Clémentine est née le 25 Mars 1999 à l'hôpital de Montfermeil. Née d'une mère sorcière et d'un père moldu, tous deux d'origine japonaise, Clémentine a baigné dans les deux cultures dès sa naissance. Ses parents n'étaient pas là très souvent : père homme d'affaires et mère déléguée du ministère japonais de la magie en France, elle a dû grandir avec sa grand mère en banlieue cossue de Paris. Choyée et protégée, Clémentine a eu accès très vite à l'amour de cette grand mère maternelle, qui l'a initié au folklore japonais et à ce qu'elle savait de la magie (elle même n'ayant pas été à l'école de magie). Malgré leurs métiers, qui demandaient bien du temps, les parents de Clémentine firent de leur mieux pour éduquer leur fille. Bien qu'un peu stricts, ils étaient particulièrement attentif aux signes de magie de la petite. C'est à 6 ans que ces premiers signes de magies se manifestèrent, alors que Clémentine fit disparaitre le tout nopouvel ordinateur de son père. A partir de là, Clémentine dû suivre 2 cursus: école primaire moldue et cours du soirs de magie (et bien évidemment entrainements de magie avec sa grand mère, tous les dimanches, on n'abat pas mamie si vite).

Vers ses 11 ans, le père de Clémentine fut muté à Ottawa, au Canada. Clémentine dû dire au revoir
à la capitale française et bonjour aux canadiens et leur drôle de français.
Clémentine ne parvint pas bien à s'intégrer au début, ni au milieu d'ailleurs. Les quatres premières années à Ilukaan furent un enfer total. Ignorée, moquée pour ses notes, son accent trop français, ses problèmes de compréhension ou encore ses grosses lunettes, Clémentine ne se sentit jamais très à l'aise. Même son chat avec son nom bizarre était sujet de moqueries. Elle eut le droit à bien des mauvais tours, des moqueries, des noms, pauvre Clémentine.
Souvent seule pendant ces années, elle eu du mal à ne pas tomber dans le panneau des gens qui se servaient d'elle. Il faut dire que la parfaite petite serpillère était trouvée: desespérée de trouver des ami.es, de bonnes notes, une loyauté à toute épreuve, et surtout une oreille d'or. Clémentine était très douée pour écouter les problèmes des autres, tellement elle n'en plaçait pas une.

Clémentine se retrouva vite avec des personnes mal intentionnées, qui au mieux se servaient d'elle pour les devoirs, au pire la bizutaient. Des limaces dans ses livres, des billes à la place de ses boissons, ses chaussures attachées au plafond, et encore, ça c'était soft. Combien de fois était-elle rentrée dans les dortoirs en ayant envie de se cacher quand on lui avait cassé ses lunettes, ou qu'on lui avait coupé des cheveux en cours....
A la fin de sa 4e année, Clémentine fut une fois de plus bizutée, probablement car c'était la fin de l'année. Mais alors que tout le monde la voyait comme une faiblarde gamine, Clémentine gardait le sourire - pas car elle était candide et qu'elle croyait aux happy end, on est pas dans un disney - car avec toutes les infos qu'elle avait collecté dans les 4 années précédentes, la demoiselle avait de quoi faire tomber de son piédestal la moitié de ses harceleurs. Des rumeurs lancées par ci par là, tout en douceur. Une affiche dans un couloir, un message dans un dortoir, les ragots vont tellement vite, c'ets fascinant.


Tous les bourreaux de Clémentine se retrouvèrent trainés dans la boue, mis à nu plus ou moins violemment. Il y en eu quelques uns qui essayèrent de mettre une branlée à "la sale petite fouine de 4e année qui avait tout balancé" - car oui, il ne fallu pas longtemps pour qu'on se rende compte que ses éclats de rire dans la salle à manger faisaient tâche dans l'ambiance stressée des révélations. Grand bien leur fasse, ils se firent tous descendre sur place.

Clémentine avait réussi son coup, elle était passée de serpillière à menace. A partir de la 5e année, tout se passa bien mieux. La jeune fille avait déjà troqué ses lunettes pour des lentilles de contact, et pas grand monde n'avait oublié son petit scud de la fin de 4e année.  
Tout aurait pu aller comme des roulettes jusque là, seulement voilà, Clémentine avait développé une sacré méfiance vis à vis des autres et se montrait froide, voire glaciale dans certaines situations sociales. D'abord par protection cette carapace, même si elle s'atténua un peu, s'accrocha à son être, jusqu'à devenir son trait de caractère premier. La moquerie est facile, les sarcasmes sont plaisants, ça fait rire tout le monde, personne n'aime se retrouver du côté des victimes, et elle ne l'avait que trop vécu. Si se fermer et ne montrer qu'une petite partie de son être c'était être forte, alors elle serait forte. Elle n'a pas besoin des autres de toutes façons, elle n'en aurait jamais besoin.  

La fin des études se passa sans trop d'embuches: des résultats excellents, des ami.es (même si leurs relations étaient un peu superficielles) avec qui passer du bon temps, quelques béguins par ci, par là,  non vraiment, la fin de l'adolescence de Clémentine se passa bien mieux que son début. La suite de ses études se présenta comme une évidence. Cela dit, toujours pas sûre de son choix de métier (elle dit toujours qu'elle veut faire partie des unités d'urgence de situations de crises magiques), c'est à demi convaincue qu'elle s'engagea dans des études de Médicomagie, tenant à avoir des bases de médecine (on ne chasse pas un idéal).

En mars 2020, Clémentine a fait son coming out à ses parents, qui l’ont rejetée. Pas méchamment, mais juste assez pour qu’elle ne veuille plus communiquer hors du strict minimum.

(c) Ilukaan