ILUKAAN est un forum MULTIFANDOM dans l'univers d'Harry Potter. Ilukaan est une école de magie internationale se situant en Nouvelle-Écosse au Canada. L'histoire se déroule en 2024, mélangeant magie et technologie. Vous pouvez jouer des personnages de manga/anime, jeux vidéos, films d'animation, dessins animés, romans jeunesse ou encore un OC. L'intrigue se fait à la fois en RPCB et RP-POST.
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[Terminé - Octobre 2021] Chaque chevalier parle de ses armes
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Sujet: [Terminé - Octobre 2021] Chaque chevalier parle de ses armes Lun 18 Oct 2021 - 15:17
daniel f. griffith
'Chaque chevalier parle de ses armes' ;
La sonnerie retentit, signifiant la fin des cours. Kyojurô commença par retirer les lunettes qu'il portait par confort afin de travailler, ayant la chance de ne posséder par le moindre problème de vision, la nature l'ayant doté d'excellents yeux, avant de ranger ses affaires avec soin et de quitter la salle, non sans avoir salué le professeur avec respect.
Il progressait dans les couloirs, un sourire placide sur les lèvres et le regard fixé, comme à son habitude, sur un point indéterminé au loin, devant lui.
Sur l'épaule droite, il portait la besace de cuir de bonne facture, laquelle renfermait ses affaires de cours mais également bien d'autres objets grâce à un sortilège d'expansion, tels que des vêtements pour la pratique sportive, sans avoir à repasser par le dortoir afin de se changer, bien que ça ne le dérangeait pas outre mesure d'avoir à le faire. Sur la gauche, il y avait un étui long et fin, tout fait de tissu solide. Quiconque connaissait un tant soit peu Kyojurô savait qu'il était un pratiquant assidu d'arts japonais du sabre, tels que le kendo et l'iaido. Il ne se passait pas un jour sans qu'il n'entraîne son corps d'une manière ou d'une autre avec un rigorisme et une constance dignes des guerriers d'autrefois. Il avait l'ambition ce jour-là de travailler les kata. En ce sens, il ne portait pas son shinai empaqueté sur son dos mais son bokken de bois. Ce dernier était, comme sa baguette, fait en bois de cerisier. Une branche solide et très épaisse qui était tombée un jour de tempête dans le jardin de la demeure familiale de l'arbre tricentenaire qui trônait au milieu de celui-ci. Quoi de mieux que d'en faire une arme ?
Kyojurô avait l'allure d'un samouraï pour certaines personnes, sa démarche amplifiait ce fait. Le pas régulier, assuré, ses talons frappaient le carreau avec une puissance et une confiance non feintes. L'aîné des Rengoku avait une parfaite confiance en ses capacités. Il n'allait pas mentir sur le sujet.
Dehors le Soleil de début d'après-midi brillait dans un ciel sans le moindre nuage, faisant ressortir les couleurs violentes des feuilles dans les arbres et briller les mèches de la chevelure du japonais. La légère brise fit ondoyer celles-ci comme tant de flammèches. Par les teintes flamboyantes que son physique arborait, le jeune homme semblait fait pour ce genre de paysages.
Et cela ne le dérangeait pas outre mesure. Il adorait l'automne, l'ambiance qui régnait en cette saison, les produits qui étaient dégustés au cours de celle-ci, appréciait la vision qu'offraient les arbres qui se paraient en grandes pompes de leurs atours de pourpre et d'or avant la venue de l'hiver.
Familier du chemin qu'il empruntait, il prit son temps pour remplir ses poumons de l'air si frais qu'il brûlait presque ses canaux nasaux et ses poumons, de manière qui n'était pas désagréable bien entendu.
« Il n'y a rien de plus important que de souffler, Kyojurô. Le souffle apporte la vie et l'énergie, alors fais-en sorte de respirer correctement. »
Les paroles de son père au cours des entraînements du temps de sa jeunesse lui revinrent en mémoire instantanément. Il se souvenait parfaitement de la voix grave et rauque mais aussi chaude et rassurante de son paternel, comme un feu de bois qui crépitait un jour de grand froid. Il se rappelait également de son visage émacié et souriant, quoique trahissant sa timidité, ses yeux brillants... Passionnés.
Il avait grandement admiré cet homme de haute et bonne stature, solide sur ses appuis.
Et il le faisait toujours. Encore aujourd'hui, malgré les brimades, il respectait Shinjurô comme le dictait la morale confucianiste. Le venin, aussi corrosif était-il n'entâcherait pas la piété filiale, ni tout l'amour que le fils portait pour son père. Le jour viendrait, où Shinjurô sera à nouveau fier de lui. L'aîné des fils avait la conviction et l'ambition que celui-ci finirait par arriver. Qu'à cette heure tant attendue, père et fils se feraient face, observant leurs traits si similaires et pourtant si différents à la fois... Et qu'ils se parleraient enfin normalement, comme autrefois.
Il fallait juste être patient. D'ici-là, Kyojurô se devait de perpétuer la tradition familiale des Aurors et d'être le plus bienveillant que possible dans son entourage et son quotidien.
L'Ursirre parvint enfin à l'espace sportif. Il n'y avait pas à dire, l'école était sacrément bien équipée à ce niveau, cela impressionnait le jeune homme, il ne mentait pas sur le sujet.
Toutefois, au lieu de se diriger directement vers le gymnase comme il le faisait habituellement, il ralentit le pas pour observer la patinoire. Rares étaient les fois où il adoptait un détour, d'autant plus qu'il s'agissait là d'un lieu qu'il n'avait pas coutume de fréquenter pour diverses raisons, notamment son inexpérience dans le déplacement sur la glace. Qu'il n'avait jamais essayé à dire vrai, n'ayant pas eu l'occasion de le faire en plus de deux décennies d'existence sur Terre. Il fallait dire que quelqu'un entouré de la symbolique des flammes tel que lui ne faisait sans doute pas bon ménage avec la glace et le froid ; à raison.
Si le futur Auror pouvait être fier d'être quelqu'un de "complet", tant physiquement qu'en tant que combattant, il admettait sans le moindre problème avoir des failles. Parmi celles-ci, l'agilité et la souplesse.
Non pas qu'il était raide comme un bâton. Sa bonne physionomie lui permettait de se débrouiller au quotidien sans que ses articulations ne retentissent bruyamment à chaque mouvement. Toutefois, il était loin d'avoir l'habileté et la légèreté des patineurs. Ceux-ci semblaient être des êtres éthérés sur la glace, presque inhumains.
Il s'exclama à l'attention d'une des âmes évoluant dans l'espace délimité :
« Magnifique figure ! »
Il reconnut immédiatement par là même l'un de ses protégés...
Sujet: Re: [Terminé - Octobre 2021] Chaque chevalier parle de ses armes Mar 19 Oct 2021 - 10:56
Chaque chevalier parle de ses armes
Do not go gentle into that good night. Old age should burn and rave at close of day. Rage, rage against the dying of the light.
Voilà près d’une heure que le petit Canadien trace des sillons sur la glace, tel un peintre dont le corps sert de pinceau. Il va et vient, en toute fluidité, si léger qu’il semblerait presque voler sur ce ciel terrestre. Vêtu de sa tenue d’artiste des glaces, certains s’avanceraient à le comparer à un angelot s’amusant dans les nuages. Il est vrai que Daniel est parfaitement à son aise dans ces lieux, en parfaite harmonie avec ces éléments. Les heures passées dans les patinoires ne se comptent plus pour le canadien, tant il y est venu pratiquer le patin à glace.
Cela dit, ce n’est pas pour atteindre la perfection que le châtain consacre autant de temps à ce sport. Du moins, ce n’était pas son objectif premier lorsqu’il a commencé et ce n’est toujours pas le cas aujourd’hui. Certes, il mène des compétitions de temps à autre, lorsqu’il est alors en quête de défi et de découvertes. Toutefois, ce sont des sensations plus profondes, plus fortes que l’esprit de compétition, qui l’amènent à rejoindre la glace dès que possible. Il serait difficile pour Daniel de poser des mots précis sur ces ressentis-là, le terme s’en rapprochant le plus selon lui étant celui de « liberté », un terme sous lequel s’englobent de vastes concepts.
