ILUKAAN est un forum MULTIFANDOM dans l'univers d'Harry Potter.
Ilukaan est une école de magie internationale se situant en Nouvelle-Écosse au Canada.
L'histoire se déroule en 2024, mélangeant magie et technologie.
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Sincères retrouvailles [Juin 2020]
Invité
Invité
Anonymous
Sujet: Sincères retrouvailles [Juin 2020]
Sam 25 Juil - 21:54
                    
Sincères retrouvaillesA la croisée des chemins, deux êtres différents et semblables.
G. Artinson
Théodore
Harmonia
Marvin

Un peu de poussière venait délicatement, sincèrement, doucement, gentiment, innocemment se déposer sur ce maigre livre, dont la reliure de cuir brun indiquait sa valeur bien précieuse qui devait, sans nul doute, s'élever à des sommes considérables de gallions, posé alors sur le rebord de cette fenêtre immense de laquelle s'infiltrait alors la somptueuse lumière du soleil porteuse de cette poussière dévastatrice ; ce simple élément, bercé par le léger air frais que l'on ressentait partout en ces lieux, perturbait à lui seul une harmonie fragile que l'on avait tâché d'établir et de faire régner entre chacune des immenses étagères qui peuplaient la vaste pièce où les odeurs, s'échappant des pages arides des ouvrages, se mêlaient en un ballet original que bien peu de personnes savaient apprécier à sa juste valeur. Inconsciente, la fine pellicule de poussière vint se poser sur le livre, recouvrant alors les lettres d'argent tracées avec grâce sur ce noble cuir pour y constituer, par une série magique de syllabes, un titre bien aguicheur relatant alors ce que le lecteur pourrait trouver en ouvrant ces pages ; ainsi L'histoire magique de la Nouvelle-Ecosse ne pouvait refléter avec une ardeur pourtant recherchée les rayons si lumineux et tranchants de ce ciel bleu. Quelques bruits, discrets, emplissaient également les lieux, ne rivalisant guère avec les diverses effluves mais, bien au contraire, les complétant dans un mélange de sens saisissant ; les pas claquait sur le sol en une danse rythmée par les battements des cœurs, lourds et pesants, auxquelles s'ajoutaient de léger soupirs cristallins dont, par moment, on eut peur que l'âme ne se détachasse pour rejoindre, quelque part plus haut, plus loin, des cieux radieux. De temps à autre, une porte s'ouvrait et se refermait, claquement régulier et brutal - mais pourtant si intensément minime face à l'immensité du monde - et une ombre passait, trépassait, sans crier gare ; des bruits étranges se mélangeaient à ce cortège sensoriel, provenant de ces appareils sophistiqués qui n'étaient rien d'autre que la preuve de l'intelligence humaine. Au centre de la scène, assis sur une chaise d'un bleu azur, un homme, l'air calme, touchait ces douces reliures de cuir et, de gestes agiles, touchait une de ces machines dont lui seul semblait en posséder les secrets, arcanes bien cachées.


La pile, haute de quatre livres bien importants - on contait parmi eux un dictionnaire runique, ouvrage bien érudit mais horriblement passionnant -, risquait à tout moment de s'effondrer ; heureusement pour eux, le jeune homme - au demeurant bien conscient de la situation dans sa chemise blanche recouverte du doux veston châtain, écho palpable à ses yeux et ses cheveux - veillait au grain, s'assurant que, malgré les quelques entrées et sorties, ils ne tombaient pas en fracas sur le sol. Son travail touchant à son terme, il se leva, discrètement, avant de faire léviter, d'un coup bien placé de baguette, les ouvrages ; ceux-ci, dans un danse envoûtante et silencieuse, volèrent en différents endroits pour trouver alors leurs places respectives, entre d'autres livres tout aussi intéressants. Les rayons déclinaient légèrement, la journée se terminant, et quelques élèves quittait alors la vaste salle, immense labyrinthe dont peu de personnes maîtrisaient les coins les plus secrets. Néanmoins, le jeune homme ne franchit pas la porte, bien au contraire, il s'enfonça dans les entrailles de la bibliothèque. De temps à autre, les livres paraissaient s'agiter, remuer, voler pour rejoindre, sans nul doute, un lecteur avide de connaissances. Calme, il marchait tout de même rapidement, passant une main dans ses cheveux parfaitement coiffés, et, hagard, jetait des regards à chaque étagère.


La Bibliothèque se devait d'être parfaitement rangée, ainsi Théodore raisonnait-il en déambulant de la sorte entre les rayonnages, cherchant chaque livre qu'un élève distrait aurait simplement poser sans même l'avoir rangé. Tout devait être parfait ; les vacances arrivaient, elles et leurs grands sabots, et le jeune homme ne pouvait dignement quitter ces lieux sans y avoir parcouru chaque centimètre pour s'assurer, de sa propre personne, que tout était en ordre. Il soupira et leva les yeux en ciel, interrompant sa course pour récupérer un livre posé, là, timidement et discrètement, sur le recoin d'une de ses magnifiques fenêtres que, par moment, l'ancien Serdaigle s'attelait à nettoyer par un enchantement parfaitement exécuté. Alors, sans même prendre la peine de toucher l'ouvrage, deux coups de baguette magique - sortie avec rapidité de sa poche gauche - le firent léviter et celui-ci, penaud, rejoignit ses autres camarades. Au passage, et ne supportant guère une telle imperfection, le jeune homme enleva cette fine couche de poussière si dérangeante ; Théodore ne pouvait supporter cette saleté qui entachait son travail. Satisfait, le jeune homme reprit sa démarche rapide, continuant sa lourde mission. Il affectionnait tout particulièrement ce poste de bibliothécaire qui lui avait été confié au sein de cette prestigieuse école ; en effet, non seulement il jouissait de revenus confortables, mais en outre, il pouvait se plonger dans de nombreux ouvrages afin d'approfondir chaque jour encore sa maîtrise la magie ; ainsi pouvait-il, à présent, lancer des enchantements dont il n'avait guère soupçonné l'existence auparavant - il s'était pris d'affection pour un sortilège qui changeait avec efficacité la couleur des cheveux sans que cela ne paraisse trop vulgaire mais également un autre qui permettait d'obtenir une grande intimité en peu de temps pour certaines activités bien peu avouables à face découverte. Au fil de sa mission, Théodore remit deux autres ouvrages à leur place, tapant alors du pied par terre à la vue d'un livre posé, là, sans raison valable. Tout devait être propre, tout devait être parfait.


Alors, le jeune homme tourna au grès d'un virage formé par une immense étagère - touchait-elle le plafond ? Sans nul doute -, cherchant à remplir sa digne tâche de bibliothécaire. Quelle ne fut pas sa surprise de voir, en cette heure, une autre personne ; en effet, peu d'élèves se trouvaient encore à la Bibliothèque ; non seulement les résultats avaient été dévoilés mais, qui plus est, tous - élèves et personnel - préféraient flâner en ce temps si radieux. Haussant un sourcil, Théodore s'avança. Or, la personne, absorbée dans son ouvrage, ne remarqua guère en premier lieu la présence du bibliothécaire. En réponse, ce dernier gonfla sa poitrine - d'orgueil et de fierté - et fit quelques pas supplémentaires ; voudrait-il bien sortir ce jeune homme à la chevelure blonde comme on en voyait si peu ? Insatisfait, le jeune homme s'avança de nouveau et finit par s'arrêter, tapant alors du pied sur le sol. Sa patience avait des limites. Or, ces limites se manifestaient bien rapidement. Ainsi, Théodore tapa du pied encore et encore, accélérant à chaque seconde, montrant à la face du monde son envie, son caprice. Ce lecteur partira. Ceci est la bibliothèque de Théodore Gardiensar Artinson. Un pas de plus. L'heure est tardive, Théodore veut ranger tous ces livres afin de s'assurer que tout soit parfait. Encore un pas. La patience n'existait plus en ce monde, sa place venait tout simplement d'être annihilée. Alors, il ouvrit ses lèvres, parlant d'un ton sec.
" Jeune homme ? La bibliothèque va bientôt fermer, je veux ranger ces livres. Vous n'avez pas trop de temps pour les emprunter, l'école fermera ses portes dans peu de jours. Mais si vous voulez vous... "


Le lecteur, impoli et inconscient, releva la tête. Théodore fronça les sourcils, s'arrêtant, net. Stupeur, horreur. Les froncils se froncèrent à nouveau, assombrissant le visage pourtant si radieux du jeune homme. Les traits du visage de l'interlocuteur ne lui étaient en rien étrangers. Une bouille lumineuse, un regard innocent et naïf, des cheveux d'un blond éclatant, des joues rebondies, un tout léger sourire - si fin que seuls ceux qui y sont habitués peuvent le déceler -, de grandes mains habiles mais fragiles, le tout était alors recouvert d'une aura chaleureuse et niaise qui horripilait l'ancien Serdaigle. Ce dernier s'avança, dévisageant un peu plus son interlocuteur. Trop âgé pour être un élève. Trop jeune pour être un professeur. Avait-il l'âge de l'Artinson ? Peut-être bien que son aspect juvénile n'aidait guère à lui donner un âge précis. Un mouvement brusque et Théodore recula d'un pas, puis d'un second. Non. Non, non non. Il tapa du pied sur le sol. Passa une main dans ses cheveux. Non. Non, non non. Ici ? Maintenant ? Après tout ce temps ?
" Je... Marvin ? Marvin Harmonia ? Je... Vous... Tu... Théodore Gardiensar Artinson, je dois peut-être vous confondre avec quelqu'un... "
            
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Sujet: Re: Sincères retrouvailles [Juin 2020]
Sam 25 Juil - 23:01
                    
ft. Théodore G.Artinson
Sincères retrouvailles

La bibliothèque ... S'il y avait bien un lieu que Marvin appréciait énormément, et ce peu importe le pays ou la ville dans laquelle il était, c'était la bibliothèque. Peu importe où il se trouvait, il s'y ramenait toujours, pour des raisons aussi diverses que variées. Cela ne changeait guère lorsqu'il était au Canada, en particulier dans la fantastique école d'Ilukaan. Que faisait-il là, cependant ? Les études commençaient à être lointaines derrière lui, et il se trouvait très lui de sa ville natale ... Après avoir mûrement réfléchis, le jeune homme, qui, jusque là, ne s'était contenté que de petits cours de soutient à donner à quelques élèves de Poudlard, s'était décidé à changer quelque chose, et à voir du pays. Ou plutôt, dans ce cas précis, UN pays. L'école d'Ilukaan avait totalement éclipsée de sa vue la vision des autres écoles, par son système internationalement reconnu. Il était ainsi arrivé en cours d'année, et, après mûre réflexion, il prit le rôle du Conseiller d'orientation, qui était à pourvoir.

Cela était assez récent. A peine quelques jours précédent ce moment là à la bibliothèque, à vrai dire. Le Directeur avait bien conscience que Marvin ne serait que très peu utile aussi tard - bien qu'il put déjà voir quelques rares élèves qui s'y prenaient un peu tardivement pour la poursuite de leurs études ... Néanmoins, quitte à ce que le salaire du jeune homme prenne un coup, il l'avait embauché, lui permettant de s'habituer quelques peu aux locaux avant la prochaine année d'école. L'installation à son bureau fut quelque peu ... perturbant. Cela allait être la première fois qu'il allait travailler au sein de l'administration de l'école ! Il devait admettre que cela l'intimidait de voir son nom et prénom aux lettres dorées sur sa porte ... Oh parce que oui, c'était SA porte, en plus !

