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Those times always fly by so fast ft Berthold Huber [Juillet 2021] [Terminé]
Invité
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Sujet: Those times always fly by so fast ft Berthold Huber [Juillet 2021] [Terminé]
Ven 30 Juil - 21:58
                    

Those times always fly by so fast

Les rayons du soleil percent timidement la couverture nuageuse qui recouvre la ville sorcière de Bloombury. Néanmoins, la température est suffisamment clémente pour les terrasses et autres cafés se retrouvent noires de monde. Aussi, le Coréen profite du peu de temps qu'il compte rester en Nouvelle-Ecosse durant ses vacances estivales pour se balader en ville.

Sa balade se termine devant les portes du Lucky Strike, le bowling. Que ce soit pour échapper aux températures chaudes ou bien par simple déambulation, nul ne saurait dire ce qui a pu le conduire près de la devanture du centre de loisirs. Il y est et franchit la porte. Colton se laisse alors envahir par les odeurs de transpiration, de nourriture sucrée, de victoires et de défaites : un effluve de nostalgie.  C'est précisément en quête de souvenirs que le Strixyst parcourt le Lucky Strike, qui apparait si calme et si bruyant à la fois.

Il y a déjà ici et là quelques groupes sur les pistes, prenant du bon temps pour certains, cédant à la rage pour d'autres. Les chaussures crissant sur le sol, le bruit des quilles s'effondrant sous l'impact des quilles, les rires et les cris, voilà qui rapproche un peu plus le sorcier de son trésor.

Toutefois, il ne peut pas se contenter de rester bêtement en plein milieu sans rien faire, il ne ferait que gêner. Aussi, il se rend sur l'une des rangées de chaises hautes vides afin de pouvoir plonger dans ses songes sans déranger ceux qui vivent le moment présent.

Le voilà qui passe un vague moment dans ses pensées, puis revient dans la réalité actuelle. Cherchant à reprendre ses repères, son regard fait un tour d'horizon des lieux. Rien ne semble avoir vraiment bougé depuis, si ce n'est qu'un certain géant se trouve désormais non loin de lui. Colton n'a aucune idée de son identité, si ce n'est qu'il s'agit d'un autre élève de l'école de sorcellerie. Il suppose même que cet individu fait parti de la maison du Soin, Cervirald. Ce qui l'a conduit à cette conclusion ? Tout simplement, les essences fleuries que sa présence apporte. Pas présentement, bien entendu, les deux adolescents sont trop éloignés pour que le Coréen réussisse un tel exploit.

En réalité, ce n'est pas la première que les deux individus se retrouvent dans le même endroit. A dire vrai, cela s'est même souvent produit. Que ce soit le parc, le jardin des quatre saisons, les salles de travail etc... les occasions d'échanger ne leur ont pas manqué. Pour autant, ils ne sont pas adressés la parole, aussi étrange que cela puisse paraître. Beaucoup pourraient penser que leurs timidités respectives sont responsables. Pourtant, il n'en est rien : ce sont simplement deux forces tranquilles de la nature qui cherchaient simplement un peu de repos et de paix dans ce monde si agité et violent.

Peut-être cette rencontre serait-elle  l'occasion de changer la donne ? C'est ce que se dit le Coréen. Maintenant que les examens de fin d'année sont terminés et les résultats tombés, l'occasion de se parler paraît bonne. Ainsi, il s'approche de son camarade autrichien et tous se présentent. Lorsque Berthold lui demande le pourquoi de sa présence en ces lieux, Colton lui explique avec un léger sourire qu'il est venu ici se remémorer de bons moments passés.

Colton Wang
Berthold Huber
Steady we ride, watching scenes playing out from our past
            
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Invité
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Sujet: Re: Those times always fly by so fast ft Berthold Huber [Juillet 2021] [Terminé]
Ven 30 Juil - 23:45
                    



colton wang + berthold huber
... but now we're stressed out ;
L'été était enfin arrivé, après une année particulièrement éprouvante, rythmée par les examens qui marquaient la fin d'une ère.
Berthold avait reçu les résultats de ses ASPIC il y avait peu. Ceux-ci étaient somme toute très corrects, il avait de quoi être fier, puisque son passage dans la filière qu'il désirait était assuré.
Néanmoins, le jeune homme ne pouvait retirer de son esprit les diverses remarques de ses professeurs. Il s'agissait des mêmes que lui assénait l'ensemble de son entourage, qu'il s'agisse de responsables de toutes sortes, de ses amis ou de sa famille.

