ILUKAAN est un forum MULTIFANDOM dans l'univers d'Harry Potter. Ilukaan est une école de magie internationale se situant en Nouvelle-Écosse au Canada. L'histoire se déroule en 2024, mélangeant magie et technologie. Vous pouvez jouer des personnages de manga/anime, jeux vidéos, films d'animation, dessins animés, romans jeunesse ou encore un OC. L'intrigue se fait à la fois en RPCB et RP-POST.
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Sujet: [Terminé][Janvier 2024] Take a Look, I've Got a New Look | ft. Respen Enneiros Lun 22 Jan - 6:33
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Malgré la rudesse d'un l'après-midi hivernal au Canada, le centre commercial de Bloombury grouillait de vie. Des mères traînant leurs enfants par le poignet, des adolescentes en crop top néon faisant du lèche-vitrine devant le Fancy Phoenix, quelques hommes en costard venus acheter une nouvelle paire de chaussures pour impressionner leurs clients, des jouvenceaux venus au Wanderful remplacer leur baguette cassée en jouant au baseball, des amies se faisant coiffer en même temps, des personnages vêtus de bleu, de vert, de rose, une petite fille costumée en princesse, un vieux bonhomme portant un t-shirt Star Wand, un élève avec un sac à dos Dokimon, des amoureux qui s'embrassaient, et, au centre de cette cacophonie de couleurs, de styles vestimentaires, d'activités, de sucreries partagées, de bonne compagnie, de musiques de magasins et de conversations animées, Ernest se promenait seul.
Le bibliothécaire d'Ilukaan se détachait de cette fourmillière polychrome par la terneur de sa tenue. Pour haut, il portait une chemise à jabot noire, superposée avec un gilet aux motifs d'inspiration victorienne. Ses pantalons, soutenus avec une ceinture aux allures dispendieuses, étaient de la même teinte sombre. Attachées à cette dernière étaient des chaînes argentées, similaires à celles qu'il portait à son cou. Enfin, des bijoux en forme de dague pendaient du lobe de ses oreilles.
Bref, Ernest ne travaillait pas, et avait, pour la première fois depuis quelques mois, trouvé l'occasion de sortir ses vêtements préférés des fins fonds de sa garde-robe.
Il n'était pas gêné de son style. Par contre, le code vestimentaire d'une profession se devait d'être respecté. Il préférait ainsi se vêtir plus sobrement à Ilukaan. Problème étant, son look sobre était ridiculement proche du cliché du libraire renfermé. Ses piercings lui permettaient aisément de se distancier un peu de ce lieu commun, heureusement ! Il avait eu sa dose de moqueries à propos de son air nerd à Poudlard. Pourtant, mis à part sa nièce, personne de l'école qui l'employait actuellement n'avait encore vu le véritable Ernest. Celui habillé en noir des lunettes aux chaussettes, bagues à chaque doigt et tout en froufrous. Celui qui était habillé comme un vampire.
(Il était certes ironique de sa part de s'habiller comme un suceur de sang alors que le fait qu'il était réellement des leurs était l'un de ses secrets les plus précieux, mais personne n'accuse jamais Toby Sheldon d'être Justin Bieber. Personne n'accuse non plus les emos d'être des zombies, les lolitas d'être des princesses, ni les hipsters de fumer de l'herbe. Le dernier peut-être, en fait.)
Il tenait trois sac dans sa main. L'un d'eux venait du Black Cat et contenait des jouets pour son corbeau, Demian, qui l'attendait patiemment dans sa maison à Bloombury. Le second provenait du Bee Sweet et était rempli de sucreries. Il avait acheté des dragées surprise pour que Sophie en partage avec ses amis, ses macarons préférés, une part de gâteau Red Velvet pour lui-même, et des viennoiseries qu'il partagerait avec ses collègues le lendemain matin. Enfin, le dernier provenait d'une plus petite boutique, cachée dans un coin peu fréquenté du centre d'achat. Un magasin de vêtements et d'accessoires de styles alternatifs. Il s'était acheté un collier ras du cou, un bracelet à pics, et son eyeliner préféré.
Malheureusement, Ernest n'avait pas trouvé de vêtements à ajouter à sa collection. Il cherchait ainsi des yeux une nouvelle boutique à pénétrer, sans critère particulier et sans vraiment d'espoir non plus. Il ne vivait pas loin et venait surtout au centre d'achat pour voir les nouvelles collections saisonnières de ses boutiques préférées, et cette fois-ci n'y faisait pas exception.
Sauf que cette fois, ça n'était pas comme d'habitude. Sa nièce ne l'avait pas accompagné parce que ses amies voulaient passer la journée avec elle. Il se sentait peut-être un peu seul et un peu déprimé. Oui, il avait définitivement peur que Sophie délaisse leurs traditions, mais elle lui avait demandé des dragées surprise. Donc, il s'était forcé à sortir de son lit, pour elle. Et, tant qu'à être dehors, il pourrait peut-être arrêter au bar avant de rentrer...