Il n'avait pas tout à fait fini de ranger son bureau, qui croulait encore de cartons. Néanmoins, il avait décidé de s'accorder une pause. Et une pause, chez le Harmonia, cela se traduisait par une visite à la bibliothèque ! Bâtiment qu'il avait déjà repéré assez rapidement. Après tout, toute école digne de ce nom se devait d'avoir une belle bibliothèque ... Assez tardivement, il devait le reconnaître, il avait fait son entrée dans cette magnifique bibliothèque, qui n'était absolument pas comparable à celle de Poudlard. Enfin, si; les deux possédaient des livres. Les comparaisons s'arrêtaient là. Levant la tête, il observait les gigantesques étagères tenter de caresser le plafond. Y parvenaient-elles cependant ? Il lui aurait fallut prendre une de ces gigantesques échelles pour aller voir là-haut, mais, honnêtement, il n'avait pas envie de s'embêter avec ça.

[Voyons ... Commençons par un classique; les runes !]

Le jeune spécialiste des runes le savait; aucune bibliothèque d'une école magique n'avait le droit de se vanter d'être une bibliothèque s'il n'y avait pas au moins trois rayons sur l'étude des runes ! Il y avait tant à dire ... Si on écartait déjà les innombrables alphabets et manuels scolaires, il y avait aussi les différentes recherches actuelles sur le sujet, notamment sur l'utilisation des runes par les vikings, les rituels, leur puissance ... Bref, à moins d'être Odin en personne, vous ne pouviez pas vous y connaître totalement en runes. Il y avait toujours un livre qui abordait un point de vu auquel vous n'aviez pas pensé. Et c'était précisément ce que voulait trouver Marvin ...

Marvin au milieu des allées, et murmurant les noms qu'il voyait, il marchait paisiblement comme s'il marchait chez lui, c'est-à-dire d'un pas léger, mais sûr de lui. Il trouva assez rapidement les rayons consacrées aux runes. Naturellement, il y trouva de nombreux ouvrages qu'il avait déjà lu à Poudlard et dans quelques autres bibliothèques de renommées. Certains ouvrages se trouvaient même dans son bureau, encore dans du carton. Certains titres lui étaient cependant inconnus, comme ce gros livre détaillant les grandes découvertes liées aux rituels runiques. On y trouvait bien entendu quelques théories sur les premiers rituels, leurs inventeurs, ou explorateurs tout dépendait votre point de vu, des accidents liées à cela, et bien entendu quelques discussions sur les tracés. Marvin était surprit qu'un tel ouvrage soit présent dans une école. Ce type de livres étaient assez avancé théoriquement et ne contenait que très peu de pratique. On se contentait d'analyser les écrits, les lettres, l'importance de la façon dont elles étaient écrites ou gravées, allant parfois jusqu'à distinguer les différents effets entre les différents outils, ou même les courbures des lettres.

N'osant presque pas toucher le livre, il sortit sa baguette, ordonnant silencieusement au livre de sortir du lot vaillamment, et se présenter à l'adulte. Presque avec amour, Marvin le prit dans ses bras, comme s'il faisait la connaissance d'un nourrisson de la famille. Il grimaça en sentant le contact de ses doigts avec la poussière. Un coup de baguette fit rapidement évacuer cette poussière qui trouva son chemin vers les airs, et vers une fenêtre ouverte, ne polluant plus ce précieux ouvrage. Il s'approcha de la table la plus proche et, immédiatement, se plongea dans l'ouvrage. Naturellement, l'ouvrage était technique, Marvin s'y attendait. Mais par Merlin, quel délice était-ce ! Il se demandait parfois s'il n'aurait pas dû poursuivre ses études en Recherche magique, orienté runes ... Bah. Ce genre de diplôme était très récent dans le monde des sorciers. Si vous aviez les capacités de travailler cela en autodidacte ... Qu'à cela ne tienne !

Marvin n'entendit pas les premiers bruit de pas. Sa main caressait ses cheveux, traduisant l'état de concentration dans lequel il était. Après quelques instants, il prit conscience d'un bruit parasite venant violer sa conscience, pourtant absorbée par ce travail. Puis ce fut soudain une voix qui le sortit de sa concentration. Une voix ... qui le sortit définitivement de son état de concentration. L'espace d'un instant, il s'était cru à Poudlard en compagnie de ... de ... Hein ?

Il redressa la tête, son air aimable se changeant peu à peu en surprise. Marvin remarqua que son interlocuteur était tout aussi perturbé que lui. Il observait ce visage tandis que son cerveau avait déjà analysé avec détail cette voix. Cette voix ... cette ... ce ... comment dire ... Cette impatience, cette ... On aurait comme dit un enfant qui était sur le point de faire un ... caprice ... Et ce visage ... Ce visage, Marvin était incapable de le décrire objectivement. Son cerveau lui hurlait dessus; ce visage, il le connaissait.

Il se releva, presque choqué par ce qu'il voyait. Il y avait des fantômes dans cette école ? Ou bien autre chose ? Non, il ne comprenait pas. Il était presque de l'autre côté du globe ! A mis-chemin en tout cas. Comment cela pouvait-être possible ... Et pourtant, il sortit son nom. Marvin poursuivit.

- Partison ?... Je veux dire ... Théodore ?... Non, j'y crois pas !...

Peu à peu, il reprit ses esprits. Il sourit. Mais d'un sourire beaucoup plus franc, et joyeux. Voir ce visage connu lui paraissait être une bénédiction ! Maladroitement, il attrapa la main de Théodore dans ses deux mains et la serra. Il mourait d'envie de lui sauter dans les bras, comme il l'aurait fait avec n'importe quel ami de longue date, mais quelque chose en lui lui disait que socialement, ce n'était pas le mieux à faire ...

- Si. C'est bien moi. Marvin Harmonia. Poufsouffle à Poudlard il y a ... quelques temps. J'y crois pas, c'est bien toi, Partison ? Ici ? Dans cette école ?

Il pouffa de rire et passa à nouveau sa main dans ses cheveux. Mais cette fois-ci, c'était parce qu'il était gêné, perplexe. Il secoua sa tête.

- Cette circonstance ! Je suis ... je suis très heureux de te revoir ! Que fais-tu ici ? Cela fait si longtemps ! On ne s'est pas revu depuis nos ASPICs je crois ? Même si nous nous sommes échangés quelques hiboux ... Que deviens-tu ?

Il lançait beaucoup de questions à la fois. A vrai dire, tout se bousculer dans sa tête. La joie de retrouver son vieil ami, et en même temps le gigantesque étonnement que ce fut de tomber soudain sur lui dans cette bibliothèque ... Bibliothèque ? Hahaha !! Il pouffa à nouveau de rire. Bien évidemment ! S'il devait bien retrouver Théodore quelque part, c'était bien dans une bibliothèque ... Marvin était presque sûr que Théodore avait réussit à installer un lit, quelque part dans la bibliothèque de Poudlard, pour y dormir au cours de sa scolarité ...

            
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Sujet: Re: Sincères retrouvailles [Juin 2020]
Dim 26 Juil - 14:52
                    
Sincères retrouvaillesA la croisée des chemins, deux êtres différents et semblables.
G. Artinson
Théodore
Harmonia
Marvin

Théodore restait là, immobile, face au jeune homme blond, assis, là, sur ce simple pupitre où plusieurs livres qui concernaient les runes étaient étalés à la vue de tous - et à la saleté environnante, ce qui dérangeait la mission de l'ancien Serdaigle dans son nettoiement général. Il ne comprenait pas pourquoi et comment cette personne qu'il avait tantôt rejetée et tantôt acceptée se trouvait face à lui, toute souriante, et venait alors de se lever pour le saluer à son tour. Ainsi donc il ne s'était guère trompé ; il s'agissait de Marvin Harmonia. Ce dernier, sans une once d'hésitation, prononça alors ce vieux surnom donné maintes fois à Poudlard - surnom qu'il avait, au demeurant, renié voire oublié mais, à sa simple entente, les souvenirs affluaient dans son esprit - confirmant alors son identité une énième fois. Figé, pétrifié, Théodore regardait son interlocuteur, ne sachant que faire. En cet instant, sa formation d'Occlumens s'avéra même inutile puisque ses émotions affluaient avec une telle puissance qu'aucun barrage n'aurait pu les contenir au risque de tout faire exploser en un feu d'artifice multicolores et dangereux. En outre, Marvin ne lui laissait guère le temps de respirer, de reprendre son souffle, préférant lui lancer de nombreuses questions que l'ancien Serdaigle peinait à intégrer, à pleinement comprendre puisqu'il ne pouvait concevoir la présence du Poufsouffle en ces lieux. Théodore voulut, à plusieurs reprises, s'asseoir comme pour amortir le choc d'une telle rencontre improbable. Son cerveau, normalement calme et tranquille, fourmillait de diverses réflexions ; que faisait le jeune homme ici ? Travaille-t-il ici ? Ou étudie-t-il alors qu'il a, tout comme son homologue, vingt sept années révolues ? De quoi se souvient-il ? A-t-il oublié Théodore durant ces années ? Qu'est-il devenu ? Est-il marié ? Avec quelle jeune femme ? Face à cette avalanche inattendue, le bibliothécaire répondit, en un premier lieu, par un léger sourire, gêné mais sincère puisqu'il trahissait toute la surprise, l'étonnement, le choc du jeune homme. Il repensait alors à leur jeunesse respective, leurs années à Poudlard ; cet ami fut précieux mais il ne s'en rendait compte ; les souvenirs se séparaient, les disputes d'un côté, les rires de l'autre. Au plus profond de son cœur, Théodore ne savait comment considérer Marvin. Un faible trop sensible ? Un ami sincère ? Son sourire s'étala à nouveau comme pour combler ce léger silence qui s'installait depuis quelques minutes déjà. Néanmoins, fidèle à lui-même, le Serdaigle reprit son calme, son sang-froid et serra, en retour - hors de question de se départir de sa politesse -, la main de Marvin, cachant alors son sourire gêné pour en faire surgir un plus conventionnel, calme, assuré, orgueilleux.

" Oui c'est bien moi, Théodore Gardiensar Artinson. Je vais bien merci. Et toi ? Je... Ho heu... Et bien... "

Les mots se bousculaient dans la tête de Théodore qui ne savait toujours pas comment agir de manière idéale en cette situation ; en effet, celle-ci ne correspondait en rien aux standards sociaux dont il avait l'habitude à présent. Alors, une deuxième fois, comme pour se rassurer, le Serdaigle serra la main de Marvin et le détailla profondément ; il plongea son regard dans celui brun - légèrement teinté or, une teinte unique au Poufsouffle à laquelle Théodore avait été habitué durant de nombreuses années - de son interlocuteur, comme pour sonder son âme, comme pour atteindre chacune de ses pensées afin de réellement comprendre la situation ; néanmoins, les souvenirs refaisant surface, l'Artinson sût rapidement la réaction nécessaire. Marvin ne se perdait pas en des circonvolutions inutiles, en des politesses qui étaient maintenant le lot habituel de l'apprenti bourgeois - ce dont il ne se plaignait guère - mais affichait avec une franchise déconcertante le moindre de ses sentiments ; après tout, ne pleurait-il pas si souvent à Poudlard, ce qui exaspérait au plus haut point Théodore ? Ce dernier lâcha enfin la main du jeune homme à la chevelure d'or avant d'arranger ses cheveux. Son pied ne tapait plus sur le sol.