Cependant, les émotions qui le traversent à chaque impulsion sur la patinoire sont semblables à celles que s’imagine l’Ursirre au sujet de la liberté. Durant son enfance, il avait pu ressentir certains jugements à son propos, certaines limites qui lui étaient imposées, tout cela en raison de son diabète, diagnostiqué dans ses premières années de vie. Ce n’était pas toujours explicit, bien entendu, mais toujours suffisant pour que le sorcier perçoive les aprioris sur le jeune enfant qu’il était. Le monde le percevait ainsi condamné à rester une petite chose fragile, alors qu’il n’était qu’à l’aube de sa vie ? N’avait-il donc pas le droit aux mêmes opportunités que tout le monde, sous prétexte qu’il était différent ? S’il avait réussi à s’accommoder que les autres pouvaient lui porter, ce fut grâce au patinage sur glace. En ces lieux, personne ne pouvait le restreindre, le rabaisser ou le protéger : non, sur la glace, il était comme tout le monde. Chaque fois qu’il chaussait ses patins, les regards qui peuvent couler sur lui fondent comme neige au soleil. Ainsi, l’ardeur qui l’habite peut pleinement rayonner.
Si la patinoire apparait comme un endroit glacé où le froid règne, ce n’est qu’une apparence pour tout patineur de la trempe de Daniel. En effet, sous tous les efforts fournis pour se maintenir en équilibre et se diriger, la chaleur se fait vite ressentir dans le corps du Canadien. D’autant que le cadet ne fait jamais les choses à moitié ! La liberté recouvrant son cœur et son esprit d’une couverture chaleureuse, le sorcier redouble toujours plus d’ardeur dans ses mouvements, laissant l’adrénaline soigner ses blessures. Prenant de la vitesse, il se permet de faire quelques figures, virevoltant ici et là sur toute la surface glacée, comme pour répandre sa joie à l’ensemble de l’assistance à laquelle il ne prête que rarement attention. Après tout, toutes ces pirouettes demandent une certaine concentration.
Néanmoins, il n’est pas le seul soleil à s’être aventuré dans cette zone de l’espace sportif cet après-midi. Du moins, c’est qu’il conclut à la voix qui l’interpelle, toujours aussi chaude malgré le froid environnant. Aussitôt réceptionné, il ne peut s’empêcher de sourire et de manœuvrer afin d’effectuer une révérence envers son spectateur, qui se trouve être l’un de ses protecteurs. Cela le touche d’autant plus que l’aîné compte parmi les personnes qu’il admire le plus sur le campus. Quel panache, Daniel espère un jour pouvoir arriver à un tel niveau. Cependant, un détail dans la tenue du japonais l’intrigue. Penchant la tête rougie par le froid dans un sourire espiègle, il salue enfin le futur Auror :
"Merci Kyojuro ! Je ne m’attendais pas à te trouver ici … Ni avec ce genre d’objet dans ton dos ! Qu’est-ce que c’est ? »
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Sujet: Re: [Terminé - Octobre 2021] Chaque chevalier parle de ses armes Mer 20 Oct 2021 - 0:05
daniel f. griffith
'Chaque chevalier parle de ses armes' ;
Quiconque connaissait Kyojurô pouvait témoigner de l'infinie tendresse qu'il portait pour ses cadets.
Il pouvait se vanter d'avoir généralement un bon contact avec plus jeune que lui. Après tout, le Japonais avait une présence rassurante, chaleureuse mais néanmoins énergique qui lui permettait de grandement faciliter les choses. Il se pouvait que certaines personnes pouvaient être tièdes en étant confrontées à cette flammèche pour la première fois et c'était amplement compréhensible. Il était bruyant au point de faire trembler les murs avec sa voix, ne passait pas inaperçu avec cette physionomie qui pouvait faire penser à un heureux strigidé qui aurait pris forme humaine on ne sait comment et son attitude extrêmement déstabilisante ; que fixait-il constamment au loin ?
Néanmoins, en creusant un peu, l'on pouvait trouver une âme d'une grande gentillesse, droit dans ses bottes et d'une extrême bienveillance. Il semblait n'y avoir aucune noirceur dans ce tableau, seulement de la lumière.
Il n'y avait pas à chercher bien loin pour comprendre les facilités de Kyojurô avec la jeunesse. C'était un aîné.
Jamais il n'avait ressenti de jalousie, de colère ou de ressentiments envers son frère cadet, seulement un amour incommensurable, et ce, depuis le premier jour. Il était correct de parler de "coup de foudre" dans ce cas et celui-ci ne s'était en aucun cas terni. Les deux frères étaient très proches, fusionnels. Après tout, Kyojurô s'était rapidement substitué à leurs parents malgré son très jeune âge et agissait toujours avec patience et affection envers Senjurô, fût-ce dans les entraînements ou au quotidien, entre eux ou en parlant simplement de lui.
Et c'était cela. Il agissait avec les plus jeunes de la même manière qu'avec son frère de sang, avec naturel et complaisance, ce qui expliquait sans doute une telle popularité.
Le futur Auror s'approcha de la barrière et s'y accouda, sans se départir de son sourire. Il rétorqua avec franchise à la remarque de Daniel.
« Je faisais un tour avant de partir pour l'entraînement ! »
Paroles qui furent rapidement accompagnées d'un rire chaleureux qui venait du coeur, comme le Rengoku en avait le secret.
« Hé bien, tu as l'oeil Griffith ! C'est justement l'objet de mon entraînement ! Je comptais travailler les katas aujourd'hui ! C'est mon bokken ! Un sabre en bois, si tu préfères ! »
Il répondait aux questions avec pédagogie et minutie, il lui fallait être exemplaire.
Toutefois, assez parlé de lui...
« La manière dont tu glisses sur la glace avec légèreté, c'est grandiose ! On voit bien que tu pratiques cette discipline depuis des années ! Voir le fruit d'un tel travail de longue haleine, c'est exaltant ! »
Non seulement ses paroles trahissaient son excitation mais également ses yeux qui brillaient, tels deux braséros alimentés du meilleur des combustibles, et sa gestuelle. Une de ses mains se leva pour se refermer en un poing victorieux et puissant.
« Cela n'a pas dû être facile pour arriver à de tels résultats ! »
La perfection ne se faisait pas sans le travail acharné. Ce dernier était bien souvent synonyme de grandes souffrances et d'immenses sacrifices.
Kyojurô le savait mieux que quiconque. Au fil des années, il avait lui même fait l'expérience des séquelles physiques d'une routine intraitable.
Le Japonais avait enduré, les dents serrées, les douleurs musculaires intenses suite aux longues séances au cours desquelles il s'efforçait d'atteindre le but qu'il s'était fixé, sous la surveillance de son père qui n'hésitait pas à le reprendre. Il avait subi l'embrasement de ses poumons sous l'effort d'une course pour travailler ses capacités d'endurance. Il n'avait pas cillé en ressentant et en voyant les ampoules et autres lésions à ses mains, fruits pourris fertilisés par le maniement ferme d'un sabre, pour répéter les mouvements une fois, deux fois, dix fois... Cent fois. Point la moindre larme n'avait coulé quand il se retrouvait avec des bleus, vestiges des coups portés par l'adversaire. Au contraire, il reprenait sa posture initiale et se tenait prêt à porter l'assaut suivant pour se rattraper.
Tout cela constituait une liste non-exhaustive des douleurs qu'il avait supportées depuis l'enfance pour se perfectionner dans la voie du sabre, héritée des samouraï dont il était le fils.
Sans jamais se plaindre, il encaissait. Sans que sa volonté ne soit altérée par le manque de motivation soudain.
Il demeurait constant. Son entraînement n'était pas fait pour les petites galères et il l'assumait entièrement. Toutefois, il n'y avait rien à changer, ou c'était remettre en cause des siècles de pratique successifs et manquer de respect à ceux l'ayant suivi auparavant.