ϟ Baguette : Bois d'ébène, avec un cœur en plume d'oiseau-tonnerre, d'une longueur de 27cm, très souple
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ϟ Autres comptes : Francis Bonnefoy, Lucifer Hellborn, Tom M. Riddle, Lian Xie, Phoenix Wright
Sujet: Re: [Terminé][Janvier 2024] Take a Look, I've Got a New Look | ft. Respen Enneiros Lun 22 Jan - 16:05
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Respen détestait l’hiver. Surtout l’hiver canadien. C’était vraiment épouvantable. Était-ce seulement putain de légal de proposer une météo pareille ? Il aurait bien une petite conversation avec cette fameuse dame nature qui lui pétait les couilles chaque jour : un coup de la pluie, un coup du vent, un coup de la neige ! Non, sans blague. Comment pouvait-il porter ses vêtements préférés s’il neigeait. Il fallait dire que sa garde-robe était remplie de beaucoup de pièces…disons, au style…particulier. Beaucoup de transparence, beaucoup de résilles, beaucoup de décolletés (dans le dos, le devant…). Beaucoup de peau découverte quoi ! C’était bien parce qu’il ne voulait pas se faire renvoyer chez lui, chez son horrible famille de merde (qu’il ne voulait même pas appeler « famille » d’ailleurs), qu’il portait l’uniforme d’Ilukaan correctement les jours de cours. Le reste du temps, il laissait ses fantaisies faire le choix de ses vêtements à sa guise ! Respen collectionnait donc les tenues provocantes, notamment le week-end. Il n’était pas rare de le voir déambuler dans la rue, voire dans l’école, avec ses petites fringues moulantes de gourgandin. Il avait déjà eu des problèmes avec l’administration d’ailleurs, flirtant avec ce qui était acceptable. Mais franchement, ça valait bien le coup de voir les regards choqués et horrifiés des profs et des autres élèves. Il était le personnage principal de cette dramatique tragédie qu’était la Vie ! Autant en profiter, hein…
Enfin voilà, vu qu’il faisait froid, Respen devait se couvrir un chouilla davantage. Il avait quand même enfilé un pantalon noir en cuir moulant qui lui faisait un cul d’enfer et dont ses amants raffolaient, une sorte de haut blanc qui ressemblait à un corset lié sur le devant par trois attaches et à son cou par deux bandes de tissu croisées. Ajouté à ce parfait style de pute une petite veste blanche à moumoute, un tour de cou style chocker ainsi qu’un harnais et vous obteniez Respen Enneiros… ! Habituellement, il n’aurait pas mis la veste, mais là il faisait 0°C. Fort heureusement, il était toujours sexy et c’était tout ce qui comptait.
Une fois dehors, la connasse de réalité frappa Respen en plein fouet ! Même avec sa veste, il avait froid. Tragique. Tant pis, il irait donc se réfugier à l’intérieur de son endroit préféré qui n’était non pas ta mère, mais bien le centre commercial de Bloombury. Il y avait tant de boutique à l’intérieur et une foule très édulcorée. Si édulcorée que Respen paraissait dans son élément ici, bien que quelques regards lubriques fissent leur chemin bien évidemment. Mais s’il y avait bien quelque chose que Respen adorait parmi les multitudes de choses qu’il détestait, c’était le shopping. Et centre commercial signifiait SHOPPING ! Quelle merveille ! Malheureusement, il n’était pas plein aux as. C’était embêtant. Il dépensait toujours tout ce qu’il gagnait grâce à ses jobs et bien évidemment ses parents ne lui donnaient rien car il ne le méritait pas à leurs yeux. Foutaises. Il avait bien volé un peu de thunes à sa famille, tout était parti très vite. Alors, il se contentait de ce que lui offrait ses « amis », ses plans culs et son maigre salaire. Et là, il n’avait rien sur lui…
Oh mais tiens, qui est-ce qu’il voyait, au loin ? N’était-ce pas ce cher bibliothécaire d’Ilukaan. Par Merlin, il ne l’aurait pas reconnu ! C’était quoi cet accoutrement venu tout droit du 12ème siècle ? Franchement, il était passé où l’espèce de nerd bizarre à binocles derrière son bureau ? Non, c’était trop. Il roleplayait le vampire pour mieux sucer les autres membres du personnel derrière l’une des étagères, c’était ça ?
Respen ricana de son habituel air moqueur et se décida, à pas assuré, d’emmerder ce pauvre bibliothécaire dont il avait tout juste retenu le nom. Le voilà, sa victime du jour ! Celui qui payera ses vêtements pour lui. Il siffla alors, comme on pouvait siffler un chien dans la rue.
— Eh bien Monsieur, je ne pensais pas vous trouver ici. Surtout ainsi. Vous vous promenez seul ? Avez-vous besoin de compagnie ?
Il susurra ses mots avec sucrosité, une main sur ses fines hanches et l’autre sur son visage, avec un sourire empli de belles promesses.
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Sujet: Re: [Terminé][Janvier 2024] Take a Look, I've Got a New Look | ft. Respen Enneiros Lun 22 Jan - 18:50
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Captivé par ses ennuis, Ernest ne remarqua pas immédiatement qu'un des passants se dégageait de la foule et se dirigeait vers lui. Le sifflement fut ce qui attira son attention, son regard se concentrant enfin sur le jeune homme à la chevelure rose. Il ne voulait pas le contourner pour aller au Fancy Phoenix... ? Non, avec un accoutrement aussi révélateur, il aurait sûrement davantage sa place dans un bar. Et pas un bar classe de style microbrasserie, dont la clientèle était principalement composée de jeunes dans leur mi-vingtaine venus faire semblant de pouvoir goûter la différence entre deux types de bières blondes. Ernest l'imaginait davantage fréquenter une boîte de nuit ou un club. Il était pourtant le milieu de l'après-midi, ils étaient à Bloombury, qui n'était pas connue comme étant la ville la plus festive au monde, et ce jeune homme, qui lui disait définitivement quelque chose, lui avait adressé la parole sous le nom de monsieur.
Deux catégories de personnes l'appelaient de cette façon : ses contacts professionnels du monde de l'édition et les élèves d'Ilukaan. La proximité de l'école rendait Ernest enclin à croire que cet énergumène faisait partie de la seconde catégorie. Le fait qu'il était habillé comme une catin et pas comme un vendeur de cryptomonnaie avait peut-être un peu contribué à cette conclusion, aussi.
— Bonjour. L'Anglais s'arrêta une petite seconde, peu certain de quoi répondre. Il posa l'index de sa main libre sur son menton avec délicatesse, un geste élégant qu'il avait appris quand il était encore enfant parce que son père l'encourageait à agir de manière ouvertement raffinée. Euh, déjà... Je ne suis pas sûr de me souvenir de ton nom. Est-ce que ça te dérangerait de me le rappeler ?
L'implication de l'offre de l'élève le frappa d'un coup. Jusqu'à maintenant, il avait surtout digéré le fait qu'il avait été reconnu dans la rue, chose qui était arrivée plus d'une fois, vu qu'il était, de un, un auteur internationalement connu dans la communauté magique, et de deux, marié pendant longtemps à une célébrité. De façon générale, on lui disait juste bonjour, on lui demandait une photo, et c'était tout. Le problème était juste qu'il n'avait jamais parlé à cet élève, donc il ne savait vraiment pas pourquoi il lui proposait de lui tenir compagnie. Par pitié ? Personne n'arriverait à lui faire croire qu'un type avec cette attitude n'avait pas une foule d'amis (ou d'amants) qui seraient beaucoup plus divertissants que le loser un poil alcoolique déprimé seul au centre commercial.
