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[26.04.2020] The storms always fade away. ft. Jesse McCree
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Sujet: [26.04.2020] The storms always fade away. ft. Jesse McCree
Lun 27 Avr - 20:06
                    
there is always a bright sky after every stormJesse McCree
Les peurs de Feliciano étaient nombreuses. Les rats, la maladie, l’orage, devenir aveugle, la peur de l’abandon, le silence, perdre ses proches et ne rien pouvoir faire pour les aider. La liste pourrait s’allonger alors qu’il grandissait, ou diminuerait, il n’excluait pas se débarrasser d’une ou deux peurs. Certaines se basaient sur son expérience, d’autres étaient tout simplement irrationnelles. Et aujourd’hui, encore une fois, il faisait face à l’une d'elle alors qu’un orage venait d’éclater juste au-dessus de leur tête.

L’Italien se trouvait dans le Dôme avant qu’il ne démarre, assis sur un fauteuil, caché derrière une paire de lunette épaisse, il se trouvait plongé dans la lecture de l’encyclopédie que Louis lui avait offert à son anniversaire, créée spécialement par lui pour son camarade. Un ouvrage des plus utiles, surtout concernant son handicap, beaucoup d’image avec des explications, assez lisibles pour qu’il ne mélange pas forcément toutes les lettres ensembles. Un cadeau qui n’avait pu que ravir le plus jeune.
Ce n’était pas non plus une encyclopédie ordinaire puisqu’elle ne regroupait que les cours de Louis, qu’il avait pris le soin d’illustrer lui-même. Feliciano avait ainsi le loisir de s’avancer sur le programme qu’il souhaitait intégrer dans les années à venir, sans négliger ses cours actuels, car il ne se permettrait pas de rater – Lovino et Ludwig ne le lui permettrait pas en réalité.

Insouciant du temps changeant, Feliciano fredonnait une chanson en tournant les pages de son ouvrage. Le Dôme ne comptait pas beaucoup d’élève ou de professeur car il s’agissait du dernier jour des vacances, tout le monde profitait de la ville, des boutiques, restaurants et de la liberté que certains n’auraient plus en raison du règlement. Il s’agissait également d’un lendemain de mariage, il était évident que beaucoup de personnes étaient encore au lit, se remettant difficilement d’une gueule de bois monumentale.

Cette absence de monde ne plaisait pas nécessairement à Feliciano, lui qui n’appréciait pas la solitude, il avait mal choisi son jour. Encore plus quand le premier grondement de tonnerre se fit entendre, rapidement suivit d’un éclair qui illumina complètement le Dôme. Celui de la maison du Hibou sursauta, comme à chaque fois et laissa échapper un glapissement encore léger. Car s’il pouvait tolérer la pluie, l’appréciait même et trouvait cela très beau – tant qu’il pouvait rester à l’intérieur bien à l’abris – ce n’était pas le cas de l’orage, l’idée de se faire électrocuter et du bruit. Les bruits forts étaient la hantise de Feliciano.

La pluie s’abattit lourdement sur les vitres du Dôme d’un coup d’un seul dans un bruit bourdonnant, accompagnant un nouveau coup de tonnerre, et Feliciano ferma les yeux en se bouchant les oreilles après un nouveau sursaut.

S’il ne l’entendait pas, il n’y avait pas d'orage non ?
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Sujet: Re: [26.04.2020] The storms always fade away. ft. Jesse McCree
Mar 28 Avr - 0:07
                    

[26.04.2020] The storms always fade away. ft. Jesse McCree Pmt5

Après la pluie vient le beau temps.


Non sans ce sempiternel air songeur qui lui caractérisait les traits lorsqu'il était à l'abri des regards, Jesse s'adonnait à la longue contemplation de la course de l'eau sur la surface vitrée du dôme.

Un éclat de lumière vive avait auréolé, l'espace d'un instant, toute l'étendue champêtre qu'était le parc de l'académie. D'ordinaire peu regardant de ce qui se déroulait à l'extérieur - surtout s'il s'agissait de pareille averse étant donné qu'il favorisait davantage la venue du soleil à celle des intempéries, le natif des champs se plongea dans l'observation étrange des gouttes s'écrasant à l'encontre de la verrière. En toute franchise, l'écho du tonnerre ne l'avait aucunement perturbé ou incité à être pris d'un quelconque sursaut; tout juste le considéra-t-il.

Il en allait de même pour les rares âmes présentes au sein de la coupole pourtant si prompte à accueillir en son sein des regroupements entre étudiants. A cette pensée, le porteur de chapeau entreprit de porter un coup d'oeil à ses arrières dans l'optique simple de contempler l'intégrité de la salle. Il ne pensa pas réellement aux flâneries habituelles des élèves en cette période de congé scolaire. Ses réflexions se faisaient intenses au point de lui faire oublier la notion de rentrée qui surviendrait pourtant le lendemain. A coup sûr il s'en souviendrait à l'ultime moment de sa journée, juste avant de se plonger dans les bras d'une potentielle divinité du sommeil.