Et grâce à cette attitude, il possédait un niveau plus que satisfaisant aujourd'hui, ainsi qu'une forme physique exceptionnelle même s'il lui arrivait encore d'avoir des blessures occasionnelles. De même, il sympathisait avec ceux qui possédaient des lésions dues à un effort physique exceptionnel. Il restait humain.
Néanmoins, Kyojurô était fort comme un tigre, animal dont son patronus imitait la forme. Vif comme un départ de flammes dans une plaine n'ayant pas vu la pluie depuis des mois.
Il allait sans dire que Daniel avait lui aussi était le fruit d'un entraînement similaire, en témoignait toute la maîtrise dont il faisait preuve dans ce royaume froid et austère qu'était la patinoire.
Et de ce domaine des glaces, il semblait être le prince.
Sujet: Re: [Terminé - Octobre 2021] Chaque chevalier parle de ses armes Mer 20 Oct 2021 - 21:15
Chaque chevalier parle de ses armes
Do not go gentle into that good night. Old age should burn and rave at close of day. Rage, rage against the dying of the light.
« Bokken », « katas », que de mots inconnus aux oreilles du canadien. Toutefois, cela ne fait que renforcer sa curiosité envers le programme de son aîné. Cela ressemble à quelque chose d’assez technique. Il n’y a pas à dire, son mentor est vraiment un expert pour s’entraîner avec des instruments dont les sonorités sonnent si complexes ! Daniel se demande bien à quel sport cela se rapporte. L’avantage d’un campus international est que cela amène différentes cultures à se rencontrer et à se brasser. Pour autant, de tous les sports dont le sorcier avait entendu parler à Ilukaan, il n’avait jamais rien entendu en ce qui concerne la pratique avec un sabre en bois.
« Un sabre en bois ? Dans quel sport utilise-t-on un tel outil ? Est-ce que c’est une pratique ancestrale qui vient de chez toi ? Propre aux sorciers ? Ou bien c’est quelque chose que tu as inventé par toi-même en t’inspirant de ce qui existe déjà ? »
Tant de questions fusent alors dans son esprit de né-moldu occidental, à l’imagination si débordante malgré son entrée dans l’adolescence. Le monde est si vaste et les possibilités désormais infinies avec la magie, tout est envisageable !
Si l’usage d’une arme en bois comme le bokken intrigue le cadet, elle n’est pas sans lui rappeler une autre thématique qu’il affectionne particulièrement : la chevalerie. L’Ursirre n’a eu cesse de se renseigner à ce sujet depuis son plus jeune âge, lorsqu’il n’était pas sur la glace. Là furent bien parmi les rares moments, où il était possible de l’observer occuper la bibliothèque sans un bruit, déjà parti dans ce monde fantastique qui constitue son premier lien avec la magie.
Est-ce que son aîné se forme à devenir lui aussi un chevalier des temps modernes ? Si cela se trouve, son arme véritable contre les forces du Mal prendra une forme autre que celle du sabre en bois ! Après tout, dans une galaxie fort fort lointaine, il est dit que les chevaliers possèdent des sabres lasers ! Alors qu’en est-il pour le monde magique finalement ? Est-ce qu’ils utilisent seulement leurs baguettes et leur magie ? Durant ses quatre années en tant que sorcier conscient de l’existence de la société magique, il ne s’était alors jamais réellement interrogé sur la place de la chevalerie dans cet univers… Son mentor peut sûrement le renseigner à ce propos !
Au vu des flammes qui semblent habiter ses prunelles, le canadien ne peut lutter face à la montée de la chaleur qui l’habite, comme si ces flammes pouvaient faire le chemin des yeux du japonais jusqu’au cœur du cadet. Daniel n’a jamais recherché une quelque conque reconnaissance sur sa pratique du patin à glace. Toutefois, il n’est pas insensible aux compliments et autres remarques qui peuvent être formuler concernant sa manière de se mouvoir sur la glace. A dire vrai, s’il considère que ses prouesses n’ont rien d’extraordinaire et ne sont que le fruit de son travail et rien de plus, il n’en reste pas moins que de tels propos le rendent d’autant plus fier. Non seulement, il n’est pas perçu comme une personne fragile, mais en plus ses efforts sont salués ! Il ne lui en faut pas plus satisfaire son égo instable d’adolescent.
D’autant plus que cette fois-ci, ce n’est pas n’importe qui qui le complimente ! Non, aux yeux du Griffith, obtenir de telles félicitations de la part de son aîné, c’est un cran au-dessus des autres en termes de réussite ! Il se permet de se rapprocher de ce dernier, ‘accoudé à la barrière.
« Oh, cela fait des années que je pratique, ce n’est donc rien d’exceptionnel ! C’est vrai que cela n’a pas toujours été facile mais cela ne m’a jamais démotivé ! Je prends toujours autant de plaisir sur la glace, c’est ce qui compte ! C’est d’ailleurs ce qui m’a permis de continuer à patiner ! Y’en a qui abandonnent à cause du froid, mais je pense que c’est parce qu’ils pratiquent mal : quand on pratique bien, on ne se laisse jamais gagner par l’air glacial, on le fait fondre autour de soi !»
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Sujet: Re: [Terminé - Octobre 2021] Chaque chevalier parle de ses armes Jeu 21 Oct 2021 - 21:22
daniel f. griffith
'Chaque chevalier parle de ses armes' ;
Daniel ne tarda pas à montrer des signes de curiosité pour la réponse précédente du plus âgé. À cela, ce dernier laissa échapper un éclat de rire franc, venant directement de son coeur, comme il en avait le secret.
Une image ayant plus de valeur que mille mots, Kyojurô fit glisser son étui de son épaule vers la rambarde de la patinoire afin de le dénouer avec minutie. Ayant l'habitude, cette tâche se faisait très rapidement, révêlant à la lumière du jour le sabre en bois de cerisier, à l'instar de sa propre baguette. Celui-ci était d'un beau brun chaud, verni, et avait simplement gravé sur sa lame les caractères composant "Rengoku". Ses mains forte empoignèrent la garde avec assurance et il brandit son instrument en expliquant clairement :
« C'est l'une des deux armes du kendo avec le shinai, que tu as déjà vu et qui est fait de bambou. Toutefois, parce que c'est assez dur, il n'est pas utilisé pour les combats mais pour des mouvements que l'on appelle "katas", que l'on retrouve dans d'autres arts martiaux et même au théâtre ! »
Sa paume gauche se détacha de sa prise pour se poser sur la lame lisse. Le blond poursuivit, afin de répondre de la meilleure des manières aux interrogations de son cadet.
« Aucunement ! Je n'ai pas cette prétention ! C'est le fruit d'un héritage datant de plusieurs siècles et qui vient de l'éducation des samouraïs. Au Japon, tant les sorciers que les moldus le pratiquent ! »
C'était là une des disciplines qui transcendait les frontières des deux mondes par l'histoire, des samouraïs sorciers ayant existé, preuve en était au sein de sa propre famille ainsi que pour les valeurs qu'elle portait. Détermination, honneur, force.
Au sens de Kyojurô, tout être humain devrait en être pourvu mais c'était-là une vision bien idéaliste des choses.
Néanmoins, même s'il avait pu être témoin de la noirceur des individus et de desseins égoïstes, il n'arrivait pas à se séparer de ces conceptions dans lesquelles il avait grandi. Et de toutes manières, il ne comptait pas le faire.
Qu'importe si les autres méprisaient ses faits et gestes, le futur Auror vivrait en gardant la tête haute, fidèle à ses principes et continuerait d'avancer, quoi qu'il en était. Même si les temps étaient durs, même s'il pouvait ressentir de la solitude, il ne se laisserait pas abattre. Le jeune homme avait déjà vécu des épreuves extrêmement difficiles et douloureuses au cours de ses deux décennies de vie. Toutefois, il ne fallait pas succomber à la faiblesse et aux tentations faciles et hors de question de s'arrêter pour se lamenter. La vie, volatile, n'attendrait pas que l'on ait fini pour reprendre son cours.
Et c'était ce que Kyojurô n'avait pas manqué de remarquer chez Daniel. Ce dernier était jeune et pourtant, quel caractère ! Il avait du répondant, du mordant, et pourtant, son existence était loin d'être facile également pour d'autres raisons que le plus vieux. Il ne se laissait pas marcher sur les pieds et ça, c'était digne des meilleurs.
