Une petite semaine à peine que les vacances d'été avaient commencé. Un début de mois de juillet que le jeune Arthur passait aujourd'hui ailleurs que chez lui – malgré ses frères rentrés à la maison. Quoi, les évitait-il ? Il en avait peur ? Non, certainement pas. Il devrait même être fou de joie : c'était son dernier été avant sa toute première entrée à Ilukaan !
L'école dans laquelle ses aînés étaient, même sa chère cousine, Merida.
Il ne voyait déjà plus beaucoup ses frères depuis leur première rentrée à eux, mais Merida, elle, avait seulement un an de plus qu'Arthur. De ce fait, il la voyait elle beaucoup plus l'année suivant la rentrée des jumeaux avant qu'elle ne les rejoigne à son tour. Au moins, il n'avait plus qu'à attendre dix mois avant d'avoir fini d'être « complètement seul » (les deux guillemets représentant les parents, évidemment).
Et Arthur, depuis que sa cousine avait fait sa rentrée aussi, voyait logiquement Keith et Kenneth plus souvent qu'elle – c'est qu'ils ne vivaient pas tous dans la même maison, aussi. C'est pourquoi la jeune rousse fut la première personne qu'il avait envie de voir, une fois l'année de cette dernière achevée. Il avait bien évidemment déjà demandé une première fois aux jumeaux toutes les questions dont les réponses allaient assouvir sa curiosité : comment c'était, dans quelles maisons étaient-ils, comment étaient ces dernières, y voit-on des créatures incroyables, comment sont les professeurs...
Il n'avait pas conscience, à l'époque, du mal que vivait Kenneth. C'est pourquoi la plupart de ses questions étaient tournées vers Keith. Ironiquement, bien plus tard, c'était le frangin qui allait lui être le plus accessible.
Et donc, le jeune Britannique ne s'était pas empêché de poser les mêmes questions à Merida. Qui sait, ses réponses allaient peut-être être différentes et beaucoup plus alléchantes.
Devant la maison de cette dernière, Arthur la suivait de près. Du haut de ses 11 ans, il avait encore ce petit côté candide qui s'accentuait beaucoup plus lorsqu'on piquait son intérêt. Côté enfantin que les frangins voyaient moins, puisque... ben, c'était ses frangins. Mais Merida, qui était une demoiselle pleine de vie et un autre modèle pour Arthur, le fascinait un peu plus.
Encore plus après qu'il lui ait demandé – timidement la première fois, avec insistance les fois suivantes – de lui enseigner le tir à l'arc.
C'était eux, juste eux, et sa toute première fois dans ce sport.