Physique
Kardia… Ah ! Kardia. Comment le décrire physiquement ? En soi, il aurait pu ne pas être plus exceptionnel que son voisin de classe ou que tout autres élèves de cette école. Clairement, on affaire ici à un homme assez normal.

Proportionnellement, le grec est assez bien foutu. Kardia, c’est 1m82 pour moins de 72 kg. On peut le dire, cela est assez correct voire très correct. De plus, il n’a aucune trace d’une quelconque graisse dans son corps. Car bien qu’il y ait des raisons médicales derrière car une prise de poids n’est en rien envisageable avec son corps malade, il faut aussi prendre en compte le fait qu’il tente du mieux qu’il peut de pratiquer un sport quelconque. Certes, l’effort est à proscrire de sa vie quand il est porté à une extrême limite mais à part cela, il essaye toujours de maintenir un minimum sa graisse au niveau 0 avec plus de moyens que se nourrir de ces putains de médoc’ et que de simples légumes. Niveau stature, nous avons donc affaire à un homme assez droit et bien fait, bien qu’on puisse le croire très rigide sur les bords. Le tout avec une peau bronzé tenant très bien le soleil.

Tout comme son corps, son visage aussi est assez carré. Il faut s’en douter pour un jeune homme de 18 ans, il a évidemment un visage ayant atteint la certaine maturité qu’on attend de lui. Et ce n’est pas les lignes assez dures de son visage qui iront donner de la féminité ou une chose dans le même genre au Grec. Aucune exception pour ses lèvres et son nez. Aucunes.

Mais parlons donc de ses yeux et de son regard. Avant de parler de la partie matérielle, parlons de celle plus spirituelle. De ce qu’il provoque et renvoie si on le regarde. Loin d’avoir un regard tombeur, Cardia est plutôt le genre à avoir cette lueur de défi dans ses pupilles. Brillante comme un feu ardent. Éclatante comme une explosion de vie. C’est dans ce regard allié à son sourire fier qu’on aperçoit toute la fugue du jeune homme. Indomptable, c’est bien le mot. Évidemment, il arrive à son regard d’exprimer une autre émotion mais en règle générale, nous partons sur un pack fierté et « profiter de la vie ». Cependant, au niveau du matérielle, ses yeux sont bleus. Un bleu légèrement azur qui ne manque pas d’être en accord avec sa magnifique chevelure.

Magnifique transition pour évoquer ses originalités capillaires, car si le Grec était bien brun à sa naissance et pendant la plus grosse partie de sa vie, il décida un beau jour d’été de prendre son fric et d’aller tout dépenser chez le coiffeur pour une permanente de couleur bleue. Il ne regrette pas ce que certains nommeraient une erreur de jeunesse. Mais donc, il est affublé d’une chevelure d’un bleu marine ni trop clair ni trop foncé, juste assez voyant pour qu’on le voit. À cela, il ne faut pas omettre que le jeune homme a les cheveux longs. Très longs. On parle d’une coupe qui arrive au minimum à sa taille et encore, s’il coupe les pointes. Cheveux qui, d’ailleurs, sont assez rebelles. Il fait tout pour éviter la galère du matin et même s’il fait un au minimum, cela n’empêche pas des mèches de sortir à droite et à gauche.

Au niveau de l’uniforme, il le porte avec un minimum de correct. Dans le sens où il a sa cravate et sa chemise mais celle-ci sera toujours loin d’être fermée jusqu’au col. Ou alors son pull qu’il conserve toujours au-dessus de ses coudes et jamais aux poignets.

Bref, c’est en çà que Kardia se distingue ou du moins qu’il essaye, il profite.

Caractère

Faible. Juste faible. Est-ce que c’est le mot qui aurait dû lui convenir ? Malade depuis sa naissance, il est atteint d’une angine de poitrine. Il ne peut pas faire d’effort trop extrême pour son corps. Alors… Il aurait dû être un gamin souriant ne se forçant pas, gardant ses cheveux bruns et avec une politesse extrême levant le petit doigt quand il prend un thé. Trop de clichés dans une phrase ? Au moins, cela aurait l’audace d’expliciter ce qu’il n’est pas et ne sera jamais. Un petit faible.

Non, il a trop de fierté pour cela. Kardia, c’est le genre de type qui a cette fierté à la fois mal placé et bien placée. Il est fier de tout mais absolument de tout. Allant de sa personne à son pays. C’est sans doute le principal moteur de sa vie. Il n’aime pas qu’on l’insulte et la moindre insulte le fera réagir au quart de tour, surtout si vous avez pointé du doigt sa maladie. Un mot sur ça, et c’est sa fierté qui est touchée, au plus profond. Et autant le dire, ce n’est pas cette dernière qui ira l’empêcher de réparer sa fierté. En aucun cas, il ne se laissera stopper par ce genre de peur inutile qu’il ne porte pas en lui. Ou il faudrait vraiment que la douleur soit-elle qu’il n’arrive même plus à avoir ou penser. Cependant, cette fierté a du bon. Car, c’est elle qui fait de lui, un homme noble. Le genre qui a un dos droit et puissant face à la menace et même s’il ne l’affirmera pas devant la personne protégée.