— Oui, je suis par moi-même. Mais toi, tu n'es pas avec tes amis ? Ernest pencha légèrement la tête, trahissant sa curiosité (un peu mal placée). Il y a sûrement de la compagnie plus intéressante dans le coin que le bibliothécaire de ton école.
Le vampire savait PERTINEMMENT qu'il était de meilleure compagnie que la plupart des membres de l'humanité, mais il comprenait qu'il parlait à un élève qui devait avoir autour de la vingtaine et qui n'avait rien en commun avec lui mis à part potentiellement quelques bijoux similaires et une préférence pour les mêmes cocktails. Il ne disait définitivement pas ça parce qu'il se pensait ennuyeux, il trouverait pour sûr un sujet pour entretenir une conversation si le jeune s'engageait à passer du temps avec lui, mais davantage par scepticisme. Ils ne se connaissaient pas. Pas encore. Alors, il se demandait ce qu'il avait vu en lui pour s'en approcher avec autant de conviction comme il l'avait fait.
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Sujet: Re: [Terminé][Janvier 2024] Take a Look, I've Got a New Look | ft. Respen Enneiros Mer 24 Jan - 21:02
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Le pauvre petit bibliothécaire semblait perdu en le voyant arrivé. Est-ce qu’on le fréquentait si peu que ça pour paraitre si mal à l’aise ? A moins d’être intimidé par l’attitude provocatrice et la tenue dénudée de Respen ? Quoiqu’il en soi, il semblait avoir fait… une impression. Bonne ou mauvaise, ça il s’en fichait bien. Tout ce qui comptait, c’était de choquer, de laisser une marque indélébile dans l’esprit de cette personne !
— Vous ne vous souvenez pas des étudiants qui fréquentent votre lieu de travail, mon bon Monsieur ? Me voilà bien déçu. Je suis Respen Enneiros, en 9ème année de Strixyst. N'hésitez pas à me suivre sur Pentagram.
Le jeune homme aux cheveux roses lui lança un sourire aguicheur qu’il faisait régulièrement mais qui semblait, aux yeux d’inconnus, révélateur d’un début de drague. Est-ce qu’il oserait draguer un membre du personnel ? Oh, cela ne serait pas la première fois. Ni la dernière. Il avait déjà eu des problèmes en le faisant mais le jeu en valait la chandelle ! C’était si hilarant de voir les visages de certaines profs prendre tout un tas de couleurs : le rouge de l’embarras, le vert du dégoût ou le noir de la colère. Il ne fallait juste pas la prendre au sérieux aussi ! Même si, en toute honnêteté, il ne dirait jamais non à une petite sauterie avec plus âgé que lui.
— Permettez-moi de me joindre à vous, puisque vous êtes seul. Moi, des amis, j’en vois tous les jours. Votre compagnie semble bien plus à mon goût, là, maintenant. Surtout en vous voyant ainsi, ça me donne un tas d’idées !
Ah, le retour des mensonges sur ses relations. Respen était bien conscient qu’il n’avait pas d’amis. Ce n’est pas comme s’il cherchait à s’en faire de toute façon. Il avait, si on recomptait l’ensemble de ses connaissances, plus d’amants que d’amis et aussi plus de relation négative et toxique que positive et saine… Cela étant, il n’avait que ce qu’il méritait et que ce qu’il cherchait. S’il le voulait, il pourrait être plus aimable et plus poli mais il ne faisait pas beaucoup d’efforts. Il était difficile d’atteindre son cœur. Il était difficile d’obtenir de sincères réponses de sa part aussi. Puis, surtout, il mettait un point d’honneur à ne s’attacher à personne. Car s’attacher, c’était se faire du mal. S’attacher, c’était prendre les choses au sérieux, prendre la responsabilité d’une amitié qu’il devrait alors s’efforcer de nourrir, d’arroser pour que celle-ci puisse germer et s’épanouir. Au fond, il se sentait bien incapable d’une telle chose. C’était bien plus simple de mentir, de se créer une vie de A à Z. De s’en battre royalement les couilles aussi !
Ne semblant pas attendre de réponse supplémentaire ; ou plutôt parce qu’il n’avait pas envie d’entendre une réponse négative surtout, il le prit par le bras, comme le ferait une petite amie à la sortie du lycée et l’embarqua, à grand pas, vers une boutique qu’il avait l’habitude de fréquenter qui avait la réputation d’avoir des collections plutôt loufoques et dégantés.
— Votre look de suceur, et quand je dis « suceur » je veux parler de suceur de sang, m’inspire bien. Je ne vous avais jamais vu ainsi à l’école. Pourquoi ne pas venir en fringues victoriennes ? Personne ne vous jugerait vous savez, même en tant que bibliothécaire. Cela vous rend un peu plus sexy, on aurait sans doute envie d’aller réviser plus souvent ! Cela dit, venez avec moi, je serais curieux de vous voir avec un look un peu plus fun ! Et faites pas cette tête de déterré, vous n’avez pas le choix.
Il émit un ricane mi-moqueur, mi-amusé tandis que leurs pas franchisèrent l’entrée du magasin.
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Sujet: Re: [Terminé][Janvier 2024] Take a Look, I've Got a New Look | ft. Respen Enneiros Ven 26 Jan - 2:33
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Respen, oui.
... Non, le nom ne lui disait rien. Et puis, il travaillait avec des centaines d'élèves ! Devait-il vraiment connaître tous leurs noms par coeur alors qu'il avait commencé à travailler à Ilukaan il y a à peine cinq mois ?! Il ne devrait pas avoir honte de lui avoir demandé ! Au contraire, ça montrait une sincère curiosité de sa part ! Il aurait pu (et peut-être dû) lui inventer un surnom dégradant à la place !
— Ah, oui ! ... On verra, je n'utilise pas vraiment Pentagram...
L'expression de l'élève, qu'il s'empêcha de qualifier pour éviter de se retrouver mortifié, le mettait mal à l'aise. Sans attendre une seule seconde, l'écrivain fit un pas en arrière. Il refusait, pour son propre bien, de reconnaître ce qu'il voyait. Et, s'il y repensait plus tard, il se mentirait et se dirait qu'il avait imaginé le ton que Respen avait pris en l'abordant. Le cas échéant, il n'arriverait sûrement plus à fermer l'oeil de sa vie.
