Envy is a declaration of inferiority

“Que le match commence !”

Lance s’en souvient, ces mots l’ont souvent fait frémir quand il était sur le banc des suppléants, des remplaçants. Être au plus proche du terrain, regarder ses camarades partir à toute vitesse dans les airs, les voir passer d’un côté puis de l’autre en quelques secondes, ressentir une joie vive en entendant son nom pour rejoindre à son tour, même s’il n’était pas des plus doués au départ. Il avait énormément travaillé pour rejoindre cette équipe, étant donné ses compétences en vol presque inexistants au départ. Si le professeur de botanique n’avait pas été là pour l’aider, il n’aurait clairement pas pu vivre cette grande expérience.
Il sait qu’il n’a jamais été des plus doués dans ce sport mais il a apprécié le temps ici en tant que membre et prend aujourd’hui toujours du plaisir à venir regarder les matchs, aussi bien d’Ilukaan que devant la télé à l’internationale.

Il ne regrette pas pour autant d’avoir quitté l’équipe, se rendant bien compte que son emploi du temps devenait trop surchargé pour absolument tout gérer. Ça lui a fait mal de l’admettre, mais avoir manqué une énième fois de s’évanouir lui a finalement servi de leçon... Plus ou moins, en tout cas. Si aujourd’hui il n’a plus les entraînements et les matchs à prendre en compte, il les a rapidement remplacés par des sessions de danse pour ses cours ou son club. Lance a bien changé depuis son entrée à Ilukaan, il est désormais bien loin du garçon qui procrastinait régulièrement et reportait au lendemain ses devoirs. Aujourd’hui, il n’a pas d’autre choix que d’être rigoureux pour parvenir à ses fins. Bien entendu, il y parvient, la preuve en est avec la future école qui l’attend une fois diplômée d’Ilukaan, mais ça ne l’empêche pas de se demander s’il est suffisant, s’il le mérite et de se comparer plus qui ne le devrait aux autres.

Après tout, comment ils y arrivent, les autres ? Certains sont dans un ou plusieurs clubs, sont dans des cursus qui demandent du temps, bien plus qu’il en utilise lui, et arrivent à être excellents... Partout. Cette facilité dont ils font preuves est déconcertantes à ses yeux, et s’il admire ces personnes, il ne peut pas s’empêcher de les envier également, d’avoir envie d’aussi bien s’en sortir, d’avoir aussi parfois... Parfois un aussi beau corps. Ils ont une aura splendide et le Cubain ne sait pas quoi faire pour obtenir ce même éclat, peu importe ce qu’il peut faire.

Ah, il sait bien, ce sont souvent ses pensées intrusives qui viennent prendre le dessus pour qu’il finisse par se dire tout ça, qu’il n’est pas suffisant... Combien de fois il en a parlé à ses amis, sa psy ? Bien sûr, ça s’est arrangé dans pas mal de points, mais tout n’est pas encore acquis et ces mauvaises habitudes reviennent rapidement au galop, peut-être un peu trop vite à son goût.

Un soupire, ça ne va pas l’aider à passer un bon moment de trop se plonger là-dedans, n’est-il pas venu pour justement se reposer ? C’est mal parti, apparemment. En plus, il doit penser à travailler la prochaine chorégraphie pour Iludaanc’, qui pourrait éventuellement lui servir pour ses propres devoirs... Ah, est-ce qu’il fait vraiment bien, d’être ici ?

Les remords commencent à prendre place quand il aperçoit une silhouette s’installer non loin de lui. Par réflexe, il tourne alors la tête et remarque Mulan, qu’il “connait” bien, elle est qui est poursuiveuse chez les lupy. Il l’a déjà affronté sur le terrain, bien évidemment, et elle fait justement partie de ces personnes avec un charisme immanquable, incroyable, par ses capacités, sa confiance, sa démarche... Tout semble simple pour elle quand il s’agit de ce domaine, qu’est-ce qu’il aimerait que ça en soit de même de son côté ! Mais comment faire ? C’est presque impossible, il se dit.