" Je suis bibliothécaire depuis septembre en cette magnifique école ! Je ne voudrais pas te déranger à raconter mes déboires professionnels bien peu passionnants. Je m'acclimate au pays, notamment à Bloombury. La ville est très charmante si tu ne la connais pas... "


Théodore interrompit de lui-même son discours pompeux ; en effet, ce dernier ne convenait guère à la situation. Comment devait-il agir ? Que devait-il faire ? Quelle étrange situation. Jamais il n'aurait pensé revoir Marvin. Il détailla à nouveau son interlocuteur du regard. Marvin n'avait pas changé. Les mêmes traits de visage. La même manière de parler... Non. Quelque chose avait changé. Une chose infime mais palpable. Le soleil déclinait et lançait ses rayons chaleureux d'un rouge pourpre dans la vaste Bibliothèque, illuminant alors les deux jeunes hommes qui, là, se faisaient face en une confrontation terrible mais décisive. La douce odeur du papier, du parchemin se répandait, caressant leurs narines si fragiles. Un élève sortit discrètement de la pièce fabuleuse, fermant avec précaution la large porte. Se trouvaient-ils seuls ? Théodore en avait bien l'impression. Le soleil déclinait à nouveau.

" Tu ne bégayes plus à ce que je vois. Tu as changé depuis le temps ? Que fais-tu à présent ? Ho, je ne t'avais pas dit mes notes aux ASPICs, j'ai eu un Optimal en Métamorphose, Sortilèges et Enchantements, Runes, Potions et Arithmancie mais également un effort exceptionnel en Défense contre les Forces du mal et en Astronomie. Et toi alors ? "


L'orgueil habituel de Théodore. Ainsi donc cela ne changera jamais. Il tapa du pied, impatient d'entendre les réponses de son interlocuteur. Il restait stupéfait. Marvin Harmonia. Ici. En ces lieux. Certains événements sont improbables.
            
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Sujet: Re: Sincères retrouvailles [Juin 2020]
Dim 26 Juil - 22:27
                    
ft. Théodore G.Artinson
Sincères retrouvailles

Marvin se rendit compte un peu trop tard de l'air un peu perdu de Partison, tandis qu'il le bombardait de questions. Il se gratta la nuque d'un air gêné, lui laissant le temps de répondre, mais apprécia particulièrement de sentir sa main se serrer en retour. Marvin n'y croyait toujours pas ... Lui, ici ? Etait-il en train de rêver ? Non, cela ne faisait aucun sens ... Pourquoi aurait-il rêvé de Théodore ? Non pas que cela ne lui était jamais arrivé ! Enfin, c'était il y a longtemps. Marvin rêvait beaucoup, aussi avait-il vu passer presque la totalité des personnes de son entourage en rêve ... ou en cauchemar. Qu'il faisait beaucoup aussi, d'ailleurs.

Pendant qu'il réfléchissait, Marvin s'intéressait aussi au physique de Théodore. Après tout, cela faisait longtemps qu'ils ne s'étaient guère vu ... Il n'avait pas changé. Ses courts cheveux bruns étaient toujours aussi impeccablement coiffés. Ce visage si dynamique, trahissant si facilement son impatience ... Tiens, il y avait toujours ce petit bouton que Partison détestait. Après quelques instants à être perturbé, Théodore lui répondit. Ainsi il était devenu bibliothécaire ! Ici ! A Ilukaan ! C'était au tour de Marvin d'avoir envie de s'asseoir. Quelle était la probabilité pour que les deux anciens amis d'enfance terminent dans la même école où ils allaient travailler pour les prochaines années ? Marvin sourit.

[C'est à cause de lui que le poste était déjà pris ... Je suis à peine surpris.]

Marvin sourit à nouveau gentiment, amusé. Oui, il avait toujours ce petit air pompeux, que quiconque aurait pu trouver très énervant. Partison avait dû se faire une petite réputation auprès des élèves d l'école ... Bah, d'expérience, Marvin savait que les bibliothécaires n'étaient guère connus pour leur grande courtoisie. Il fallait dire que rester des années le nez dans des livres, cela n'aidait que très peu aux relations sociales. Foi de Marvinou !

- Je viens tout juste d'arriver, de mon côté. Depuis quelques semaines, je dirais. Ce n'est pas la première fois que je viens par ici, mais je dois avouer que je n'ai pas eu le temps de visiter Bloombury.

La perche était tendue. Cela ferait beaucoup plaisir au jeune homme de visiter la ville avec une si bonne compagnie ! Certes, Théodore passerait certainement beaucoup de son temps à montrer de grandes boutiques de livres ou de papiers, voir peut-être des magasins de vêtements de luxe ... Mais il valait mieux cela plutôt que le jeune homme se perde complètement en ville. Néanmoins, il ne voulait pas brusquer son camarade. Il ne voulait l'obliger en rien. De toute manière, Marvin n'était pas prêt de retourner à Bloombury ... Peut-être pendant les vacances qui arrivaient, cependant, l'école étant fermée l'été.

Théodore fit allusion à son bégaiement. Un nouveau petit sourire vint apparaître sur le visage de Marvin. Petit, et discret, trahissant légèrement son air gêné. A une époque, faire allusion à ses bégaiements l'aurait sans doutes fait rougir. Mais le jeune homme avait gagné en assurance. Ce n'était plus cela qui le faisait rougir. Loin de là. Et ses airs gênés étaient moins évidents. Mais d'un autre côté, il était un peu fier qu'il lui dise cela. Ce ne fut guère facile pour Marvin de se libérer de ce fléaux, que d'ailleurs beaucoup gardaient à l'âge adulte après avoir autant passé de temps comme Marvin à l'avoir. Le jeune homme lui demanda ensuite ce qu'il faisait, en continuant immédiatement sur ses excellents résultats aux ASPICs qui impressionnèrent (un peu) Marvin qui fit un grand sourire.

- Oh ! Félicitations ! Certes un peu en retard ... Tu as obtenu de brillants résultats, à ce que je vois. Ce n'est guère surprenant. De mon côté, j'ai eu des résultats assez similaires, il me semble ... Je ne m'en souviens plus trop. Je me souviens juste d'un Optimal en Runes et en Sortilèges. Je crois avoir obtenu un Effort exceptionnel aux Potions, à cause de l'examen pratique, ainsi qu'en Défense contre les forces du mal. Ah, oui ! Un optimal en Métamorphoses et en Astronomie. Je ne me souviens plus trop de l'Etude des moldus, mais j'avais au moins Effort exceptionnel ...

Marvin se concentrait pendant qu'il répondait, ne faisant plus trop attention à ce qu'il disait, en pleine réflexion. Il fallait dire que Marvin s'attachait assez peu aux résultats. Contrairement à Théodore, ce n'était pas quelque chose auquel il accordait de l'importance, et il n'aimait pas beaucoup se comparer aux autres étudiants. Aussi dut-il se concentrer pour se souvenir de ses résultats. Il sourit aimablement à l'ancien Serdaigle.

- Je suis content en tout cas que tu ais remarqué pour mes bégaiements. Ils commençaient déjà à se montrer moins présent en fin de scolarité ... Mais c'est partit plus ou moins définitivement suite à l'entrée à l'âge adulte ! Je ne me faisais pas assez confiance, à l'époque.

Marvin se perdit légèrement dans ses pensées. Oui, c'était peut-être ce déclic dont il avait besoin: gagner sa confiance en lui. Se fortifier, et voir sa fortification. C'était cela, la clé.

- Sinon, je suis maintenant Conseiller d'orientation à Ilukaan. Comme le monde est petit ! J'aurais aimé être enseignant en Runes, cependant mon manque d'expérience n'aide pas, dans ce milieu. Donc pendant ce temps là, j'aide les élèves dans le brouillard à trouver une voie qu'ils aiment dans leur étude. C'est un réel plaisir de les aider !

Il sourit. A Poudlard aussi, Marvin était toujours prêt à proposer son aide. Mais peut-être pas à s'impliquer à ce point là ... Il fallait d'abord tenter d'établir un dialogue avec le petit extra-terrestre, tenter de calmer ses bégaiements par le temps, et après quelques mois on pouvait espérer que le jeune garçon soit partant pour vous aider à expliquer les cours que vous n'aviez pas compris, ou à relire vos devoirs. Aujourd'hui, il était prêt à aller aux contacts des élèves, et de les aider par sa bienveillance et son expérience dans l'enseignement.

Puis soudain, Marvin afficha une mine surprise, se tapant le front.

- Ah, zut ! Excuse moi, j'avais complètement oublié. Tu voulais que je range le livre, c'est ça ? Je vais m'en occuper immédiatement. Tu as bien fait de venir me chercher, j'aurais été capable de rester dessus toute la nuit ... Il est très intéressant, ce livre-ci.

Il sortit sa baguette magique, et tapa deux fois sur le livre. L'ouvrage comprit le message, et se ferma délicatement tout d'abord. Ensuite, il flotta dans les airs, porté par un souffle de magie qui l'emmena paisiblement auprès de ses camarades contenant moult informations sur les runes.

            
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Sujet: Re: Sincères retrouvailles [Juin 2020]
Lun 27 Juil - 19:10
                    
Sincères retrouvaillesA la croisée des chemins, deux êtres différents et semblables.
G. Artinson
Théodore
Harmonia
Marvin

Théodore fixait encore, et cela depuis de nombreuses minutes à présent, son interlocuteur alors que la douce lumière venait les caresser d'une lueur rose à laquelle se mêlait un orange or palpitant qui se reflétait alors sur les quelques nuages qui passaient là dans le ciel en un rouge pourpré délicieux qui flamboie la grande tâche bleue où, déjà, des légères étoiles viennent s'ajouter ; pensif, le jeune homme levait parfois, en des instants si minimes que lui-même en avait à peine conscience, les yeux vers cette tapisserie sublime qu'il admirait alors avant de se faire violence pour écouter avec attention les paroles de Marvin ; en effet, celui-ci, toujours aussi enthousiaste, continuait la conversion en un flot de mots si rapidement enchaînés que seul un auditeur attentif et instruit pouvait le suivre et comprendre le moindre détail. Cette énergie n'avait en rien manqué à Théodore qui se sentait alors submergé, souriant du coin des lèvres comme pour dire à son interlocuteur de ralentir le rythme. En évoquant Bloombury à deux reprises, l'ancien Serdaigle s'imagina alors, soudain, marchant dignement dans les rues pour rejoindre dans une nonchalance déconcertante et surprenante, ce petit cercle dont il avait eu la chance infime d'y être accepté - après tout, aucun cercle n'avait jamais osé le rejeter, ce jeune homme charmant à la conversation passionnante - qui, se réunissant le mardi et le samedi à des heures bien précises, se tenait alors chez Madame la Comtesse comme les intimes l'appelaient - une marque sociale et affective, au demeurant, bien importante entre les gens du milieu - dans le petit salon aux milles et unes broderies exquises et aux chinoiseries qui peuplaient les étagères et les meubles d'un bois noble et magistral, le tout enveloppé dans cette couleur rouge vive - pour ne pas dire criarde mais nous n'oserions critiquer la demeure de Madame la Comtesse - propre aux tapis et aux tapisseries diverses qui surchargeaient la pièce déjà bien engoncée dans ses moelleux fauteuils de velours. Peut-être Théodore pourrait-il introduire Marvin aux intimes mais cette pensée, aussi furtive et subreptice soit-elle, fit naître en lui un sentiment de dédain - non pas méprisant, s'il n'appréciait le Poufsouffle à a juste valeur, l'Artinson ne se permettait d'être condescendant - qui lui fit repousser d'un geste bien rapide qui fut celui de remettre une mèche de ces cheveux bruns dont il avait oublié, la matin même, de colorer à nouveau en ce si beau châtain resplendissant, cette idée saugrenue ; Marvin ne possédait pas encore les qualités requises pour être admis mais aussi pour s'adapter à ce milieu sévère et étrange. Les phrases de l'Harmonia firent quitter Théodore de sa petite réflexion ; les résultats de ce premier aux ASPICs n’atteignirent qu'en surface l'orgueil de ce dernier qui fut tout de même pincé en entendant que son ancien ami avait obtenu une meilleur note en Astronomie ; néanmoins, une telle information fut oubliée - une sélection habile de la mémoire dont même la pensine ne saurait rendre compte - bien rapidement afin de poursuivre en toute sérénité la conversation. Ainsi donc Marvin avait pris une telle confiance qu'il pouvait conseiller les élèves dans leur orientation ce qui n'était en rien une tâche facile à prendre à la légère comme, paradoxalement, beaucoup de jeunes gens le font ; à bien y réfléchir - mais Théodore connaissait suffisamment son interlocuteur pour le savoir sans y penser -, l'altruisme du Poufsouffle pouvait parfaitement s'exprimer en un tel poste. Théodore sourit plus largement, reprenant à nouveau les rênes de la conversation.