Le bibliothécaire sentit sa nervosité monter en pic en entendant la justification du jeune homme à la chevelure rose. Oui, oui il était seul, c'était pitoyable, l'autre a eu pitié, il savait, mais... Quel d'idées inspirait-il à ce curieux personnage ?!
Se faire imposer la compagnie d'un jeune au tempérament loufoque, c'était supportable. Il avait géré des repas de famille avec des grand-parents homophobes pendant des années alors qu'il était très publiquement en couple avec un homme. Les aléas de sortir avec une célébrité. Ce qui n'était pas supportable, c'était d'être dans le noir. Ernest abhorrait qu'on lui cache quoi que ce soit. (Toujours, dans sa vie, il avait été celui qui cachait aux autres. Son vampirisme, sa sexualité, puis ensuite les raisons de son divorce et son nom de plume, celui sous lequel il a écrit ces cinq dernières années... Ne pas savoir revenait pour lui à être en position de vulnérabilité.)
Avant même qu'il puisse répondre, le Strixyst le tira par le bras. Un peu poltron, l'ancien Serpentard n'y résista aucunement. Il connaissait comme sa poche la majorité des boutiques du coin, mais ils se dirigeaient vers une partie du bâtiment qu'il fréquentait moins. Les mannequins dans les vitrines portaient des tenues de plus en plus colorées avec des motifs de plus en plus originaux. Ernest les trouvait de plus en plus ringards.
Puis, l'étudiant ouvrit sa gueule et le coeur du vampire se mit à battre dans sa cage thoracique à mille à l'heure. Bien vite, le sujet de la tirade changea, moment où la tension de l'homme se réduisit. Rien que la mention de ce mot, vampire, lui faisait croire qu'on allait le démasquer comme s'il était un monstre de ce dessin animé, Spooky Doo. Cependant, son plan (pas vraiment réfléchi) semblait fonctionner ; on l'avait encore une fois présumé simple excentrique de la garde-robe plutôt que véritable créature de la nuit.
— Eh bien, j'avoue avoir supposé que ni monsieur Leroy, ni mes collègues ne seraient ravis d'aller à la bibliothèque et de tomber sur un employé habillé... Comme je m'habille actuellement.
Avec un style hors-normes. Peu professionnel. Et, évidemment, il se passa de commenter sur la partie où Respen disait que s'il était un peu plus sexy, les gens viendraient réviser davantage. Outrageux. Il ne voulait absolument pas que les élèves le trouvent sexy. Ce genre de romances problématiques avaient leur place dans les fanfictions publiées par des éditeurs peu scrupuleux, pas dans la vraie vie. (Par contre, ses collègues... Ernest n'était pas contre une petite histoire avec l'un d'entre eux, mais ça, il l'avait bien gardé pour lui jusqu'à maintenant et ça resterait ainsi pour toujours. Probablement.)
— Je... Ne suis pas contre... ? Il était un peu contre, en réalité. Sa raison s'opposait à cette sortie shopping improvisée, mais son coeur en était quelque peu heureux. N'était-il pas en train de lamenter sa triste solitude quand ce garçon, tel un rayon de soleil surgissant d'entre deux nuages opaques, était venu l'en extirper ? Un instant.
Une fois quelques pas à l'intérieur du magasin, Ernest s'arrêta de suivre. Il sortit son bras de l'emprise de Respen et le regarda avec tout le sérieux d'un membre du personnel qui s'adresse à un élève.
— Ok, tu m'as un peu forcé à venir ici, et j'ai compris ne pas avoir le choix de t'accompagner. Je veux bien jouer le jeu, mais à une condition. Si tu es sérieux et que tu essaies de me trouver des JOLIS vêtements, dans ce cas j'accepterai de les essayer.
Il s'arrêta un instant et réfléchit un peu.
— ... Et si je peux t'en proposer quelques uns en retour.
Ne l'avait-il pas remarqué parce que son style lui avait tapé dans l'oeil ? Pourquoi pas proposer. Au pire, son camarade de shopping lui dira qu'il a des goûts surannés, et il aura une vraie raison de s'arrêter au bar avant de rentrer.
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Sujet: Re: [Terminé][Janvier 2024] Take a Look, I've Got a New Look | ft. Respen Enneiros Mar 30 Jan - 1:01
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Le pauvre petit bibliothécaire semblait perdu en le voyant arrivé. Est-ce qu’on le fréquentait si peu que ça pour paraitre si mal à l’aise ? A moins que ce fût lui qui lui fit un tel effet ? Quoiqu’il soit, Respen était quelqu’un qui faisait toujours forte impression : en bien comme en mal. Euh, quoique c’était surtout en mal en fait. Mais les gens avaient de la merde dans les yeux ! Puis finalement, c’était bien ce qu’il voulait. Ne surtout pas paraitre banal ou sans intérêt. Il devait faire fureur d’une manière ou d’une autre ! Même en le détestant, c’était bien convenable. Il aimait se donner en spectacle. Il aimait voir les regards dégoûtés et embarrassés de toutes les personnes pathétiques qui peuplaient cette Terre.
— Vous devriez utiliser Pentagram alors, ne serait ce que pour me suivre ! Vous ne serez pas déçu. Oh et si vous êtes plus coquin, M’sieur le suceur de sang, il y a mon OnlyWand !
Il ricana, sachant que ça allait encore le déstabiliser. Qu’à cela ne tienne ! Cependant, avant qu’ils eurent le temps de s’aventurer dans les rayons, le bibliothécaire s’arrêta et lui fit une sorte de petite morale, du moins c’est ce que Respen assuma, et lui donna un petit défi à relever : il fallait que Respen lui trouve de jolis vêtements et il accepterait de les porter. Comment est-ce qu’il devait le prendre, hein ?
— Ecoutez le vieux, est-ce que vous êtes en train de sous-entendre que j’ai des goûts de chiottes ? Regardez-vous avant de parler, ok ? Mais très bien, je vais vous trouver de belles tenues. Elles seront avant tout à MON goût ! Mais j’accepte de porter vos tenues en échange, j’imagine que ça peut être…fun comme idée. On fera un petit selfie de fin de challenge si vous voulez. De toute façon, j’ai rien à faire. Oh, et vous paierez les tenues à la fin, hein ? On est d’accord !
