ILUKAAN est un forum MULTIFANDOM dans l'univers d'Harry Potter. Ilukaan est une école de magie internationale se situant en Nouvelle-Écosse au Canada. L'histoire se déroule en 2024, mélangeant magie et technologie. Vous pouvez jouer des personnages de manga/anime, jeux vidéos, films d'animation, dessins animés, romans jeunesse ou encore un OC. L'intrigue se fait à la fois en RPCB et RP-POST.
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Sujet: [9 septembre 2024] [NSFW] Sink your teeth into my flesh | ft. Épicène Démy Jeu 12 Sep 2024 - 6:44
Sink your teeth
into my flesh
I love that you shake When I ravage your skin It's so easy to bite with your hands pinned Shadows dancing on the sheets If you obey I might give you a treat
Il était trop tard pour empêcher que cette flamme ne se transforme en brasier.
Le 9 septembre 2024 : le trente-septième anniversaire d'Ernest. La majeure partie de sa journée s'était écoulée entre les quatre murs étouffants de la bibliothèque, avec comme seule compagnie les tics et les tacs de l'horloge murale installée derrière l'ordinateur de la réception. Ses autres conversations, toutes machinales. Son deuxième anniversaire passé à Ilukaan lui avait paru tout aussi bizarre que le premier, mais, ces derniers temps, tout lui donnait l'impression d'être quelques centimètres trop à gauche. Son ombre dans le corridor l'observait de trop près, le nom des élèves lui filait entre les doigts comme de la brume que l'on cherche à attraper, la sensation d'enfoncer ses crocs à travers la peau rouge et lustrée de sa pomme préférée lors de la pause matinale l'avait laissé parfaitement indifférent.
Classer des documents. Un soupir exaspéré parce que cette étudiante de Sciences Occultes aux habitudes de lecture extrêment louches avait encore oublié de rendre son livre dans les temps. Ranger des livres dans la section restreinte de la bibliothèque. Classer plus de documents. Empêcher un jeune de dessiner avec des crayolas sur les pages d'un ouvrage plus vieux que ses parents et grand-parents réunis. La routine, la routine, et plus de routine. Une distraction plus que bienvenue.
S'il avait pris congé et passé la journée chez lui, Ernest n'aurait qu'entendu le silence. Il aurait senti l'air de l'extérieur, à condition que les fenêtres soient ouvertes, sinon l'odeur boisée de son vaporisateur d'intérieur. Il se serait assis sur son canapé de velours, aurait allumé la télévision, peut-être, aurait commandé à manger si une faim le prenait en soirée. Peut-être aurait-il été physiquement chez lui, mais il aurait été dans un autre temps, dans la mélancolie des mains douces de sa nièce le tirant vers la cuisine pour lui montrer le gâteau au chocolat trop cuit qu'elle lui avait préparé avec l'aide de la voisine.
Sauf que ces plans imaginaires, tout aussi misérables que l'homme qui les avait fantasmés, n'avaient pas pris en compte ses amis. Ses quelques, rares amis. Stolas, déjà, l'avait invité à passer du temps à ses côtés et lui avait offert des cadeaux particulièrement attentionés. Ils étaient sortis boire un verre en ville. Rien de plus naturel que de trinquer avec Stolas, un bruit cristallin jaillissant au contact de leurs verres. Deux hommes qui riaient et souriaient et oubliaient l'absence dévorante de leurs filles. Ils se ressemblaient tellement que leurs malheurs étaient presque des analogies de ceux de l'autre. Puis, le professeur d'astronomie avait raccompagné Ernest chez lui et passé le relais à Épicène.
Épi. Le professeur de cuisine lui avait préparé à dîner - la première fois qu'il avait fait l'effort de cuisiner pour lui. Ernest avait senti son coeur virevolter lorsqu'il avait humé le parfum d'un repas chaud en pénétrant sa cuisine.
Trinquer avec Épicène s'apparentait davantage au coup d'envoi d'une parade nuptiale. Sous les lampes tamisées, tous les deux installés sur les bancs du petit bar (pour se donner des coups de pied joueurs sous la table, bien sûr), le monde n'englobait qu'eux deux et les regards fugaces qu'ils s'échangeaient. Qui a dit que l'alcool était seule source de l'ivresse ? Le bout des doigts timides, Ernest caressait la main d'Épi en lui passant un autre verre de vin. Puis, une fois la première bouteille terminée et toute prétention de dignité portée disparue, l'homme avait ouvert son cabinet de forts et sorti une bouteille d'absinthe. Le parfum anisé de la boisson combinée à la brûlure de l'alcool réveillait quelque chose en Ernest. Une petite flammèche ne quittait pas son thorax.