« Je ne suis pas d'accord ! »
Le Japonais s'était exclamé d'une voix forte. La pointe de son bokken reposait à présent sur le sol et ses mains étaient posées l'une sur l'autre, sur le bout de la garde. Ses commissures étaient relevées en un grand rictus comme il avait l'habitude d'en arborer.
« Des années d'entraînement c'est quelque chose d'admirable parce que tu as eu la patience de surmonter les obstacles et les difficultés ! »
Beaucoup abandonnaient à la première adversité, toutefois, Kyojurô omit ce détail et ne rebondit pas dessus quand il fut évoqué par son jeune interlocuteur, ne le jugeant pas important et se focalisant généralement de toutes manières sur le positif.
« Comme tu dis, tu as su dompter le froid et c'est un fait plus que remarquable ! »
Le Tokyoïte releva la main droite, pointant le coeur de Daniel avec son index, sans le toucher pour autant, soutenant son regard sans ciller ou s'en détourner :
« Ce qui a permis ceci, c'est un travail acharné bien évidemment, mais surtout la passion de le faire ! Là, en toi, tu as un feu qui brûle, n'est-ce pas ? C'est ça ! Ce feu, c'est la volonté qui te pousse chaque jour à te dépasser. Le posséder, cela rend la chose exceptionnelle ! Alors garde-la ! »
Là encore, un détail fut occulté. Il existait bien des gens sans pareille passion. Soit ils ne l'avaient pas encore trouvée et le jour où cela serait fait, il s'agirait pour eux d'une véritable épiphanique, ainsi qu'une grande joie et un immense soulagement. C'était là le meilleur des scénarii.
Ou alors, il y avait d'autres probabilités, plus pessimistes. Certains ne connaîtraient jamais ce sentiment et passeraient à côté de celui-ci tout au long de leur existence, ne pouvant l'admirer que chez les autres avec envie. Enfin, le plus tragique, était de l'avoir connu mais de le voir s'éteindre, soit étouffé par le poids d'autres circonstances, plus conséquent, ou brutalement.
Et il n'y avait rien de pire que la perte inéluctable et irrémédiable, fût-elle d'un objet, d'une personne ou de concepts comme il en était question dans leur conversation.
Sujet: Re: [Terminé - Octobre 2021] Chaque chevalier parle de ses armes Ven 22 Oct 2021 - 18:44
Chaque chevalier parle de ses armes
Do not go gentle into that good night. Old age should burn and rave at close of day. Rage, rage against the dying of the light.
A la dégaine du sabre de bois, les prunelles bleutées du cadet s'illuminent de plus belle. Il n'y a pas à dire, ce geste rend le japonais d'autant plus charismatique et respectable aux yeux du plus jeune, voyant en lui un chevalier oriental des temps modernes. Quelle classe ! C'est avec une grande attention que le né-moldu se concentre sur les propos de celui dont la crinière semble en feu.
« Wouah ! Tu t'y connais très bien sur le sujet ! Ca a l'air de demander beaucoup de rigueur et d'entraînements ! Cela ressemble un peu à la vision de la chevalerie qui circule par chez moi ! Est ce que ça fait de toi un chevalier des temps modernes par chez toi ? Est ce que tu peux utiliser certaines techniques avec le shinai pour triompher des forces du mal ? »
Son regard s'attarde encore plus sur l'arme dégainée. Si Daniel la sait basique, il se doute qu'elle est loin de révéler tous ses secrets au premier regard, secrets dont seul Kyojuro doit en être le détenteur. Au vu de l'aisance avec laquelle il l'expose aux yeux du châtain, l'Ursirre se doute que le nombre d'heures qu'il a du passer à s'entraîner à son maniement ne doivent plus se compter, au même titre que sa pratique du patinage artistique. Néanmoins, il ne doute que cet instrument se doit être chargé d'histoires glorieuses. Peut-être fut-elle un temps l'outil d'exercice des plus grands samouraïs sorciers ! Si ce n'est pas encore le cas, alors elle le deviendra avec son propriétaire actuel.
Oui, Daniel est persuadé que l'avenir de son mentor sera rempli de batailles certes, mais qui seront toutes victorieuses. S'il y a une étoile montante parmi les futurs Aurors, il ne lui apparait sans aucun doute qu'il s'agira du Japonais. Il ne peut pas en être autrement, personne ne lui arrive à la cheville. Même si c'était le cas, les autres seraient encore loin de posséder toutes les qualités que le canadien perçoit chez l'étudiant. Contrairement à d'autres, Kyojuro ne l'a jamais déçu. Au contraire, il s'est toujours retrouvé dans les valeurs défendues par son aîné, valeurs que ce dernier l'encourage à conserver.
Parmi elles se trouvent la modestie, la rigueur et la persévérance. Autant dire que ses propres efforts lui paraissent de fait normaux lorsque l'on choisit d'adopter une ligne de conduite comme la leur.
« Je sais bien que certains considèrent déjà mon investissement comme admirable. Mais je pense qu'il est encore loin d'atteindre un niveau comme le tien ! Après tout, avec ta carrure et ton aisance avec le "bokken", on n'imagine même pas le nombre d'heures que tu as passé à endurer tes entraînements ! Si le feu qui brûle en moi est présent, il n'est rien en comparaison au tien et à ta pratique chevaleresque ! Tu penses que tu pourrais m'apprendre à faire de même ? Je veux dire, pas forcément le shinai et le bokken, mais à nourrir cette flamme ? »
Comme tout adolescent, Daniel a lui aussi droit à son lot de doutes et d'incertitudes . Bien entendu, cela ne dure jamais. Cependant, lorsque cela lui arrive, il passe un très mauvais moment, remettant en cause tout ce qu'il a pu construire jusqu'à lors. Il commence alors à s'isoler et montrer une facette de sa personnalité moins chaleureuse, voire désagréable, un autre lui qu'il exècre allégrement. S'il y a une personne qui ne supporte pas les moments de faiblesse, il s'agit bien du Griffith, dont le vécu a laissé des traces indélébiles sur son égo fragile.
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Sujet: Re: [Terminé - Octobre 2021] Chaque chevalier parle de ses armes Sam 23 Oct 2021 - 23:03
daniel f. griffith
'Chaque chevalier parle de ses armes' ;
Un chevalier ?
Quel compliment le plus jeune était en train de lui faire. Kyojurô ne put s'empêcher d'arborer un sourire qui semblait s'étendre jusqu'à ses oreilles. À de nombreuses reprises, il avait prétendu au cours de ses sessions de jeu dans son enfance, être un guerrier, un noble héros comme ceux des récits qu'il lisait lors de son temps libre. Il se plaisait à imiter son père qu'il n'avait eu de cesse d'admirer, se faufilant dans la chambre parentale afin d'emprunter le magnifique haori blanc enflammé, héritage pluricentenaire de sa famille, dans son dos et le passant sur le sien, beaucoup moins large que celui de son paternel. Face au miroir, l'enfant ne put s'empêcher de rêver au moment où il ce vêtement lui irait parfaitement plutôt que de traîner au sol, qu'il s'afficherait au monde, digne et fort, prêt à sauver les indigents.
Le départ de Ruka avait brusquement cessé ces récréations et le garçonnet fut précipité dans le monde des grands qu'il pensait regarder au loin la veille encore. Plus le moindre amusement, il lui fallait travailler dur dans cette réalité froide et cruelle, son petit coeur essayant de réchauffer ce qui entrait à son contact. Sans grand succès, malgré lui, mais il y prêtait guère attention, se focalisant sur l'avenir, brillant, qui l'attendait.
« Il me reste encore bien des épreuves pour être digne d'arborer le titre de "chevalier" ! Malheureusement, je pense que ma baguette est plus efficace, mais si jamais les épées reviennent à la mode, je saurais m'en servir ! »
En Daniel, il voyait un reflet de lui, des années auparavant. Le blond n'avait pas tant changé néanmoins, gardant une candeur et un optimisme qui étaient l'apanache des plus jeunes individus. Malgré tout, il avait acquis une expérience certaine qui le différenciait de son interlocuteur, de son frère cadet, de ses autres protégés.