Aucune spontanéité.
Zéro initiative.
Pourtant tu peux faire mieux. Tu en es amplement capable. Bouge-toi un peu.

Allongé sur son lit, ses doigts se crispèrent sur l'ouvrage qu'il tenait entre ses doigts fins.
Ces paroles résonnaient comme des litanies incessantes dans son crane, l'empêchant de se concentrer pour lire, alors qu'il ne désirait que se détendre. À celles-ci s'ajoutait l'insupportable vision de son père, souffreteux, comme il en avait eu un aperçu la dernière fois qu'il était rentré, mais le regard déçu, l'attendant sur le pas de la porte de la demeure familiale à Liberio.

Las de ces furies et de ces mirages qui le tourmentaient, Berthold abandonna sa lecture, se leva de son matelas et sortit de sa chambre pour entreprendre une virée en ville, espérant qu'un bon bol d'air frais dissiperait toutes ces tergiversations mentales. Il n'avisa pas ses amis de cette escapade improvisée, après tout, eux-mêmes répéteraient ce refrain, bien que ne pensant pas à mal. En effet, cela ne pouvait qu'être bénéfique pour le brun, de devenir le capitaine de ses choix, plutôt que de se laisser porter par le courant des autres.

L'élève de Cervirald errait sans but, un peu hagard, dans les ruelles bondées de Bloombury. Le fait de se concentrer sur ses pas pour ne heurter personne, de rester alerte sur les mouvements de foule fonctionnait à merveille pour l'empêcher de cogiter, de même que regarder les vitrines des magasins qui ne l'attiraient pas assez pour qu'il y entre.

Ce vagabondage dura bien une heure et les voix hantant le jeune homme s'étaient dissipées dans le brouhaha chaotique de la ville, jusqu'à être totalement réduites au silence, pour le moment.

La chaleur, les gens, la marche, eurent pour effet d'assécher la gorge de Berthold qui, au lieu de prendre une bouteille à une supérette, se mit en tête de se poser quelque part, afin de continuer sa lecture.
Toutefois, les places étaient chères, il s'en rendit compte bien vite puisqu'il ne trouva pas la moindre chaise vide où s'affaler.
L'Autrichien observa autour de lui, constatant qu'il se trouvait au Lucky Strike. Il prit la drôle de décision de pousser la porte de l'établissement, non pas pour envoyer valser une boule sur la piste et exploser des quilles, bien que cela pouvait être un bon moyen pour lui de se défouler, mais bien pour accéder à la buvette.

Contre toute attente, à cette heure-ci, peu de personnes privilégiaient une partie de bowling au lèche-vitrines, pour le plus grand bonheur du jeune homme.
Après s'être assuré qu'il pouvait bien s'asseoir sur l'une des chaises hautes en échange de consommations, il put enfin se poser.
Ses iris verts se promenèrent dans la salle, déserte, à l'exception d'une silhouette familière qui semblait être occupée à rêvasser.
Interloqué, Berthold plissa les yeux afin de mieux détailler le jeune homme.
Il s'agissait d'un élève d'Ilukaan, croisé à de nombreuses reprises dans les couloirs, mais pas seulement.
Bien que ne connaissant pas son nom, ni son année, le fils Huber n'ignorait pas que l'autre appartenait à la maison Stryxist.

L'élève de Cervirald détourna le regard. Cette situation avait tout de gênante, puisqu'il n'osait pas aborder son camarade d'école. Ce dernier ne voulait sans doute pas être dérangé.
Enfin c'est ce que l'Autrichien pensait et, comme d'habitude, il ne ferait pas le premier pas, il n'oserait pas.

À sa grande surprise, l'autre vint à sa rencontre et se présenta, brisant ainsi la glace.