Si, pour un certain lecteur voué à l'apprentissage, la solitude était une plaie à supporter à cet instant, le garçon de ferme tira amplement profit de la situation. Il trouva cependant dans ces bouleversements climatiques une certaine mélancolie qu'il ne parviendrait que péniblement à justifier. Amateur de souvenirs qu'il était, le Lupy n'eut aucune vergogne à l'idée de clore ses paupières pour laisser véhiculer les épisodes de sa tendre jeunesse en son esprit, les oreilles soumises à l'orchestre formulée par la pluie battante. Il n'eut aucun mal à se remémorer l'anxiété évidente des étalons à l'approche d'un orage, et l'image du bétail se regroupant autour de lui sous le préau afin d'éviter l'ondée bien décidée à s'abatre sur le pré.

Ses élans de nostalgie auraient pu s'éterniser tant il mettait un point d'honneur à sauver ses péripéties infantiles. Toutefois, une sonorité conséquente lui parvint, et il rouvrit les yeux. Un second éclat de tonnerre, suivi d'un bruit bien moins menaçant. La seconde manifestation fut assez sèche au point de briser le semblant de quiétude environnant qui régnait dans le recoin du dôme que Jesse occupait. Le voilà qui se mettait à tourner la tête en direction de la deuxième source sonore; un fauteuil. Son imagination lui jouait parfois des tours, mais il était persuadé d'entrevoir une silhouette animée par les secousses propres à la crainte. Aussi comprit-il aussitôt que le concert pluvial était loin d'être revigorant pour tous.

Empathique, et de toute évidence bien peu enclin à l'idée simple d'abandonner un camarade à son triste sort, il fit quelques pas en direction du mobilier, et remarqua un ouvrage ayant chuté au sol. Il courba l’échine une fois rendu assez proche de son pauvre acolyte, bras tendu vers le livre.

"Sacrée pluie, hein ?" lança le cowboy avec toute la sympathie du monde. Il s'empara un court instant de ladite encylopédie - laquelle ne fut pas reluquée par l'amateur de cigares tant sa préoccupation pour son homologue était grande. Lorsqu'il attarda ses regards sur le porteur de lunettes, et en reconnaissant le jeune homme avec qui il avait brièvement échangé aux festivités d'Halloween, McCree s'exclama.

"Tiens donc. Ce serait pas Tête de Citrouille ? T'as bien choisi ton moment pour te plonger dans ta lecture, mon grand."

Feliciano avait toute l'occasion de remarquer à quel point son aîné paraissait lever son timbre de voix - d'ordinaire suffisamment grave - pour s'adresser à lui. Comptait-il tenter de masquer un tant soit peu les râles de la foudre après avoir notifié la peur du Strixyst ? Sans aucun doute. Ses lippes s'éprirent d'une risette aux nuances avenantes et, probablement plus délicat dans son approche qu'à l'accoutumée, il tendit le livre à son propriétaire après s'être accoudé d'un bras au dossier du fauteuil - qu'il occupait jusqu'alors. Ses yeux se plissèrent un brin à la vue de la façon qu'avait le joueur de Quidditch de couvrir ses oreilles pour faire abstraction de cet orchestre on ne peut plus désagréable pour les astraphobes.

"... Te fais pas de mouron, bonhomme. Il va vite partir, ce terrible orage. Entre nous, j'préfère le soleil, et je ne crois pas être le seul."
            
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Sujet: Re: [26.04.2020] The storms always fade away. ft. Jesse McCree
Dim 3 Mai - 13:54
                    
there is always a bright sky after every stormJesse McCree
D’aussi loin qu’il se souvenait, Feliciano avait toujours eu peur de l’orage. Enfant il partait se glisser dans le lit de ses parents quand Lovino le repoussait – fait tout de même assez rare car l’aîné, de tout temps, prenait soin de lui dans n’importe quelle situation. Il arrivait même que leur génitrice se déplace d’elle-même pour conter une histoire de capes et d’épée, pleine de magie et de princes ensorcelés. Se le récit ne faisait pas mouche, elle se prêtait à un doux chant qui ne manquait jamais de clore les paupières des jumeaux, blottis l’un contre l’autre dans les forts bras de leur père, dormant à présent à poing fermés.

Mais à Ilukaan il n’y avait que Lovino, et il n’avait pas le loisir de le voir dès que le tonnerre grondait au dehors, pétrifié de peur sur place. Une idée se fraya un chemin dans son esprit embrumé par cette terreur qui le prenait lentement, l’attirant dans cet endroit sombre qu’il abhorrait de tout son être. Il pouvait lui envoyer un message, lui demander de le rejoindre, de l’aider à surmonter cette frayeur qui l’habitait. Pourtant, il ne bougea pas d’un pouce, les mains sur les oreilles, qui ne parvenaient pas à faire cesser le bruit alentour.