" Merci pour le livre, je sais bien que ce n'est pas toi qui en laisse traîne de toute manière, me trompè-je ? Théodore hésita un instant puis continua, un léger sourire taquin collé au visage. Si tu as besoin des autres, tu peux les remprunter durant l'été, je fais la même chose concernant des ouvrages qui intéressent peu les élèves ou qui viennent de la Réserve. Tu veux lequel... Ou lesquels ? "


L'ancien Serdaigle n'avait aucune difficulté à prêter l'un des livres de la Bibliothèque aux membres du Personnel ; en effet, même pour les matières qu'il détestait - voire haïssait -, le jeune homme faisait confiance aux professeurs et aux membres du Personnel quand il s'agissait de se documenter ; en outre, les déboires avec les élèves restaient rare bien qu'un important se soit déroulé au cours de l'année, au grand dam du bibliothécaire en personne. Le soleil déclinait à nouveau et les minutes passaient au fil de cette conversation bien étrange. Était-il passionnante ? Était-elle ennuyante ? Définitivement pas. Que devait-on en penser alors ? Ca n'était sans doute pas le moment d'y réfléchir, pour l'instant, Théodore préféra se restreindre à leur simple échange déjà bien surprenant en lui-même.

" Tu n'es pas entré au Ministère après Poudlard ? Je t'aurai bien vu dans les Services dédiés au Moldus... Je rigole. Cela fait bizarre de te croise ici Marvin, je vais être franc. Une agréable surprise sans doute. J'espère juste que tu ne pleureras pas devant moi... Tu as réglé ce léger détail ? Je veux dire... Comment dire... Heu... "


Théodore honnissait cette hypersensibilité, ces pleurs si récurrents qui venaient brutaliser ses oreilles de velours dont Marvin avait fait preuve durant leur scolarité à Poudlard. Ainsi, à deux reprises le Serdaigle avait, non pas simplement giflé, mais bien donné un coup de poing violent en plein visage du jeune blondinet. Un homme ça ne pleure pas. Combien de fois Oliver, son beau-père, avait-il répété cette phrase ? Elle était, à présent, ancrée, gravée dans le cœur du bibliothécaire. Ainsi avait-il rejeté avec violence les réactions si sensibles de son ami ; pourtant, un forme de remord, hantait son cœur en repensant à ces instants. Il leur avait fait du mal, mutuellement et réciproquement ; or, il ne pouvait prendre conscience de ses propres sentiments, de ses émotions - la formation d'Occlumens accentuant cet aspect -, et, de surcroît, la fierté l'empêchait de pardonner, l'autre mais avant tout lui-même. Il sourit, un peu gêné. Passa sa main dans ses cheveux. Il sortit sa baguette et enleva la poussière qui, tout innocente, s'était posé sur le bureau afin de combler ce léger silence. Était-il prêt ?

" Rien, j'ai oublié ce que je voulais dire. Que dirais-tu d'aller visiter Bloombury plus tard dans la soirée, il est bientôt dix huit heures à présent ? Je connais quelques lieux bien sympathiques. Bon et ces livres, tu les prends finalement ? "


Non. Pas encore. Et il tapa, impatiemment, du pied sur le sol. Une réponse, vite. Le reste attendre, patiemment, un jour, propice. Mais pas maintenant. Pas tout de suite.
            
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Sujet: Re: Sincères retrouvailles [Juin 2020]
Lun 27 Juil - 21:41
                    
ft. Théodore G.Artinson
Sincères retrouvailles

Marvin sourit en secouant doucement la tête. Ah ça non, il prenait toujours grand soin des livres, surtout ceux qu'il empruntait. Et un point commun qu'il avait avec son vieil ami d'enfance est qu'il détestait le désordre. Enfin, ça dépendait ... Son bureau par exemple était un bazar pas possible. mais il n'avait pas vraiment eu le temps de tout bien ranger proprement, et savoir où il devait mettre tel ou tel objet était toujours un cruel choix cornélien pour lui ... Il écarquilla doucement ses yeux de surprise - d'agréable surprise - lorsque le bibliothécaire lui autorisa à emprunter un livre durant l'été. Chic ! Il n'allait peut-être pas tout de suite abandonner son livre, finalement ...

- Ah ! C'est gentil ! Il faut que je jette un rapide coup d'oeil, mais je ne serais pas contre de récupérer celui que je viens de ranger ...

Puis Théodore lui lança une petite pique sur son amour inconsidéré pour les moldus. Marvin pouffa de rire. Il fit une légère grimace quand le Serdaigle fit référence à son hypersensibilité, perdant légèrement son sourire. Non seulement il se sentait ridicule en pensant à ce genre de choses, mais en plus ils étaient sur son nouveau lieu de travail ! Hors de question qu'un des élèves de cette école, ou même ses collègues, apprennent ce genre de détail de son passé ... Marvin lui répondit alors d'un air calme, mais grave, prenant son hypersensibilité plutôt au sérieux.

- Eh non, je ne me voyais pas aller au ministère. Encore moins pour les moldus. Je me sentais plus attaché à l'école, et à l'aide des élèves, l'enseignement, tout ça ... Quant à mon hypersensibilité - c'est le mot que tu cherchais, j'imagine... En toute sincérité: l'hypersensibilité est au même titre qu'une maladie incurable. Je le suis toujours, et je le serai jusqu'à ma mort. Ce que je peux juste faire, c'est l'atténuer. Et oui, j'ai fais d'énorme progrès. J'étais jeune à l'époque, je ne savais pas bien comment gérer mes sentiments. Aujourd'hui, ce n'est plus mon genre de larmoyer pour un oui ou non.

Il lui fit un petit sourire satisfait, mais aimable, comme toujours. Il fut tenté l'espace d'un instant de faire référence à leurs déboires, aux souvenirs laissés par le poing de Théodore - souvenirs psychologiques fort heureusement. Mais il voyait clairement que Théodore le jaugeait. C'était dans sa nature, il était déjà comme ça, petit. Même si cela s'était presque ... aggravé, disons. Théodore voulait voir à quel point Marvin avait évolué, ou non. Il jaugeait ses aptitudes à cacher ses faiblesses. Et Marvin, comme toujours, était honnête. Il avait fait des progrès, c'était un fait indéniable, et Théodore le voyait très bien. Mais ses limites étaient toujours présentes; elles n'avaient fait que de reculer, plus loin, loin de la zone où Marvin se situait habituellement. En outre, il était parfaitement à l'aise à l'idée de parler de cela. Mais après tout, Théodore le connaissait très bien. Il croisa les bras.

Et maintenant remonta dans son esprit la proposition de Théodore. Oh ! Visiter Bloombury ! Avec son vieil ami ! La perche a justement été réceptionnée ! Même si Marvin ne s'attendait pas à sortir ce soir ... Bah, il n'était plus un gamin, sortir le soir ne le dérangeait plus, même si les personnes qu'on pouvait y croiser étaient parfois un peu bizarres. Il fit un grand sourire et défait ses bras pour croiser ses mains, trahissant avec bien du mal son enthousiasme.

- Ce soir ? Oh ! Ce serait avec un très grand plaisir ! Tu ... tu es sûr que ça ne te dérange pas ? Je ne pouvais pas mieux espérer qu'un vieil ami comme toi pour m'accompagner dans cette ville !

Il lança un coup d'oeil amusé à ce toc qu'avait Théodore, à tapoter des pieds quand il était impatient. D'un coup de baguette, il rappela le livre qu'il avait emprunté plus tôt, ainsi que son camarade, juste à côté de lui, qui n'était même pas en anglais. Néanmoins Marvin avait réussi à traduire le titre, et, même s'il allait passer un temps monstre à le traduire, cela en valait clairement la peine !

- Je t'emprunte ces deux livres dans ce cas, merci beaucoup. Je te promet d'en prendre grand soin. Je n'aimerais pas te mécontenter ... dit-il avec un clin d'oeil complice.

            
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Sujet: Re: Sincères retrouvailles [Juin 2020]
Mer 29 Juil - 10:31
                    
Sincères retrouvaillesA la croisée des chemins, deux êtres différents et semblables.
G. Artinson
Théodore
Harmonia
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Théodore ne lâchait pas son sourire qui devenait à présent un sourire taquin ; en effet, la pique qu'il venait de lancer à l'encontre de son ami d'enfance - était-ce encore à présent un ami ? - pourrait bien faire réagir ce dernier qui ne restait insensible, bien au contraire. Or, la réponse de Marvin surprit son homologue Serdaigle puisque, calmement, les faits étaient exposés, sans la moindre hésitation, sans le moindre bégaiement. Ce sang-froid ne pouvait dignement laisser de marbre le bibliothécaire qui haussa légèrement un sourcil tandis que ses lèvres s'étirèrent un peu plus sur son long visage fin et si soigné. Enfin Marvin assumait sa personnalité, son caractère, son essence même ce qui réjouissait Théodore, lui qui honnissait cette lâcheté que sont les pleurs si ridicules qui coulent le long des joues pour s'écraser en toute violence sur le sol. Durant sa scolarité à Poudlard, le Serdaigle avait, à plusieurs reprises, harcelé - il faut user du mot propre comme dirait un certain hauteur - le Poufsouffle puisqu'il considérait cette hypersensibilité comme honteuse, une faiblesse dont il fallait se moquer, une faiblesse qu'il fallait, à tout prix, cacher ; en réalité, il ne faisait que suivre les enseignements si durs et sévères de son beau-père qui, à de nombreuses reprises, l'avait giflé, frappé, et, de temps en temps, menacé de le rejeter définitivement de la maison. Inconsciemment, le jeune homme avait assimilé ses valeurs si désuètes, si masculinistes, sans même oser les remettre en question ; après tout, il avait réussi à se montrer fort en public, fier, orgueilleux, et cela lui avait été de bonne augure comme en témoignent ses nombreuses relations privilégiées tant au Royaune-Uni, sa terre natale, qu'en ces lieux au Canda,e en Nouvelle-Ecosse. Théodore passa une main dans ses cheveux puis, machinalement, fit tourner sa baguette entre ses doigts, écoutant à nouveau les dires de Marvin. Voilà que sa considération pour ce dernier changeait, mutait en un respect timide mais palpable que l'on donne, bien souvent, à nos amis proches en guise de récompense conjointe à notre entière confiance dont eux seuls connaissent la valeur infinie.

