Lorsque les mauvais jours de Jelila se virent embellis par une présence aussi solaire, elle se surprit à s’y attacher plus que de raison. Ce fut une évidence pour elle à peine ses premiers mots, ses premiers rires, ses premières disputes enfantines, mais si naturelles, échangés avec le second-né des Hellborn : il était pour elle ce frère ainé qu’elle n’avait jamais eu. Nul doute qu’il occupe une place bien particulière dans son cœur. Il l’incite à réaliser ses plus grands rêves, et elle, elle lui souhaite de gagner enfin en confiance pour qu’il atteigne les sommets. Elle l’aime comme un frère, aimerait toujours le voir sourire, et si l’idée vous venait de lui causer du tort, Jelila ne vous le pardonnerait probablement jamais.

Jelila s’est liée d’amitié avec Maria à ses débuts à Ilukaan, en apprenant que certains élèves les confondaient à cause de leur chevelure semblable. Tout les opposait et pourtant la joueuse de Quidditch est devenue, pour elle, une amie très chère que Jelila ne voudrait voir s’éloigner pour rien au monde. Les souvenirs lui rappellent toutes les émotions par lesquelles elles ont pu passer ensemble : de la joie au chagrin. Jelila regrette encore terriblement ces mensonges accumulés, et est bien consciente du mal qu’elle a pu lui causer en hésitant à accorder toute sa confiance. Elle espère parvenir à se rattraper, et ne compte pas répéter les même erreurs.

Lorsque deux femmes porteuses de cultures complètement différentes se rencontrent, cela crée de bien riches échanges. Elles s’informent, s’intéressent, partagent avec fierté, et elles en apprennent toujours plus. Leurs discussions ont cette touche de voyage qui fait rêver. Nyneve est une très bonne amie avec qui Jelila ne voit jamais le temps passer en dialoguant, et c’est avec plaisir qu’elle décore ses mains d’arabesques florales faites au henné (qu’elle porte d’ailleurs à merveille). Oh, et si elle pouvait la tanner chaque jour pour qu’elle rejoigne le club de danse, Jelila le ferait sans hésitation aucune, tant cette petite salamandre se révèle talentueuse.

Il est si gentil. Si aimable. Et pourtant, Jelila s’est tout de même mise en tête, à son arrivée au club de danse, de multiplier ses efforts dans l’espoir de le surpasser alors qu’elle le connaissait à peine. Plus jeune, elle ne parvenait à réprimer quelques regards condescendants en sa direction, en essayant de se convaincre qu’elle fait, et fera toujours mieux que lui. Cela s’est ressenti dans ses échanges avec lui, puisqu’elle mettait inconsciemment des distances en instaurant une forme de rivalité entre eux, et ce, en dépit des rires qu’ils pouvaient partager. Puis, elle a appris à le connaitre au fil des années, alors qu’elle acquérait un peu plus de confiance de son côté. Finalement, sans même qu’elle n’ait à se forcer, son désir de compétition s’amoindrit pour se voir remplacée par une sincère sympathie éprouvée à l’égard de l’Ursirre, tout en apprenant à apprécier ses performances.

Les connaissez-vous, ces jeunes filles qui semblent avoir été liées à la naissance de part leur naturelle complicité et leur relation trop étroite, et qui pourtant ne partagent aucun lien de sang ? Jelila y songe régulièrement : Catalina représentait pour elle cette figure sororale qu’elle avait toujours rêvé d’avoir. Mettre des mots sur une amitié aussi forte lui est absolument impossible. Comme il est rare de ne pas les apercevoir ensemble, bras dessus bras dessous, à se partager toutes sortes de confidences, allant de simples futilités à de profonds maux de cœur susceptibles de les tourmenter. Ce rayon de soleil avait éclairé la vie de la Maghrébine à un moment très particulier de sa vie, alors qu’elle croyait plonger dans un trou noir dont elle ne parviendrait jamais à s’extirper. Sa présence lui a tant apporté, et elle l’a aidé à ne plus marcher seule. Aujourd’hui, Jelila serait prête à tout pour elle, et de tous, elle est très certainement celle qu’elle souhaite le moins décevoir.

Ne dit-on pas que le « cœur a ses raisons que la raison ignore » ? Jamais, ô grand jamais Jelila n’aurait cru nourrir un intérêt quelconque à l’égard de Solomon. C’est qu’il ne lui facilitait pas la tâche, c’est à croire que chaque remarque de sa part était destinée à la faire fuir ! Et aujourd’hui, lorsqu’elle songe à lui, rêveuse, en saisissant entre ses doigts ce collier orné d’une étoile qu’il lui a offert une année plus tôt, c’est une douce teinte rosée qui se répand sur ses pommettes. Si l’on peut affirmer une chose, c’est qu’il ne la laisse guère indifférente : son don de la surprendre constamment a certainement fragilisé sa barrière. Il a su lui témoigner une bienveillance particulière lorsqu’elle s’y attendait le moins, et elle a fini par se surprendre à rechercher son attention plus que de raison. Cette raison qui lui criait de s’éloigner d’un sorcier aussi peu fiable avec une telle part d’ombre alors que son cœur, lui, lui intimait de lui faire confiance. Et alors, elle commença à nourrir une curiosité grandissante à son égard. Pourquoi ses nuits étaient-elles si perturbées ? Pourquoi était-il l’objet de telles rumeurs ? Certaines étaient-elles vraies ? Pourquoi ses yeux demeuraient-ils froids, même avec un aussi beau sourire ? Peut-être se dirigeait-elle imprudemment vers la voie indiquée par son cœur, sans savoir ce qui l’attendait.