Contrairement aux apparences, il ne se mentait pas et ne se faisait aucune illusion que ce fut.
Même s'il était d'une nature affable, davantage tournée vers la lumière que vers l'ombre, le Japonais était conscient de certaines cruelles vérités. Il n'était pas aveugle à l'état de son père dont la santé physique était mise en péril par l'excès d'éthanol, le manque de nourriture et d'activité et dont le mental avait depuis longtemps coulé. Le jeune homme ignorait ce que son géniteur avait à l'esprit, personne ne le savait sinon l'intéressé. Son coeur se serrait quand il entendait Senjurô chercher lui aussi l'approbation de Shinjurô alors que ce dernier se fichait éperdument d'eux depuis douze ans. Le cadet de la fratrie devrait être égoïste, choisir sa propre voie, être heureux... Toutefois, qui était Kyojurô pour blâmer de telles volontés ? Etant lui aussi mû par le désir de contenter leur père, de ne pas perdre l'héritage familiale, de faire honneur à tous. À commencer par Ruka, leur chère mère qui avait posé en lui de grands espoirs et ambitions, à la hauteur de la force de l'aîné de la dernière génération.
L'expression du futur Auror se teinta de davantage de douceur en entendant la tirade de son cadet. Si celle-ci était touchante, il ne pouvait pas nier qu'il n'appréciait que peu les comparaisons, trouvant celles-ci peu pertinentes et préférant louer les faits qui rendaient un individu unique. Les rapprochements, quels qu'ils étaient et aussi sincèrent pouvaient-ils être, engendraient l'envie, la jalousie, le manque de motivation...
Kyojurô appréciait les compliments sincères et ne doutait pas que ceux que Daniel lui adressait à ce moment-ci l'étaient. De même, il était parfaitement conscient de ses propres capacités.
« Nous ne sommes pas comparables. »
Loin de mépriser le prince des glaces par une telle phrase, il poursuivit pour compléter sa pensée.
« ... J'ai davantage d'années de pratique derrière moi, c'est la principale différence entre nous. Ce qui fait la principale qualité d'un chevalier n'est pas le total d'années de faits d'armes, mais les valeurs qu'il porte dans son coeur et qu'il applique au quotidien. Toutefois, évidemment ! Je suis prêt à t'apprendre tout ce que tu veux savoir ! »
Il avait repris son timbre enflammé et tonitruant qui lui étaient si caractéristiques pour la fin de sa déclaration. C'était avec plaisir qu'il accompagnerait Daniel sur la voie qu'il avait lui-même choisie. Il ne se posait pas la moindre question sur les qualités que possédait le brunet, le connaissant depuis quelques années déjà et ayant pu être témoin de son comportement.
Tant dans les bons côtés, que ceux moins notables et honorables.
Sujet: Re: [Terminé - Octobre 2021] Chaque chevalier parle de ses armes Dim 24 Oct 2021 - 22:11
Chaque chevalier parle de ses armes
Do not go gentle into that good night. Old age should burn and rave at close of day. Rage, rage against the dying of the light.
« Encore loin d’être un « chevalier » » ? Pourtant, Daniel trouve qu’il en a déjà tout le panache et la carrure. Certes, son aîné est encore un peu jeune par rapport à ce que l’imaginaire du canadien imaginait durant son enfance. Cela dit, il reste persuadé que cela ne saurait tarder. Après tout, le Japonais a bien parlé d’épreuves à affronter avant de pouvoir avoir la prétention de revendiquer ce titre. Peut-être s’agit-il d’un rite de passage propre à la confrérie du pays du soleil levant ? Compte tenu des multiples formes que peut revêtir ce genre de cérémonie dans les récits médiévaux ayant bercé l’enfance du châtain, cela le rend d’autant plus curieux !
«Bien des épreuves ? Vous avez une formation très spécifique et carrée pour devenir chevalier ? Comment cela se déroule ? Il y a des conditions particulières ? A moins que vous ne fassiez des grades comme au judo ? »
Bien entendu, il ne se doute pas une seule seconde que le blond fait référence aux épreuves que la vie lui imposera. Le jeune Griffith arbore encore cette tendre candeur enfantine, que l’immersion dans le monde sorcier n’a fait que renforcer au fil des années.
«En tout cas, peu importe les épreuves qui t’attendent, je suis sûr que tu les surmonteras sans aucun problème ! T’es plus que prêt à mon humble avis ! Et je m’y connais en chevalerie ! Enfin la chevalerie moldue… Je t’avoue que je ne sais pas trop comment cela marche du côté sorcier excepté les Jedi… Mais tu dois être au courant sur la chevalerie sorcière, au vu de ton énergie et de la dignité que tu dégages ! »
Lui-même voulait devenir chevalier dans ses plus jeunes années. Sa déception ne fut que très grande d’apprendre que cela n’était désormais plus un métier de son temps. Il s’était alors rabattu sur les policiers et les pompiers, avec dépit. Il admire les personnes qui font ces métiers, bien évidemment. Seulement, ils ne sont pas assez polyvalents à son goût, ni assez reconnus pour leurs loyaux services. Du moins, ce ne sont pas les plus valeureux qui sont les plus reconnus. Plutôt paradoxal pour des métiers de la justice, non ?
Puis, le principe de base du chevalier est de servir une noble cause sans rechercher quelque conque reconnaissance. Malgré son jeune âge, le canadien sent bien que la transposition de l’esprit chevaleresque dans ces corps de métiers n’est pas si aisée, notamment au vu des dernières affaires qui ressortent récemment.
Il est encore loin d’avoir un spectre de perception du monde nuancé, alors autant dire que les dernières affaires politiques ne font que renforcer son opinion sur la distinction nette qu’il fait entre le bien et le mal, notamment lorsque cela concerne la politique.
«Tu sais, dans une galaxie très lointaine, les chevaliers se battent avec des sabres lasers ! Il parait que c’est une pratique sportive qui se développe chez les sorciers, alors il n’y a pas de raison que les épées ne reviennent pas à la mode ! »
Il se prend alors à imaginer quelles armes peuvent être utilisés conter les forces du mal selon les sociétés. Après tout, est ce que la fiction moldue n’emprunterait pas parfois à la réalité sorcière ? Depuis qu’il est élève à Ilukaan, Daniel en a la démonstration plus d’une fois ! Comme quoi, les moldus n’ont vraiment rien inventé et n’ont aucune imagination … Il faut dire que s’ils avaient conscience de toutes les possibilités qu’offre la magie…
La remarque de son mentor le tire alors de ses rêveries, non sans étirer son sourire rosé, fendant désormais son visage jusqu’aux oreilles. Alors Kyojuro pense tout à fait qu’il pourra atteindre son niveau ! Lui aussi pense que c’est possible avec quelques années ! Si ce n’est qu’une affaire de temps, alors le canadien veut bien se montrer, surtout s’il bénéficie de conseils aussi précieux que ceux de son aîné ! Il hoche la tête alors la tête, le poing serré par l’ardeur et la détermination que le futur Auror vient de réalimenter :
« Je suis tout à fait d’accord ! C’est pour ça que tous les pompiers et les policiers ne sont pas des chevaliers à mes yeux ! Et avec ton enseignement, il est impossible que je termine comme eux ! Je suis persuadé que tu prodigues les meilleurs conseils dans ce domaine ! »
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Sujet: Re: [Terminé - Octobre 2021] Chaque chevalier parle de ses armes Lun 25 Oct 2021 - 18:20
daniel f. griffith
'Chaque chevalier parle de ses armes' ;
Nouveau rire sincère et chaleureux qui s'échappe de la bouche grande ouverte de Kyojurô quand ce dernier entend les paroles de son cadet. Il ne peut s'empêcher d'exprimer ses bons sentiments. Il se décida néanmoins à jouer le jeu avec Daniel.
