Who am I...?

Kanao est une sorcière née-moldue appartenant à la maison Cervirald et en sixième année. Elle est inscrite aux options Soins aux créatures magiques et Étude des Runes. Elle ne possède aucun don. Elle n'occupe aucun poste.

Sa baguette est faite de bois de Cerisier, avec un cœur en crin de queue de Sombral, d'une longueur de 20 centimètres, très fine mais étonnamment solide. Son animal de compagnie est un corbeau femelle nommée Isuzu.

Son patronus est un papillon, un Cithaerias aurorina. L'odeur de son Amortentia est composé de la douce fragrance d’une fleur de cerisier, de la glycine (il s’agit en réalité du parfum de Shinobu) et d’un assortiment de sucreries. Son reflet dans le miroir du Riséd représente les silhouettes auréolées d’une lumière éclatante de ses sœurs aînées, Kanae l’air plus vivante que jamais et Shinobu esquissant un sourire apaisé. Son Épouvantard prend la forme d'une masse informe et obscure, nébuleuse, la rongeant de l’intérieur, se propageant jusque son cœur avant de prendre entièrement possession de son corps.

Elle a  sa sœur aînée, Shinobu présente à Ilukaan. Sa matière favorite est la botanique et il n’existe aucune matière pour laquelle elle n'éprouverait pas d'intérêt.

Les yeux ne mentent pas - et chez Kanao, vous comprendriez très vite qu’il est impossible de la cerner de cette manière, aussi longtemps analyseriez-vous ces fameux yeux. C’est avec ce grand regard que vous pensez si révélateur de l’âme qu’elle vous observe, et si vous vouliez le détailler davantage, vous verriez à quel point elle peut être insondable. Accompagné d’un perpétuel sourire esquissant ses fines lèvres rosées, accentuant la teinte opaline de sa peau et lui conférant cet air hermétique qui lui est devenu si caractéristique, finalement, c’est elle qui finirait par instaurer un malaise. 

S’il y a bien une chose sur laquelle Kanao se révèle irréprochable, c’est bien son apparence. Elle porte l’uniforme comme il est demandé de le porter, sans fioriture, de plis ou de boutons manquants. Elle témoigne secrètement une préférence pour l’uniforme d’hiver, pour sa longue jupe. 

Ses cheveux, toujours soigneusement attachés et maintenus par une barrette en forme de papillon qui appartenait à sa défunte sœur, sont d’un brun si intense qu’on les croirait noirs par moments. Ses traits fins et délicats ne se sont jamais vus déformés par le moindre sentiment de colère ou de peur. Ses sourcils, discrets et relevés, tendent souvent à lui donner un air sympathique. Ils sont parfois dissimulés par cette longue frange toujours impeccablement coupée et entretenue. Par son apparence, vous la croiriez si parfaite que c’en est irréel. Même les quelques mèches un peu plus courtes qui s’échappent de sa queue de cheval ne sauraient altérer cette image que l’on a d’elle : elles font partie de son apparence de tous les jours. Une apparence qui ne change jamais. D’ailleurs, il est absolument impossible que vous l’aperceviez détacher ses cheveux. Attachée à ce modèle, Kanao ne compte pas le modifier. 

Il existe néanmoins une partie de son apparence sur laquelle elle entreprend, peu à peu, des changements notables : son style vestimentaire. Elle témoigne un réel attrait pour les vêtements, et si elle s’éloigne rarement de sa couleur favorite (le rose), il lui arrive de porter des teintes claires qui s’en rapprochent comme le blanc, le mauve ou le beige. Elle est généralement très girly dans sa manière de s’apprêter, mais elle porte autant de jupes avec des collants accompagnés de petites bottines que de jeans avec des petites baskets : elle sait comment faire de ses tenues un modèle qui lui correspond. Ses tenues tendant à mettre en avant une silhouette fine et élancée. Elle aime opter pour des accessoires qui lui paraitront mignons, telles que des boucles d’oreilles, des colliers ou des bracelets qui, sans être trop imposants, sont susceptibles de faire la différence. Elle ne sort jamais sans un sac, et ce dernier peut être décoré selon ses envies : un ruban attaché ici, un porte-clé accroché là. 

En dehors de l’établissement scolaire, Kanao serait en effet susceptible de vous surprendre.

La voie de son cœur, voilà le chemin qu’on lui indiquerait de suivre. Expression peu évocatrice et chimérique, penseriez-vous, probablement digne d’une fiction fantaisiste ? Et pourtant, elle semblait toute faite pour la Cervirald à la chevelure pourprée. Et si vous entrepreniez de la lui partager, vous verriez comme elle serait longue à l’assimiler. Car les simples concepts du cœur et de l'esprit, certes innés chez l'Homme et évidents à ses yeux, ont bien longtemps été inconnus à Kanao.

