ILUKAAN est un forum MULTIFANDOM dans l'univers d'Harry Potter.
Ilukaan est une école de magie internationale se situant en Nouvelle-Écosse au Canada.
L'histoire se déroule en 2024, mélangeant magie et technologie.
Vous pouvez jouer des personnages de manga/anime, jeux vidéos, films d'animation, dessins animés, romans jeunesse ou encore un OC.
L'intrigue se fait à la fois en RPCB et RP-POST.
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[07/11/2022] Well, well, look who's inside again [Rp solo] [Terminé]
Gen Asagiri
Le roi des rats
Image du profil : [07/11/2022] Well, well, look who's inside again [Rp solo] [Terminé] 588l
ϟ Œuvre : Dr. Stone
ϟ Parchemins : 719
ϟ Gallions : 752
ϟ Fiche : The rat is back
ϟ Relations : Popular boy

ϟ Âge (RP) : 23 ans
ϟ Maison : Ursirre
ϟ Année scolaire : 13ème année
ϟ Baguette : Baguette en bois de cornouiller, avec un cœur en cheveux de Vélane, d'une longueur de 35cm, très souple
ϟ Cursus : Psychomagie

ϟ Malle : -Un paquet de cartes
-Une bouteille de coca
-Un livre sur le langage des fleurs
-Un carnet déjà à moitié remplis d'idées en vrac
-Une petite trousse de maquillage
-Une dizaine de dés accompagnés d'un gobelet pour les mélanger
-Un sachet de baies de goji, les préférées de son lapin
-Une photo de lui avec Bob et Anya
-La carte des baroudeurs
-Elixir du Gnome
Gen Asagiri
Image du profil : [07/11/2022] Well, well, look who's inside again [Rp solo] [Terminé] 588l
ϟ Œuvre : Dr. Stone
ϟ Parchemins : 719
ϟ Gallions : 752
ϟ Fiche : The rat is back
ϟ Relations : Popular boy

ϟ Âge (RP) : 23 ans
ϟ Maison : Ursirre
ϟ Année scolaire : 13ème année
ϟ Baguette : Baguette en bois de cornouiller, avec un cœur en cheveux de Vélane, d'une longueur de 35cm, très souple
ϟ Cursus : Psychomagie

ϟ Malle : -Un paquet de cartes
-Une bouteille de coca
-Un livre sur le langage des fleurs
-Un carnet déjà à moitié remplis d'idées en vrac
-Une petite trousse de maquillage
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-Une photo de lui avec Bob et Anya
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-Elixir du Gnome
Sujet: [07/11/2022] Well, well, look who's inside again [Rp solo] [Terminé]
Mar 29 Nov - 21:26
                    
HRP: Un petit rp solo pour vous résumer la situation actuelle de Gen, pour que vous compreniez mieux son état actuel et les raisons de son absence des dortoirs en début de mois. Vu que ça ne s'est pas passé sur le forum, je me suis dit que la pluart des gens n'avaient pas suivit et je préfère faire ce texte que récapituler à chaque fois par mp uwu


Well, well, look who's inside again
rp solo
Est ce que les murs du dortoir des Ursirre avaient toujours été aussi blancs? Allongé dans son lit, Gen regardait le mur en face de lui. Combien de temps avait-il passé à le fixer, immobile? Il n’avait pas envie d’y penser. Il n’avait envie de penser à rien. Alors il regardait le mur, comptant les petites irrégularités qui lui donnaient sa texture. Une, deux trois, quatre, comptant encore et encore jusqu’à perdre le fil et recommencer. Cinq, six, sept, tout pour s’encombrer l’esprit et ne pas penser à ce qu’il se passait en ce moment. Chez Peter, il avait plus ou moins réussi à se changer les idées, à se concentrer sur autre chose, mais là, enfermé entre ces quatre murs, tout ce qu’il pouvait faire pour empêcher ses larmes de couler, c’était de compter jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que ça dans sa tête. Huit, neuf, dix, dix imperfections sur le mur blanc de la chambre numéro 5 des Ursirre. Il n’avait rien de mieux à faire dans son état actuel que de compter ce qu’il pouvait dans cette chambre dont il n’avait pas le droit de sortir, comme un enfant qu’on punit en lui interdisant de jouer dehors.

