Sans bavures, sans dorures, tu n'aimes pas t'inventer une vie pour te rendre intéressante. Tu n'aimes pas utiliser ta créativité et ton imagination pour t'inventer des péripéties alors que tu avais eu une vie tout à faire humble et simple. Cependant, ce que tu aimes faire, c'est écrire et inventer des histoires. Pourquoi ne pas raconter ton histoire ? 

01 - Naissance d'une étincelle

Tu étais née un 21 juin 2004 à Tsumago. C'était un village important à l'Ere d'Edo. Oui, cette période où des samouraïs traversaient ces routes pour partir au combat ou défendre les civils innocents. Oui, tu es née dans un village déjà bourré d'histoire, et quand tu étais petite, cela te passionnait. Ce qui te passionnait d'autant plus, c'était les histoires que te racontait ton père. Il t'en racontait tous les soirs, et c'est comme cela que tu avais forgé cet esprit très créatif, imaginant déjà des tonnes d'amis imaginaires et d'histoires avec les enfants de ton village. Tout le monde était étonné de voir cette petite pile d'énergie se pavaner avec un énorme sourire. Pourquoi étonnés ? Parce que tu avais perdu ta mère quand tu n'étais encore qu'un bébé. Tu ne l'as jamais connu, et ton père t'élevait alors tout seul, prenant soin de toi comme une princesse.

« — Pourquoi je serais triste ? Avec papa, on va faire des feux d'artifices gigantesques, comme ça maman pourra les voir de là où elle est ! »

Car oui. Les Naganohara étaient spéciaux dans le village : c'était une famille de pyrotechniciens. Ton père était réputé dans le village pour construire et tirer des feux d'artifice magnifiques, et tu avais repris la même passion que lui. Tu étais toujours à côté de lui quand il travaillait, et de tes petites mains tu voulais l'aider, bien que tu étais trop petite et donc, c'était dangereux. Mais pour t'occuper, ton père te donnait des petits pétards, absolument pas dangereux comparés aux énormes étincelles qui explosaient dans le ciel. Les soirs d'été, pendant les festivals, tu regardais ces explosions de couleur avec admiration : toi aussi tu voulais être pyrotechnicienne.

Cependant, en plus d'avoir un métier peu commun, les Naganohara avaient aussi cette particularité d'être une famille de sorciers... Tout du moins, la famille du côté de ta mère était une famille de sorciers, ton père n'étant qu'un moldu passionné de magie. Ton père avait toujours eu peur que tu hérites du sang de ta mère, car lui, étant moldu, n'avait pas les connaissances requises pour t'élever avec de la magie, et tu l'avais bien remarqué quand tu avais eu ton premier signe de magie.

02. - Des feux d'artifice à la magie

Comme à ton habitude, tu t'amusais dans le champ de ton père, là où son matériel et ses instruments étaient rangés. Tu imaginais une sorte de feu d'artifice qui, une fois dans le ciel, pourrait donner la forme d'une carpe koï. Cela pourrait être une très bonne idée, en plus d'être originale. Néanmoins, alors que tu dessinais ton idée avec de la ferveur et de la passion, tu sursautais quand ton dessin avait... "Pris" vie. De petites explosions, de la forme de tes dessins, sortaient de tes feuilles, explosant et laissant apparaître la beauté d'un feu d'artifice, version miniature. Tu t'étais reculée sous l'effet de la surprise, mais voilà que ton carnet avait tout bonnement pris feu à cause des explosions. Tu avais peur en voyant ces flammes... En même temps, tu n'avais que 7 ans. 

Ton père, ayant entendu les pleurs, s'était approché en trombe, et vit - avec grand désespoir - que tu venais de prouver que tu avais hérité du sang de ta mère, et qu'il allait devoir élever une petite sorcière sans rien savoir de ce monde. Après avoir éteint les flammes, tu avais juste ri dans ses bras, séchant tes larmes.

« — Je vais pouvoir faire mon idée de feux d'artifice pour cet été ! »

Heureusement pour vous, la famille de ta mère était partie au Canada, sous prétexte que c'était dépaysant et que cela faisait du bien de voir des paysages qui n'étaient pas japonais. Ton père n'avait que cette solution, alors c'est à contre cœur qu'il te préparer petit à petit à partir au Canada pour tes études de sorcellerie. Mais il était rassuré en apprenant que Ilukaan était une très bonne école pour sorciers, et connaissant ton caractère, tu n'auras aucun mal à te faire des amis. Tu passais alors deux ans chez ton père, tentant de maîtriser comme tu le pouvais ta magie, et en douce, tu préparais un petit spectacle pyrotechnique pour tes adieux.


« — Papa !! Vient !  »

La veille de ton départ, tu avais tiré la manche de ton père pour l'amener dehors. Il était tard, mais il faisait bon. D'un mouvement de baguette, tu venais déclencher les feux d'artifice que tu préparais depuis des années. Des couleurs s'élançaient dans le ciel : orange, bleu, rouge, violet, un symbole de carpe koï, un cœur Regardant ton œuvre avec admiration, les larmes te venaient aux yeux. Au final, voulais tu réellement partir au Canada ? Le doute venait peu à peu. Ton père fut extrêmement touché par ce que tu avais fait, te prenant dans ses bras, une étreinte tellement chaleureuse qu'encore aujourd'hui, tu t'en souvenais et tu te souvenais des sensations que cela t'avait procuré.

« — Quand je reviendrais, j'en ferais un encore plus grand ! Et plus beau !!  »

03. - Du Japon au Canada

En arrivant au Canada, tu fus déjà surprise de voir ces paysages que tu n'avais vu que dans des livres ou sur des réseaux sociaux. Tout était différent, et surtout, il fallait que tu apprennes l'anglais pour pouvoir converser avec les personnes que tu croiseras dans le futur. Tu étais alors chez ta tante, qui n'avait pas d'enfants, alors tu étais aimée et on prenait de soin comme quand ton père s'occupait de toi. D'ailleurs, ce dernier te contacte très souvent par lettres, histoire que tu ais encore des traces écrites de son bonheur, de ses craintes et de son soutien.


Tu avais eu le temps de t'adapter à ta nouvelle vie. Te voilà maintenant prête à intégrer Ilukaan à tes 11 ans. Tu étais tellement heureuse d'avoir ta baguette et pouvoir enfin intégrer une école où tu apprendras à maîtriser ta magie comme il se doit, pour pouvoir faire le plus grand et le plus beau feu d'artifice possible pour ton père. Après tout, dans une certaine mesure : tu le lui avais promis.

Tu te laissais guider par les adultes d'Ilukaan, et après quelques temps d'attente, tu fus placée dans ta maison pour le restant de tes études ici : les Cervirald. Tu n'aimais pas réellement le vert... Mais tu allais faire une concession pour cette fois. Ce n'était qu'une couleur. Même si tu n'avais pas hésité longtemps avant de rajouter quelques petites décorations japonaises sur ton uniforme pour te rendre un peu plus unique.

04. - De nos jours

Continuant tes études avec ferveur, tu t'étais tournée du côté de l'art magique et les soins aux créatures magiques. Tu n'avais pas encore d'idées précises de ce que tu voulais faire plus tard, te laissant porter par tes envies et tes amitiés, car c'était ainsi ta principale motivation actuellement. Bien sûr, tu n'avais pas oublié ta promesse faîtes à ton père, et tu travaillais toujours dessus d'ailleurs. Certes, tu ne peux pas faire éclater de feux d'artifice en plein milieu de l'école - même si tu en avais grandement envie -, mais tes carnets étaient remplis d'idées en tout genre pour un potentiel festival...

(c) Ilukaan