L'atmosphère sembla immédiatement se réchauffer et Berthold se détendit quelque peu, enclin à poursuivre la discussion. Ses commissures s'étirèrent en un sourire timide mais doux.
Colton semblait sympathique et évoquait une certaine nostalgie qui expliquait sa présence en ces lieux.
Ses yeux sapin s'écarquillèrent en entendant son interlocuteur.

« ... Des bons souvenirs ? »


Néanmoins, il n'avait pas à être surpris, lui aussi chérissait les réminiscences du passé, il ne devait pas être le seul dans le monde.

« Je comprends. Et quels sont-ils ? Enfin... Si ce n'est pas trop indiscret. Désolé, tu n'es pas obligé de répondre si ça te gêne d'en parler. »


Peut-être avait-il était trop entreprenant en posant cette question. Après tout, ils venaient tous deux de se présenter l'un à l'autre.

            
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Sujet: Re: Those times always fly by so fast ft Berthold Huber [Juillet 2021] [Terminé]
Sam 31 Juil - 13:13
                    

Those times always fly by so fast


Quels sont-ils ? Oh, il serait difficile au Coréen de répondre simplement, tant ils sont nombreux. Cela peut sembler surprenant d'imaginer que le Violet, introverti, possède nombre de souvenirs dans un lieu aussi attractif. Pourtant, Colton a d'ores et déjà passé de nombreuses heures au Lucky Strike, et il n'était jamais seul.

" Oh, ce n'est pas indiscret. Ne t'en fais pas."

Enfin, ce n'est pas ce qu'il pense. Cela est sûrement indiscret. Toutefois, l'étudiant possède un sixième sens qui lui indique que Berthold ne peut pas lui être hostile. Au contraire, sa tranquillité lui inspire une certaine confiance et un sentiment de sérénité, un ressenti assez rare de la part du sorcier envers une personne qu'il connait à peine.

" Je me remémorais mon groupe d'amis et moi-même, il y a quelques années de cela. Nous venions souvent ici durant notre adolescence, pour passer du bon temps."

Ce groupe d'amis s'était formé lors de la première année de Colton, lui encore si timide à cette époque. Ils étaient au nombre de sept, de tout horizon, de toute année, et chacun avec ses propres ambitions. Finalement, ils formaient une bande hétéroclite qui se réunissait toujours en dehors du campus. Sur le campus, il était rare d'en trouver ensemble, quelques paroles échangées au maximum. C'était leur dynamique et cela convenait très bien à chacun.

Tout le monde s'entendait bien malgré tout, bien que chacun avait plus d'affinité avec d'autres et ainsi de suite. S'ils pouvaient être bruyants et au sang bouillonnant, le jeune sorcier qu'il était se sentait à la place dans cette masse, lui qui venait de quitter son cocon familial. Lui-même ne serait expliquer l'alchimie qui les liait et qui le mettait en confiance, alors que certaines personnalités étaient à l'opposé de celles qu'il pouvait supporter.

" Nous en avons vu de toutes les couleurs ici. Des joies, des peines, de la lassitude. Même si ce que je retiens le plus reste le bonheur et la confiance que nous avions. Le Lucky Strike était un peu notre repère, où nous nous retrouvions essentiellement pour passer du bon temps comme je l'ai dit, mais nous nous réunissions pour tout et pour rien."

Une famille d'adoption en quelque sorte.

Colton Wang
Berthold Huber
Steady we ride, watching scenes playing out from our past
            
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Sujet: Re: Those times always fly by so fast ft Berthold Huber [Juillet 2021] [Terminé]
Lun 2 Aoû - 0:38
                    



colton wang + berthold huber
... but now we're stressed out ;
Berthold s'était tu afin d'écouter les paroles de son aîné. Colton avait consenti à s'ouvrir à l'Autrichien et ce dernier se disait qu'il devait sans doute en faire de même.
Les mots de l'élève de la maison de la chouette résonnaient dans l'esprit de celui issu de celle du caribou, ce qui instaura immédiatement un climat de confiance et plutôt chaleureux entre les deux bruns, malgré une gêne manifeste au début.