Quinze points en moins, deux semaines à accompagner les préfets dans leur ronde et une remise en place du couvre feu comme quand il était gamin, il trouvait ça dur comme punition. Du haut de ses vingt-deux ans, on le traitait comme un enfant fugueur mais bon, c’est peut être comme ça que Madame Phay, sa directrice de maison le voyait. Et bien elle avait tort! Il ne s’était absenté du dortoir que trois semaines, il avait bien le droit! En plus, il y en avait une qui se situait sur la période des vacances, donc il avait bien le droit de dormir où il voulait! Ça l'énervait rien que d’y penser. S’il avait séché les cours, il aurait pu comprendre la punition, mais pour avoir raté quelques nuits au dortoir, il trouvait que c’était vraiment trop! Gen était majeur et vacciné, il avait bien le droit de passer quelques nuits chez son fiancé sans qu’on lui fasse la leçon! D’ici la fin de l’année scolaire, il aurait le droit de partir vivre à Bloombury, alors il avait pensé que le personnel fermerait les yeux, qu’est ce qu’il s’était trompé! Il trouvait ça injuste, il n’avait pas l’impression de mériter la punition qui venait de lui tomber dessus, ni rien de ce qui lui arrivait ces dernières semaines d’ailleurs. Il aurait aimé s’énerver, contester sa punition, être outré qu’elle soit si sévère, mais il n’avait rien fait, il avait ravalé sa colère et souri à sa directrice de maison, lui promettant de tout bien faire sagement. Il n’avait plus trop la force de contester quoique ce soit, il s’était résigné à accepter son sort, une galère de plus ou une galère de moins, il n’était honnêtement plus à ça près.

Il avait fait sa première ronde sans faire de vague, sans faire d’efforts non plus mais au moins il n’avait causé aucun problème. Il avait arpenté les couloirs des Ursirre en compagnie d’Ema, pas un mot n’avait été échangé entre eux, tous les deux faisaient la gueule, n’appréciant pas la présence de l’autre, mais au moins il n’y avait pas eu d’accident. Gen faisait déjà l’effort faire sagement sa punition, il n’allait pas non plus faire semblant d’être content d’être là alors que c’était la pire punition possible. Il s’était promis, à la fin de son mandat, que plus jamais il ne ferait ces stupides rondes, que plus jamais il n’aurait à jouer à l’élève parfait qui sert de modèle aux autres. Il avait même refusé un poste dans le conseil, et voilà où ça l’avait mené. Il avait passé toute sa scolarité à jour à l’élève parfait, il avait été exemplaire au possible l’année précédente, et comment on le remerciait? En le punissant trop sévèrement au premier écart. A quoi ça avait servi, toutes ces années à faire de son mieux, s’il n’en tirait rien et qu’en plus il avait le droit à une punition bien pire que certains élèves fauteurs de troubles qu’il connaissait?  Il en avait marre, trop marre. La fin de la ronde venue, il était rentré directement dans sa chambre, il n’avait aucune envie de traîner dans la salle commune avec les préfets et il n’avait plus le droit de quitter les dortoirs à cette heure. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était s'affaler dans son lit et compter les irrégularités du mur. Onze, douze, treize. Il aurait toujours pu faire à nouveau le mur et partir retrouver son fiancé, il aurait bien besoin d’être dans ces bras, là tout de suite, mais il ne le ferait pas. Il ne ferait que rallonger sa punition, ou pire encore… Quatorze, quinze, seize. Madame Phay l’avait bien prévenu des conséquences de sa récidive. S’il passaient encore une nuit dehors, il allait se faire exclure temporairement, avec interdiction de quitter le domicile et obligation de fournir des preuves comme quoi il restait bien chez lui. Il avait envie de penser que “chez lui”, c’était chez Peter, mais il se doutait que le personnel d’Ilukaan ne l'entendait pas de la même manière. Ils n’allaient pas offrir à un fugueur deux semaines au calme chez son chéri. Pour eux, “chez lui”, c’était chez ses parents. Il sentait l’angoisse lui serrer la gorge rien qu’à l’idée d’y retourner.Dix-sept, dix huit, dix-neuf. Vu comment s’était passée sa dernière visite, il n’avait absolument pas envie de les revoir.