« Tant que je n'aurais pas fait mes preuves, je ne pourrais pas être considéré comme tel ! Toutefois, au kendo, il existe des grades comme au judo oui, je suis yondan, à mi-chemin de la fin. »
Il avait reçu ce nouveau titre l'été passé. Son dur labeur au kendo et sang et sueur coulant au compte-goutte pendant plusieurs années avaient fini par payer. L'on pouvait se demander pourquoi le Japonais n'avait pas fondé de club de kendo au sein des murs de l'école, pour partager sa passion avec le reste des étudiants et attirer ainsi des curieux dans cette noble pratique. Quant à l'iaido qu'il exerçait également, ce n'était que par amateurisme, bien que se débrouillant bien dans ce qu'il savait.
La raison de la non-fondation d'un tel cercle était très simple. Kyojurô ne se considérait pas légitime d'instruire de jeunes intéressés. Après tout, il venait à peine de gagner son titre d'instructeur junior avec le quatrième dan, c'était à partir de là qu'il pouvait créer une telle association. Jusque-là, il s'entraînait seul, assistant certains camarades qui connaissaient déjà les bases de cet art martial et qui le pratiquaient. Senjurô déjà, puis bien entendu Mitsuri et Obanai. Aucun de ces trois là n'était néophyte en la matière.
Toutefois, ses entraînements étaient si rigoureux, difficiles et complexes que cela pouvait en effrayer plus d'un. Il y avait généralement déjà bien assez de travail avec ce que les enseignants donnaient comme devoirs pour ne pas cumuler cela avec des exercices physiques plus que douloureux et drastiques. Aussi sympathique et bienveillant Kyojurô pouvait être, il n'était pas moins rigoriste, inflexible et implacable dans ce qui le passionnait. Il suffisait de voir avec quel sérieux il s'adonnait à son travail, quelle que fut la nature de celui-ci, pour les cours, pour les arts martiaux ou même au quotidien.
« Les jedi... ? »
Le futur Auror arbora une expression interloquée. Il avait déjà entendu un tel mot, des bruits de couloirs, d'autres élèves qui en discutaient... C'était là qu'il voyait les différences de milieux entre celui dans lequel il avait grandi, à Moerukawa qui semblait être hors du temps, loin de toute technologie malgré sa proximité avec la mégapole qui servait de capitale au Japon, et ceux d'autres élèves comme Daniel, qui étaient nés et avaient grandi avec les innovations diverses qu'offrait le monde non-magique. Malgré ses années passées entre les murs d'Ilukaan, il n'avait su complètement combler ce gouffre. C'était là un travail de longue haleine et il avait beau mettre toute sa bonne volonté, il était complexe de tout rattraper et d'acquérir un niveau équivalent aux autres.
Pour autant, il ne se laissait pas démonter et se montrait curieux et intéressé de ce qu'il ne connaissait pas, mais il y avait tant d'informations à prendre en compte et à digérer que cela prenait du temps, cumulé avec ses autres obligations, cela n'était pas une préoccupation majeure du jeune homme flammoyant.
Ce fut quand Daniel précisa sa pensée qu'un flash éclaircit son esprit. Effectivement, maintenant ce terme lui parlait.
« Ah oui ! Maintenant ça me dit quelque chose ! J'avoue que j'aimerais tenter de manier un de ces sabres, cela doit être particulièrement intéressant ! Il faudra vraiment que je voie les films un jour prochain. »
Ses yeux brasillèrent davantage, mûs par la motivation soudaine de concrétiser une telle idée. Les mouvements de kendo devaient être particulièrement intéressants avec une arme lumineuse dans l'obscurité.
Le Japonais finit par se ressaisir quand la question redevint sérieuse. Malhreusement, beaucoup de figures d'autorité profitaient des droits qui leur étaient accordés, oubliaient leurs devoirs et faisaient nombre d'abus. Cela était particulièrement déshonorable. Malgré de telles pensées, il conserva un sourire résolu.
« Je fais de mon mieux. Ta confiance m'honore Griffith. »
Inclinant le menton dans une mimique de remerciement brève mais belle et bien sincère, Kyojurô était tout aussi honnête dans ses paroles, comme à l'accoutumée. En effet, ce sujet le touchait tout particulièrement compte tenu de son histoire personnelle.
En était-il conscient ou non en proférant de telles paroles, Daniel lui assurait et le rassurait sur le fait qu'il était sur la bonne voie.
Sujet: Re: [Terminé - Octobre 2021] Chaque chevalier parle de ses armes Lun 25 Oct 2021 - 20:48
Chaque chevalier parle de ses armes
Do not go gentle into that good night. Old age should burn and rave at close of day. Rage, rage against the dying of the light.
Son mentor n’est qu’à mi-chemin du grade le plus haut de la discipline ? Daniel ne l’aurait jamais pensé, au vu du respect et de l’admiration qu’il porte à son aîné ! Néanmoins, cela ne fait que lui confirmer que la formation du japonais est rigoureuse et technique. Seules les âmes les plus ardentes et les plus disciplinées doivent pouvoir parvenir à la fin du parcours ! Quels êtres nobles, charismatiques et respectables doivent être ceux et celles qui possèdent ces âmes une fois le plus grade atteint. Il n’y a pas aucun doute aux yeux du châtain, Kyojuro fera parti de ce cercle restreint. Il ne peut pas en être autrement, peu importe les obstacles qui se dresseront face à lui.
« Mais tu vas bientôt les faire tes preuves, non ? Il te reste combien de temps avant d’atteindre le grade le plus haut ? Ca ne devrait pas tarder vu ton niveau, si ? Ou tu dois encore t’entrainer ? »
Un rire cristallin franchit alors les lèvres rosées du plus jeune à la remarque interloquée de son aîné. Il oublie souvent que s’il n’a pas grandi dans un monde magique, certaines personnes n’ont jamais grandi dans un monde sans magie. Ainsi, tous deux restent très ignorants concernant les patrimoines culturels propres aux sociétés dans lesquelles ils ont grandi. C’est l’une des raisons pour lesquelles le Griffith apprécie faire ses études dans une école internationale, ouverte à toutes les origines magiques, à toutes les cultures. De la sorte, ses camarades peuvent lui apprendre bon nombre de choses sur le monde magique, lui leur apprend certains références moldues, au-delà de ce que les cours d’Etude des Moldus peuvent leur apporter. Malheureusement, à son grand regret, la plupart des élèves d’Ilukaan sont de sang-mêlé et ont grandi avec un pied dans chaque monde : il n’a donc que peu de choses à leur conter. Toutefois, il arrive parfois qu’il se lie d’amitié avec des sorciers n’ayant que peu de connaissances sur la société non-magique, comme son mentor. A partir de ce moment-là, les conversations peuvent alors s’éterniser jusqu’à tard dans la nuit, la soif de curiosité du canadien ne connaissant que peu de limites, surtout si elle se trouve couplée avec des leçons sur le monde moldu.
« Oui les Jedi ! Ce sont des chevaliers du bien qui luttent contre les forces du Mal, les Siths, à l’aide de sabres lasers. Ils utilisent aussi la Force ! J’ai l’impression que c’est une énergie similaire à la magie, seulement appréhendée différemment dans cette galaxie. J’ai essayé de trouver des livres traitant de ce sujet à la bibliothèque, mais je n’ai malheureusement rien trouvé à ce sujet… Je me demande si ma meilleure chance d’en savoir plus n’est pas de rencontrer l’un des Jedi qui se trouve sur Terre…»
Après tout, un tel concept n’a pas pu naître aussi simplement dans l’esprit d’un moldu ! Il a du rencontré un Jedi qui lui a conté ses aventures, sans avoir connaissance du secret magique qui pèse sur la planète Terre. Si tel est le cas, les autorités sorcières spatiales sont vraiment des débutantes. A moins que ces dernières soient nées de cet incident… De toute façon, au vu du succès qu’ont eu les histoires du chevalier auprès du public moldu, plus aucun sorcier ne pouvait faire quoique ce soit, à part compter sur l’esprit rationnel des humains non-magiques. Il secoue la tête un instant pour chasser ses pensées et revenir à son interlocuteur, chassant l’air rêveur qui s’était emparé de son visage quelques instants.