Après tout, Berthold n'avait-il pas lui aussi un groupe qu'il considérait comme une famille ?
Tout en n'étant pas sourd aux paroles de son interlocuteur, une vague de nostalgie enveloppa le jeune homme comme un duvet chaud et confortable tandis que ses propres souvenirs semblaient rejouer dans son esprit, d'une manière si vivace qu'il entendait les rires, les voix de ses amis, leurs pas rapides.

Le ressenti qu'il possédait à ce moment était étrange, comme s'il était à la fois présent, assis sur cette chaise du Lucky Strike, écoutant Colton avec intérêt, mais également à Lienz, dans les cabanes des Guerriers, dans les gymnases des compétitions, dans les ruelles de Liberio, dans les couloirs d'Ilukaan, entouré de son groupe duquel il emboîtait le pas, aussi fidèle et silencieux qu'une ombre.

Berthold cligna des yeux, et les chimères du passé s'évaporèrent comme neige au Soleil.
Pour autant, il n'avait pas perdu une miette des souvenirs partagés par Colton. Il avait tout écouté et les paroles, bien que ne sortant pas de sa bouches, lui étaient si familières qu'il aurait pu les énoncer.

Quel groupe n'avait pas connu de hauts et de bas ? Pouvait-on réellement se prétendre amis quand on ne partageait pas les peines et les joies des autres ? Quand on ne voyait, ou ne voulait voir, que le profil lumineux de quelqu'un, ignorant ainsi sa part d'ombre ?

Les sentiments et expériences cimentaient les liens, les rendant plus solides face à l'adversité. Si ceux-ci ne résistaient pas à la moindre bourrasque entraînée par une crise, cela valait-il la peine de continuer ?
Berthold était une personne loyale, acceptant de reculer pour faire avancer ceux qu'il considérait comme proches, malgré les conséquences.

Ces réflexions, il devait les partager à Colton, cela les mettrait sans doute sur un pied d'égalité et ferait disparaître tout sentiment d'injustice qui pourrait survenir, engendrant par la suite colère et regret d'en avoir trop dit à un inconnu.

L'Autrichien esquissa un sourire timide mais franc.
Il allait jouer la carte de l'honnêteté.

« C'est dingue... Parce que tes paroles sont si justes... Enfin pour moi. J'ai la même expérience... »


Malgré quelques hésitations, sa voix était douce.
Il tritura ses cheveux, tic qui dévoilait au grand jour son embarras. Toutefois, il poursuivit.

« Enfin qu'importe le lieu... Mais j'ai moi-même beaucoup de tendresse pour ce que j'ai pu vivre avec mes amis... Quelle que soient les circonstances. Avec eux, je me sens... comme si j'étais chez moi. Il n'y a pas besoin de parler, comme tu dis, on peut se réunir "pour tout et pour rien"... Mais leur présence me rassure et tant que je serais entouré d'eux, je me dis que rien de grave pourrait arriver, malgré les adversités. »


Sans se départir de son sourire, ses joues se teintèrent légèrement de rouge et il sentit le haut de ses oreilles chauffer, ainsi que son cœur battre la chamade.
Peut-être en avait-il trop dit.

Néanmoins, sans trop savoir pourquoi, dès le début, il avait senti que Colton et lui étaient similaires, ce qui poussait le plus jeune à lui faire confiance et à s'ouvrir un peu.

            
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Sujet: Re: Those times always fly by so fast ft Berthold Huber [Juillet 2021] [Terminé]
Mer 4 Aoû - 12:37
                    

Those times always fly by so fast



A mesure que Colton dépeint ses souvenirs, il se rend peu à peu compte que son camarade n'y est pas insensible. La première réflexion qui lui vient à l'esprit est celle qu'il ennuie son interlocuteur. Après tout, bien que le géant lui ait demandé des précisions, il est possible que l'Autrichien s'attendait à un récit plus haletant et palpitant. C'est vrai, il est plus aisé d'être marqué par des évènements particuliers que par de simples banalités, banalités qui ne sont d'ailleurs que rarement évoquées lorsque l'on parle de souvenirs, tant leur intérêt est vain.