Le festival de Kawagoe, sa ville natale, avait toujours été sa fête préférée. Le magnifique défilé des chars traditionnels, les costumes, les stands de nourriture remplis de patates douces, il adorait ça depuis tout petit. C’était une des rares occasions pour lesquelles il retournait chez sa famille. Ne pas passer Nouvel An avec eux? Pas de problème! Rater le festival? Jamais! Cette année n’avait pas fait exception aux autres, mais il y avait une nouveauté à ce voyage au Japon. Peter allait l’accompagner au festival, c’était l’occasion de le présenter au reste des Asagiri et de leur annoncer leurs fiançailles. Est ce que sa famille ultra conservatrice et traditionnelle allait bien prendre la nouvelle? Non, bien sûr que non, il en avait pleinement conscience. Sa grand mère, grande matriarche de la famille, attendait de lui qu’il épouse une jeune femme de bonne famille, japonaise et de sang pur. Le rouquin qui l’avait demandé en mariage ne répondait qu’à deux de ses critères. La vieille femme aurait sûrement pu fermer les yeux sur la pureté du sang, ayant conscience que peu de gens voudrait souiller leur lignée en se mariant avec un sang mêlé et que Gen ne pourrait pas avoir le meilleur des partis. Par contre, les deux autres critères ne bougeraient pas. Son petit fils avec un homme? Avec un étranger? Jamais de la vie. Est ce que l’Ursirre savait que c’était une mauvaise idée d’organiser cette rencontre à l’improviste? Oui. Est ce qu’il avait l’intention de le faire quand même? Oui.  

Il savait que ça allait mal se passer, la question, c’était plutôt de voir à quel point ça allait mal se passer. Dans le meilleur des mondes, sa famille allait juste être déçue et passer l’éponge une fois la pilule passée. Dans le pire des cas… Il n’avait pas envie d’y penser mais il était prêt à courir le risque. Qu’il le veuillent ou non, il avait bien l’intention d’épouser Peter, ils apprendraient bien un jour ou l’autre leur union alors autant qu’ils le sachent dès le début. Tout le monde avait passé l’été -ou du moins la semaine qu’il avait passé parmi eux- à demander avec insistance quand est ce qu’il allait épouser Yumeko et il ne voulait pas que ça continue encore plusieurs années. Vu les visites qu’il lui avait rendu à Tokyo, toute la famille Asagiri s’était imaginée qu’ils étaient ensemble, bien que le jeune homme ait démenti tout ça. Japonaise pure souche, héritière d’une grande famille riche, sang mêlée mais c’était excusable, elle aurait fait une bonne belle fille à leurs yeux. Gen aurait aimé leur dire qu’il voyait déjà quelqu’un, il en avait marre de se cacher. Peter avait annoncé leurs fiançailles à ses propres parents et, bien qu’ils ne soient pas les personnes les plus ouvertes d’esprit du monde, avaient bien pris la nouvelle et voulaient bien l’accueillir dans la famille. Le japonais en était un peu jaloux. Il trouvait lui même ça un peu minable, d’éprouver de la jalousie envers l’homme qu’il aimait, aussi minime soit elle, mais que pouvait-il y faire? Il avait passé son existence entière à envier les autres, ça n’allait pas changer maintenant. Lui aussi il voulait pouvoir dire à tout le monde qu’ils étaient fiancés, il voulait pouvoir crier leur amour sur tous les toits et il en avait marre de garder le secret devant ceux qui l’avaient élevé.