Le Grec est aussi un individu très gentleman. Comment ça ? C'est-à-dire qu’il honore la gente féminine de sa politesse. Certes, c’est à sa manière et cela peut varier beaucoup si vous l’avez vexé avant ou pas. Mais en soi, c’est une personne relativement « gentleman ».

Mais plus que cela, il est sociable. Ne souffrant d’aucun complexe pour aller voir les gens, il lui suffit d’avoir envie de causer pour qu’il cause. Honnêtement, aucun problème à ce niveau-là, il passera rapidement le bras autour de vos épaules en riant et en souriant comme si vous aviez été de vieux potes depuis une bonne décennie. Exception faites des gens avec qui le courant n’est pas très propice. De plus, il est du genre à rire. Une bonne blague par-ci et par-là. C’est un blagueur avec un sens de l’humour pouvant plaire ou pas. Mais c’est comme tout, il y a des gens qui aiment le jus d’orange avec de la pulpe et d’autres sans pulpe.

Communiquons aussi sur son manque d’intérêt. L’argent ? Le pouvoir ? La gloire ? Un avantage social ? Comme on dit de nos jours : « OSEF ». Il s’en moque totalement. Ça ne l’intéresse pas, ça ne le tente pas. Il agit parce qu’il veut agir. Il agit parce que c’est conforme à ses valeurs. Il agit par parce qu’il aura un lien avec le fils du plus riche homme de ce monde. Oui, il est désintéressé. Totalement et complètement. Pas pour autant qu’il le fera par pur altruisme, c’est une personne égoïste. Sa personne passe un minimum avant la vôtre. Non ? C’est bien normal.

Mais, c’est là qu’on arrive aux défauts problématiques. C’est une personne assez bagarreuse. Il use beaucoup de ses poings pour un oui ou pour un non. Et… Quand il se bat... Rapidement, c’est pour le plaisir de se battre. De sentir son poing sur la face de son ennemi, sentir la peau bougeant telle une vague lors de l’impact, sentir la puissance que cela procure, sentir l’adrénaline que cela provoque avant qu’on vienne lui demander de se stopper mais qu’il n’arrête que s’il y a pris son pied. Aucun altruisme, juste du sadisme et du plaisir. D’ailleurs, c’est une personne assez impulsive. Quand il agit, il pense rarement aux conséquences de ses actes et agis juste fonçant dans le tas comme on dit. C’est sur une impulsion, un coup de sang, une envie. Ça peut venir de tout. Et même après son acte, pourquoi penser quand on a déjà fait ? C’est idiot non ? Et fatiguant.

Parce qu’en plus, il n’est pas quelqu’un de très cérébral. Honnêtement, il ne réfléchit pas beaucoup et pense plus avec son coeur et sa fierté qu’avec sa raison. C’est un assez gros désavantage. Surtout quand on préfère les travaux pratiques à la théorie et que l’on dort en cours. Parce que c’est un fait, il s’ennuie très facilement. S’il n’y a pas un peu d’action, il commence à bailler ou alors si ça devient trop intelligent pour lui. En tout cas, il n’est ni du genre à penser ni à se passionner pour des débats ou des cours aussi barbant qu’inutilement long.

Maintenant, mettons les choses au clair. Gentleman, oui. Sociable, oui. Blagueur, oui. Bon camarade, sans aucun doute si on est proche de lui. Fidèle ? Dans vos rêves. Kardia est une personne qui bouge et qui veut en profiter. Il est peut-être loyal mais l’infidélité est encrée dans son caractère. Il a besoin de profiter, de bouger, l’inactivité et aucun changement, non merci. Alors quand il a besoin de bouger quitte à se montrer infidèle, il bouge. Car le changement, c’est maintenant.

Enfin, si vous vous demandez s’il a une phobie ou une peur quelconque autre que mourir sur un lit comme un putain de faible. Non, il a très peu de peur. Pour la simple et bonne raison que quand il est face à une d’elles, il lui fait face la tête haute en souriant et se charge en personne de combattre le feu par le feu en la mettant à terre proprement comme il faut. Voilà qui il est. C’est l’essence même de sa personnalité, un fonceur qui se préoccupe peu.