Ce qui lui permet d’entendre une palabre proche, lui étant adressée qui plus est. La voix qui porte jusqu’à ses tympans est assez forte pour être entendue, un timbre qu’il a déjà entendu. Le Mauve ne peut répondre immédiatement mais se force à ouvrir les yeux pour découvrir son nouvel interlocuteur. Le faciès barbu ne lui était pas inconnu, il reconnu alors le Lupy avec qui il avait discuté lors du bal d’Halloween, confirmé par les dires de ce dernier. Dans un tremblement il hoche légèrement la tête.

« M-Monsieur Van Helsing… »

Du moins ce fut le surnom donné, après qu’il ait reçu son propre sobriquet. Avec un semblant de conviction il retient un reniflement peu élégant pour se donner bonne figure face au Rouge.

« Je-Je n’ai pas fait attention à la météo... »

Car sinon il aurait pris de quoi se boucher les oreilles, prévoyant l’orage arrivant, et serait même sûrement resté dans son dortoir, protégé par sa couverture et divers objets qui aidaient à son apaisement – dont un ours en peluche avec la voix de sa mère préenregistrée pour ces cas de figures. Pour récupérer son livre il se trouva obligé de dégager ses mains de ses oreilles, il le fit avec une certaine appréhension, mais la voix à la fois douce et forte de l’aîné couvrit pendant quelques instants. Assez rapidement il rangea l’encyclopédie artisanale dans son sac avec la plus grande précaution, il ne parviendrait pas à la lire dans l’immédiat – autant à cause de l’orage que parce qu’il était engagé envers le Lupy qui tentait de le rassurer quant à sa phobie. Il répondit d’une petite voix, souhaitant couvrir de nouveau ses esgourdes – envie qu’il contrôla en amenant sa main droite contre son opposée, seuls ses index se collèrent, et se gratta l’ongle.

« J’espère... » Il renifla légèrement, incapable de le retenir cette fois-ci. « J’aime bien la pluie mais... Pas l’orage... »

Feliciano appréciait regarder l’eau glisser contre une vitre, enfant il s’imaginait des courses entre les gouttes, de temps à autre Lovino se joignait à ses petits duels inoffensifs. Il lui était même arrivé de courir sous la pluie, d’y jouer comme si rien ne pouvait l’arrêter – et regrettait le rhume du lendemain qui durait une semaine entière. Une fois il y avait même dansé, sous la pluie chaude d’automne, relativisant ce temps comme souvent. Pourtant, le grondement du ciel le terrifiait et il ne parvenait pas à comprendre pourquoi, ni s’en débarrasser malgré toute l’aide qu’on pouvait lui apporter.

Un nouveau coup de tonnerre le surprend, et un couinement de souris lui échappe alors qu’il s’efforce de ne pas se boucher les oreilles une nouvelle fois.

« Je veux que ça s’arrête... se surprend-t-il à dire en fixant le sol tandis que le Dôme est alors illuminé par l’éclair frappant au dehors, de grandes ombres se formant tout autour d’eux. Tu penses... Tu penses vraiment qu’il va être court ? »

Habituellement loquace, absorbé par son épouvante, il ne pouvait en détourner la conversation sans aide, sans toutefois pouvoir l’imposer. L’Italien était déjà reconnaissant que quelqu’un soit à ses côtés à ce moment-là. Dans son dortoir Kenneth lui aurait sûrement mis un casque sur les oreilles pour lui faire écouter une nouvelle musique, comme il avait l’habitude même quand le ciel était totalement dégagé, peut-être même l’aurait-il pris dans ses bras. Feliciano préférait penser à cela qu’à la perturbation atmosphérique au dehors.
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Sujet: Re: [26.04.2020] The storms always fade away. ft. Jesse McCree
Lun 4 Mai - 18:10
                    

[26.04.2020] The storms always fade away. ft. Jesse McCree Pmt5

Après la pluie vient le beau temps.



"M-Monsieur Van Helsing… Je-Je n’ai pas fait attention à la météo..."

L'air semblait peiner à s'extirper d'entre les lèvres du jeune peintre. Le fidèle de la maison du Loup se refusa à lui rétorquer dans la seconde, attentif à ce que l'artiste avait à lui conter. Il n'aurait trouvé aucune satisfaction malhonnête dans l'écoute patiente qu'il faisait des récits du Violet. Jesse n'était pas de ceux qui se repaissaient du malheur des autres, ou qui tentaient de camoufler leur vile nature en faisant de leur allure un simulacre prompt à dissimuler ces fourberies propres au Diable. Il avait de temps à autres l'audace d'attaquer autrui par le biais de ce cynisme qui le caractérisait, mais, en contrepartie, le paysan n'usait pas de ce don s'il n'y était pas convié.

Sans doute trop pourvu de cette faculté qu'était la compréhension, pour son propre bien du moins, celui qui était désormais hybride se risqua à abaisser les mirettes en direction du sol on ne peut plus foulé du dôme.

"J’espère ... J’aime bien la pluie mais... Pas l’orage..."