La conversation, toujours intimement dirigée par Théodore mais bien suivie par le conseiller d'orientation, se poursuivit. Ce poste, à la fois improbable mais pourtant essentiel, convenait parfaitement au Poufsouffle dont l'altruisme se répandait tels ces magnifiques rayons de lumière pourprée qui se déployaient dans l'immensité des rayonnages emplis de livres passionnants ; Théodore connaissait suffisamment son ancien ami pour lui reconnaître des qualités, des défauts - qu'il n'oubliera pas de si tôt - et, de ce fait, des professions diverses et variées. En réalité, il aurait plutôt considéré le métier de professeur - en Etudes de Runes ou des moldus si son intuition et ses connaissances ne se trompaient point et, chose heureuse, le jeune homme ne se trompait jamais - pour le Poufsouffle ; après tout, celui-ci l'avait déjà bien aidé lors de quelques devoirs, de manière sporadique, et ce soutien fut hautement bénéfique ; en effet, Marvin s'était montré parfait pédagogue, à la compréhension aiguë des difficultés de son élève, et Théodore pouvait bien lui reconnaître cela. Le poste de professeur, au contraire, n'avait attiré ce dernier qui préférait les réceptions mondaines, les livres et le thé. Sa patience serait mise à rude épreuve face à des élèves stupides qui ne sauraient même pas transformer un rat en verre et, par la suite, d'inverser le processus pourtant si simple. Un silence d'or régnait dans la Bibliothèque, les élèves préférant, sans nul doute, se réfugier au sein de leur dortoir afin d'y passer du bon temps mais cela ne dérangeait nullement Théodore, qui saisissant l'occasion, pouvait bien se permettre de discuter avec Marvin. En effet, sa curiosité s'attisait chaque minute passant, mille questions affluaient alors dans son cerveau. La soirée ne faisait que débuter pour eux deux, cela ne faisait aucun doute.

" Et bien parfait si tu t'assumes tel que tu es. Les pleurs ne t'aident pas vraiment. Non, si je te le propose cette virée dans la ville en ta compagnie ne me dérange point. Je pense d'ores et déjà à quelques lieux auxquels nous pourrons nous rendre. Que dirais-tu d'aller dans un bar à l'ambiance relaxante et calme ? Je sais bien que cela est ton style, tu ne supporteras guère ces... Lieux où la musique nous explose les tympans, j'en ai encore oublié le nom. "


Au fond, malgré les années, les différends, les fossés, Théodore connaissait toujours son ami. Soudain, un léger sourire taquin pointa sur son visage ; il ne s'agissait plus de cette expression presque moqueuse dont il avait fait preuve en lançant la pique à Marvin ; en réalité, il souriait, sincèrement, à un ami que l'on apprécie et que l'on taquine sans rien chercher en retour, sans rien en attendre. Alors, il s'approcha légèrement de son interlocuteur et posa sa main gauche sur l'épaule homologue du conseiller d'orientation. Un léger silence parcourut la Bibliothèque. On entendit, au loin, des livres qui s'affairaient à rejoindre leurs étagères ; dehors, quelques cris de créatures magiques se faisaient entendre ; les lumières des autres bâtiments éclairaient la vaste cour, calme et placide.

" Et sinon, dis moi... Les amours ? Je ne t'ai jamais vu avec quelqu'un à Poudlard alors, à ving-sept ans, as-tu rencontré la belle dulcinée avec qui te marier ? Pas de cachotteries s'il te plaît, nous sommes entre nous et... Je te connais Marvin. " Dit-il en lançant un léger rire cristallin mais où l'on pouvait sentir une forme de lourdeur grasse.
            
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Sujet: Re: Sincères retrouvailles [Juin 2020]
Mer 29 Juil - 12:32
                    
ft. Théodore G.Artinson
Sincères retrouvailles

Marvin sourit. Il avait remarqué le léger changement sur le visage du jeune bibliothécaire, qui devait être satisfait de l'évolution de son ami. Et quand bien même il ne le serait pas, ce qui aurait été dommage, Marvin s'en fichait un peu ... Enfin, non, il ne s'en fichait pas. Mais il était ce qu'il était. Si sa sensibilité n'avait pas changé, que pouvait-il y faire ? Marvin ne lui en voulait pas d'avoir été ainsi avec lui quand ils étaient jeunes. C'était du passé, et lui-même était immature à l'époque. Cependant, une part de lui se demandait ce qui se serait passé si il n'avait pas du tout changé. Théodore aurait-il réagit de la même façon que lorsqu'ils étaient enfants ? Ou alors aurait-il essayé de gentiment soutenir et aider Marvin ?... Marvin avait réussi à pas mal gagner en confiance et en indépendance, mais parfois il devait reconnaître qu'il avait bien besoin de quelqu'un qui le comprenait pour l'aider à avancer. Autrefois, c'était sa mère qui faisait ce travail. Mais le temps avaient séparés la mère et le fils qui, certes, se parlaient toujours par hibou ... Mais pas aussi fréquemment qu'autrefois, surtout depuis que Marvin était arrivé au Canada.

Il sortit de ses rêveries. Marvin fut rassuré de voir que cela ne dérangeait pas Théodore; il lui proposait cela en toute franchise. Ouf ! Les conventions sociales pouvaient pousser les autres à souvent faire des choses qu'ils n'aimaient pas, juste parce que cela était mieux vu par la société ... Il acquiesça avec un sourire reconnaissant, touché par le fait que Théodore n'avait pas oublié ses préférences.

- Oui, je préfère de loin ce genre de bar. Ça me va ! Je te fais confiance.

Bon par contre il allait éviter de dire tout de suite à son ami qu'il ne tenait pas du tout l'alcool. Il préféra reporter le problème à quand ils seront dans le bar ... Et puis, remarque, ils n'étaient pas tout le temps obligés de boire de l'alcool dans un bar, non ? Certes, Marvin avait toujours l'air ridicule avec son cocktail sans alcool, son jus de citrouille voir même son lait de chèvre alors que tout le monde autour de lui buvait un bon whisky pur malt - pour ses amis les plus extrêmes en tout cas. Mais c'était ça, ou alors passé le premier verre, il oubliait tout du reste de la soirée, donnant lieu à des situations assez bizarres.

Puis l'atmosphère changea brutalement. Marvin le sentit. Ce sourire ... il affichait un sourire presque malicieux. Sympathique, mais il cachait de la malice. Marvin serra un peu plus les livres contre lui en sentant la main de son ami se poser sur son épaule. Par Merlin, heureusement qu'il n'y avait personne dans la bibliothèque à part eux ... Avant même que Théodore ne s'exclame, Marvin eut une légère idée de ce qu'il allait aborder. Et pas manqué ! Les amours, forcément. Ce devait forcément intervenir sur le tapis tôt ou tard.

Et pas manqué, Marvin rougit soudainement, la question l'ayant prit de court, et le sujet étant gênant au plus haut point. Marvin avait bien vu le goût de son camarade pour ce genre de choses. A l'inverse, Marvin, lui, se sentait gêné par cette chose aussi complexe que l'amour. Ce n'était pas qu'il était effrayé par le côté presque irrationnel de l'amour, mais Marvin était bien placé pour reconnaître ses faiblesses et les douleurs causées par les sentiments. Et l'amour était certainement le plus puissant d'entre eux ! Vous pouviez vivre la plus belle des vies avec quelqu'un, comme vous pouvez descendre avec lui dans une pente fatale au destin tragique. Alors oui, Marvin évitait de trop y penser.

- Ah, euh ... ça ?... Hahaha ...

Il fit un rire gêné, et baissa instinctivement sa tête pour soudain regarder les détails de son livre. Pendant quelques instants, Théodore put certainement voir le petit Marvin Harmonia élève de Poufsouffle essayer de réfléchir et de cacher son air gêné en refusant le contact visuel. Que devait-il dire à son ami ? Certes, il lui faisait confiance mais ... Ce genre de sujet était si gênant ... Devait-il tout lui dire ? Ses hésitations ? Ses ... hum ... essais ? Ou ses quelques connaissances qui l'avaient attirés à Poudlard ?...

Quand il eut un peu près retrouvé ses mots, ses joues retrouvèrent une couleur normale, contrairement à autrefois où on aurait cru que Marvin s'étouffait. Il osa même regarder Théodore, mais plus avec le même regard, on voyait clairement que la question avait ébranlé son assurance. Il lui sourit timidement.

- Rien de ... vraiment exceptionnel, de ce ... de ce côté là. J'ai traîné pendant quelques temps avec une fille qui avait eu ses diplômes avant nous, à Poudlard. Je pense pas que je sois resté avec elle plus ... mh ... d'un an, je pense ... Elle était très gentille avec moi, mais je ne me sentais pas à ma place avec elle.

On sentait que le choix des mots de Marvin était très minutieux. Marvin savait ce qu'il voulait dire, mais il ne voulait pas le dire ainsi de but en blanc. C'était quelque chose qu'il n'avait jamais fait, c'est pourquoi il était aussi hésitant. Il se remit à regarder le livre, frottant avec son doigt d'un geste un peu désintéressé une petite tâche qu'il y avait sur la couverture. Puis il continua, se forçant à regarder Partison dans les yeux - c'est ce qu'il aimerait, Marvin pensa - mais rosit légèrement en continuant.

- Il est possible que je sois ... plus à l'aise avec les autres garçons, en fait. Et de ce côté là, il ne s'est rien passé de très ... hum ... poussé.

Il était un peu gêné, mais triste aussi. Car il n'était pas certain de savoir ce qui allait ou ce qui n'allait pas chez lui. La fille avec qui il avait vécu l'aimait pour sa sensibilité. Marvin était en quelques sortes la fleur dont elle aimait prendre soin. C'était une jeune infirmière à Sainte Mangouste. De l'autre côté, Marvin appréciait les conversations avec elle, et il n'hésitait pas à l'aider à parfaire ses connaissances, un peu sommaire, dans certaines matières de Poudlard où ses notes n'étaient pas très consistantes. Marvin avait vécu ainsi pendant un an avec cette femme, se voilant la face. Oh, bien sûr, il l'appréciait, voir l'aimait, oui. Mais Marvin avait toujours eu ce sentiment de ... vide. Il manquait quelque chose. Il avait le sentiment de prendre le mauvais chemin. D'ailleurs, les deux jeunes adultes n'eurent pas d'activités intimes très poussées non plus, Marvin se sentant un peu perdu lors de la "représentation", et très incertain. Il s'en était voulu assez longtemps, mais la jeune femme, bien que frustrée et perplexe, le lui avait toujours pardonné. Ce n'est qu'après presque un an que Marvin se rendit compte qu'il ne pouvait continuer avec une femme. Les deux se séparèrent en bon terme et continuèrent d'avoir de se contacter par la suite. Pour ce qui est du reste, on ne pouvait pas dire qu'il n'y avait rien eu du tout. Certains garçons, dans certains bars, essayaient d'établir un contact avec l'hypersensible, le draguant - parfois sans même que Marvin ne fasse attention. Il fallait dire que Marvin, certes loin d'avoir un physique parfait, était quand même d'un physique particulier. Peu de personnes pouvaient se vanter d'avoir des cheveux similaires à ceux de leur enfance. Alors oui, il était arrivé qu'on lui prenne gentiment la main, la caressant, la réchauffant, voir même qu'on le prenait dans les bras tel un oisillon un peu perdu. Mais Marvin avait toujours refusé de poursuivre ce genre de contact. Les personnes avec qui il était ne lui inspiraient pas autant confiance qu'il ne l'aurait voulu.