Enfin, loin d’être impoli, il lui adresse un doux sourire, comme il en a l’habitude, mettant de côté ses caprices irraisonnables. Peut-être que faire la conversation lui fera du bien ! Ça l’aide souvent à changer ses idées.

“Bonjour, Mulan ! Tu viens aussi voir le match de Cervirald contre les Strixyst ? Ils sont bien déchaînés ! C’est toujours aussi impressionnant, mais je pense quand même que les Cervirald vont gagner. Et toi ? Tu as un pronostic ?”

Heureusement, son côté social reprend le dessus pour l’instant, lui permettant d’agir le plus normalement possible face à tout ce qui lui traîne dans l’esprit et qu’il espère bien se débarrasser tôt ou tard avant de partir en angoisse ou de mal dormir ce soir.

Envy is a declaration of inferiority

Il sourit à l’explication, retrouvant bien ici les réflexes des joueurs aguerris. C’est sûr, c’est une bonne stratégie de vérifier s’il y a des nouveaux joueurs, voir comment ils se débrouillent, la cohésion entre eux et les anciens membres… Ce sont des points auxquels Lance n’a jamais pensé faire quand il était lui-même joueur. Quand il voyait des adversaires sur les bancs pendant les entraînements ou les matchs, il se disait simplement qu’ils venaient regarder par curiosité, voilà tout. Il était loin d’imaginer tout ça, il ne l’a appris que vers la fin, une fois trop tard, finalement.

Ha, l’ursirre a quand même un esprit bien simple, c’est ce qu’il se dit en tout cas par moment. Il ne réfléchit jamais assez loin, il n’est pas doué pour partir trop loin dans certaines réflexions. Peut-être il aurait dû s’en inquiéter plus tôt, car il a désormais l’impression que c’est trop tard. Après tout, il se débrouille en danse, il s’en sort même très bien, mais il n’a pas besoin d’imaginer des stratégies, il n’a pas le droit de voler ni de s’inspirer de ses « concurrents » en danse, il vient juste découvrir les potentiels présents… Et voilà. Rien de moins, rien de plus.

« C’est malin, ça ! Il y a de quoi avoir peur, tu trouves ? J’ai entendu dire l’attrapeur des Cervirald, Xie Lian, est particulièrement doué ! Je pense effectivement on peut miser dessus, mais si Aryu ne se débrouille pas trop mal. Mmh… ça ne me manque pas tant que ça, je dirais ? Un peu, de temps en temps, la sensation notamment. Mais sinon, je dirais que ça va, j’aime toujours regarder. »

Mulan, elle, elle y a pensé, à venir voir pour se préparer, se donner du temps pour établir les points forts et les faiblesses des adversaires, certainement pour réussir au mieux à les battre ensuite et maintenir haut rang. Ah, qu’elle est impressionnante et stratège. Qu’est-ce qu’il aimerait avoir son cerveau, capable de se remémorer autant de chose : elle n’a même pas besoin de son carnet pour se souvenir de ce qu’elle est en train de voir, de retenir pour quand elle se retrouvera face à ces équipes ! Il est à chaque fois submergé par ses capacités, elle donne l’impression qu’elle pourrait tout réussir, que rien ne peut l’arrêter.
Et il a envie, il a terriblement envie d’être comme elle, comme d’autre similaire, parfois, ça le bouffe, ça le ronge jusqu’à la moelle. C’est de toute ses forces qu’il résiste pour ne pas être consumé entièrement.

« Il se porte très bien, j’ai du mal à croire c’est ma dernière année en tant que président avant mon départ. Il sent un peu ses joues rougir alors qu’il s’en gratte une du doigt, tu me flattes ! Je fais au mieux, mais tu n’as pas dû voir Mammon à l’œuvre avant son départ ! Il est incroyable aussi… »

Sans compter sur le fait qu’il soit beau, assez pour se lancer réellement dans sa carrière de mannequinat. Il était à la fois triste du départ de son frère de cœur, heureux tout de même pour lui, mais aussi, peut-être, quelque peu jaloux, alors que son propre avenir semble lui réussir.  Un sentiment mixé, comme ici, avec la lupy.