La dérive de la discussion eut pour mérite immédiat de le dissuader à l'idée de se laisser submerger par les remous de sa conscience. Sans chercher à se départir de son rictus, il préféra se concentrer de nouveau sur le pauvre garçon en proie à l'effroi. Le cavalier ne pouvait passer au-delà des tétanies involontairement mises à l'évidence par Feliciano, lequel laissa une insoutenable menace céleste le faire tressaillir. Le né-moldu contempla la panique du benjamin, non sans ce flegme dont il était accoutumé.

"Tu peux m'appeler par mon nom, si j'en ai un c'est pour qu'on s'en serve. J'te l'avais dit, non ? Jesse McCree, pour t'servir ..."

Il laissa au silence l'initiative de se glisser dans son intervention, avant de reprendre les rênes de sa locution.

"... Ou pour t'sauver du déluge qui s'abat sur Ilukaan. Au choix."

Un éblouissement supplémentaire prédomina la construction de verre. Il vit l'italien redoubler d'efforts; le choix brave qu'il fit de ne pas abriter son sens de l'ouïe du rugissement du tonnerre ne passa pas inaperçu. La scène fut assez touchante pour définitivement dissuader Jesse d'imposer un abandon à son petit compagnon. Une plainte prit la fuite hors de la bouche du Strixyst, invitant l'adepte du dortoir rougeoyant à redresser le buste dans une pure volonté de redoubler de vigilance. Il eut le cran de s'égarer dans le spectacle lumineux qui se déroulait pourtant si près d'eux, là, derrière les vitres - et, curieusement, une idée lui vint. Une attention cédée au regard abaissé de Feliciano poussa le barbu à laisser à sa senestre l'opportunité d'ériger un chemin jusqu'au holster de cuir qui lui faisait lieu de porte-baguette.

"Je veux que ça s’arrête...  Tu penses... Tu penses vraiment qu’il va être court ?"

L'interrogation à laquelle il fut soumis le fit souffler du nez. Peu moqueur en cet instant, et davantage simplement amusé par la question du plus craintif, il laissa ses phalanges saisir avec une dextérité certaine l'instrument boisé qu'était son outil magique. A la suite d'une élévation d'épaules incertaine, il lui répondit.

"C'est pas le premier orage qui nous tombe dessus. J'en ai vu des plus coriaces en huit années de scolarité, tu peux m'croire. En attendant ..."

Feliciano n'avait qu'à pivoter le chef pour prendre connaissance de la manoeuvre ensorcelée fraîchement exécutée par celui qu'il avait croisé au bal. Un fugace "lumos" soufflé entre ses dents encouragea la baguette à illuminer son extrémité. Une chose était sûre; cette luminescence à la nature purement surnaturelle était plus à même d'apporter un sentiment de douceur plutôt que l'éclairage des éclairs, particulièrement agressif pour ceux qui en étaient phobiques. Le second bras de Jesse quitta le dossier du fauteuil, et le sorcier, après avoir jugé la distance qui le séparait du Médicomage en devenir amplement suffisante, laissa ses  genoux fléchir. Désormais plus ou moins accroupi, il poursuivit sa présente tâche qu'était de maintenir sa baguette illuminée dans le champ de vision du Strixyst. Il espérait, peut-être, que Feliciano s'adonne à la focalisation de ce mince luminaire plutôt qu'à celle si catastrophique des zébrures électrostatiques.  

"Je t'avoue que je me sers pas tous les jours de ce genre de sortilège. Le fait est que j'peux difficilement nier son côté agréable pour l'oeil !"

Le lecteur pouvait mettre tout le temps qu'il souhaitait avant de se décider à se laisser accaparer par la lueur fébrile émanant de la baguette de Jesse. L'important était qu'il se voue, le temps d'un bref instant, à cette luisance-ci; et, possiblement, qu'il se détende un tant soit peu. Un sourire fébrile apparut sous les bordures tannées de l'accessoire emblématique qui surplombait sa crinière, et, bientôt, il redressa le menton pour croiser le regard du Romain. Le bout de baguette, véritable luciole délicate au milieu de cette cacophonie visuelle et auditive, folâtra pensivement sous le joug de la poigne insouciante du huitième année. Bien conscient de l'antithèse qu'il effectuait auprès de son jeune collègue pour lui apporter un semblant de réconfort nécessaire, il poursuivit, la mine accomodante.

"Quand j'étais gamin, ma mère m'disait de compter les secondes de l'intervalle qui séparait l'apparition de l'éclair de celle du grondement du tonnerre. Quand cet intervalle est grand, c'est bon signe. Ca sous-entend que l'orage nous quitte."

L'instinct lui souffla qu'il avait fort bien fait de faire irruption dans le dôme pour s'abandonner à ses pensées tout en contemplant la radée. Monsieur Van Helsing - puisqu'il avait été surnommé ainsi, d'humeur inquisitrice, désigna d'un mouvement du menton la besace du rescapé.

"Un peu d'patience, et tu pourras retourner à ta lecture. J'me rends compte que la destinée est curieuse, parfois. La première fois qu'on s'est parlés, j't'ai sauvé la mise en ramassant ta citrouille. Rebelotte. Avec un livre, cette fois-ci."
            