La révélation, en tout cas, fut faite. Marvin reprit peu à peu des couleurs normales. Et puis, après tout, il était avec Partison, son ami de toujours ! Il ne risquait rien avec lui. Cependant, le fait d'aimer un autre homme entrait-il dans ses critères pour "être un homme" ? Il lui sourit, un peu plus confiant, et hésita même à lui retourner la question. Mais il ne jugea pas la chose très appropriée, donc se tut, laissant le loisir à l'ancien Serdaigle de lui en révéler un peu plus s'il le souhaitait.

            
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Sujet: Re: Sincères retrouvailles [Juin 2020]
Mer 29 Juil - 21:35
                    
Sincères retrouvaillesA la croisée des chemins, deux êtres différents et semblables.
G. Artinson
Théodore
Harmonia
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L'emprise de Théodore sur l'épaule de Marvin ne faiblissait pas ; bien au contraire, il serrait assez fortement ce dernier, non pas au point de le blesser, comme pour assurer une réponse un minimum satisfaisante. En effet, le Poufsouffle avait bien dit qu'à présent il avait pris confiance - ce qui augmentait le respect du bibliothécaire à son égard - et qu'il ne pleurait pas pour un rien. De ce fait, son collègue espérait bien qu'aucune larme ne serait versée, qu'aucun écho de pleurs, aussi lointains soient-ils, ne se fassent entendre, qu'aucune bégaiement inutile ne surgirait des lèvres du jeune homme. En un certain sens, Théodore admirait l'évolution du conseiller en orientation - puisque tel était son poste à présent - et lui accordait ce respect que l'on donne, d'habitude, à nos amis les plus proches ; un respect teinté d'admiration, de dévotion et de confiance qui se faisait, malheureusement, bien rare mais restait, pourtant, une part essentielle dans toute amitié. Le regard du Serdaigle à l'égard de son interlocuteur se montrait, chaque minute passant, plus pressant, plus oppressant, attendant, impatiemment, une réponse. Néanmoins, la réaction du Poufsouffle le fit reculer ; voilà qu'il rougissait, cherchait ses mots et n'osait plus affronter leurs échanges visuels ; alors, Théodore fit un pas en arrière, lâchant enfin l'épaule, et fronça les sourcils. Allait-il recommencer ? Allait-il bégayer ? Allait-il pleurer ? Non, pitié non. L'embarras du jeune homme était palpable, aussi, le bibliothécaire imagina-t-il différents scénarios, différentes histoires d'amour que Marvin aurait pu connaître ; or, il ne le connaissait nullement sur ce point et, malgré toutes les années passées côté à côté, il se rendait bien incapable de fournir la moindre trace d'hypothèse à cet égard. Les mots butaient. Marvin les cherchait encore. Théodore tapa du pied sur le sol, rapprocha son visage afin d'entendre le moindre chuchotement ; ils étaient seuls, qu'est-ce que son interlocuteur risquait ? Un léger silence. Théodore s'impatientait. Et la réponse, tel un couperet, tomba.

Ainsi donc Marvin avait vécu durant une année en compagnie d'une jeune fille, quel cachottier pouvait-il bien être ! Néanmoins, malgré cette information capitale - qui aurait cru que le Poufsouffle eut une telle aventure ! -, le bibliothécaire sentait encore la gêne, l'embarras, l'hésitation. Il manquait quelque chose. L'espace d'un instant, voilà que Marvin plongea son regard sur son livre et devint rouge. Par Merlin, pitié, pas encore. Pourtant, contre toute attente, la tête fut relevée et des regards furent échangés. Un léger silence. Qui s'alourdissait les secondes s'écoulant. Ainsi donc, le jeune Marvin Harmonia préférait-il les hommes ? A bien y réfléchir, sa posture, sa personnalité, son style vestimentaire, son langage, tout concordait et tout semblait crier de chaque pore de sa peau. Certes, Théodore ne s'attendait pas à une telle réponse mais, au fond, elle semblait parfaitement convenir au Poufsouffle. Quelle ironie comique. Il eut fallu que, après tant d'années à vivre chacun de leurs côtés, ils se retrouvassent, par pure coïncidence, dans une Bibliothèque au sein d'une école canadienne réputée internationalement, qu'ils apprissent que tous deux y travaillaient, ils se retrouvent face à face, pour parler, et pour se révéler ces informations. Alors, de la bouche de Théodore surgit, au bout de quelques instants, un rire. Il ria au beau milieu de ce silence d'or si pesant. Même les livres paraissaient respecter cet instant et furent surpris d'entendre ces éclats bruyants résonner au cœur de la Bibliothèque. Le rire continuait. Se moquait-il de Marvin ? Non, bien que les apparences laissaient bien penser le contraire. Cette situation était d'une ironie comique extraordinaire. Théodore rit encore; Et encore. Puis, doucement, son rire s'estompa. Le calme reprenait la place entre les rayonnages. La respiration du bibliothécaire se calma et finit par se stabiliser en un rythme bien plus régulier et normal ; son sourire trônait, soleil en plein ciel ; ses cheveux bougeaient légèrement de leur emplacement pourtant soigneusement attribué ; les mains tremblaient, doucement ; les genoux s'entrechoquaient. Théodore posa brutalement sa main sur l'épaule de Marvin. Une larme pointait au bout de son œil droit. Il en pleurait de rire.

" Et bien, ça pour une surprise... Ne m'en veux pas, je ne me moquais pas de toi. Dis toi surtout que... Nous avons un point en commun à ajouter à notre liste, enfin si tu l'as toujours. "


Le prude faisait face à un jeune homme bien plus dévergondé bien que cela dépendisse de la situation - jamais n'oserait-il parler de ces relations face à Madame la Comtesse. Théodore se calma enfin et souriait à nouveau à Marvin. S'il avait su avant, il aurait sans doute pu l'aider, le conseiller. De toute manière, qu'aurait-il pu faire de plus en se rejetant déjà lui-même ? Le chemin fut long et reste, encore aujourd'hui, tortueux à l'image de sa psychée torturée par diverses pensées. Définitivement, le lieu dans lequel Théodore avait prévu d'emmener Marvin lui correspondrait à merveille bien qu'il soit, à n'en pas douter, infiniment plus pudique que lui. Il composerait avec et, le Serdaigle était prêt à le parier, jamais son interlocuteur n'avait eu l'occasion de fréquenter de tels lieux. En outre, l'entendre dire qu'il n'avait rien tenté n'était guère étonnant ; ça n'était absolument pas le moment, pour autant, de dévoiler ce secret qui pesait parfois sur les épaules de Théodore quant à ses méthodes bien peu avouables afin d'obtenir un peu plus d'argent chaque mois. Peut-être le Poufsouffle deviendrait-il un cli... Non. Hors de question. Pas lui. Théodore chassa cette pensée, préférant se focaliser sur Marvin en cet instant présent. Mais alors, face à une telle révélation, le Serdaigle ne pouvait-il pas s'amuser encore un peu ? Juste encore un peu. C'est marrant de le voir rougir, lui. Peut-être, qu'au fond, Marvin l'a manqué. Un peu. Beaucoup. Ou pas du tout. Sans prévenir, Théodore s'approcha de Marvin et ses lèvres firent à la hauteur du cou du jeune homme ; après un bref instant à sentir le souffle de l'autre, le bibliothécaire déposa un léger baiser sur le côté droit du cou de Marvin. Doucement, il s'éloigna, se retira. Son visage, toujours près de son interlocuteur, il lui lança un regard bien taquin accompagn de ce fameux sourire. Que c'était amusant !

" Il ne s'est rien passé... Dans ce style ? Allez, ne fais pas cette tête, je te taquine et ne va pas t'imaginer des choses. On est seul, tu n'as pas besoin d'avoir peur ou d'être gêné voyons... " Et un léger rire s'échappa des lèvres de Théodore.
            
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Sujet: Re: Sincères retrouvailles [Juin 2020]
Mer 29 Juil - 23:05
                    
ft. Théodore G.Artinson
Sincères retrouvailles

La réaction de l'ancien Serdaigle ne se fit pas attendre, et prit de court Marvin qui le regarda avec surprise. Pourquoi diable se mettait-il à rire ? L'espace d'un instant, Marvin cru qu'il se moquait de lui, de son orientation. Alors le jeune homme se braqua, ne rougissant pas, mais gonflant légèrement ses joues. Un air boudeur qu'il avait rarement présenté à son ami, mais c'était déjà arrivé. Il ne bougeait toujours pas néanmoins, regardant sa main se poser sur son épaule et ... des larmes se verser ?! Quelle ironie. Cela le faisait-il vraiment rire à ce point là ? Mais le jeune homme le rassura, précisant qu'il ne se moquait pas de lui. Le Poufsouffle se détendit légèrement. Il fut surprit d'apprendre que ce détail de sa vie était un point commun partagé avec Théodore ! Il sourit et pouffa de rire en secouant légèrement la tête, baissée. Il comprenait mieux ce qui l'avait amusé quelques instants plus tôt ! Il y avait beaucoup trop de circonstances qui s'enchaînaient, c'en était presque ridicule. Quelle était la suite, à présent ?

La référence à cette fameuse liste de points communs avait fait sourire Marvin, le transportant à nouveau dans son enfance. Les deux jeunes amis avaient entrepris - Marvin ne savait plus trop pourquoi - de faire une liste de points communs entre les deux. Et comme convenu, elle n'était pas très grande.

- Je dois toujours l'avoir quelque part ... Il n'y avait pas grand chose dessus, haha ...

Marvin lui sourit gentiment. Ce n'était nullement du sarcasme. Marvin, à l'époque, voulait ressembler à Théodore. Mais cette époque était révolue depuis longtemps, il se trouvait très bien comme cela. Mais il est vrai que pour deux adultes "standards", la liste de points communs était ridicule.

Et puis soudain, l'ambiance changea à nouveau. Un sourire taquin vint naître sur le visage du jeune homme. Marvin le regarda avec surprise s'approcher. Comme dans un de ces romans à l'eau de rose qu'il avait lu, il était coincé par la table, juste derrière lui, qui l'empêchait de partir - enfin, il pouvait se jeter par dessus voir déplacer la table, au risque de se faire massacrer par Théodore. Alors il resta immobile tandis que l'emprise sur son épaule se faisait un peu plus insistante, et que le visage de son camarade s'approchait dangereusement.

- Mais ... q-qu'est ce que ...

Il rougit, bien sûr. Comment devait-il réagir face à cette situation ? Pendant quelques instants, il ferma les yeux. Mais ... en sentant cette douce odeur - qui était agréable, il devait l'admettre - l'odeur que portait son ami, cette douce odeur de jasmin, avec cette légère pointe citronnée ... il rouvrit ses yeux. Il faisait face à sa magnifique chevelure brune ... En même temps, les lèvres du bibliothécaire vienne se placer contre le cou de Marvin, le faisant parcourir de légers frissons, bien que le contact fut plus agréable qu'il n'était prêt à le reconnaître.

Marvin put souffler un peu. Il se racla timidement la gorge et, comme si soudain la chaleur de la pièce venait d'augmenter, il élargit légèrement le col de sa chemise avec un doigt. Puis il pouffa doucement de rire, reprenant quelques couleurs, regardant ses pieds pendant quelques instants.