Pourtant, le quotidien est tout aussi précieux que l'exceptionnel. Dans un premier temps, cela concerne son propre ressenti. Les banalités, les habitudes, bonnes comme mauvaises, sont les témoins d'un certain rythme, constant, fluide. Tout cela a pour effet d'apporter du calme et de la sérénité au Coréen. La vie continue de s'écouler, sans laisser place à l'action et autres perturbations. Un long fleuve tranquille, en somme.

Aussi, le Strixyst trouve que ces instants futiles permettent d'en apprendre énormément sur les autres, ce qui les construit et comment ils réagissent. Sous-estimés, et pourtant si révélateurs, peut-être est-ce là pourquoi ils sont tant négligés lors des conversations. Néanmoins, ces souvenirs sont souvent chers à ceux qui les possèdent et peuvent même servir de motivation, dans le but de conserver son doux cocon chaleureux, son socle de vie.

Si Colton redoute ainsi un instant que le Cervirald ne partage pas son point de vue, sa réponse le rassure dans les secondes qui suivent. Au contraire, il ne l'a pas ennuyé, il l'a simplement emmené avec lui dans ce monde du passé si confortable.

Aussi, un léger sourire aux lèvres, il écoute avec attention le sorcier. Celui-ci aurait pu se contenter d'inventer une histoire crédible, pour ne pas se confier et se protéger en quelque sorte. Après tout, ils ne se connaissent qu'à peine et, si le sang-pur est franc avec l'européen, rien ne contraint le Huber à faire de même. Toutefois, Colton retrouve beaucoup de tendresse dans son récit. Couplé à l'attitude et aux tics de son camarade, il n'a aucun doute sur l'authenticité de ses propos.

Il lui apparaît totalement sincère et touché, qualifiant ses propos de "si justes", cela réchauffe le cœur de l'asiatique, conforté dans son choix. Si souvent ses amis pouvaient dire la même chose lorsque le Violet essaye de les conforter, c'est bien la première fois qu'il parvient à toucher si naturellement quelqu'un qu'il connait à peine. Les deux introvertis sont sûrement plus semblables qu'ils n'auraient pensé.

"Je pourrais dire la même chose sur ce que tu viens de dire. Je pense que c'est une façon pour nous de continuer d'avancer dans un monde dont ne connaissons finalement pas grand chose. Avoir des repères pour affronter les tempêtes, pour aller en avant. C'est pour cela que je chéris tant ces souvenirs, bien que leur temps soit révolu pour certains. "

Reprenant son souffle, il grimace quelques secondes en repensant à cette réalité. Rien n'est éternel, les bonnes choses ont une fin... Beaucoup de dictons existent pour qualifier cet état de fait. La vie est faite pour évoluer, pas toujours de la façon dont on le souhaiterait. Les choses ne peuvent rester ce qu'elles sont ad vitam eterneam, et son groupe s'était peu à peu éclaté. Cela n'enlève pas la saveur des bons moments, même s'il possède évidemment des regrets.

Enfin, il fait preuve d'auto-discipline afin de dissiper ces tristes souvenirs, indéfectiblement couplés à ceux qu'il a présenté à Berthold. Chassant la triste mine qui s'est emparé de son visage, il préfère se concentrer sur l'Autrichien. Ils n'ont pas besoin d'évoquer le revers de la nostalgie alors que l'atmosphère leur est si confortable.

" Comme quoi, nous avons tous besoin d'une famille à défendre, peu importe qui que nous soyons. "

Colton Wang
Berthold Huber
Steady we ride, watching scenes playing out from our past
            
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Sujet: Re: Those times always fly by so fast ft Berthold Huber [Juillet 2021] [Terminé]
Mar 10 Aoû - 16:31
                    



colton wang + berthold huber
... but now we're stressed out ;
Peut-être Berthold vivait-il avec trop de regrets, sans doute s'accrochait-il au passé...
Après tout, l'époque de l'enfance lui paraissait aujourd'hui si douce, comparée à l'amertume grandissante qu'entraînait le rapprochement de l'âge adulte.
Le jeune homme devenait conscient de plus en plus de choses, et cela le freinait dans son comportement.
Il n'osait pas réellement prendre longtemps du plaisir, parce qu'il pensait constamment à son père et à sa santé qui se détériorait.
Il notait, le cœur serré, les changements dans son groupe d'amis, les affres de la vie qui les marquaient alors qu'ils étaient encore si jeunes.