Les frôlements joueurs ne lui suffisaient plus. Il était un homme égoïste au coeur pourri, et ce fait immuable était sa plus grande honte.
Contemplant le fond vide de son verre après l'avoir bu d'une traite, Ernest décida que l'heure était venue d'étancher sa véritable soif. Il redressa sa tête, puis se leva de son siège. En un seul geste, il vola le verre de son ami et le but cul sec.
— Pardon, je te trouve un peu lent ce soir. Je commence à perdre patience. Vide, le contenant fut reposé à sa place, tel un bibelot. Le vampire enroula ses doigts autour du poignet d'Épi, des serpents à l'étreinte sèche, et le tira pour le lever de sa position assise. Sa main libre servit à réceptionner son épaule. L'un comme l'autre étaient quelque peu alcoolisés, un peu d'équilibre n'était pas de trop.
Pas qu'ils en auraient besoin longtemps.
Sans attendre, il se pencha, approchant son visage de l'oreille d'Épicène. Un sourire joueur masquait l'animalité qui s'emparait de lui.
— Je crois que tu me dois un second cadeau, je me trompe ? Du bout de la dent, il vint mordiller le pavillon de son oreille avant de se reculer. Une excuse pour la distance qu'il prenait, ou l'échantillon de ce qui était encore à venir, dur de dire ce que l'homme avait derrière la tête en effectuant ce geste.
Sa poigne assez faible pour laisser au roux l'opportunité de s'échapper, Ernest se tourna et le tira à travers le corridor jusqu'à sa chambre. Les portraits et photos encadrés sur ses murs n'arrivaient pas à percer sa carapace de désir, les fantômes de son passé momentanément apeurés par l'incendie d'émotions qui le contrôlait.
Dans cette chambre, la délicatesse n'était pas de mise. Ernest poussa sans attendre le roux sur son matelas. Avec une certaine lenteur, un contrôle, il s'assit de façon à ce que les hanches de son camarade du soir se trouvent entre ses genoux. Puis, Ernest se pencha et, du revers de la main, balaya la frange d'Épicène de son front.
— Je veux t'embrasser. Il voulait toujours l'embrasser.
Alors, Ernest s'humecta les lèvres, contemplant l'idée de faire attendre l'homme qu'il surplombait, mais décida de s'écouter. Une main sur sa joue et l'autre s'appuyant sur son torse, il se pencha et l'embrassa, la bouche déjà entrouverte pour approfondir le contact. Ses doigts trouvèrent vite le col du chandail de son ami, jouant avec comme pour lui demander silencieusement de se débarasser de son vêtement.
Sujet: Re: [9 septembre 2024] [NSFW] Sink your teeth into my flesh | ft. Épicène Démy Sam 9 Nov 2024 - 23:42
Sink your teeth into my fleshft. Ernest 9 septembre 2024 Centre-villeÉpicène détestait cuisiner. Ca pouvait paraître ironique vu son métier, mais c’était le cas. Oh, au travail, ça ne lui posait pas de problème, il appréciait même relativement ça mais il essayait de ne pas mélanger sa vie professionnelle et personnelle… Quand ça l'arrangeait. Toujours était-il que pour le roux, se faire à manger, c’était comme faire des heures supplémentaires. Une fois les cuisines d’Ilukaan refermées, il était hors de question qu’il s’approche d’une gazinière ou d’une planche à découper. A ses yeux, c’était un coup à se dégoûter de son travail. Après tout, qu’est ce qu’il y avait de plus normal que de se lasser d’une tâche qu’on effectuait trop souvent? Pour que ses heures passées à la cantine restent plaisantes, il lui était nécessaire, une fois chez lui, de ne préparer aucun repas. Ca lui permettait de garder un équilibre entre le boulot et le temps libre. Et pourtant, exceptionnellement, ce soir, il avait cuisiné le dîner.