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Sujet: Re: [26.04.2020] The storms always fade away. ft. Jesse McCree
Mar 9 Juin - 21:06
                    
there is always a bright sky after every stormJesse McCree
Au rappel du prénom, Feliciano acquiesce d’un mouvement de tête assez faible, il s’en souvenait oui. Jesse s’était amusé avec son rôle pour tenter de l’effrayer en menaçant de devoir se débarrasser de lui à cause de sa « condition » de démon. Après discussion il avait convenu de le laisser en vie, pour une raison inconnue du plus jeune.

En revanche, venir le sauver ne serait pas une mince affaire, ni même dit qu’il y parviendrait. Cette phobie, il n’en avait jamais trouvé la source, elle était irrationnelle et ne semblait pas pouvoir être calmée – encore moins alors qu’il fût conscient du bombardement du tonnerre au-dehors. L’idée pouvait tirer tous les sourires du monde chez le plus jeune, il ne se pensait (ni n’était) capable de surmonter cette épreuve. McCree n’y était pour rien, peu de personne de son entourage possédait cette capacité à le calmer, cependant, ses efforts n’étaient pas vain en soi, et Feliciano les appréciait même à leur juste valeur.

Juste après sa question le Mauve doit relâcher son pouce, pourtant d’une grande aide dans son stress, pour venir se moucher d’une manière des moins élégante, car s’il parvenait à retenir ses larmes aux bords de ses yeux, ce n’était pas nécessairement le cas du reflux nasal avec lequel son corps manifestait cette frayeur.
L’interrogation qu’il avait soumise au Lupy n’était pas rhétorique, car bien souvent elles dénotaient d’un sens sarcastique, or le plus jeune en était dépourvu de tout son être. De ce fait il attendait, vaillamment, une réelle réponse qui pourrait le soulager. Pour la plus grande joie de Feliciano, elle ne se fit pas attendre, et l’expérience de son sauveur d’un jour était d’un renfort plus que favorable, car cela voulait dire qu’il avait échappé à pire – sûrement car il dormait ou que quelqu’un s’était occupé de lui au préalable en obstruant ses oreilles au tintamarre de l’orage.

Contrairement à ce que quiconque était à même de penser, ce n’était pas la lumière qui mettait Feliciano dans cet état, pas totalement tout du moins. Car de toute manière il ne voyait quasiment pas sans ses lunettes ou lentilles – fait peut-être inconnu de Jesse à ses côtés. La lumière violente du tonnerre ne l’encourageait pas, il était assez évident, sinon il ne se serait pas débarrassé de la monture sur son nez au premier bruit.  Il s’agissait du bruit assourdissant qui pénétrait ses tympans avec forces et fracas.

La fin de phrase du Rouge sembla mourir entre ses lèvres, mais fût attendu par Feliciano, encore incapable de vraiment le regarder, ses mains le distrayaient d’une certaine manière, aussi floue qu’elles puissent être, il comptait plutôt sur le son du grattement de son ongle.

Les quelques secondes que le Strixyst mit avant de capter la lumière mouvante devant lui, parurent peut-être des minutes, trop longues sûrement. Ses yeux se trouvèrent fascinés par la petite boule blanche, pourtant totalement floue. Il comprenait alors la phrase coupée par Jesse peut avant. La voix, avouant, parvint jusqu’à ses tympans et il ne jugea pas réellement utile de tourner son visage vers lui – il remettrait sûrement ses lunettes après, pour offrir une véritable discussion à l’aîné, dans l’immédiat il ne le souhaitait pas, la lumière floue devant lui l’assistait un peu plus à se calmer. Feliciano n’était pas très doué pour se concentrer sur plusieurs choses à la fois, cependant, il trouvait, une nouvelle fois, que se fier à son ouïe la plupart du temps était d’une aide sans précédent, il pouvait alors parfaitement écouter le Lupy à ses côtés. Un sourire doux étire les fines lèvres de l’Italien.

« Je peux comprendre ! » Cette fois il dévie son visage pour faire face à celui, indistinct, de Jesse. « Je préfère le bruit... il grimace légèrement à ces propres paroles en se détournant à nouveau vers la lumière, peut-être allait-il mal le prendre. J’aime bien la lumière et les couleurs aussi ! Mais le bruit c’est plus rassurant, une chanson par exemple... »

Cette préférence résultait tout bonnement de son handicap visuel. Toutefois, il reconnaissait sans mal l’effort que Jesse lui offrait avec ce sortilège pour qu’il le suive des yeux. Aussi vague que la lumière fût devant ses prunelles ambrées.

« J’espère, murmure-t-il, ce ne serait pas pour tout de suite pourtant. C’est vrai, tu avais empêché qu’elle s’écrase sur le sol ! »

Ce souvenir lui tire même un petit sourire. Il nota même mentalement qu’il devrait faire plus souvent de la sculpture de citrouille (chose qu’il oublierait probablement car Feliciano ne retenait que très peu ses notes mentales, sa mémoire n’était pas faite pour cela).