Alors le Cervirald préférait rester passif, spectateur, plutôt qu'acteur, même dans sa propre vie.

Il se raccrochait à ses souvenirs où il était plus entreprenant, plus ouvert aux autres, moins craintif. Ce que tout le monde faisait remarquer aux Huber.
Au fond, qu'est-ce qui avait opéré ce tournant dans la personnalité de Berthold ?
Certaines personnes pouvaient considérer cela comme une bagatelle, un accident normal dans la vie d'un enfant...
Casser la vitre d'une porte de manière non-intentionnelle, pour beaucoup, ce n'était pas si grave.
Et pourtant...

Peut-être que ces événements n'avaient aucune corrélation entre eux... Maria Wahlberg étant vieille et affaiblie, elle était coutumière des séjours à l'hôpital... Toutefois, au fond de lui, le jeune garçon qu'était Berthold, et encore aujourd'hui il le pensait, avoir cassé le verre en envoyant le ballon dedans l'avait envoyée à l'hospice, deux jours plus tard.
Et depuis... Depuis Berthold faisait attention au moindre de ses faits et gestes, appréhendant le moindre geste manqué, même quand il n'y avait pas la moindre erreur.
D'autant que son physique n'arrangeait en rien les choses. Grand, athlétique, la force qu'il possédait était quand même importante.

Des temps révolus, évoqua Colton, ramenant le grand brun à la réalité.
Oui, mais hélas, le passé a une influence sur le présent. La moindre action, aussi minime fût-elle, pouvait avoir des conséquences désastreuses et de grande échelle.
L'Autrichien aurait voulu rétorquer ceci...
Mais il s'abstint de le faire, se contentant d'opiner, comme s'il était entièrement d'accord alors qu'il ne l'était qu'à moitié.

« C'est vrai. Je suis d'accord... Même si souvent ils sont largement capables de se défendre seul. »


Il s'autorisa un léger trait d'humour avec la dernière phrase.
Toutefois, il savait qu'il serait prêt à se sacrifier pour que son père reprenne de la santé. Pour que ce dernier et sa mère n'aient pas à le faire pour lui. Après tout il leur devait bien ça.

Ou s'il était question de ses amis les plus chers.

Le géant se mit à détailler le visage de son interlocuteur, percevant une goutte de mélancolie dans la vague de nostalgie dans le regard du Stryxist.

« Les choses ont-elles changé à ce point pour toi ? »
se surprit-il à demander, d'un coup, de but en blanc.

Et d'une façon telle, que cela ne lui ressemblait pas.

            
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Sujet: Re: Those times always fly by so fast ft Berthold Huber [Juillet 2021] [Terminé]
Jeu 12 Aoû - 19:10
                    

Those times always fly by so fast



"Capables de se défendre seuls" ? Oh, Colton n'en a jamais douté. A mesure de les avoir vu évolué, il connaît parfaitement les forces et les faiblesses de son cercle intime. Certains sont plus qualifiés en terme de défense physique tandis que d'autres se révèlent être des professionnels en termes d'attaque mentale, quand ce n'est pas l'influence ou le pouvoir qui est utilisé. Pourtant, le Coréen ne peut cesser de s'en faire pour ce qui lui est cher, toujours persuadé qu'il peut leur apporter un coup de main. Ce qui est plutôt cocasse lorsque l'on sait que le sang-pur est souvent la personne qui se fait défendre ou aider par ses camarades.

Pourtant, le sorcier est bien plus capable de faire preuve de force qu'il n'y paraît. Sous son profil mésomorphe se dessinent une musculature suffisamment robuste pour pouvoir encaisser quelques coups et les rendre. Il en va de même pour sa magie, capacité familière avec laquelle le Violet évolue depuis sa plus tendre enfance.