Si un sourire est généralement signe de gaieté et d’allégresse, chez Kanao qui tend à l’arborer presque toujours, il se révèle porteur d’une signification toute autre. Perpétuellement attaché à ses lèvres, elle en a fait un attribut physique qui lui confère cet air hermétique et indéchiffrable, celui qui la caractérise tant. Kanao sourit parce qu’elle ne peut plus pleurer. Elle sourit et c’est une façade qu’elle s’est donnée; son sourire, c’est son plus puissant bouclier, celui grâce auquel elle ne souffrira plus jamais à nouveau. 

Toujours est-il que ce sourire n’est pas authentique, et l’on devine aisément, rien qu’en l’apercevant, que Kanao Tsuyuri se démarque sensiblement des autres, ne serait-ce que par son air absolument invulnérable. Ce qui est susceptible de caractériser la sensibilité de l’être humain, le corps de Kanao fait en sorte de le réprimer de manière à se protéger du danger. Un danger auquel elle a certes échappé, enfant, mais dont les conséquences sont réelles et perceptibles, mêmes de longues années plus tard. Elle apparait alors pour une jeune fille indifférente au monde qui l’entoure, inabordable et d’une indolence telle qu’il serait légitime de se demander si elle n’était pas totalement dépourvue de sentiments. Ce comportement, intrinsèquement lié aux retombées d’un trouble du stress post-traumatique important, la poussa à amoindrir ses affects et ses intérêts pour toute activité qui aurait pu un tant soit peu plaire à un enfant en pleine croissance. Pourtant, ce que ses sœurs virent en elle que le monde ne verra peut-être pas encore, c’est que ses émotions étaient toujours là, bien dissimulées certes, mais conservées pour faire de Kanao cette demoiselle d’une bonté de cœur sans égale. Désormais éloignée de la menace, Kanao apprend à accepter ces signaux d’alarmes émotionnels qui ne l’ont jamais réellement quitté. Elle apprend à ressentir, elle éprouve simplement des difficultés à l’exprimer. Elle apprend à vivre auprès de ses pairs, quand bien même elle serait encline au retrait social et à la solitude la plupart du temps. Elle apprend à s’accepter dans son entièreté, ses forces et ses faiblesses incluses. 

Il fallut croire alors que le bien ne s’apprenait pas : chez Kanao, il était inné. Mais il se cultivait, ce qu’elle eut la possibilité de faire en étant confrontée à une famille qui sut faire preuve d’humanité. En l’encourageant à se découvrir au fil du temps avec bienveillance, en l’accueillant comme l’on accueillerait un nourrisson dès sa venue au monde, ils éveillèrent chez elle tout ce qui y résidait de bien. L’on découvre alors, derrière son sourire hermétique, des intentions irrévélées. Elle est gentille, loyale et pour ainsi dire tout à fait charmante. Elle apprécie la présence de certains de ses amis, mais elle ne saurait vous expliquer pourquoi elle éprouve une préférence pour ce camarade et pas un autre. Elle aime les objets qu’elle trouve mignons, les sucreries et la cuisine et pour chacun de ces intérêts, elle ne saurait vous donner de raison particulière. Elle parle peu, écoute beaucoup (elle dévoilera plus tard un tempérament plus ou moins timide et réservé). Elle se révèle alors être comme une petite enfant qui réapprend à vivre. Son instinct, si elle ne sait pas toujours en interpréter les signes, la pousse naturellement vers les bons choix. Elle ne se fait néanmoins pas toujours confiance, et même si ses intentions sont saines, Kanao elle-même ne les comprend pas toujours. Cela peut conduire à des situations plus ou moins confuses, voire embarrassantes. 

Il semble clair que Kanao ne sait pas prendre de décisions de sa propre initiative. Elle règle cette indécision, cette difficulté à faire ses propres choix par un lancer d’une pièce de monnaie sorcière que sa défunte sœur lui confia par le passé. Pile ou face, ses choix de vie en sont tributaires. Son mutisme sélectif, Kanao ne s’en défait que si sa pièce de monnaie l’y autorise. Ce n’est que soumise à un ordre imposé par un individu dont elle reconnait l’autorité qu’elle se décide à agir, et dès lors, elle se révèle extrêmement efficace pour n’importe quelle tâche. Autant dire qu’en tant que duelliste, elle est absolument redoutable. Elle serait par ailleurs surprise si vous parveniez à la détrôner. Une perfection notée d’une part entraîne forcément un manque à combler ailleurs, après tout. C’est ce qui a permis de façonner cette jeune fille si imparfaitement parfaite qu’est Kanao Tsuyuri. 

Plus tard, en s’essayant à s’ouvrir davantage, on lui demandera de suivre la « voie indiquée par son cœur » alors qu’elle en connait à peine les battements. Elle apprendra alors à se défaire de cette façade qu’elle revêtait, de cette pièce de monnaie dont elle dépendait, de cette peur liée au passé qui la restreignait. 

Kanao, tout simplement, apprendra à vivre sans craindre ses sentiments, sans craindre d’aimer à nouveau. 

« ... Will still be alive tomorrow. » — Kanao Tsuyuri

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