- Ce que tu peux être joueur ... commença le jeune homme, cherchant à cacher son air gêné malgré ses joues légèrement rosies. Ça t'amuses de me gêner ainsi, hein ?

Il lui sourit gentiment. Puis il se souvint qu'il lui avait posé une question. Etait-elle sérieuse ou sur le ton de la détente ? Marvin ne savait pas trop, aussi préféra-t-il répondre dans le doute, ne voulant pas faire impatienter Partison.

- Ce genre de choses ... m'est peut-être déjà arrivé une fois ou deux fois, c'est vrai. Mais comme tu peux le voir, je ne sais pas trop comment réagir en retour. Enfin, en particulier quand c'est mon ami d'enfance qui me fait ça ...

Et hop ! A son tour d'être taquin. Il lui sourit avec un air amusé, comme pour lui renvoyer la balle. Malgré tout, Marvin prenait bien ce geste, bien qu'il n'a pas vraiment mentit de ce côté là; il ne savait pas trop comment réagir face à ce geste. Y avait-il uniquement de l'amusement dans le geste de son camarade ? Marvin n'en serait pas vraiment surprit, cela dit ... Il serra doucement les livres contre lui.

            
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Sujet: Re: Sincères retrouvailles [Juin 2020]
Sam 1 Aoû - 21:20
                    
Sincères retrouvaillesA la croisée des chemins, deux êtres différents et semblables.
G. Artinson
Théodore
Harmonia
Marvin

Théodore, doucement, se reculait, lassant Marvin un espace suffisant pour respirer sans avoir à sentir son odeur ; celle du Poufsouffle était, à n'en pas douter, douce, une rare douceur issue d'une confiserie au fruit qui, lentement, fond dans la bouche en délivrant mille saveurs surprenantes et délicieuses ; le bibliothécaire n'aurait pu dire s'il s'agissait d'un parfum ou bien tout simplement la marque même du jeune homme qui émanait, en des effluves subtiles, de la peau de ce dernier. Le rouge écarlate - ce qui restait un euphémisme à la vue du teint du conseiller d'orientation - amusait en réalité Théodore ; en effet, jamais il n'a été aussi facile de rire avec une personne aussi facilement avec si peu de gestes et de mots bien que ce qu'il vînt de faire ne pouvait se réduire en de simples actes banals et ordinaires, au contraire. Malgré l'écart volontaire émis par le Serdaigle, les deux jeunes hommes se tenait à moins d'un mètre, sentant alors avec intensité les respirations, les hésitations, les regards fuyants ; spectacle surprenant duquel Théodore ne pouvait que se délecter sans, à aucun moment, lâcher son attention, acteur zélé qui contemple sa propre oeuvre au sein d'une pièce orgueilleusement et magistralement orchestrée. Marvin feint, en guise de réponse, de taquiner celui qu'il qualifiait d'ami d'enfance ce qui, au lieu de le faire rougir, le fit sourire ; lui, ne ressentait aucune gêne puisque de nombreuse années à sentir, au minimum deux fois par semaines, des souffles dans la nuque, des lèvres douces et âpres, des remarques malignes l'avaient habitué à ce manège si particulier dont il savourait l'intense charme à chaque occasion, s'en délectant. Théodore hésitait légèrement, devait-il encore un peu jouer, provoquer son interlocuteur ou bien, tout simplement, le laisser tranquille et reprendre une discussion d'adultes responsables et bien éduqués ? Voulait-il seulement encore jouer ? Après tant d'années, Marvin, ce petit être frêle timide et hypersensible, avait manqué à Théodore. Il se l'avouait, pas à pas, progressant sur un chemin ardu dont les obstacles se dressaient souvent, érigés à cause d'un orgueil et d'une fierté enflés avec l'âge et les années. Théodore ne bougeait pas, souriait, et plongeait son regard dans celui du Poufsouffle. Juste encore un peu...

" N'as-tu jamais eu envie, dans ta si courte vie, de plus ? "


Théodore s'approcha, doucement, régulièrement et, soudain, son nez toucha celui de Marvin. Le contact fut froid et brutal. Aussitôt, le bibliothécaire se releva, et ria de tout son souffle, emplissant à nouveau toute la grande Bibliothèque. Il riait de la situation. De leurs comportements. De Marvin. Mais pas de lui-même. On ne rie pas ainsi de Théodore Gardiensar Artinson. Finalement, il se remit droit et recula à nouveau, reprenant ainsi une distance convenable entre eux deux ce qui devrait convenir au Poufsouffle. Il sortit à nouveau sa baguette et, d'un geste sec, l'abaissa ; ce simple mouvement fit comprendre aux ouvrages qui se baladaient que la soirée débutait et que la nuit commençait et que, de ce fait, tous devaient reprendre leurs places. Le soleil descendait encore, irradiant le ciel de ses robes pourpres chatoyantes et, les rares nuages, se métamorphosaient en des sucreries roses sublimes. Le bibliothécaire, débarrassé de son sourire taquin, accorda à nouveau un regard à son interlocuteur. L'atmosphère reprenait une consistance bien plus banale et normale.

" Allez, ne fais pas cette tête je t'ai dit. De toute manière, je vais bientôt devoir fermer la Bibliothèque. Ho et Marvin... Il prit un ton bien plus hésitant et, soudain, de légères tâches rouges firent leur apparition sur ses joues pourtant si blanches, reflétant son contrôle si fort Me considères-tu réellement comme ton ami d'enfance ?


Fidèle à lui-même, Théodore fit disparaître ces subtiles tâches rouges pour leur substituer un beige nacré bien plus naturel ; le contrôle qu'il exerçait sur ses propres émotions restaient impressionnants mais il se contentait d'être un Occlumens et d'appliquer ses connaissances. Néanmoins, cette question, qui lui brûlait la conscience, passait à présent ses lèvres pour, dans ce vaste espace, former des cercles syllabiques cohérents dans lequel se mêlaient une réflexion cruciale et profondément humaine. Marvin était-il son ami ?
            
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Sujet: Re: Sincères retrouvailles [Juin 2020]
Lun 3 Aoû - 13:38
                    
ft. Théodore G.Artinson
Sincères retrouvailles

Théodore ne réagit pas vraiment à sa pique, ce qui déçu légèrement le jeune homme. Bah, tant pis. Il n'était pas du même genre que le Serdaigle, à vouloir s'amuser avec son interlocuteur - surtout que Théodore était difficile à battre sur son terrain. A la place, il lui posa une question qui le rendit perplexe. S'il avait eu envie de plus ?... De plus de quoi ? De ça ? Ça ? Sur le coup, la question ne le gêna pas forcément. En fait, il ne savait pas spécialement quoi répondre. S'il avait eu envie de plus ... Peut-être, oui ... Peut-être son corps en avait envie, mais lui ... Hum ... Ras, c'était une question trop difficile pour lui !

Quand Théodore s'approcha pour toucher le nez de Marvin, ce dernier rougit. Il regarda, perplexe, Théodore se mettre à rire, il ne savait pas trop pourquoi d'ailleurs. Cela agaçait un peu le conseiller d'orientation ... Marvin sentait ses sentiments complètement troublés par le comportement de Théodore, dans le brouillard. Et bien sûr, Théodore l'avait remarqué, et il s'en délectait. Au fond de lui, Marvin sentait qu'il avait apprécié les gestes de Théodore. Mais non, par Merlin ! Il était son ami, si ce n'était le meilleur ! Il n'avait pas le droit de ressentir ce genre de choses ... Des sentiments qu'il avait d'ailleurs du mal à comprendre ... Etait-ce de l'amour ? Ou bien du fantasme ? Bon sang, aucun livre de Poudlard ne lui avait apprit à comprendre ce genre de situations.

- Je ne sais pas trop... chuchota-t-il, préférant couper court à cette situation gênante.

Quand il s'arrêta de rire, l'atmosphère devint un peu plus détendu. Marvin reprit quelques couleurs normales, et retrouva son calme. Il ne savait pas comment interpréter ce que venait de faire Théodore. Il espérait qu'il trouverait ses réponses dans la soirée qu'il allait passer avec lui ... Rien que de penser qu'il était à Bloombury avec lui, Marvin se sentait confiant, satisfait. Il ne pouvait pas mieux espérer qu'une personne qu'il connaissait déjà pour visiter la ville !

Marvin lui sourit gentiment à sa question, qui le toucha. Pendant un instant, il lui sembla enfin commencer à percevoir quelque chose d'humain en Théodore, de sensible. Il montrait très rarement son côté sensible, même lorsqu'il était enfant. Quelque part, cela rappelait à Marvin un occlumens ... Il avait le même comportement qu'eux, ces experts dans la gestion d'eux-même, pour cacher leurs pensées. Il n'était pas au courant que Théodore avait suivie une telle formation, mais en voyant ce genre de détails, il n'en serait pas surprit. Marvin se redressa et lui sourit amicalement.

- Evidemment. Je t'ai toujours considéré comme mon ami, si ce n'est pas celui dont j'étais le plus proche.

Il lui sourit. Bien sûr, le temps avait séparé les deux amis, aussi Marvin n'était pas absolument certain de pouvoir dire à présent qu'il avait été son meilleur ami. Mais à Poudlard, et ça Marvin n'oserait probablement jamais lui dire, il avait toujours considéré Théodore comme un symbole, un guide. Donc oui, il le considérait vraiment comme un ami proche. Etait-ce réciproque, cependant ? Marvin en doutait un peu. A l'inverse, Théodore le voyait clairement comme une faiblesse. Une espèce de créature duquel on avait fortement pitié, jusqu'à en être écoeuré.

            
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Sujet: Re: Sincères retrouvailles [Juin 2020]
Jeu 6 Aoû - 21:09
                    
Sincères retrouvaillesA la croisée des chemins, deux êtres différents et semblables.
G. Artinson
Théodore
Harmonia
Marvin

Théodore fixait son interlocuteur ; il ne pouvait guère lâcher son regard, dévier les yeux comme si cela risquait de lui faire rater une partie de la précieuse réponse qu'il attendait impatiemment. La question ne fut pas facile à poser, à formuler et pourtant, dans un élan de courage, les mots avaient franchi les lèvres du bibliothécaire, s'élançant alors vers les oreilles de Marvin. Un livre, insolent, agitait ses pages jaunies, cassant le doux silence qui vagabondait jusqu'ici dans le vaste lieu. Théodore commençait à taper du pied sur le sol ; son impatience et ses caprices, telles des pulsions animales, surgissaient à nouveau. En réalité, durant leurs nombreuses années communes à Poudlard, leur relation fut d'une telle complexité que, jamais, le Serdaigle n'avait pu définir avec précision ce que représentait Marvin à ses yeux, ou plutôt, dans son cœur. Il était l'un des principaux acteurs de cette complexité notamment en rejetant et acceptant en même temps le Poufsouffle ; à deux reprises il en était venu aux poings, aux menaces, à la baguette. Il ne pouvait supporter l'aspect sensible, si peu confiant, de son camarade puisque son beau-père lui avait appris, depuis bien longtemps, qu'un tel comportement n'était qu'une exposition futile de sa suprême faiblesse aux yeux du monde. Ainsi donc le bibliothécaire s'empressait-il de cacher ses sentiments, de se protéger, sans cesse - ce qui explique sans doute les relations amoureuses chaotiques qu'il a pu connaître -, face aux autres. Puis, après une courte mais intense réflexion, la réponse vint enfin. Attentif, Théodore écoutait chaque parole, décortiquait chaque mot, chaque syllabe. Marvin le considérant donc, tout simplement, comme un ami. Simple, efficace. Néanmoins, l'expression usitée par le Poufsouffle qui suivait perturba profondément le bibliothécaire. L'ami dont il aurait été le plus proche ? Lui ? Théodore Gardiensar Artinson ? Les questions fusèrent dans sa tête. Il les sentait, ses émotions, qui s’apprêtaient à l'envahir ; il les refréna bien rapidement, en parfait Occlumens, et resta relativement impassible. Cependant, sous sa chevelure si bien arrangée, une bataille faisait rage. Ce qu'il haïssait les émotions pour de telles situations. Finalement, un léger sourire, timide, se forma sur son visage. Il passa une main dans ses cheveux. Et fixa à nouveau Marvin.