« Cela dit je te retourne le compliment, mais toi pour le quidditch ! Tu es consciencieuse à agir ainsi, venir voir. Ça doit bien t’aider, même si je suis certain que tu peux facilement faire remporter la victoire à ton équipe sans souci ! Tu es agile, ça se voit. »

S’il pense sincèrement ce qu’il dit, il a tout de même une petite boule à la gorge, il aurait aimé ce genre de compliment quand il était remplaçant, plus que des « tu t’améliores, c’est bien ! », montrant qu’il n’était peut-être pas encore à la hauteur des attentes. Enfin, ce n’est rien, ce n’est pas le moment, Mulan lui pose des questions.

« Oh, j’ai été accepté dans une école spécialisée dans la danse à Toronto. Je commence déjà les premiers cours de préparation. Il y aura là-bas des stages de plusieurs mois à réaliser auprès de véritables troupes. Ilukaan m’a énormément fait avancer, mais là, je pourrais vraiment me focaliser sur un point, maintenant que je sais de quel côté de la danse je veux partir. J’aimerais rejoindre les danseurs de broadway. J’hésitais avec le ballet mais… Bon, mis à part le fait que la carrière termine tôt, j’aimerais surtout pouvoir avoir des danses où je peux réellement me lâcher… Pardon, je parle trop. »

Là, ça aussi, il devrait mieux savoir quand s’arrêter à force ! Il pousse un soupire et regarde un peu mieux Mulan, qui semble avoir un visage, enfin, une expression différente. Tiens ? Aurait-il dit quelque chose de mal ?

« Mulan ? Tout va bien ? »

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Pendant un court instant, il hésite à répondre quand Mulan réplique qu’elle appréciait jouer avec lui. Après tout, même si ça pouvait effectivement être agréable, il se doute qu’elle avait meilleur adversaire que lui, plus doué, plus confiant sur un balai comme elle pouvait elle-même l’être. Pour sûr, il s’est amélioré avec le fil du temps, mais il sait qu’il reste loin, bien loin derrière la plupart des joueurs de quidditch des quatre maisons. Peu importe comment il pouvait s’entraîner à l’époque, il avait la sensation que ce n’était jamais, jamais suffisant. Ah, bien sûr il ne prévoyait pas une quelconque carrière, mais il voulait s’assurer ne pas être un poids pour son équipe, ni ne faire râler les adversaires en se disant qu’il allait être présent durant la partie.
Quoi qu’il en soit, il décide de ne pas répondre, de sourire, marquant la fin de ce point-là de la conversation, souhaitant tout de même rester poli malgré ses propres ressentis. Il préfère passer à la suite, c’est mieux, ça fait taire ses pointes de jalousie déraisonnable.

“C’est difficile de trouver les mots justes, mais je comprends ce que tu veux dire. Je te remercie, ça me touche ce que tu dis ! Cela dit, je pense parfois ça l’est... un peu trop ? Il y a des danses qui ont besoin d’être plus énergique, coléreuse, tu vois ? J’ai l’impression, parfois, d’être toujours trop “doux”.”

Et ce n’est pas suffisant, du coup. Il ne reflète pas assez bien des émotions par moment. Ça peut lui coûter, on peut croire qu’il n’a pas assez de volonté, qu’il ne cherche pas à bouger du style qui lui convient, ce qui est bien entendu faux. Mulan reflète bien ça, dans les airs. C’est envoutant et remarquable de la voir réagir, de la voir si vive, qu’elle montre et prouve à chaque fois son efficacité et sa passion. Elle est éclatante.

“Oh, c’est sûr pour le côté équipe, mais il faut quand même avoir déjà des qualités personnelles aussi pour y parvenir ! Ça demande les deux travails, c’est ce que je trouve impressionnant. Tu gères aussi bien l’un que l’autre. Pour les spectacles, je t’enverrais des invitations, compte sur moi ! Je ne t’oublierais pas là-dessus.”

Il est toujours heureux qu’on vienne le voir. Pas forcément pas ego, juste le fait qu’on se déplace pour lui, même si ça lui fait toujours un peu peur de décevoir, surtout auprès de ses proches qui sont si doués dans leur domaine. De se dire qu’ils viennent voir une personne qui n’a pas de grand talent. Ah, il ne doit vraiment pas continuer à penser ainsi. Il doit se concentrer sur Mulan, ce qu’elle... raconte ?