« Mais c’était la deuxième fois qu’on se voyait. La première c’est quand j’ai lancé le sortilège d’Allégresse à Arthur et qu’il racontait n’importe quoi. »

Un jour il demanderait à l’Écossais s’il s’en rappelait – car il racontait n’importe quoi et Feliciano ne comprenait toujours pas ce qu’était un « bisou de pote », alors il souhaitait qu’il l’éclaire sur ce point-ci puisqu’il ne s’en était pas trouvé capable le jour-même. Feliciano espérait que non, pour le bien de l’ego du blond, et la dignité de Kiku – même s’ils avaient fait bien pire avec leur fausse relation. Peut-être que Jesse lui-même ne se souvenait pas de ce jour, une bonne chose également. L’Italien ne savait pas vraiment comment lui le pouvait. La réponse était assez simple, il l’avait raconté à son jumeau à grand renfort de rires et de larme d’un amusement totalement puéril, de ce fait il avait mémorisé l’événement.

« Tu dois être comme un super-héros, tu viens à chaque fois que quelqu’un a besoin. Comme ceux dans les comics d’Alfred ! »

Feliciano appréciait les héros, comme les lectures qu’Alfred organisait pour lui, sans qu’il ne lui ait jamais avoué sa dyslexie pourtant.
Son imagination s’éveilla toute seule, et il n’eut aucun mal à imaginer le cowboy à ses côtés dans un costume de super-héros qui lui convenait, gardant les attributs principaux ; le chapeau et le holster. Dans un futur proche, quand il serait en état, il coucherait sur papier cette idée pour la présenter à l’Étasunien, s’il le souhaitait bien entendu.
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Sujet: Re: [26.04.2020] The storms always fade away. ft. Jesse McCree
Lun 29 Juin - 18:42
                    

[26.04.2020] The storms always fade away. ft. Jesse McCree Pmt5

Après la pluie vient le beau temps.


Il considéra avec un redoublement d'attention la libération momentanée que Feliciano fit de ses petits nasaux. Quand bien même sa concentration était en ces temps vouée aux mesures de secours qu'il érigea pour le dessinateur, Jesse passa outre les potentiels troubles de la vue de son protégé du jour.

Malgré l’œil flou dont il était pourvu lorsqu'il se trouvait dépossédé de ses binocles ou autres éléments correcteurs, il donnait l'impression vague de parvenir à distinguer les contours imprécis de l'étincelle pâle ornant la pointe de sa baguette. Sans chercher à rompre l'attitude qu'il avait employée jadis - c'est-à-dire sa génuflexion réalisée dans un élan d'humilité, il laissa à ses mirettes l'occasion de rencontrer celles plus troublées de son homologue.

Il lui avoua avec une perceptible sensation de réserve qu'il favorisait la sonorité aux spectacles visuels. Une moue légère prit d'assaut la lèvre de l'étudiant à ces mots; il n'était pas au fait des préférences personnelles du partisan de la maison des Illusions au point de mettre le doigt sur cette précision. Aussi se remémora-t-il les soubresauts du garçon aux pulsations cauchemardesques des éclairs, audibles à travers le dôme. Loin de lui la prétention que Feliciano pouvait s'estimer heureux et se contenter de l'intervention lumineuse de son comparse cependant; à la suite de l'aveu délicat de l'Italien, il mit un terme au sortilège qu'il avait engendré. Non sans un grognement léger - car, avouons-le, se redresser sur ses jambes relevait d'un effort inexprimable, le torse du Lupy se rehaussa. A nouveau debout, il laissa sa paume inactive se frayer un trajet jusqu'à l'arrière de sa nuque hâlée, qu'il entreprit de gratouiller avec confusion.

"Navré, l'ami. Si j'avais su, je t'aurais bien joué quelques notes ... Ma guitare est restée au dortoir."

Son regard s'était égaré sur le sol environnant du dôme. Dès lors que le craintif s'adonna à vocaliser ses capacités mémorielles à la suite de l'intervention récente du garçon de ferme à propos d'un sauvetage de fruit à l'écorce automnale, le lycanthrope glissa une nouvelle œillade à son égard. La risette légère qui égaya la figure du sculpteur avec toute la délicatesse du monde fut cependant notifiée; le simple fait de le voir arborer pareil rictus encouragea le barbu à lui répondre. Un aspect prévenant couvrit ses traits las, jusqu'à ce que l'amateur de lectures apporte sa précision quant aux subtilités de leurs anciens échanges.

Jesse lui-même dut interrompre sa surveillance un court instant afin de se remettre en tête le portrait de cet "Arthur". L'arcade de ses sourcils s'abaissa avec une fausse fermeté lorsqu'il se figura le faciès vague de l’Écossais; après tout, il était un membre de sa maison, et savait se démarquer par la rigueur intense qu'il cédait à son apprentissage au sein d'Ilukaan. "Le Britannique coincé qui a une tête à prendre son thé à cinq heures de l'après-midi", l'avait-il secrètement baptisé dans un recoin de son esprit. La mésaventure bienheureuse d'Arthur avait ce jour-là été contemplée par le chapeauté, lequel s'était miraculeusement trouvé dans la pièce à cet instant; aussi avait-il assisté au spectacle rocambolesque du blondin, en quête d'une "embrassade amicale". Du reste, ses souvenirs étaient nébuleux.