" Et bien... J'imagine que je peux sans doute dire de même. Si tu m'acceptes en tant qu'ami bien sûr. Je... "


Théodore respira et détourna le regard. Il balaya son orgueil d'un geste. Il osa regarder le passé en face, se confronter à ce qu'il avait fait durant ces années à Poudlard. Les insultes. Les disputes. Les menaces. Les violences. Le harcèlement. Le Serdaigle cherchait ses mots. Quelque chose en lui venait de s'ébranler. Seul Marvin aurait pu en être l'auteur. Personne d'autre. Il releva la tête. Affrontant le regard de son ami.

" Je te présente mes excuses pour ce que j'ai pu te faire à Poudlard. Je n'avais pas conscience de ce que je faisais et, au fond, je m'en voulais. Parce que tu as été mon ami le plus cher. Et, je pense sincèrement, que tu l'es toujours. Je peux comprendre que tu n'acceptes guère mes excuses après tout ce temps et ce que j'ai pu te faire subir. Je... Merci d'être là Marvin. "


Théodore sourit, sincèrement. Et, doucement, une larme roula sur sa joue. Il tend sa main. Vers Marvin. Son plus tendre et cher ami.
            
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Sujet: Re: Sincères retrouvailles [Juin 2020]
Dim 9 Aoû - 18:33
                    
ft. Théodore G.Artinson
Sincères retrouvailles

Marvin ne sut pas trop comment interpréter le visage de Théodore. Il n'était pas vraiment légilimens, ni mentaliste ou quoi que ce soit dans le genre, mais il aimait beaucoup analyser le visage des gens, pour étudier leur réaction, ces micro-mouvements de surprise ou d'agacement qui apparaissaient très très rapidement parfois, assez pour que n'importe qui, Marvin le premier, ait du mal à les voir. Mais là, le visage de Théodore fut étrangement impassible pendant quelques instants. Trop impassible. C'en était presque anormal, en fait. Si il avait su que Théodore était occlumens, sans doutes aurait-il trouvé cela évident, mais cette poker face troubla Marvin, qui suspecté Théodore de connaître clairement les pouvoirs du langage non-verbal, et d'y faire attention. Jusqu'à qu'il point, il n'aurait su dire. Mais même si Marvin n'aimait pas tout savoir de l'intimité des gens, il y avait quelque chose de frustrant de ne pas savoir ce qui se cachait derrière ce visage ... Il ne pouvait pas voir le combat infernal qui se déroulait dans la conscience du bibliothécaire. Il n'avait aucune idée si le bibliothécaire était amusé, surpris, agacé ... Et pourtant, pour un message aussi fort que celui qu'il venait de donner, il aurait aimé constater une réaction.

Marvin fit un grand sourire, et hocha vivement la tête à Théodore. Il était heureux de le considérer comme un ami ! Le jeune homme allait s'exclamer quand il s'aperçu que Théodore n'avait pas tout à fait terminé. Il ne dit rien, alors, et attendit, patiemment. Contrairement à son ami d'enfance, il ne tapait pas du pied. Il était sage. Patient. Attentif. Après tout, il avait bien besoin d'avoir ces qualités, pour enseigner ou pour faire son travail de Conseiller d'orientation. Pendant quelques instants, il imagina Théodore essayer de comprendre les envies et besoin d'un élève dans le trouble face à son avenir ...

Puis quelque chose changea soudain sur ce visage si strict, froid et méfiant de Théodore. Soudainement, Marvin eut l'impression de ne plus voir ce visage contrôlé à la perfection, cette poker face, et même plus encore. En un instant, Marvin eut clairement l'impression de voir les réels sentiments de Théodore, comme s'ils avaient soudain réussi à ouvrir la porte de la conscience pour se présenter fièrement. Et, à son tour, les paroles de Théodore ébranlèrent Marvin, qui était bien loin de cacher aussi bien ses sentiments et ses pensées comme Théodore.

Un léger silence s'en suivit. Marvin afficha une mine surprise. Il s'était attendu à tout, sauf à ça. Attendez ... Etais-ce une larme, qui coulait sur sa joue ? Et ce alors qu'il n'y avait aucune crise de colère, aucune blessure, aucune douleur ? Etait-ce finalement une larme qui reflétait les sentiments de l'ancien Serdaigle ? Une larme transporté ... de remords ? Puis soudain, un sourire vint se former sur le visage de Marvin, qui eut envie de rire à son tour. Mais il resta silencieux. Des larmes vinrent à son tour remplir ses yeux. Il ne prit pas la main de Théodore. Non, il lui fallait plus.

Il posa maladroitement les livres sur la petite table qui était juste derrière lui et, sans rien dire, sauta ensuite littéralement dans les bras de Théodore, et le serra fort contre lui, le câlinant, les larmes coulant de ses yeux. Il ne pleurait pas vraiment, d'ailleurs il était silencieux. Mais lui aussi avait des sentiments qui avaient besoin d'être évacués, et comme le Serdaigle, il n'avait pas réussi à les contenir. Et d'ailleurs, il ne fut pas certain de ce qu'il lui avait prit de faire un soudain câlin à Théodore, comme ça, sans même avoir regardé autour s'il n'y avait bien personne. Mais ce fut l'occasion pour lui de chuchoter sa réponse à son ami d'enfance.

- Bien sûr que j'accepte tes excuses ... Je ...

Il s'arrêta quelques instants, prenant conscience de son geste, et réfléchissant à ce qu'il devait dire. Il recula un peu, quittant les bras de Théodore, mais gardant maladroitement ses deux mains sur ses épaules, comme lui l'avait fait précédemment, le regardant dans ses yeux en faisant un petit sourire timide, un peu désolé pour le geste soudainement enfantin du jeune homme.

- Je crois même que je ne t'en ai jamais vraiment voulu. Merci beaucoup d'être là, Théodore. Je suis heureux de te revoir.

Il sourit et sécha les quelques larmes qui étaient tombés sur ses joues avec un mouchoir qu'il prit de la poche de sa veste, laissant tranquille les épaules de Théodore. Ceci fait, il reprit les livres qu'il avait laissé sur la table et, se tournant à nouveau vers Théodore, comme pour mettre fin à l'ambiance intime et peut-être gênante qui sait qui venait de s'installer, il demanda:

- Tu ... es toujours partant pour ce soir ? Tu veux qu'on se donne rendez-vous où ?

            
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Sujet: Re: Sincères retrouvailles [Juin 2020]
Sam 22 Aoû - 21:08
                    
Sincères retrouvaillesA la croisée des chemins, deux êtres différents et semblables.
G. Artinson
Théodore
Harmonia
Marvin

Une larme coulait. Doucement, le long de la joue droite, elle roulait. Le regard hagard, perdu, le jeune homme se sentait las, vide, vide. Il lui semblait que l'ensemble de la si petite Terre venait de s'arrêter. Plus rien ne bougeait. Plus personne ne parlait. Plus personne ne pensait. Le monde, noyé dans l'écrin de cette larme, attendait, patiemment, que sa course se termine. Elle ne vint pas s'échouer sur le sol, elle continua sa route ; le long du cou, elle ignora les vêtements et, soudain, disparut. Toute sensation ne fut plus. Le roulement ne fut plus. La fraîcheur humide ne fut plus. Une chaleur extraordinaire vint la chasser ; une chaleur immense, ardente, qui prit au cœur ; une chaleur inattendue qui n'était en rien celle du feu, du soleil mais une chaleur réconfortante. Théodore l'accepta, entièrement. Le monde tourna à nouveau ; les aiguilles tintaient ; les arbres se pliaient sous le vent ; les gens marchaient. Il regarda autour. Et ne vit qu'un instant de bonheur. Insaisissable. Et pourtant bien présent.

Théodore s'aperçut alors de la présence de Marvin contre son torse. La chaleur venait-elle d'une accolade imprévisible ? Peut-être. Toujours est-il que, malgré son éducation et son masque social qui lui auraient permis de se détacher avec tout le mépris et la condescendance nécessaire d'une telle situation ridicule aux yeux de beaucoup - ainsi raisonnait le jeune homme -, il embrassa du plus profond de son cœur, de son âme - pourtant rongée par un orgueil dont peu d'hommes en font l'étalage - cette tendre embrassade qui l'emplit de sentiments nouveaux d'une concupiscence surprenante. Il regarda brièvement ce jeune homme aux cheveux blonds d'or, aux yeux doucement pliés et étirés, aux joues rouges et marquées par les âpres émotionnelles que, dorénavant, il pouvait dignement considérer comme son ami d'enfance ; son plus grand ami d'enfance, à n'en pas douter. Oubliant même la capacité de parler, Théodore plaça une main sur le dos de Marvin pour lui témoigner de son entière confiance. Durant sa jeunesse, jamais il n'avait pu placer sa confiance en une autre personne comme il avait pu le faire avec son ami. Aveuglément, il l'aurait suivi, la nuit enneigée, sur le lac figé, à parler. Si la pierre se brisait, le miel venait le remplacer ; délice d'une relation sublime dont les deux protagonistes ont hissé, à la force de leurs mains nues, les pierres qui façonnaient d'ores et déjà le paysage de leur vie.

Théodore ne parlait toujours pas, se contenant de regarder, abasourdi, heureux, son ami qui lui expliquait, avec mille hésitations, la situation ; le bibliothécaire dont les journées se remplissaient de livres assommants su alors qu'aucun mot ne pourrait remplacer au cœur de leur longue existence cette accolade sincère, vraie qui se présentait en réceptacle idéal et intouchable de leur amour réciproque. La larme ne fut qu'un vulgaire souvenir, une effluve chassé d'un coup bien rapide de la main, aussi un léger sourire chaleureux qui, baignant dans l'onde d'une soirée d'été, par sa pure simplicité témoignait des plus pures sentiments, fit sa douce apparition sur le visage auréolé de bonheur du jeune homme aux cheveux châtaigne. Un léger souffle, subrepticement, parcouru le petit espace entre les deux amis. Théodore plongea son regard dans son celui de son ami ; une totale et aveugle confiance.


" - Oui, je suis toujours partant. Donnons nous rendez-vous à vingt heures trente devant les grilles de l'école. Crois moi, cette soirée va être magique. Et... Ne sois pas en retard. "

Un léger clin d’œil. Le blond fut le premier à partir. Puis, seul, dans la vaste salle aux mille ouvrages, Théodore ferma la porte. Non sans jeter un dernier regard sur l'endroit des retrouvailles, qui baignait dans cette pourpre lumière crépusculaire. De sincères retrouvailles.
            
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Sujet: Re: Sincères retrouvailles [Juin 2020]
                    
            
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