Oh. Oh. Les hormones. Bon. Oui. D’accord. Bon, en vérité, le sujet ne l’embarrasse pas vraiment, ayant deux grandes sœurs, c’est un sujet qui n’a pas été tellement tabou chez lui à ce propos lorsqu’il était plus jeune, justement pour éviter les gênes, pour comprendre les humeurs, la fatigue et douleur que ça peut causer. Forcément, il ne peut pas réellement comprendre, mais au moins il n’est pas dégoûté ou quoi que ce soit en particulier de ce genre.

“Tu as besoin de quelque chose ? Désolé, ça ne se fait peut-être pas du coup de t’avoir demandé ça...! J’avais peur d’avoir dis quelque chose qui te dérangeait, ou te mettait mal à l’aise...! Je préférais m’en assurer.”

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Un événement en colère... C’est une idée, si on trouve les bonnes raisons. Bon, techniquement, il y en a de nombreuses, mais il faut quand même bien choisir. Par exemple, il ne peut pas décider d’utiliser des actualités politiques du monde magique ou moldu. Certes, ça va l’énerver, mais sûrement pas de la bonne façon. Tout au plus, il va se déconcentrer ou avoir l’air absent, trop dans ses pensées pendant qu’il réalise ses mouvements de façon robotique. Non, définitivement trop dangereux, il faudra qu’il trouve autre chose. Complété d’une chose qui lui donne envie de se dépasser, donc. Ah, pendant un instant, il se trouve bien curieux de ce à quoi pense Mulan lors de ses matchs. En plus, ça signifie qu’elle parvient à s’élancer dans les airs à plus de 200km tout en pensant à autre chose qui va l’aider à remporter la victoire ?! C’est vraiment incroyable.

« Ça ne l’est pas, j’y penserais. Merci. »

Vraiment, tout seul, peut-être il n’y aurait jamais pensé, ou trop tardivement. C’est souvent ça de toute façon, il a toujours besoin des autres pour pousser les choses, apporter des points de vue différents, peut-être même parfois… meilleurs. Bien meilleurs. Ah, c’est autant un point fort d’écouter les autres, de les prendre compte, qu’un défaut de se reposer tant sur eux. Même pour ses propres danses, ses propres chorégraphies, il a toujours besoin de validation.
Il sort, un peu de force, de ses pensées et hoche la tête à la précision de la venue de Genji. Il ne voit pas exactement qui est-ce, mais il fait confiance à Mulan là-dessus si ça intéresse ! Mais dans ce cas-là, il devra vraiment faire bonne figure pour ne pas décevoir, ne pas gêner la jeune fille d’avoir embarqué une tierce personne pour faire un spectacle misérable au final. Non, il donnera de son mieux, il doit un peu se faire confiance là-dessus, quand même.

Il hoche la tête lorsque Mulan l’assure que tout va bien. Tant mieux, ça l’embêterait qu’une personne comme elle souffre. Même si ce n’est pas une question de qui mérite ou non d’être dans le mal, ça resterait quand même bien injuste.

« C’est une bonne question ! On a encore un peu de temps pour rattraper, je ne pars pas avant fin juin. On peut passer plusieurs moments ensemble, en sortant, en étant sur le terrain de quidditch ou quoi. Si tu es tenté. On peut encore avoir pas mal à échanger, je pense. »

En un sens, il espère un peu qu’elle en ait envie, et en même temps, qu’arrivera-t-il si effectivement, ils continuent de se voir régulièrement ? Est-ce que sa jalousie se calmera ? Et si elle finit au contraire par empirer, s’il se laisse consumer, alors quoi ? Il ne s’imagine pas qu’il va devenir « mauvais » en sa présence, mais il n’est pas non plus doué pour tout cacher, si elle le remarque, qu’il la blesse, il sait parfaitement qu’il se sentira mal. Ferait-il mieux d’amorcer les choses ? De lui faire comprendre comment il la voit ? Ça peut être une solution, tourner ça d’une façon plutôt « douce ».