Il ne lui laissa pas le temps d’acquiescer. Dans sa tête, c’était acté. Au pire, il n’aurait qu’à lui voler son portefeuille ou bien à continuer de le harceler un petit peu. Il allait bien finir par craquer. Surtout qu’il allait briller de mille feux grâce à lui, même s’il allait lui laisser le plaisir de garder son petit côté gothique gros suceur de sang là. Tu me diras, il préférait le voir comme ça que comme le nerd classique qu’il était à l’école, ça le rendait un peu plus intéressant et lui donnait une personnalité.
— Ecoutez, je m’y mets dès maintenant. Vous pouvez commencer à regarder de votre côté pour ma tenue. Mais vous n’avez pas intérêt à vous enfuir comme un lâche, c’est entendu ?
Il lui tourna le dos et s’aventura alors à travers les rayons. Il allait lui montrer de quoi Respen la fashionista se chauffait en matière de mode. Et il allait le rendre « sexy » même s’il ne le voulait pas d’ailleurs. Car une tenue respenoise sans un minimum de peau dénudée n’en était plus vraiment une, n’est-ce pas ?
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Sujet: Re: [Terminé][Janvier 2024] Take a Look, I've Got a New Look | ft. Respen Enneiros Mer 31 Jan - 3:58
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Oh non. Il décida d'ignorer ce commentaire à propos de OnlyWand. Ernest n'était pas assez vieux pour être le père de ce garçon, mais presque, et c'était suffisant pour qu'il soit non pas simplement rebuté par l'idée, mais scandalisé. En plus, le surnom... Urgh. Son vampirisme le rebutait tellement qu'il avait du mal à ne pas en faire tout un plat, mais ça donnerait probablement l'idée au jeune homme soit d'en rajouter une grosse couche, soit d'investiguer sur le pourquoi. Ou, pire, il le croirait raciste et le ferait chanter. Ernest pouvait presque imaginer Respen, des sacs Louis Vuitton à la main, le narguer. « Tu vas payer pour mes parfums Chanel ou dit bye-bye à ton job, suceur de sang ! »
Aucun des mots du Strixyst ne méritait de réponse, et c'est ainsi ce qu'il reçut : un silence de la part du bibliothécaire. Et cela continuerait à chaque fois qu'il serait la cible de remarques de ce style, décida-t-il à ce moment. S'il rendait la situation assez malaisante, peut-être que cette absurdité arrêterait.
(Ernest savait très bien que non, mais comme on dit, l'espoir fait vivre. Et l'espoir était bien la seule chose qui l'empêchait de partir en courant, en ce moment ; l'espoir que son interlocuteur arrête de lui parler comme à un... Bref. Et l'espoir que, le lendemain, toute cette histoire ne paraisse que comme un mauvais rêve éphémère.)
Alors qu'il était fin prêt à partir dans les rayons, le vampire s'arrêta un instant. Il ne s'était sacrément pas attendu à ce que ses commentaires pré-shopping soient interprétés comme une insulte, alors que l'intention derrière ses mots était parfaitement innocente. (Les affronts prononcés à son égard lui passèrent par-dessus la tête comme de l'eau sur le plumage d'un canard. Il avait été assez harcelé pendant son adolescence pour ne même plus le réaliser, quand ça arrivait encore.)
— Attend, Respen !, interpella-t-il. Ce n'est pas ce que je voulais dire. C'est plus que, ah... Honnêtement, je pensais que tu m'avais emmené ici pour rire de moi, et donc que tu ferais exprès de choisir des vêtements ridicules... Mais si ce n'est pas le cas, je suis désolé d'avoir assumé ça.
Se sentait-il vraiment mal ? Un peu. Ernest n'était pas d'habitude victime de préjugés, mais qui, dans sa situation, aurait assumé que l'élève sapé luxueusement qui l'avait kidnappé pour en faire une poupée Barbie l'avait fait avec bon fond ? Personne, voilà. Il ne se sentait pas si mal, car honnêtement, ce gars n'attisait pas son entière sympathie, ils se connaissaient à peine après tout, mais c'était tout de même un élève, un jeune envers qui il avait des responsabilités.
Et il savait à quel point ça faisait mal, se faire accuser de choses que l'on n'avait pas faites. (Il n'oublierait jamais les mots de Florian précédant leur divorce. Jamais de sa vie, même s'il vivait trois-cent, six-cent ans. « Vous êtes tous pareils, les vampires. Tous des mages noirs en devenir ! »)
— D'accord, je vais payer... Tant que tu restes assez raisonnable...
Respen ne le savait pas, mais la conception d'un budget raisonnable pour Ernest, c'était sacrément cher pour une personne normale. Trois raisons : un, sa référence, c'était l'argent qu'il accordait d'habitude à Sophie lors de leurs sorties. N'étant pas là, elle n'utiliserait pas ces sous, qu'Ernest pouvait donc investir pour le bonheur de son partenaire de shopping actuel. Deux, il venait d'une famille riche. Quand il était encore un môme, Ernest avait vu un de ses cousins pleurer parce que ses parents lui avaient offert une Lamborghini au lieu d'une Ferrari. Trois, il était, lui aussi, quand même aisé financièrement. Pas autant que sa famille, car oui, il n'allait pas hériter, et il s'était calmé avec les dépenses une fois qu'il s'était divorcé de son mari acteur hollywoodien, mais quand même.
Auteur connu, tout ça. Il n'avait pas eu besoin de ce job à Ilukaan.
Laissé à lui-même, Ernest avança à travers les rayons, hésitant. Il n'était pas certain de quoi prendre pour remplir son côté du marché, maintenant qu'il y pensait, car ce n'était pas son genre de boutique habituelle. En plus, le fait d'être sur un terrain inconnu désavantageait l'Anglais. Dans ce magasin, tout ce qui était beau, Respen devait déjà se l'être acheté !
Sauf si.
Hmm. L'argent allait peut-être encore une fois venir à sa rescousse. Une fois qu'il n'hésita plus à se saisir des vêtements aux étiquettes à trois chiffres, Ernest se mit réellement au travail.