Accompagné de Kokichi, Jelila a presque l’impression d’avoir affaire à des jumeaux infernaux. Avait-elle fini mère avant l’heure ? Juzo compte énormément pour elle même si, tout comme ce cher Oma, il suscite chez Jelila une vive inquiétude lorsqu’il entreprend divers plans risqués. Si des rides lui apparaissaient avec ces deux-là, elle ne s’en étonnerait même pas. Elle passe probablement son temps à se soucier de son état, mais espère aussi lui assurer le soutien dont il n’a pu bénéficier par le passé avant son entrée à Ilukaan. Elle est consciente de son histoire (aimerait toucher deux mots à cette chère femme qui lui servait de figure maternelle), et voudrait lui rendre cette enfance volée. Il est si touchant, et Jelila aimerait toujours faire plus pour lui.

Naturellement douée avec les plus jeunes, Jelila s’est très vite prise d’affection pour cette petite à l’allure princière rencontrée au club de danse. L’on se demanderait pourtant, des deux, qui était l’adulte : Lilwenn l’a surprise à pleurer pour une raison absolument futile un soir après un entrainement, et l’Ursirre en est toujours terriblement honteuse en y repensant. Lilwenn témoigne d’une force de caractère admirable, et Jelila n’hésite pas à faire valoir ses propositions de danses lorsque les membres en discutent ensemble. « Et toi, Lilwenn ? Qu’en penses-tu ? » voici là une phrase que la petite rouquine doit régulièrement entendre de la part de Jelila. Elle est si douée, et il lui tarde de voir ce petit bourgeon s’épanouir pour devenir la belle fleur qui ne mérite que des louanges.

À venir

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Ce fut un amour sincère, fort, que Jelila a éprouvé pour Lucifer par le passé, jusqu’à ce que leur relation ne finisse par subir les effets du temps, de la lassitude et du changement. Si elle fut saisie d’une douloureuse peine à leur séparation, peinant à se détacher de lui, elle comprit aussi qu’il s’agissait là de la meilleure décision à prendre. Le temps fit les choses et avec des efforts, elle parvint à sécher ses larmes et à tourner la page. Désormais bons amis, Jelila continue de lui vouer une grande affection et prend le temps de lui prêter une oreille attentive lorsqu’il en ressent le besoin. Discuter en sa compagnie lui est, d’ailleurs, toujours très agréable, même apaisant, et elle ne s’en cache pas. Il lui arrive également de s'inquiéter pour lui plus que nécessaire lorsqu'elle le sent ailleurs, c'est plus fort qu'elle.

Lorsqu’elle se rappelle cette vieille rencontre dans un élan de nostalgie, c’est une forte odeur d’antiseptique qui saisit les sens de Jelila bien malgré elle : ce fut à l’hôpital qu’elle lui adressa ses premiers mots. Et pourtant, elle en garde de bons souvenirs qu’elle espère garder en tête éternellement car Hajime est, sans l’ombre d’un doute, l’un de ses amis les plus chers, dont la présence si calme lui est toujours très agréable. Elle n’a jamais besoin de se forcer pour se confier à lui, et rares sont ceux auprès de qui elle peut se sentir si à l’aise. Elle se surprend aussi, assez souvent, à vouloir veiller sur lui plus que nécessaire, et ne parvient jamais à réprimer certaines inquiétudes quant à son état de santé. C’est parce qu’elle tient à lui. Elle sait qu’il aimerait lui rendre la pareille, mais Jelila n’y pense même pas et compte bien le choyer encore un moment.

Kokichi. Nul doute que ce garçon a fait passer Jelila par toutes les émotions possibles et imaginables, tant il peut jouer avec son cœur en se fourrant dans des situations absolument incroyables. Elle s’est vite prise d’affection pour lui malgré tout, et il peut agréablement la surprendre par moments, notamment lorsqu’il laisse échapper des paroles empreintes d’une sagesse insoupçonnée. Lorsqu’elle va mal, il la rejoint, et même s’il ne cherche jamais à savoir ce qui peut la tracasser, il est là. Avec lui, elle se sent bien, et si elle le sermonne régulièrement, il sait que ce n’est jamais contre lui. Elle s’inquiète constamment à son sujet, n’aime pas le voir tremper dans des histoires louches, mais il est un ami cher qu’elle ne voudrait jamais voir saisi par la tristesse ou le chagrin.