Histoire

Blanc… Le blanc, qu’est-ce pour vous ? Qu’est-ce que vous évoque cette couleur ? Si on la lie à la Grèce, ça serait les maisons au bord de la mer dans un petit village traditionnel ou bien la plage et le sable fin voire un magnifique coquillage. De bonnes pensées en perspective ? Je me trompe . Pour lui, ce sont ses premiers souvenirs d’enfant. Pour lui, le blanc évoque son enfance. Il détestait cette couleur. Et encore maintenant, il ne peut pas la voir. Elle représente la faiblesse. Elle représente la maladie. Elle sent cette odeur de formole et de stérilité dans les hôpitaux. Elle est neutre et si triste. Elle lui rappelle une dure réalité.

Après tout, on dit que les premiers souvenirs remontent à nos quatre ans. Vous l’avez son premier souvenir. Celui d’une chambre blanche où il regardait le plafond en attendant l’infirmière qui allait lui annoncer qu’il pouvait rentrer chez lui. Il ne voyait que ce lieu. Ce lieu et sa maison. C’était son monde, un monde de blanc. Un monde sans couleur. Il s’ennuyait à en mourir. Il avait toujours une dans son âme et dans son esprit, l’étincelle d’une personne qui ne pouvait tenir en place. Celle de quelqu’un qui voulait profiter de tout. Mais… La bonne blague. Il avait une angine de poitrine. Et elle arrivait quand elle voulait. Quand il faisait un effort et quand il était au repos. Putain de maladie qui a pourri son enfance. Une chambre? Elle était vide de poster ou de jouet pendant les premières années, pas le temps quand on avait un enfant qui risquait d’aller à l’hôpital tous les jours.

Il ne vit même pas son frère naître, toujours dans cette chambre. On lui annonça la nouvelle un jour plus tard. Fichu blanc. Il arrêtait tant à cause de cette couleur blanche. Il aurait dû être trop jeune pour s’en souvenir, mais c’est le genre de chose qui marque. Oui… Ça l’a touché… Trop touché. Et ce n’était que dans la continuité des choses qui s’accumulaient au fur et à mesure. Il fronçait les sourcils, il voulait courir. Être un enfant normal. Sentir l’air dans ses cheveux. Pouvoir faire ce qu’il voulait. Il étouffait dans ce blanc. Il avait du mal à survivre dans ce blanc. La vie bougeait en dehors mais lui, il était là, perdu dans le blanc. Ironique ? À quatre ans, on est libre mais lui, il était prisonnier d’une couleur à cause d’un organe important pour sa vie.

Quelle ne fut pas la libération quand on lui annonça qu’il partait. Il quittait Héraklion pour Archanes. Ses deux parents ne pouvaient plus s’occuper de lui, des déplacements que trop retardé pour la maladie de l’ainé. Et même s’il n’en avait pas l’air alors qu’il regardait le paysage défilé dans la voiture, il était si heureux de pouvoir bientôt gouter à un semblant de vie. L’hôpital avait dit qu’il était moins malade mais qu’il risquait encore gros. Heureusement, il avait des médicaments. La boîte était décorée par des petites couleurs roses et jaunes pour l’aider à bien savoir lequel prendre. Même si c’était plutôt le rôle des adultes de lui dire lesquelles prendre à quelles heures. C’est aussi à ce moment-là qu’il rencontra son petit frère de deux ans. Et là, il eut la réaction de tout grand frère. L’envie de le faire chier. Et pas qu’un peu. Pas par jalousie, pas par haine, juste… Son instinct de grand frère.

Là, c’est dans ce village que sa vie commença. Enfin, il se sentait libre. Il se sentait bien. Ces jours où il se posait sur les marches du bar à 6 ans, regardant le ciel en mangeant des olives alors que le vent venait fouetter doucement ses cheveux. C’était le pied, honnêtement. Le pied. Certes, il était souvent dérangé parce qu’on venait l’embêter. « Eh vas-y le faiblard ! » « Ma maman, il a dit qu’il avait une maladie. Genre si on le touche, tu crois qu’on l’aura . » « Je parie que tu peux même pas me suivre ! » Du haut de ses 6 ans voire 7 ans, ça l’énervait déjà. Ces mots… Le rabaisser sur sa maladie. Le catégoriser sur sa maladie. Le nommer par sa maladie. Il se mit à détester encore plus sa réalité, il se mit à haïr que plus sa maladie. Mais plus que ça, il se mit à haïr la faiblesse qui en ressortait. « Tu ne peux pas. » « Oh ! Le faible ! ». À l’école. Sur le portique du bar. Quand il allait aider sa grand-mère. Quand il était alité pour se reposer. Quand il devait prendre encore un de ces comprimés aux gouts répugnants. Goût orange, mon oeil. C’était une réalité, il était faible.