Il ignora entièrement la section t-shirts, tout comme les pulls et tout autre vêtement sobre. Les jeans ? Hmm. Il s'arrêta du côté des plus moulants, mais décida que ce n'était probablement pas assez classe. Huh. Ce n'était pas la saison des crop tops, alors il chercherait autre chose... Enfin après un moment, Ernest sélectionna quelque chose (qui était honnêtement à 100% de son genre à lui) pour le garçon : un chemisier blanc aux manches cloche, juste un peu transparent, qu'il pourrait porter avec un bouton ouvert s'il tenait VRAIMENT à être indécent (loin de ses yeux par contre, merci)...
Mais, ça ne suffisait pas pour faire une tenue.
Déterminé, Ernest s'aventura plus loin dans l'allée à la recherche d'un nouveau corset qui irait avec - en espérant qu'ils en aient ici... Sauf s'il s'arrêtait aussi au stand de bijoux près de la caisse pour voir s'ils n'avaient pas des boucles d'oreilles qui iraient bien avec... Pas stupide. Et peut-être une ceinture, aussi. Les pantalons en cuir que Respen portaient actuellement complèteraient très bien la tenue.
Et après ça, il aurait fini son shopping, et irait attendre Respen devant la salle d'essayage. Il avait bien l'intention de lui choisir plusieurs tenues, non ? Alors ça serait sûrement long...
ϟ Baguette : Bois d'ébène, avec un cœur en plume d'oiseau-tonnerre, d'une longueur de 27cm, très souple
ϟ Cursus : Créatures & Monstres Magiques, spécialité Études vétérinaires - Animaux magiques domestiques
ϟ Malle : /
ϟ Autres comptes : Francis Bonnefoy, Lucifer Hellborn, Tom M. Riddle, Lian Xie, Phoenix Wright
Sujet: Re: [Terminé][Janvier 2024] Take a Look, I've Got a New Look | ft. Respen Enneiros Jeu 1 Fév - 19:51
take a look, i've got a new look
Respen Enneirosgod has let me live another day and i'm about to make it everyone's problem
Ah, on dirait que son interlocuteur avait pris trop au sérieux sa remarque. Mais tant mieux, tant mieux. Il était important que les autres se remettent en question de temps en temps (se remettre en question lui-même par contre c’était une autre affaire, l’avait-il un jour déjà fait d’ailleurs ?). Quoiqu’il en soi, les mots "D’accord, je vais payer" sonnait si bien à ses oreilles. Hmmmm, la douce mélodie des gallions qui s'entrechoquaient dans la poche, la voix chantante du "bip" de la carte bleue qui passait sur le terminal bancaire. De l’ASMR pur. Surtout quand les habits étaient pour lui ! Franchement, il avait vraiment eu une nouvelle fois une sacrée chance. Il arrivait toujours à mettre la main sur les plus gros poissons quand il pêchait dans sa rivière de victimes. Il ne le connaissait pas et pourtant ce con de bibliothécaire payait pour lui ! HAH ! Le crétin. Mais tant mieux, tant mieux…Franchement s’il n’avait pas à se mettre à genoux entre ses jambes pour avoir le droit à un cadeau, il ne cracherait pas dans la soupe.
Et puisqu’il n’allait pas payer, il fermait les yeux sur les prix (enfin, comme d’habitude, dirons-nous). Il décida de s’aventurer dans les rayons dans lesquels il pourrait lui-même trouver son bonheur. En y mettant une touche de "gothique-âme-noire-la-mort-la-déprime-toussa". Car c’était le style du membre du personnel suceur de sang après tout. Mais dans cette histoire, il fallait l’avouer, Respen ne dirait pas non à certaines de ces belles chemises aux manches bouffantes qui donnaient des airs de pirates-lesbiennes-vampires là. Franchement, c’était bien son style ! C’est juste que généralement, les gothiques mettaient un point d’honneur à ne PAS laisser transparaitre le moindre petit centimètre de peau. Comme à l’époque victorienne quoi. Mais on était en 2024 les gars ! EN 2024. Putain, il était grand temps de mettre les affaires de mémères de côté ou bien de les personnaliser pour exposer ces belles peaux qui ne méritaient que d’être caressées. Quoique. En fait, certains méritaient peut-être de rester cachés derrière des tonnes de fringues vu leur laideur. En mettant un masque aussi, histoire de ne plus voir leurs sales gueules. Bref, il s’égarait !
Il n’empêche que cette boutique au look alternatif était franchement pas mal. Genre, le Fancy Phoenix c’était sympa deux minutes. Mais…Cela était un peu ennuyant. Et encore, il s’agissait de mode sorcière, pas de mode moldue. Avec la mode moldue, on atteignait des sommets d’ennui (et il pesait ses mots) ! Il ne mit pas spécialement de temps à composer les quelques tenues qu’il allait proposer à Albert, Albrch…ou bref, peu importait son nom d’anglais de merde là.
Tout d’abord, pour les trois tenues qu’il avait choisies, il avait pris un pantalon noir pour agrémenter les tops. Un pantalon taille haute, attention ! C’était très important pour marquer la taille d’une pute. Tout le monde te trouvait désirable dans un fute pareil. C’était testé et approuvé. Il était même intelligent d’ajouter un petit corset par-dessus, si on le désirait. Quoiqu’il en soi, cette pièce était parfaite.
En ce qui concernait les trois hauts, il allait partir sur trois chemises blanches différentes. Mais des chemises qui ne se fermaient pas ! Là était toute la subtilité du choix de l’étudiant. Le premier n’était pas exactement une chemise en tant que tel, mais plus une veste à deux épaisseurs dont les manches étaient bouffantes mais donc le dos se portait en cape. Il suffisait juste d’agrémenter quelques accessoires pour en faire une tenue digne de son nom. Hop là, un tour de cou, quelques chaines de corps argentés et des boucles d’oreilles (il n’avait même pas chercher à savoir si son partenaire de shopping avait les oreilles percées d’ailleurs). Le deuxième haut était quelque chose de plus classique mais de quand même très…victorien ? Victorien mais pute de luxe quand même, car là encore la chemise ne se fermait pas. Mais il était difficile de trouver manches plus en cloches que celles-ci. Le bonheur des bandeurs de tissus vu les plis que ça rendait ! Parfait. Ne restant plus que la dernière tenue où Respen se permit quelque chose de plus classique. Même si le chemisier semi-transparent blanc choisi pouvait davantage se fermer que ses compères, il engueulerait Ernest s’il décidait ne serait-que de fermer le troisième bouton du bas. Duh. Avec ça, il prit un veston noir à porter ouvert et un foulard noir translucide que pouvait porter les hôtesses de l’air moldues.