L’ambiance joyeuse et chaleureuse du festival avait un aspect goût amer. Il s’en doutait déjà un peu, mais c’était la dernière fois avant un moment qu’il pourrait profiter pleinement de cette fête. Il s’était fait tout beau, dans un kimono d’automne traditionnel en trois pièces. Il voulait être sous son meilleur jour pour revoir sa famille, dans l’espoir que ça l’aide à se faire mieux voir et que la pilule passe un peu mieux. Tenant la main de Peter dans la sienne, il avait traversé les rues colorées de Kawagoe, son coeur battant à tout rompre sous le stress. Il ne pouvait pas faire marche arrière, c’était le moment parfait, une si bonne opportunité de leur annoncer la nouvelle ne se représenterait peut être pas. En cette soirée, toute la famille serait réunie dans la rue pour regarder passer les chars traditionnels décorés de figures historiques ou légendaires et Gen espérait que ça soit à son avantage. Il avait bon espoir que les Asagiri, si soucieux des apparences et de leur réputation au sein de cette ville qu’ils habitaient depuis toujours, n’oseraient pas faire un scandale en pleine rue. Que penseraient les autres si sous le coup de la colère, un membre de la famille frappait un de leurs héritiers en public? Ca ferait du bruit, c’était une certitude, et pas le genre de bruit qu’appréciait cette famille qui aimait donner l’image d’être parfaite. Rien que pour cette raison, l’Urisrre espérait finir la soirée sans se prendre une bonne gifle. Si les choses venaient à dégénérer, il se doutait que ça se ferait dans l’enceinte de leur résidence et il était hors de question de les suivre là bas. L'extérieur était sa meilleure protection, ça et son fiancé, excellent duelliste qui avait promis de le protéger et de les empêcher de lui faire du mal. Il n’avait rien dit à personne concernant la venue de son rouquin, par peur que sa famille refuse de venir. Ça devait se passer en extérieur, sinon les choses pourraient mal tourner. Leur annoncer autrement était impossible. Personne ne répondait à ses appels, à ses sms, à ses messages ou même à ses lettres. Le contact venait toujours d’eux. S’il voulait leur dire, il fallait le faire de vive voix et il fallait le faire ce 15 octobre, date de début du festival.

Gen ne vivait pas dans le meilleur des mondes. Il avait eu raison, il ne s’était pas pris de gifle, ni le moindre coup, personne n’avait été violent, mais il était bien placé pour savoir que les mots pouvaient blesser bien plus que les gestes. Le pire des scénarios n'avait pas eu lieu, mais il n’avait pas eu besoin du moindre coup pour prendre cher. Sa famille n’avait pas bien pris la nouvelle, ça c’était prévisible. Il n’avaient pas bien pris la nouvelle, du tout, et la conversation n’avait pas été des plus calmes. La pomme ne tombe jamais bien loin de l’arbre, Gen n’était pas devenu un petit manipulateur par hasard, savoir lire son adversaire pour pouvoir le dominer en appuyant là où ça faisait mal, c’était le propre des Asagiri. Ces gens qui le connaissaient depuis sa naissance savaient parfaitement sur quelles cordes sensibles tirer pour le blesser. Tout le monde avait bien conscience que l’Ursirre ne reculerait pas, qu’aucun coup de pression ne réussirait à lui faire changer d’avis, lui qui depuis l’adolescence n’en faisait qu’à sa tête, quitte à faire criser sa grand-mère.  Il allait épouser Peter, quoiqu’ils en pensaient et ça leur ferait honte. Tout le monde allait le savoir, ça allait atténuer la prestigieuse réputation de leur famille, et ils leurs en voulaient pour ça, alors, à leur manière, ils lui faisaient payer.

Il s’en voulait de laisser leurs mots l’atteindre. Ces gens qui partageaient son sang mais qui n’avaient jamais fait preuve de gentillesse envers lui, cette famille pour laquelle il n’éprouvait aucune sympathie, aucun d’eux ne devraient avoir le pouvoir de le blesser et ça l’énervait presque que chaque méchanceté sortit de leur bouche lui transperce le coeur comme une flèche affutée. Il les décevait. Il le savait déjà. Ils n’en pouvaient plus de lui et de son indiscipline. Il le savait déjà. Ils auraient aimé qu’ils ne viennent jamais au monde. Il le savait déjà. Toute sa vie il avait su qu’il n’était pas un enfant désiré, ni par ses parents, ni par quiconque chez les Asagiri, mais jamais autant qu'aujourd'hui il n’avait lu dans leur visage et leur regard que sa naissance était une erreur. Il sentait que sa grand mère regrettait toutes les décisions qu’elle avait prise le concernant, que finalement peut être qu’un avortement leur aurait porté moins préjudice qu’un héritier dissident qui enchaînait les conneries. Ils ne voulaient plus le voir, plus jamais. Pour cette famille il n’existait plus, ils ne voulaient plus entendre parler de lui et putain ça faisait beaucoup plus mal que ce qu’il avait imaginé. L’Ursirre avait accepté il y a bien longtemps qu’il ne serait jamais assez bien pour eux, il s’était résigné à l’idée de savoir que jamais il ne les rendrait fiers d’eux, mais là, savoir que ça serait définitivement impossible, qu’il ne lui restait pas ne serait-ce qu’une minuscule chance qu’un jour, les personnes qui étaient censé l’aimer le plus au monde lui donne un peu d’affection, c’était douloureux. Pour l’achever, pour planter le dernier clou dans le cercueil, sa grand-mère sortit la vacherie finale de cette soirée.