« Il me semble qu’il existe une salle d’escrime à Bloombury ! Pour y être passé quelques fois, je crois avoir lu sur l’une des affiches qu’ils ouvraient des sessions de sabre laser ! On pourrait y aller ensemble si tu veux ! Avec tes capacités, je suis sûr que tu serais très à l’aise ! On se fera une soirée Star Wars et tu comprendras ! Bon, c’est un peu long de mater tous les films mais on n’est pas obligés de tous les regarder pour saisir l’esprit ! »
La perspective de partager un peu de son univers avec son mentor plait beaucoup à Daniel, ce qui explique pourquoi sa proposition aussi spontanée et son regard aussi illuminé. D’autant qu’il est bien conscient que rares sont ses amis qui peuvent se permettre de telles activités, parce qu’ils n’ont le plus souvent ni l’aptitude physique ni la motivation de suivre le canadien dans ce sport qui semble fantaisiste, même aux yeux des sorciers. Si l’aîné accepte son offre, alors il n’en sera que plus comblé. Cela lui permettrait de lui montrer ses compétences en escrime, bien qu’elles soient très modestes !
« Tu mérites surtout amplement ma confiance ! Tout le monde devrait t’accorder sa confiance, d’autant que pour moi, tu es le préfet des Ursirre officieusement. C’est vrai ! Tu motives et tu prends soin de tout le monde ! »
Invité
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Sujet: Re: [Terminé - Octobre 2021] Chaque chevalier parle de ses armes Jeu 28 Oct 2021 - 1:21
daniel f. griffith
'Chaque chevalier parle de ses armes' ;
Si Kyojurô devait choisir une unique raison pour justifier de son attachement pour la jeunesse, il n'aurait pas la moindre hésitation. Cela serait la fougue et la passion des vertes années. À l'âge de Daniel, l'on sort progressivement de l'enfance pour avancer dans la vie, mais l'on garde souvent une candeur attendrissante et un enthousiasme pour bien des sujets.
Voir et entendre cela réchauffait le coeur du plus âgé des deux élèves conversant auprès de la patinoire. Cela pouvait sembler étrange, le blond semblait avoir conservé une âme d'enfant quand l'on voyait son comportement et ses réactions, honnêtes, sans filtres... Pures.
Toutefois, c'était un individu s'étant retrouvé très vite confronté à ses responsabilités. Dans sa jeunesse, peu de temps était accordé aux jeux et aux plaisirs simples, néanmoins, l'on ne pouvait pas dire qu'il avait eu une jeunesse compliquée et non-heureuse, loin de là. Il avait goûté le bonheur, entouré des membres de sa famille. Malheureusement, la disparition prématurée de sa mère avait fini de l'éloigner de l'enfance définitivement, de même que le venin que lui crachait son père au visage depuis. Il avait grandi vite, bien trop vite. Si sa nature pouvait déstabiliser du fait de ses côtés bruyants et paraissant spontanés, il n'était pas moins une personne d'une grande maturité, capable de profondes réflexions et d'élaborer des plans précis et pragmatiques.
« On n'a jamais fini d'apprendre ! Il me reste encore quelques années avant d'arriver au bout du chemin, si on peut dire ! »
Il accompagna ses paroles d'un sourire bienveillant et chaleureux.
« Je suppose que les Jedi ont beaucoup d'années d'expérience derrière eux ! Si tu me compares à eux, je dois me montrer à leur hauteur ! »
Attiser le feu présent dans le coeur de ses pairs, c'était là une des vocations de Kyojurô. Rien n'était plus gratifiant que de voir les commissures se relever, les yeux briller, avec plus ou moins de réserve, en montrant de l'intérêt franc pour chaque individu.
De plus, les paroles de Daniel tenaient la route. Les Jedi semblaient être des sorciers de l'espace, manipulant d'autres instruments, ayant maîtrisé d'autres forces magiques présentes dans l'univers. Après tout, d'un continent à l'autre, les manières de jeter des sortilèges ou d'appréhender la magie étaient plus que différentes. Le blond repensa à ses ancêtres. Avant que la baguette n'arrive au Japon, ne défendaient-ils pas le vieillard, la veuve et l'orphelin avec des sabres différents de ceux des guerriers n'ayant aucun pouvoir ?
Le plus jeune n'avait pas besoin de le dire deux fois, Kyojurô prévoyait d'ores et déjà de partir dans la semaine à la fameuse salle d'escrime pour s'essayer au maniement du sabre laser, Sincèrement curieux de ce que cela pourrait donner avec ses compétences.
« Hm ! Ce serait avec plaisir d'y aller avec toi ! J'en profiterais pour t'apprendre quelques kata qui feront leur effet, j'en suis certain ! Et si tu veux me faire découvrir ces films, je suis partant ! »
Le Japonais sourit, soutenant le regard de son interlocuteur, semblant aucunement embarrassé par ses compliments. Et pourtant...
Pourtant, si ses joues ne se coloraient jamais de rose ou s'il ne balbutiait pas sous le coup de l'émotion intense, le futur Auror était sincèrement touché d'entendre de tels mots.
"Je ne suis pas venu ici pour être populaire", avait-il tendance à dire, assez souvent, ce qui montrait toute sa bienveillance et sa gentillesse naturelles. Il semblait n'avoir aucune amertume ou sentiments négatifs. Il restait souvent digne, ne proférait jamais le moindre juron et restait respectueux. Les mauvaises langues diraient qu'il était quelque peu boy scout... Ce qu'il devait être au fond.
Il ne mentait pas, il avait traversé le globe pour étudier entre les murs de cette école... Et pourtant... Pourtant, il appréciait tout de même que l'on puisse lui accorder sa confiance et que d'autres se sentent inspirés par les valeurs que lui-même avait acquises auprès de sa mère.
Il rit de bon coeur.
« Je ne fais que mon devoir ! »
Et que ce qu'il trouvait juste et bon de faire.
Ses iris flammoyants se baissèrent un moment vers les patins que portait à ses pieds son cadet.
« Si tu veux réellement me remercier, continue à t'entraîner, à te perfectionner ! Pratique avec passion ce que tu fais ! Glisse sur la glace avec grâce et vitesse et touche les étoiles qui reflètent depuis longtemps dans tes yeux ! »
Assister à cela était pour le plus âgé des deux la plus belle des rétributions pour ses encouragements et sa bienveillance.
Sujet: Re: [Terminé - Octobre 2021] Chaque chevalier parle de ses armes Jeu 28 Oct 2021 - 9:39
Chaque chevalier parle de ses armes
Do not go gentle into that good night. Old age should burn and rave at close of day. Rage, rage against the dying of the light.
L’apprentissage n’est jamais terminé. Bien que Daniel déteste l’admettre, il ne peut que donner raison à son aîné. Enfin, détester, le mot est exagéré. Disons simplement qu’il n’aime pas les aspects négatifs que cela implique, aspects auxquels le choix de cette phrase fait souvent référence.
Pourtant, le canadien trouve que le fait d’apprendre ne cesse jamais possède bien plus de côtés positifs ! En effet, s’il est impossible de tout savoir sur tout, cela ne signifie-t-il pas que le monde est vaste et les possibilités infinies ! Rien n’est donc écrit en avance par on ne sait quelle prophétie, et les choix qui s’offrent à nous peuvent être surprenants. N’est ce pas là tout le piment de la vie ? En plus, cela permet de n’en ressortir que plus assagi et habile dans un monde où les dangers sont plus présents qu’il n’y parait.
Le cadet a de nombreuses fois vécu ce type d’expériences depuis son arrivée dans la société magique. Si cela ne fait que nourrir sa candide imagination, ce monde continue d’attiser le brasier de curiosité qui brûle dans sa cervelle d’adolescent. Il y a tant à découvrir et à tester ! Si parfois, cela ne mène à rien si ce n’est des échecs de la part du né-moldu, chaque expérience réussie ne fait que l’enthousiasmer davantage. Il ne cesse de s’émerveiller devant tout ce que la magie peut lui offrir, malgré quelques années à la fréquenter ! Il est fort à parier que cette tendance ne change pas dans les années à venir, compte tenu du caractère optimiste et imaginatif de Daniel.