C’est une relation si saine qui s’est établie entre Colton et Jelila, que cette dernière fait en sorte de profiter de chaque instant passé en sa compagnie. Leur entraide se révèle toujours très fructueuse, et au-delà du soutien scolaire, elle voit en lui un véritable ami auprès de qui elle passe toujours d’agréables moments. Il l’aide en botanique, et rattrape gentiment ses catastrophes culinaires tout en lui apprenant quelques recettes, et elle lui en est toujours très reconnaissante. Ses élans serviables dignes d’un véritable gentleman ont, d’ailleurs, toujours le don de la surprendre. À chaque fois qu’ils ont besoin de soutien, ils se montrent présents l’un pour l’autre, et lorsqu’ils se quittent, ce n’est jamais sans un chaleureux sourire.

Jelila a toujours eu un peu de mal avec Scott du fait de son tempérament qu’elle jugeait auparavant un peu trop échauffé, trop bourru. Et pourtant, de vifs remords l’ont saisie lorsqu’elle s’est surprise à lui adresser des regards empreints de jugement et de dédain. Elle a été stupide, elle le sait. Et lorsqu’elle s’est excusée auprès de lui et qu’il accepta de l’écouter, ce fut un lourd poids qui se déchargea de ses épaules. Ce soir-là, lors d’une discussion, elle a découvert une certaine sagesse chez lui qu’elle ne lui aurait jamais soupçonné, et elle aimerait apprendre à mettre son jugement de côté pour le connaitre davantage.

Jelila ne connait Nagito que par le biais de Hajime, mais à travers leurs échanges occasionnels, elle en est venue à l’apprécier, et sa spontanéité a toujours le don de la surprendre. Elle n’aime pas spécialement que l’on regrette sa présence lorsqu’il souhaite se joindre à certains évènements, notamment via le tchat de l’école.

Ce fut sous un soleil allant vers son déclin doré que Jelila fit la rencontre de Keith. Ce fut une entrevue qui fit prendre à leur vie un tournant inattendu. Elle le connait peu, mais d’après le lien Fourchelang qu’elle entretient avec son cadet, Arthur, la Maghrébine partagerait un ancêtre commun avec les Kirkland. Aussi inconcevable cela puisse lui paraitre, elle a pu voir, en ce boxeur invétéré, une honnêteté qui laissa peu de place au doute. Il avait cette façon de s’exprimer qu’ont les gens sincères. Elle ne sait encore où cette rencontre mènera, et préfère ne pas se faire d’illusions pour le moment, mais il a su la rassurer en se montrant complètement transparent quant à ses intentions. Au-delà de cela, elle le trouve sympathique, et aimerait apprendre à le connaitre davantage.

Il ne fait nul doute que savoir Kokichi en compagnie de ce cher Cléonos, si sage et raisonnable, a le don d'apaiser immédiatement les inquiétudes de Jelila. C’est un profond respect qu’elle nourrit à l’égard de ce jeune homme, qui se révèle d’ailleurs être une compagnie très agréable. Il démontre aussi des capacités de construction absolument admirables, et Jelila ne cessera probablement jamais de s’en impressionner ! Elle compte bien lui présenter quelques requêtes, tout en espérant qu’il finira par faire reconnaitre son talent à un cercle de personnes plus large.

Ah, Baset. Il a ce don de susciter chez Jelila tout un tas de sentiments contradictoires : elle peut le trouver appréciable et détestable à la fois. Elle a partagé bien des rires avec lui, mais leur dernière rencontre ne s’est pas  achevée sur une note très agréable. Elle dut lui faire part de sa déception quant à son comportement, après avoir fait de son mieux pour apaiser la colère d’un camarade que Baset avait importuné. Depuis, ils s’échangent à peine un regard, même lorsqu’elle le croise à l’extérieur de l’école en sortant du travail. Elle trouve cela regrettable et aimerait bien comprendre ce qu’elle a pu dire de mal pour qu’il s’éloigne ainsi.

« Mon petit Ichigo », voilà comment Jelila le surnomme. Elle le trouve absolument attendrissant, même si elle le connait peu, et à peut-être tendance à légèrement le considérer comme un enfant. Il s’est gentiment occupé de son chat alors qu’elle était de sortie, et depuis, Habiba semble chercher les caresses du rouquin. Maintenant, elle saura où la chercher si elle ne la trouve pas.

Jamais Jelila ne saura pour quelle raison Aaron a hanté l’une de ses traversées nocturnes alors qu’elle ne le connait même pas. Ce dont elle peut être sûre, néanmoins, c’est qu’elle a vu cet adepte de magie noire l’assassiner dans un de ses cauchemars … d’une manière absolument atroce (nous vous épargnerons les précisions). Ajoutons à cela la rumeur courant sur lui affirmant qu’il : « enterrerait des corps », et Jelila évite absolument tout contact avec ce jeune homme. Elle parvient à peine à le regarder dans les yeux. Elle n’est pas du genre crédule pourtant, mais avec toutes ces preuves flagrantes, Aaron Jeong représente pour elle une exception. Mieux vaut être prudent : il lui fait peur.

À venir

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