Pour autant, les indications précieuses de Feliciano eurent pour effet presque immédiat de promptement éveiller la taquinerie si chère au cœur de Jesse. Avec une aisance débordante, il haussa les bras et laissa ses épaules se soumettre à une élévation légère.

"Ouais, je le savais. C'était pour voir si tu suivais, mon grand."

Le Strixyst jugea bon, au passage, de l'assimiler à un archétype héroïque. Cette confession incita l'aîné à ramener ses bras aux abords de son poitrail; ainsi soumis à la surprise, quelques secondes passèrent sans qu'il ne puisse trouver quoi que ce soit à y répondre. Son tempérament courtois l'avait poussé à prêter main forte aux causes en lesquelles il avait trouvé judicieux de croire; et, quand bien même on lui avait attribué avec amusement l'étoffe imaginaire d'un héros lors de ses interventions empathiques, il peinait à se retrouver dans les exploits ineffables des protagonistes des lectures d'Alfred et de Feliciano. La parole de ce dernier le fit cependant se plonger dans une réflexion profonde; le Méditerranéen, même dans une attitude aux allures insouciantes, avait pointé du doigt l'une des seules valeurs que Jesse avait accepté de suivre.

Peut-être assistait-il ses semblables dans une pure volonté de paraître bien "humain" aux yeux de ses congénères - ou bien, au contraire, faisait-il cela par pure fraternité ... Lui-même l'ignora, sur l'instant, et il revint s'accouder à l'encontre du dossier du fauteuil occupé par le petit artiste.

"... Si tu l'dis. Je doute cependant avoir la gentillesse incroyable des héros de tes lectures ... Sauver l'monde, c'est bien beau, tout ça, mais ... Tu conviendras que c'est toujours bien vague de s'adonner à la protection des faibles sans rien attendre en retour."

Jesse marqua un silence, lequel retarda son prochain ajout. Un souffle nasal le quitta, tandis qu'à l'extérieur, un nouveau grondement plus tardif survint - un moyen comme un autre d'hachurer le développement de l'avis du sorcier.

"Mais ton avis me déplaît pas, tu sais. Je préfère être considéré comme une sorte de justicier, ou je n'sais quel héros tu aimes, plutôt que comme le pire des truands. Ca me convient."

Comique à ses heures, la pulpe de ses doigts appuya avec légèreté contre sa poitrine, et le brun fit mine de constater la dégaine qu'il pouvait endosser en tant qu'héros. Après avoir glissé de nouveau sa baguette dans son étui d'origine, il pinça l'extrémité de son couvre-chef avec habilité, et s'adonna à son réajustement.

"Même si ... j'crois que j'serais assez irrévérencieux, comme modèle héroïque. M'ouais. Pas sûr que ça plaise à la jeunesse. C'est tout aussi gratifiant d'assister un élève qui n'aime pas les bruits du tonnerre."
            
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Sujet: Re: [26.04.2020] The storms always fade away. ft. Jesse McCree
Jeu 3 Juin - 0:32
                    
there is always a bright sky after every stormJesse McCree
Feliciano prit peur de vexer le Lupy en lui avouant que la lumière n’était pas le meilleur remède dans son cas, sans préciser pourquoi, n’y pensant pas réellement. Ce n’était pas une sensation plaisante que d’apprendre que l’aide fournie est, en réalité, bien inutile. L’Italien, qui était un être d’empathie pure, ne pouvait que le comprendre. C’est pour cette raison qu’il avait formulé sa phrase de la manière la plus douce possible – pas qu’il soit capable de l’exprimer autrement toutefois. Le grognement n’aida pas sa fausse pensée, bien qu’il comprît presqu’immédiatement la raison pour laquelle il l’avait poussé. La position qu’il avait prise un peu plus tôt n’était pas la plus confortable, et s’en redresser n’était pas une mince affaire.

« Ce n’est pas grave, tu ne pouvais pas le savoir ! »

Un petit sourire d’excuse orna les lèvres de l’Italien, qu’il offrit au garçon de ferme pour se faire pardonner de ne pas avoir été aidé par son jeu de lumière, du moins, pas autant qu’il l’aurait voulu. Cependant, maintenant il se demandait à quoi ressemblait le jeu musical de Jesse. Est-ce qu’il jouait quelque chose qui rappelait tout ce que son être transpirait, à savoir les cowboys, ou était-il un musicien éclectique ? Le seul moyen pour lui de le savoir, était de l’entendre jouer un jour ou l’autre. S’il le croisait avec sa guitare, il lui demanderait certainement, s’il y pensait ; car Feliciano avait une mémoire qui fonctionnait principalement pour ses centres d’intérêts. La guitare en faisait partie. L’idée restera au creux de son crâne.