Voilà, il avait fait son choix, c’était très bien. Parfait même. Si après ça, l’autre con disait qu’il avait des goûts de chiottes, il l’obligerait à prendre les fringues quand même. Et il les garderait pour lui. Voilà ! Il rejoignit finalement le bibliothécaire devant les cabines d’essayage. Il avait bien pris trois-quatre d’heure pour tout choisir. Ce dernier était là en train d’attendre d’ailleurs. Bouarf, une star savait se faire attendre !
— Hey, le suceur de sang, c’est l’heure des essayages ! Et je te préviens, t’as pas intérêt à me fermer ces chemises sinon…
Il ne finit pas sa phrase et pris précipitamment les fringues que l’adulte avait pris pour lui et lui mis sur les bras les trois tenues qu’il devait essayer.
— J’ai hâte de voir ce que vous avez dans le ventre, maintenant.
Il disparut dans la cabine d’essayage…
résumé
trigger warning : langage fleuri de respen, j'en suis désolée...
Sujet: Re: [Terminé][Janvier 2024] Take a Look, I've Got a New Look | ft. Respen Enneiros Ven 2 Fév - 5:35
take a look,
i've got a new look
I bite off your skin Exposing the angels on your ribs They stare at us Hello, how may I help you today? Please, a one-way ticket to heaven
Ernest s'était attendu à attendre un moment, certes.
Mais après dix minutes, il commença à s'impatienter. Donc, il sortit son téléphone de sa poche et ouvrit l'application Hooter. Au début regardant juste ce que ses connaissances avaient écrit, il s'ennuya vite et ouvrit la page de son ex pour regarder ce que son social media manager avait cru bon de poster dernièrement.
Un photoshoot sur une plage mexicaine ? Urgh. Ils ne sont presque jamais allés à la plage, quand ils étaient ensemble. Une fois seulement, et l'auteur avait eu tellement de coups de soleil qu'il était rouge vif. Évidemment, il s'était plaint sans relâche pendant le reste de leurs vacances. Même l'eau froide lui faisait mal, il avait bien le droit d'en être outré ! Florian ne lui a plus jamais proposé de l'accompagner à la mer. Il aurait dit non, mais aurait tant aimé qu'on lui propose : ça aurait été la moindre des choses, il aurait été content que son copain-puis-fiancé-puis-mari pense à lui, mais non. Même pas.
Ce gars puait la merde, se dit-il, continuant à scroller son profil. Après les photos sous le soleil en maillot de bain (montrant ses pecs, moins beaux qu'il y a dix ans), c'était les photos de Noël. Un post souhaitant un joyeux temps des fêtes, une petite image de l'acteur avec un chapeau rouge à pompon...
Bref. Ernest, une fois satisfait, envoya un petit message à sa nièce pour lui dire qu'il lui avait acheté les dragées surprise qu'elle lui avait demandé.
Il retourna ensuite sur Hooter pendant quelques minutes avant que la voix énervante de Respen le sorte de ses pensées. Sursautant, il eut à peine le temps de ranger son portable avant de se faire agresser par un tas de vêtements, qu'il échangea maladroitement contre ceux qu'il avait choisis pour le plus jeune.
— Oui, oui ! J'ai bien dit que j'allais jouer le jeu... Visiblement, il allait avoir droit à son ère pute de luxe lui aussi. L'ancien Serpentard ne s'était jamais habillé de façon extrêmement provocante, alors ça le rendait extrêmement anxieux, mais... Il avait dit qu'il le ferait.
Sans attendre, il pénétra la cabine d'essayage la plus proche et commença à faire de l'ordre dans les habits. Trois hauts blancs, une paire de pantalons, un veston et un foulard... D'accord. Il commença avec le pantalon - taille haute, ce qui lui accentuait vraiment ses formes, un peu trop même - avant de mettre la veste, celle ayant des manches bouffantes et un long tissu au dos ressemblant à une cape. Une chance, se dit-il, qu'il portait ses chaînes au cou aujourd'hui ! Et ses boucles d'oreille. Il était rare que ses tatouages soient visibles, mais, vu que son cou et le haut de son dos étaient dénudés, il était beaucoup plus facile que d'habitude de voir le bout des ailes d'un corbeau sur sa nuque.
Il trouva que cet accoutrement, bien que peu pudique, lui allait assez bien. Alors, il prit une photo sur son téléphone (juste pour en garder un souvenir, aucune autre raison) et sortit de la cabine, les joues remarquablement rougies par la gêne.
— Tu en penses quoi ?
Il laissa à Respen le temps de regarder, mais chancela bien vite jusqu'à la cabine, où il prit un instant pour se calmer avant d'essayer la deuxième des trois chemises. Ces manches en cloche étaient immenses ! ... Ça lui plaisait assez. Bien que l'ouverture à l'avant était un peu trop grande à son goût... Pour ne pas dire vraiment beaucoup trop. Il garda encore une fois ses bijoux, trouvant que les chaînes argentées ajoutaient un petit quelque chose à la tenue. Il n'avait pas tort, mais se dit que la prochaine fois, quand (SI) il le porterait (NON JAMAIS), ça serait avec un tour de cou.
(Il se pardonna ces pensées parce que ces manches. Goddamn.)
Encore une photo (pour son estime de soi se dit-il), et le spectacle reprit.
— J'aime bien celle-ci, je crois ! Par contre, je ne sais pas comment tu portes rien que des vêtements comme ça... Tu n'as jamais froid ?
Le vampire fit quelques tours sur lui-même, se regarda un peu dans le miroir, le visage plus pâle que la dernière fois, et retourna dans ses quartiers privés pour essayer les dernières pièces que l'élève lui avait choisies. Chemisier peu opaque, dont il hésita à fermer un bouton avant de se souvenir des menaces de Respen, veston (qu'il se retint de fermer aussi pour la même raison), puis foulard. Il commençait à trembler un peu à cause de la basse température, mais trouvait la sensation d'être habillé à moitié presque intéressante. Presque... Libératrice.