Ce 9 septembre marquait le trente-septième anniversaire d’Ernest. En quelques mois, le bibliothécaire était devenu un ami qui lui était très cher et il avait voulu faire quelque chose de spécial pour marquer le coup. Qu’est ce qu’il y avait de plus spécial que de briser sa règle n°1 juste pour lui? Depuis un moment déjà, le brun lui répétait qu’il avait envie qu’il lui fasse à manger et aujourd’hui était le parfait jour pour céder. Le soir venu, ils s’étaient retrouvés chez Ernest et le professeur de cuisine avait tout donné pour l'impressionner avec ce repas. S’en était suivi une bouteille de vin pour terminer convenablement le dîner. Est ce qu’une de leurs soirées était vraiment une de leurs soirées s’ils ne buvaient pas beaucoup d’alcool? L’ivresse faisait partie du fun, elle rendait chaque petite caresse de leurs mains qui se frôlaient, chaque petit mouvement de leurs pieds sous la table tellement plus grisant. Quand Ernest se leva pour leur récupérer une bouteille d’absinthe, le roux se retrouva plutôt séduit à l’idée de boire jusqu’à en perdre la tête… jusqu’à ce que son ami lui pique son verre avant même qu’il ait le temps de goûter.
-Hé!
Toute autre forme de protestation mourut sur ses lèvres alors que le bibliothécaire le tira par le poignée pour le relever. Sans la main de son ami sur son épaule, Épicène se serait sûrement ramassé par terre, entre son état d’ébriété et sa canne abandonnée dans un coin de la pièce plus tôt dans la soirée, son sens de l’équilibre n’était pas vraiment au rendez-vous. Cette pensée quitta son esprit aussi vite qu’elle était venu pour que toute son attention viennent se focaliser sur les mains posées sur lui. Comme toujours, son contact était électrisant. Il se mordilla la lèvre en entendant la voix d’Ernest lui susurrer ces mots à l’oreille. Un deuxième cadeau d’anniversaire? Il allait pouvoir le lui offrir. Il s’apprêtait à lui répondre mais seul un souffle saccadé quitta ses lèvres tandis que son ami lui mordilla l’oreille.
-Je crois que je peux rien refuser au birthday boy! Cadeau numéro 2: Tu peux faire ce que tu veux de moi ce soir.
Est ce que ce n’était pas déjà le cas tous les soirs? Si, mais ça connait sexy de le dire, de lui donner verbalement une permission qui était généralement tacite entre eux. Il se laissa traîner jusqu’à la chambre d’Ernest, le chemin lui était devenu si familier que son esprit enivré n’enregistrait si les cadres qu’ils dépassaient, ni le couloirs qu’ils parcouraient, son corps se contentant d’avancer mécaniquement, focalisé sur la suite, sur ce qui les attendait.
Il se laissa retomber sans discuter sur le lit une fois arrivés. De toute façon, il préférait largement laisser leurs corps s’occuper de parler. Quand Ernest grimpa sur lui, le maintenant entre ses jambes, ses joues s’empourprèrent encore plus qu’elles ne l’étaient déjà. Qu’est ce qu’il aimait voir son ami comme ça, autoritaire, dominant. Là, tout de suite, il n’y a rien qu’il voulait plus que de lui donner tout le contrôle, de le laisser le réduire à une petite chose obéissante qui exécuterait le moindre désir, le moindre fantasme. Il le laissa balayer sa frange avec ses doigts sans rien dire, laissant sa cicatrice totalement exposée. Le roux ne s’en formaliser plus, sa chaire brûlée, il l’avait déjà vue sous toutes les coutures.Épicène sentit un frisson entier parcourir son corps quand le brun se pencha pour l’embrasser sans même attendre sa réponse. C’était exactement ce qu’il voulait, qu’Ernest prenne tout ce qu’il veuille de lui sans lui demander son avis.
A contre cœur, il brisa un instant leur baiser pour retirer son haut qui les gênait tous les deux. Le vêtement vint s’écraser quelque part sur le sol tandis que l’air frais sur son torse lui arracha un nouveau frisson. Il posa une main sur la joue du bibliothécaire, la caressant brièvement du bout des doigts avant de venir capturer à nouveau ses lèvres. Le professeur de cuisine se sentait fondre sous le contact, usant de ses dents et de sa langue pour venir l’embrasser à pleine bouche. Ernest avait le pouvoir de l’enivrer bien plus que n’importe quelle bouteille d’alcool. Au lit, ce n’était pas son rôle de donner des ordres, de faire une quelconque requête qui n’était pas une supplication destinée à booster l’ego et l’emprise de son partenaire, mais ce soir, juste pour cette fois, il s’accordait un petit moment d’égoïsme.
-Montre moi à quel point tu es impatient ce soir… S’il te plaît…