étais encore enfermé dans ma bulle après la révélation de ma véritable nature. Finalement, je n'étais pas cette personne énergique, sans crainte et sans peur que j'avais prétendu être. Lorsque le masque tombait, il ne restait que moi, vulnérable, exposé, à nu devant l'autre. La voix d'Octavia me parvenait de loin, comme les notes d'un piano sous l'océan, étouffée et distante. Pourtant, je savais que mon ouïe allait parfaitement bien. Cette surdité soudaine ne pouvait signifier qu'une chose : c'était moi qui m'enfermais dans ce silence.
Il ne m'était pas difficile de comprendre pourquoi. La peur du rejet, la crainte que ma nouvelle vie ne suive le même chemin d'abandon que la précédente, ou peut-être la terreur de voir constamment sur le visage des autres cette expression de dégoût ou de pitié, comme si je n'étais plus un être humain normal... Ces pensées tourbillonnaient en moi. Dans la réalité, je restais tête baissée, fixant le sol dans un silence pesant. Mais ce silence fut rapidement brisé par les mots d'Octavia, des mots si percutants qu'ils ébranlèrent la prison psychique dans laquelle je m'étais réfugié.
Sa voix avait-elle toujours été aussi sereine ? Aussi douce ? Quoi qu'il en soit, ses paroles portaient une chaleur humaine qui atteignait directement mon cœur. Je serrai doucement les poings, sentant l'émotion monter en moi, au point de devoir me mordre les lèvres pour ne pas finir en scène larmoyante.
Je pris quelques inspirations silencieuses pour me calmer, tandis que le brouillard sombre autour de moi se dissipait peu à peu et que mon esprit revenait à la réalité. J'hochai simplement la tête en réponse à ses paroles, n'ayant pas encore repris assez de contrôle sur mes émotions pour risquer de parler sans que ma voix me trahisse.
Octavia semblait avoir des remarques à faire sur mon apparence, mais ses mots, bien que légèrement maladroits et directs, ne contenaient aucune trace de mensonge. Au lieu d'être dégoûtée par un don que beaucoup jugeraient contre nature, celui de violer l'intimité des gens, elle le voyait comme… utile ?
Je ne pus dissimuler ma surprise, ma bouche tremblant légèrement à ses paroles. J'avais envisagé de nombreuses réactions face à cette révélation, mais jamais je n'aurais imaginé que quelqu'un le qualifie d'utile. C'était le seul scénario auquel je n'aurais jamais songé.
La jeune anglaise semblait même m'encourager à rester sans mon cache-œil, allant jusqu'à employer le mot "magnifique". Moi qui refusais de me regarder dans un miroir depuis que ce don m'avait été infligé, j'avais maintenant une personne en face de moi qui venait de me faire un compliment à ce sujet. Finalement, la vie était vraiment pleine de surprises.
Épuisé par la répression de mes émotions, mais aussi amusé, je laissai échapper un gloussement sincère, suivi d’un éclat de rire. C’était comme si le temps, figé pendant un instant, avait soudain repris son cours, et mon rire, presque enfantin, résonna dans l’air. Je relevai finalement la tête, essuyant une larme qui perlait à mon œil gauche après ce long moment à rire.
« Désolé, désolé, cela fait longtemps que je ne me suis pas senti(e) aussi bien. Je m'attendais à tout, sauf à ce que mon don soit qualifié d'utile et ma cicatrice de magnifique… En tout cas, merci, Octavia. Tu es vraiment une personne sincère et adorable, ne change jamais ! »
Un poids venait de se lever de ma poitrine, et je me sentais presque comme si je venais de me réveiller d'un mauvais rêve, réalisant que tout allait bien, que j'étais en sécurité sans rien à craindre. D'ailleurs, quand avais-je eu une véritable conversation avec quelqu'un pour la dernière fois ? Quand m'étais-je senti aussi apaisé ? Cette sensation me donnait l'illusion de redevenir l'enfant que j'étais, comme si ces dix dernières années n'avaient été qu'un simple cauchemar. Pourtant, je n'étais pas naïf. Octavia était sans doute une exception, mais une exception qui valait largement la peine d'être côtoyée, et peut-être même de devenir une amie proche avec le temps.