« Je suis sûr que tu as plein de choses à me conseiller encore. Tu es assez incroyable, je t’envie ! »

Est-ce que ça va vraiment suffire ? Il n’en a aucune idée, ce n’est peut-être pas le comportement le plus mature, peut-être au contraire que ça l’est… Ah, et il doit partir bientôt d’Ilukaan ? Est-ce qu’il se sent vraiment prêt ? Rien n’est bien sûr de ce côté-là non plus.

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Pourquoi Mulan semble aussi touchée ? Emotive ? Il a l’impression de voir ses yeux briller sous le coup de l’émotion, sans vraiment comprendre pourquoi. C’est ce qu’il a dit ? Une phrase était déplacée ? Non, quand même pas ! Ça lui a rappelé des souvenirs ? Il ne voit pas vraiment lesquels… Enfin, plutôt, même sans vraiment la connaître, il doute qu’une de ses phrases aient touchés une corde sensible… Ah, bon, autant ne pas trop réagir là-dessus, si ça se trouve il se fait des idées et elle est partie dans ses pensées un instant, et que c’est dans sa tête qu’elle a eu un souvenir triste.

Toujours est-il qu’il ne le fait pas remarquer et préfère rester concentré sur la conversation, l’air de rien. On ne sait jamais, il ne veut vraiment, vraiment pas froisser la jeune Chinoise.

« On ira au bowling, ou alors Sing ! Si tu aimes chanter. Enfin, on a du choix, on verra au moment voulu. »

L’idée ne semble pas mauvaise ! Certes, ce sont des endroits appréciés du Cubain, sans compter le Two Player Game pour se défouler un bon coup, mais il espère quand même que ça va aussi la tenter, ce sont des lieux qui sont aussi pratiques pour la conversation. Toujours simple de parler de musiques, de chanteurs, chanteuses qu’on connait pour lancer sur les goûts de l’un et de l’autre. Pareil pour les jeux qu’on apprécie, par exemple… Même les applications sur portable. Etant du genre social, Lance trouve toujours une façon de discuter. Autant dire que ça sauve facilement des situations gênantes.

Cette fois-ci, c’est lui qui est surpris par ce que dis Mulan, décontenancé par ses paroles. Bien mieux ? Comment ça ? Pourquoi ? Qu’est-ce qui lui prend de dire ça, d‘ailleurs ??? En quoi, il est mieux ? Ce n’est pas comme s’il faisait grand-chose.

« Mais, Mulan ! Tes capacités ! Ton courage ! Ta ténacité ! Je ne te vois jamais abandonner, tu te donnes toujours à fond ! L’aura que tu dégages sur ton balai est impressionnant. Je ne suis pas mieux que toi, tu sais ? Tu n’es pas passable, ne pense pas ça. Je t’admire vraiment ! Mais ah, je pense qu’on est dans la même façon de penser… »

C’est là qu’il comprend, qu’il comprend que certainement, depuis le début de cette conversation, ils avaient le même genre d’attitude, la même envie l’un envers l’autre, caché sous des compliments (sincères) ! Pendant un instant, il se sent idiot. Voilà à quoi ça mène de trop jalouser une personne ! Il réalise que même sans se considérer incroyable, il doit aussi se dire qu’il reste doué, dans son domaine et Mulan, dans le sien. Au final, qu’est-ce qu’il y a à comparer … ?

« Mulan, je crois qu’on s’est tous les deux fait avoir. Je te trouve tout aussi incroyable, alors nous n’avons qu’à dire que nous le sommes tous les deux, que nous brillons à notre manière chacune. Depuis tout à l’heure, je me disais aussi que je n’étais pas ton égal, je ne le serais jamais mais… En fait, tu es douée au quidditch, moi à la danse ! Restons-en là-dessus, non ? »

Un sourire pour la réconforter, puis le voilà qui se lève et tend sa main vers la lupy.

« Et si plutôt, on allait faire une compétition de qui mange le plus rapidement une glace sans avoir mal à la tête ? On sera égaux, cette fois-ci ! »

Une pointe de justice, au moins.