Il décida à ce moment qu'il allait les acheter, ces vêtements. TOUS. Et les porter un jour, quand il aurait le courage de se remettre à sérieusement voir du monde. (Il ne voulait pas compter ses sorties avec Blitz- le concierge n'était pas du genre à en avoir quoi que ce soit à foutre de si son camarade de beuverie était bien habillé ou pas, et ce n'était que physique entre eux. Non, il réserverait son sex appeal à un public plus réceptif et plus, euh... Long terme ! Ouais.)
Pourquoi ? Pourquoi pas. Il était riche, il était célibataire, et sa nièce ne passait presque plus de temps à la maison. Et maintenant que le bercail était vide, s'il voulait être sexy et se rebâtir une vie sociale ? Il aurait des vêtements pour. Si non ? Et bah, ces tenues pourriraient dans sa garde-robe. Il ne manquait pas de sous, alors peu importe. Il pouvait amplement se permettre des folies. Il sortit donc pour la dernière fois.
— Je veux bien ton avis, mais sache que je pense tout prendre.
Comme un paon, il se pavana un peu devant le miroir. Son hésitation de tout à l'heure s'était presque envolée, laissant un Ernest au visage simplement rosacé. Il ne s'était pas attendu à trouver quelque chose d'intéressant au fait de s'habiller comme une catin. Alors, il se jaugeait, voir s'il aimait vraiment comment ça rendait sur lui.
Il se promit qu'un jour, Florian regretterait d'avoir ruiné ce qu'ils avaient. (Alors que c'était lui qui avait demandé le divorce. MAIS. Il regretterait d'avoir été un époux négligent et désintéressé, ce qui avait causé cette demande de divorce. Avec ses remarques discriminatoires et cette histoire de bague maudite- ok, ce n'était pas un souhait littéral, Ernest ne voulait vraiment pas retourner avec lui, il voulait juste que son ex reste éternellement seul et triste lui aussi.)
ϟ Baguette : Bois d'ébène, avec un cœur en plume d'oiseau-tonnerre, d'une longueur de 27cm, très souple
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Sujet: Re: [Terminé][Janvier 2024] Take a Look, I've Got a New Look | ft. Respen Enneiros Ven 2 Fév - 15:51
take a look, i've got a new look
Respen Enneirosgod has let me live another day and i'm about to make it everyone's problem
De son côté, Respen prenait tout son temps dans les cabines d’essayage. Il garda son pantalon en cuir, d’abord, à moins qu’il fût prévu qu’il sorte à moitié nu, pourquoi pas. Mais là il faisait trop froid pour mettre sa virilité à l’air ainsi (il pourrait aussi se faire arrêter, mais c’était un détail !). Ce qui était marrant, c’est qu’ils avaient tous les deux choisis un chemisier similaire. Ce n’était pas pour lui déplaire, surtout avec sa transparence, même s’il se permit de défaire un ou deux boutons pour la forme. Il y ajouta le corset, qu’il trouvait, là encore, pas trop mal, les bijoux et la ceinture. Le rendu final était classique pour Respen mais restait harmonieux. Le vieux ne s’était pas trop mal débrouillé. Puis surtout, les prix à trois chiffres des différentes pièces n’étaient pas passés inaperçus aux yeux de Respen. Même s’il ne portait plus ces fringues d’ici quelques mois, il suffisait de les revendre pour se faire de la thune. Franchement c’était une idée excellente qu’il avait là ! Mais plus sérieusement, on pouvait dire qu’il aimait plutôt bien la tenue sélectionnée par le bibliothécaire. Comme quoi, il l’avait un petit peu sous-estimé.
Il sortit alors de la cabine d’essayage, les mains sur les hanches.
— Moi j’ai fini de mon côté. Et elle est pas mal, votre tenue. Savourez ce compliment, j’en suis plutôt avare !
Puis, ce fut au tour d’Ernest de faire ces trois essayages, un à un. La première tenue lui allait plutôt bien. De toute façon, Respen faisait toujours les bons choix en matière de mode. Seuls les coincés du cul trouvaient cela trop vulgaire. Qu’est-ce qu’ils loupaient !
— Franchement, j’ignorais que vous aviez des tatouages. Vous êtes un grand rebelle dans l’âme en fait ? Hah ! La tenue est parfaite, évidemment. Je n’avais aucun doute là-dessus. Si vous avez un amant à séduire ou bien un ex à rendre jaloux, c’est le moment, chéri.
Le pauvre était rouge de gêne tandis qu’il rentra de nouveau pour se changer. Puis il revint avec la seconde tenue.
— Je suis sensible au froid hivernal mais vous savez quoi ? Le style n’attend pas, lui. Puis en tant que sorcier, on a accès à masse de potions et de trucs pour guérir. Alors un rhume, un peu rien à foutre non ?
Il crut voir un soupir s’échapper de la bouche du plus âgé avant qu’il ne disparaisse une dernière fois pour se vêtir de la dernière tenue ! Oh, c’était pas mal. Le foulard rendait bien. On avait envie de l’étrangler et c’était là toute la subtilité de la tenue : provoquer ! Se rendre désirable, même.
— Oh oh ! Dois-je en conclure que j’ai réussi mon coup, hm ? Je trouve que cette tenue vous va bien aussi. Je vous vois totalement toutes les porter. Il va juste falloir porter un peu vos couilles pour ne pas être embarrassé par la transparence du tissu ou bien la pâleur de votre peau. Prenez-les toutes, comme vous le dites, vous ne serez pas déçu ! Vous savez, j’ai bien l’impression qu’une lueur d’assurance et d’hardiesse brille dans vos yeux depuis vos essayages. Sans me vanter. Franchement, si vous avez quelque chose à prouver à quelqu’un : c’est le moment.
Il avait dit ça comme s’il avait toujours su que le bibliothécaire se prenait en photo après chaque essayage, d’un sourire joueur et mystérieux.
Le rose finit par remettre ses vêtements initiaux et s’approcha de nouveau du bibliothécaire une fois celui-ci changé.
— Bon, je pense que vous allez bien pouvoir payer nos deux tenues, comme convenu ? Après ça, profitez bien de ce relooking pour faire fureur. Je veux entendre parler de vous, le suceur !
Il ricana. Oh, cette journée avait été délicieuse…et gratuite !
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