Il est ainsi persuadé d’être libre de tracer son propre chemin comme il l’entend, en accord avec sa foi religieuse bien entendu. En tant qu’élu de son Dieu, il doit bien avoir des limites à cette liberté, mais le catholique préfère les ignorer pour le moment.
« C’est vrai qu’il reste toujours des choses sur lesquelles on peut s’entrainer ou sur lesquelles on peut apprendre. Je trouve ça d’ailleurs super cool ! Mais je suis sûr que tu as suffisamment avancé pour être qualifié de chevalier ! Tu sais quoi, j’ai aucune connaissance précise dans le domaine de chevalerie du Japon, mais moi je te déclare chevalier d’Ilukaan par les pouvoirs qui me sont conférés ! »
Il rit de bon cœur en prononçant ses paroles. Lui-même a été nommé chevalier par quelques-uns de ses proches. Certes, cela n’a rien d’un titre officiel mais étant donné la passion qu’il nourrit à ce sujet, il prend ce qualificatif très au sérieux, l’arborant avec fierté dès que le sujet arrive dans une conversation. Aussi, bombe-t-il fièrement le torse puis se sert de ses bras comme une épée d’allégeance. Il arbore alors un air très sérieux, comme si l’enfant qu’il était venait de laisser placer à une personne plus mature et responsable.
«Moi, Daniel Griffith, chevalier accompli de la légion d’Ilukaan te déclare, Kyojuro Rengoku, membre du cercle des chevaliers supérieurs de la légion d’Ilukaan à titre permanent. Puissent tes vertues te guider dans tes quêtes de justice. »
Une fois le baptême de son aîné effectué, son visage laisse de nouveau place à son sourire candide et ses yeux étincelants.
«A vrai dire, cela fonctionne un peu comme les chevaliers d’Europe. Je ne sais pas si tu sais comment ça se passait à l’époque mais ça ne doit pas être très différent de par chez toi dans les grandes lignes ! Pour faire simple, les Jedi sont entraînés dès l’enfance par des Jedi plus expérimentés ! Ils ne sont pas encor e Jedi à ce moment-là, seulement Panawan, ce qui correspond aux écuyers en Europe ! Les maîtres Jedi les initient au maniement du sabre laser et à celui de la Force ! Au final, chaque Panawan développe son propre style et ses propres techniques. Lorsqu’ils sont prêts, ils passent les épreuves Jedi, une série d’épreuves et s’ils réussissent, ils accèdent au rang de Jedi ! Il parait que les épreuves diffèrent d’un Panawan à un autre ! Il s’agit surtout de savoir si l’Ordre des Jedi peut lui faire confiance ou pas ! De ce que j’en sais, ça ne diffère pas beaucoup des chevaliers du Moyen-Age ! Et je suis sûr que tu es parfaitement à leur niveau ! Enfin, ça tu le feras quand on verra les films ! Tu as mon numéro, il suffit quand tu me dises quand ça t’arrange le plus et on se cale tout ça ! Tu verras c’est un monde fabuleux ! »
Son regard bleu orageux se pose alors sur l’horloge de la patinoire, alors qu’il reprend son souffle après sa tirade. Il est si enthousiaste à toutes leurs idées évoquées qu’il n’est ni rendu compte d’à quel point il a parlé vite ni du temps encore que les deux Ursirre ont passé à converser avec ardeur. Oh la la, l’heure a bien tourné et son aîné n’a pas encore eu l’occasion de s’entrainer !
«Par contre, je ne veux pas te presser ni quoique ce soit, mais si on continue à parler ici, tu ne pourras pas t’entrainer sans louper le dîner ! Je suis très curieux de voir à quoi ressemble ton entrainement ! Tu penses que je peux t’accompagner ? Comme ça, on continue de discuter sur le trajet et une fois que tu commences à t’entraîner, je me fais aussi discret d’une petite souris pour ne pas te déranger ! »
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Sujet: Re: [Terminé - Octobre 2021] Chaque chevalier parle de ses armes Sam 30 Oct 2021 - 23:42
daniel f. griffith
'Chaque chevalier parle de ses armes' ;
Le sourire de Kyojurô ne disparut pas.
Bien au contraire, il s'intensifia même. D'abord parce qu'il était touché et honoré des paroles de son cadet. Le Japonais signifia ses sentiments en s'inclinant quelque peu, ne se départissant pas de son rictus solaire.
« Moi, Rengoku Kyojurô, jure de dédier ma lame au service de la justice et de la défense des indigents ! »
Son timbre était haut et fort, l'aîné Rengoku se prenait au jeu avec beaucoup de sérieux. Garder la flamme des plus jeunes allumée, c'était son chemin de croix. Ne pas éteindre leur passion, les encourager dans celle-ci et les mener toujours plus loin avant de les voir s'éloigner, autonomes, vers leurs ambitions, le coeur empreint de fierté d'avoir aidé à la construction d'individus exceptionnels.
Le blond glissa l'étui sur son épaule, recroisant ses bras sur son torse, iris rivés sur le visage de Daniel pendant qu'il écoutait son monologue d'explication avec grand intérêt. L'aîné Rengoku gagnait en curiosité pour cet univers décrit par son jeune interlocuteur. Ce serait donc avec plaisir qu'il répondrait positivement à la proposition de ce dernier pour découvrir ce monde fictif qui semblait élaboré avec tant de soin et de minutie.
Il n'y avait pas à dire, cela forçait l'admiration, une imagination si fertile.
« Hé bien, s'il y a bien une leçon que j'ai apprise au fil du temps, c'est que malgré les écarts spatio-temporels, les codes guerriers et militaires ont des échos similaires... »
Qu'ils soient fantassins, samouraï, guerriers, hussards... tous possédaient des valeurs communes. Honneur, devoir et obéissance.
Les mêmes qualités qui motivaient Kyojurô à atteindre son but, quelles que soient les difficultés et les embûches qui se dressaient sur sa route. Puis cela pourrait avoir lieu au cours de ses pauses ou moments de détente qu'il devait prendre entre deux sessions de révisions ou séances d'entraînement.
« En tout cas, c'est avec grand plaisir que j'accepte ta proposition. Cela m'a tout l'air d'un univers riche que je découvrirai avec joie ! »
Entraînés dans une discussion si passionnante, les deux Ursirres n'avaient pas vu le temps s'écouler. Ce ne fut que lorsque le plus jeune évoqua le sujet soudainement que le futur Auror prit conscience de l'heure qui avait avancé, et même plus que prévu.
À dire vrai, cela ne dérangeait que peu Kyojurô de dîner plus tard que prévu, il l'avait déjà fait maintes fois et s'était nourri de plateaux repas distribués par ses proches, conscients de ses distractions, quoique celles-ci tenaient davantage du devoir, qui lui faisaient oublier l'heure commune du dîner.
Néanmoins, si Daniel voulait assister à celui qu'il devait entreprendre, ils ne devaient pas tarder à quitter la patinoire. Si lui était flexible dans son emploi du temps, le Japonais n'allait pas imposer ses horaires à son cadet.
« Bien ! Je n'y vois pas le moindre inconvénient ! Pars te changer, je t'attends ici ! »
Ses iris brasillants suivirent la silhouette fluette du brunet s'éloigner et il s'adossa avec nonchalance à la rambarde séparant les gradins de la piste de glace, s'évadant dans ses pensées en attendant l'adolescent, patient.
Quand le plus jeune revint, ils poursuivirent leur discussion avec autant d'entrain que là où ils l'avaient tous deux laissée, si ce n'est plus.
Les deux étudiants se dirigèrent vers le gymnase. Une fois parvenus à leur destination, Kyojurô laissa à son tour son interlocuteur pour partir se changer, troquant l'uniforme de sa maison, bleu, blanc et noir, pour le kendo-gi et le hakama, respectivement rouge et noir, bandant avec soin ses paumes pour tenir son bokuto.
Il profiterait de la présence de Daniel ce jour-ci et du sujet de leur discussion du jour pour lui apprendre quelques rudiments et lui faire tenir la garde en cerisier verni de son épée. Lui montrer les bases de la voie du sabre à la japonaise.