Et cette faiblesse, il se la prit en pleine face à 9 ans. Il avait entendu derrière cette porte, son frère avait un truc en plus. Il serra un peu le poing en attendant qu’on lui donne ses comprimés. Il avait compris. Pas besoin d’un dessin. Il mit tout sur le compte de sa maladie. Mais le plus dur, ce fut la fierté que cela provoqua chez ses parents… Bien sûr, le fils aîné devait être un cracmol. Logique. Malade de coeur, le corps a dû compenser. Bien sûr, évidemment. Quelques jours à la suite de cela, il se posa sur les marches mangeant ses olives. Et là, malgré la chaleur, il se mit à courir sans raison. Courir de toutes ses forces, courir vers un seul but. Court. Court. C’était imprudent, fou de sa part, il devinait l’inquiétude de sa famille. Mais peu lui importait. Oui, il ressentait une chose. Une sensation. Un liquide qui se répandait dans ses veines. De l’adrénaline. Vivant ! Il était vivant ! Enfin ! Finalement ! Il se stoppa à l’entrée des ruines, la main contre sa poitrine, il avait du mal à respirer… Il suait... Il avait mal... Mais, il souriait. Il était en vie... Enfin… Finalement. Ce sentiment. Son imprudence fut suivie d’une lourde réprimande. Sur son coeur. Sur sa maladie. Pourquoi il avait fait ça ? Il s’en moquait. Il avait ressenti le meilleur en risquant le pire. Ça lui passait au-dessus de la tête.

Même si, ça ne lui avait pas donné ce que son frère avait en plus. Mais bon, ça lui avait donné mieux. Maintenant, il avait le sentiment d’être quelqu’un et pas juste un malade. Il pouvait dormir en paix cette nuit, il n’irait pas à l’école demain, mais il était heureux.

Apparemment, internet avait dit que c’était le meilleur moyen pour réussir à exprimer son adrénaline. Il ne se battait pas sans raison et il le faisait toujours quand on l’insultait ou l’humiliait avec sa maladie. Évidemment, il perdait et rapidement, il tombait à terre mais il s’acharnait toujours et encore. On lui hurlait dessus mais il n’y pouvait rien… Cette hormone plaisait à l’enfant qu’il était. Ça lui donnait l’impression de ne pas juste être un simple malade.

Cependant c’est à 10 ans que ses parents s’énervèrent plus que ce qu’il pensait. Il serra les poings et fronça les sourcils. Il en avait marre . Marre de quoi, aucune idée. Mais son coeur commençait à lui faire mal alors que ses parents criaient. Il en avait marre… Il était agacé. Un bruit de verre qui explose. Un autre. Et un autre. Cette chose particulière qu’avait Milo, il l’avait... Enfin, il l’avait ! Il était fier de lui, il pouvait enfin être un minimum l’égal de ce petit frère. Il n’avait pas été dépassé !

Pourtant, il y eut un second hic. Ses parents savaient parfaitement que leur fils n'entrerait pas dans sa future école de magie avant l'année de ses 12 ans. Et pourtant, et pourtant, ça l’a énervé. Encore une frustration nécessaire à sa vie apparemment. Il estimait qu’il allait être en retard pour développer cet « exploseur de vase ». Chose fausse mais quand on ne réagit qu’en matière de nombre et non de la généralité, rapidement, on s’emmêle et ce n’était pas son intelligence hors du commun qui allait l’aider à ne pas voir plus long qu’un bout du nez.

En tout cas, il la reçut enfin cette lettre. Ses parents remplirent le dossier comme ils le devaient. Il n'y eut pas trop d'encombres, un miracle avec l'administration. Sans grande surprise, il fut accepté. Mais pourquoi dans cette école ? Sans doute voulaient-ils le meilleur pour les deux fils. Enfin bref ! Il allait apprendre à utiliser sa magie ! Finalement ! Il était tellement content ce jour-là qu’il eut droit à un aller-retour à l’hôpital. Mais il était tellement heureux que le blanc de la chambre lui semblait moins oppressant et insoutenable à voir. Finalement…

Évidemment, vous vous doutez de la désillusion qu’il eut par la suite en voyant que la théorie avait beaucoup de place ici. Surtout la botanique… Où était donc le putain d’intérêt à arroser des plantes ! Aucun ! Où était l’action ! Évidemment, si on fait un récapitulatif de sa scolarité jusqu’à maintenant, on voit à quel point… Il est mauvais élève. Il eut même ses BUSEs de manière inespérée, à croire que les miracles existent... Oui... C’était un beau miracle. Et ça ne suffit pas à le faire changer. Mais tout avance et évolue... Peut-on espérer une évolution pour les ASPICs ? Non, il ira au talent.