”Arrête de faire honte à cette famille et suicide toi dans l’honneur.”

Peter avait lancé un silencio pour les faire taire, saisissant son fiancé pour l’emmener loin d’ici. Une fois seul dans une ruelle, Gen qui était resté jusque là trop sonné par les insultes pour réagir, éclata en larmes. Il détestait se laisser attrister par la situation mais comment aurait-il pu faire autrement? Sa “famille” venait de l’abandonner, lui qui avait si peur de se retrouver tout seul. Il ne pouvait pas aller bien après tout ça. La seule famille qu’il lui restait, c’était son fiancé et, plus que jamais, il avait besoin de lui. L’Ursirre avait passé les semaines suivantes à être plus que mal. Dès les cours terminés, il retournait à l'appartement qu’occupait Peter à Bloombury. Il n’avait plus la force de se rendre au dortoir, il était fatigué, physiquement parce que ses nuits se faisaient courtes et psychologiquement à force de ressasser ce qu’il c’était passé. Passer la journée à l’école, en se forçant de sourire, à faire croire que rien ne c’était passé, ça l’épuisait, alors, le soir venu, il voulait pouvoir enfin se reposer, pas continuer son petit jeu d’acteur. Gen était le genre de personne qui détestait montrer aux autres ses sentiments négatifs. C’était lui qui consolait les autres, qui écoutait leurs problèmes, qui cherchait des solutions. Lui qui était toujours joyeux et espiègle, à garder le moral des autres au beau fixe, qu’est ce qu’on penserait de lui s’il laissait tomber son éternel sourire pour afficher une mine dépitée? Montrer sa tristesse, ça ne lui ressemblait pas. Il n’y avait qu’à son fiancé qu’il pouvait tout dire, déjà parce qu’il avait assisté à la scène, mais surtout parce qu’il n’y avait pas de secret entre eux. Ils s’aimaient dans la joie comme dans la tristesse et pouvaient partager leur bonheur comme leur peine.

Passer du temps avec Peter lui faisait beaucoup de bien. Il était plus que jamais aux petits soins pour lui, faisant tout son possible pour lui remonter le moral. Ils regardaient les films qu’il aimait, jouaient aux jeux qu’il aimait, faisaient les activités qu’il aimait, mangeaient les plats qu’il aimait. Un Gen triste est un Gen qui ne mange pas, le chagrin lui coupait l’appétit et les semaines passées depuis le festival de Kawagoe lui avaient fait perdre pas mal de poids, lui qui n’était déjà pas bien épais. Les seuls moment où il arrivait à avaler quelque chose, c’était quand son chéri le poussait à manger, celui-ci s’inquiétait pour lui et pour le rassurer et récompenser tous les efforts qu’il faisait pour lui, l’Ursirre acceptait de manger un peu. Le soutien de son rouquin réparait doucement son coeur meurtri et les vacances lui avaient fait le plus grand bien. Rester toute la journée à l’appartement, aller au bal d’Halloween avec ses amis, faire des sorties en ville, ça le remettait doucement sur pieds, au point où, une fois la rentrée venue, il se sentait de nouveau prêt à retourner aux dortoirs.

Et voilà où on en était, privé de sortie à compter les imperfections sur le mur. Vingt, vingt-et-un, vingt-deux. A peine une nuit dans la maison des ours et il s’était fait punir pour ses nuits d’absence. Coincé entre les murs de sa chambre, il avait l’impression d’avoir perdu tous les progrès qu’il avait faits depuis le 15 octobre. Vingt-trois, vingt-quatre. Madame Phay n’avait pas voulu écouter quand il lui avait dit qu’il était partit pour des raisons familiales, elle l’avait même menacé de le ramener chez ses parents, à Kawagoe. Quel genre de pédagogie c’était ça? Qu’est ce qu’il lui arriverait, s’il franchissait à nouveau le portail menant à la résidence des Asagiri? Il ne voulait pas y penser, il préférait compter pour retenir ses larmes. Vingt-trois, vingt-quatre, cent, un millier d'imperfections, sur ce mur comme dans sa vie.
winter








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