Gardant mon sourire, je posai mon regard sur Octavia, puis sur Hope, qui semblait complètement perdue. Était-ce un choc pour elle de voir, pour la première fois, son maître arborer un visage détendu, sans cette crispation habituelle, et un sourire radieux qui n'était pas dans ses habitudes ? Pourtant, en réponse, l’animal ne fit qu'une chose : elle se faufila entre nous, se frottant à nos jambes comme pour participer, d'une manière ou d'une autre, à ce moment un peu cérémoniel.
« Je ne dirais pas non à vingt ans d’amitié, tu sais. Et je suis sûr que Hope en serait ravie ! » dis-je en attrapant le cache-œil, que je rangeai presque immédiatement dans ma poche. Comme si, en le mettant de côté, je pouvais éviter la tentation de me cacher à nouveau derrière un masque, alors que je pouvais enfin parler à cœur ouvert avec la jolie gothique.
« Je ne sais pas si je peux vraiment en être fier, surtout si j’ai traumatisé ma petite sœur à vie, mais je comprends ce que tu essaies de me dire. Merci, c’est gentil. Et puis, si c’est pour te rencontrer, toutes ces épreuves en valaient la peine ! » dis-je en détournant légèrement le regard, me grattant la joue, légèrement rosie par l'embarras de ma phrase peut-être un peu trop directe.
« Ahem… je dis ça en tant qu’ami, bien sûr. Enfin… si tu veux bien de moi comme tel. Je sais que je n’ai pas grand-chose à t’offrir, mais je suis plutôt doué pour écouter les gens, je dirais. »
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Sujet: Re: [23 juillet 2024] Dans le silence de la nuit | Lelouch | en cours Sam 12 Oct 2024 - 21:35
Goetia Octavia
Vi Britannia Lelouch
「 Dans le silence de la nuit 」
Octavia observait le jeune homme avec beaucoup d’attention. L’avait-elle blessé avec ses paroles ? Avait-elle dépassé les bornes ? Peut être avait elle parlé sans réfléchir. Mais… sa réaction le surpris… Un gloussement suivi d’un éclatement de rire. Elle était stupéfaite de cette réaction. Pourquoi riait-il ? Etait ce parce ce qu’elle avait dit était tellement désespérant ou naïf que s’en était drôle ? En tout cas, elle ne savait pas trop comment réagir à cette situation. Mais il finit par reprendre le contrôle, et ce qui avait causé son hilarité était juste sa propre surprise par rapport à ses propos.
Elle détourna la tête un peu gênée, rougissant un peu alors qu’il l’a qualifiait de sincère et adorable. Elle adorable ? L’avait-il bien regardé ? Octavia ne trouvait pas qu’elle était adorable, clairement, elle n’avait pas le physique de sa mère… c’était juste une grande asperge. Seul son père où son oncle disait ça d’elle, mais ils étaient génétiquement programmés pour la féliciter et la porter en haute estime.
Hope s’était glissé entre vous, se frottant à vos jambes alors que Lelouch lui annonçait qu’il ne serait pas contre 20 ans d’amitié. Il rangea même son cache œil en preuve de cela. 20 ans d’amitié ? Quelqu’un voulait être ami avec elle pour autant de temps ? Via était vraiment surprise, elle n’avait jamais pensé que quelqu’un d’autre que Belphie pourrait vouloir cela. Supporter son côté sombre, ses idées noirs, son manque de confiance. Après peut être qu’il n’avait pas encore vu à quel point Via était sombre et qu’il changerait vite d’avis. Il continuait la discussion, ce qui la fit rosir un peu plus. Subir autant de chose valait le coup pour la rencontrer ? Non, ce n’est pas possible, il devait se moquer d’elle. Elle ne valait pas tant de peine. D’ailleurs… il la draguait ? Quoi que non, il réfuta cette hypothèse, lui disant en tant qu’ami qu’il parlait, si elle voulait bien de lui.
Elle hochait la tête.
« Je veux bien être ton amie Lelouch… Mais tu sais être ami avec moi c’pas facile. J’me plains beaucoup, j’ai une famille de dingue, un oncle et un père très envahissant, d’ailleurs en devenant ami avec moi, mon oncle risque de te tomber dessus. Il aurait presque pus briser la main de Belphie. »
Elle soupirait.
« J’suis pas aussi géniale que tu sembles le penser. J’suis égoiste, j’vois souvent le mauvais coté des choses quand ça m’concerne. J’suis loin d’être adorable, j’suis plutôt sombre et torturée. Voir creepy, du genre à aller dans des cimetières la nuit pour voir des fantômes. »
Oui, Via avait du mal à voir sa valeur, comme à chaque fois.
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