Toujours dépourvu d’ironie ou de sarcasme, le plus jeune est incapable de comprendre que Jesse se moquait, gentiment, de lui. Un peu comme ces professeurs qui commettaient une erreur, et faisait semblant qu’elle était là pour voir si les élèves étaient attentifs au cours. Alors, le Mauve ne put qu’acquiescer d’un mouvement de tête presqu’infantile.

« Oh, d’accord ! Je suis désolé... »

Ce n’était pas quelque chose de bien difficile de se moquer de lui, il plongeait la tête dedans sans le remarquer – ou en de très rares cas, principalement avec son jumeau, qu’il connaissait depuis toujours et parvenait à voir les inflexions dans la voix, lui indiquant une moquerie ou non.

Feliciano était bien loin de savoir ce qui se passait dans les pensées du Lupy, ni la raison pour laquelle il distribuait son aide aux autres. S’il l’avait su, il aurait pu mieux comprendre la raison des paroles qui suivaient. Qu’en réalité, Jesse, attendait possiblement quelque chose en échange de ses services. Qu’on le considère comme un humain en dépit de sa condition. Cependant, il est impossible à Feliciano d’en avoir la moindre idée, car il n’était pas dans la confidence du plus âgé. Pour bien des raisons qui ne le regardaient pas, et il n’irait jamais le blâmer.

La tirade plongea Feliciano dans une réflexion de quelques secondes, un très court instant, car sa pensée sur ce sujet était déjà toute faite, emballé et pesé.

« Je ne trouve pas que ce soit si vague. Les héros dans les comics ils font ça car ils veulent changer le monde dans lequel ils sont... J’aimerais bien faire ça. »

Bien malheureusement pour l’Italien, il était trop jeune et plutôt inutile. Incapable d’aider correctement qui que ce soit. Feliciano savait écouter, sans aucun problème, il était une oreille des plus attentives. Seulement, quand il s’agissait de faire quelque chose de concret, comme aider quelqu’un à surmonter sa peur, voire simplement la faire oublier l’espace de quelques temps, il était d’une insignifiance qui frôlait le pathétisme. Tout du moins, c’est ce qu’il croyait, ne voyant pas son utilité dans ces moments terribles. Le traumatisme de la maladie de sa grand-mère et de son incapacité à rentrer dans la même pièce qu’elle était toujours très ancrée en lui, il dictait même encore sa vie actuellement.

« Tu ne ressembles pas à un méchant de comics, c’est plutôt le contraire. »

Des héros aux allures de cowboys il n’en connaissait pas, il n’était pas bien familiarisé avec ce monde. Alfred aurait très certainement la réponse, et il la lui demanderait la prochaine fois qu’il le croiserait, pour prouver à Jesse qu’il disait la vérité. D’autant plus, qu’il ne parvenait pas à l’imaginer dans la peau d’un super-vilain.

Feliciano récupéra ses lunettes, car avoir une vision floue n’était pas quelque chose qu’il appréciait, qu’il déposa sur son nez et pu admirer la pose nouvelle de l’étasunien, imitant celles que pouvait prendre un héros. Cela lui tira un petit rire amusé de le voir faire. L’orage était en train de passer, que ce soit au dehors ou dans sa tête, il l’oubliait lentement – mais toujours rappelé à chaque grondement, aussi lointain qu’ils puissent être, le faisant sursauter et le gardant tremblotant, mais il n’apposait plus ses paumes sur ses oreilles dans l’espoir de ne plus l’entendre.

« Tu sais, tous les héros ne sont pas forcément..., il semble chercher ses mots quelques instants, un mot employé par Alfred. Courtois tout le temps. Des fois ils agissent à l’encontre de la morale commune pour le bien des autres. »

Quelques exemples passent par la tête du plus jeune, qu’il se permet de lâcher au garçon de ferme pour prouver son point, lui démontrait que ses caractéristiques pouvaient tout à fait trouver son public. Des héros, admirés de tous, qui avaient un comportement qui n’était pas dans les mœurs communes. Si ces comics se vendaient toujours pour tous, c’est bien que le public les appréciât. Tous ne faisaient pas l’unanimité et il y avait beaucoup de débat dans les différents fandoms, mais Feliciano n’y prenait pas part, car il n’était pas aussi familier qu’Alfred. A la place il l’écoutait en parler avec enthousiasme, toujours heureux de voir quelqu’un s’émerveiller d’un tel sujet.

« Merci beaucoup Jesse. »

Un sourire plus que franc étire ses fines lèvres, le remerciant sincèrement de l’aide qu’il était en train de lui apporter dans ce calvaire qu’il vivait. Feliciano ne savait pas dans quel état il se serait retrouvé si le Lupy n’était pas passé par là et ne l’avait pas aidé à se distraire. Il s’imaginait très bien roulé en boule sur son siège, pleurant silencieusement avec les oreilles bouchées par ses mains, sans parvenir à être dans un silence complet. Une bien terrible image qui s’impose à lui.
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Sujet: Re: [26.04.2020] The storms always fade away. ft. Jesse McCree
                    
            
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