Toutefois, si l'altruisme est l'un de ses points forts, il en constitue également l'une de ses plus grandes faiblesses. En effet, il ne désire utiliser ses capacités offensives ou de réponse uniquement en cas d'extrême urgence, afin de ne pas blesser ou heurter d'autant plus son opposant. Cela ne ferait que le rendre plus agressif encore selon lui. Ce que ses amis et sa famille n'entendent pas de cette oreille, considérant que la tolérance du Coréen est bien trop grande.

Peut-être un jour cessera-t-il d'encaisser pour enterrer le conflit et qu'il s'imposera un peu plus pour exprimer ses opinions.

Cela aurait possiblement sauver son groupe d'amis d'adolescence, qui sait. Après tout, entre les diverses opinions de chacun qui amènent à de grandes disputes, les intérêts qui divergent de part et d'autre, le groupe n'a pas tardé à se dissoudre et toutes ces fortes têtes ont tracé leur propre chemin.

Finalement, tout cela s'est fait naturellement et Colton n'a fait qu'être spectateur d'une tragédie si banale, mais qui a beaucoup impacté le Coréen. L'adolescent si taciturne a perdu son premier groupe d'amis, sa première famille en dehors de Corée.

A la question du Cervirald, Colton prend le temps de réfléchir. Il a gardé quelques contacts ici et là, qui lui procurent encore une sensation de réconfort, mais rien d'équivalent à ce que cela a pu être auparavant.  Il s'est bien fait d'autres amis depuis, certes mais est ce que cela allait durer ? Pour autant, est ce que cela a tant changé que cela pour le Coréen ? La réponse, aussi surprenante qu'elle soit pour lui, est négative. Il est toujours introverti, taciturne et observateur. Toujours le fantôme et la maman de la bande. Au fond, il est resté le même, malgré la tournure des évènements.

A ce moment, une idée germe petit à petit dans son esprit : celle qu'il risque de revivre la même situation que par le passé, à savoir rester le même spectateur, pieds et poings liés par la timidité, impuissant, à regarder ses proches se déchirer et lui fendre le coeur. Un air soucieux se dessine alors sur son visage.

" Les choses n'ont pas tant changé que cela pour moi à y réfléchir vraiment. C'est cela qui m'inquiète le plus à vrai dire. A force d'être passif, on prend finalement le risque d'être impuissant face à n'importe quelle situation, y compris celles qui nous déplaisent et nous blessent."

Colton Wang
Berthold Huber
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Sujet: Re: Those times always fly by so fast ft Berthold Huber [Juillet 2021] [Terminé]
Sam 14 Aoû - 12:48
                    



colton wang + berthold huber
... but now we're stressed out ;
Berthold se rendit vite compte de son indiscrétion et son estomac se noua d'embarras tandis que ses joues se teintèrent légèrement.

« D-désolé... Je n'aurais pas dû te demander ça. »
bafouilla-t-il.

C'était d'autant plus gênant qu'ils venaient tous deux de s'adresser la parole. Habituellement, le jeune Autrichien n'hésitait pas à poser de telles questions, mais c'était avec son cercle proche une fois de plus.

Il agissait différemment avec ceux qu'il connaissait depuis des années, n'hésitant pas à les remettre en question si leurs actions ne lui paraissaient pas orthodoxes et s'il devait les rediriger sur le droit chemin...
Le Cervirald était prêt à le faire.
Il aurait pu s'enquérir de la sorte auprès de son père, de sa mère, des Guerriers... Sauf celle pour qui son coeur battait et pour qui il nourrissait une discrète attirance depuis des années, enfin discrète à son sens.
Toutefois, pour elle, il n'y avait pas à s'inquiéter normalement, mais si elle venait à avoir besoin de son aide, il accourerait, sans la moindre hésitation.

Aux yeux de tout le monde, Berthold était ce garçon hésitant et peu sûr de lui, qui, malgré sa carrure, passait aisément inaperçu.
Non pas qu'il ne l'était pas, ce serait mentir de dire le contraire. Néanmoins, il avait cette constance intérieure, qui malgré l'adversité, vacillait mais ne s'écroulait jamais. Métaphoriquement, il était une ancre. Invisible en surface, pourtant bien présent et faisant un impact puisque ses paroles pouvaient arrêter les dangereuses dérives qui mèneraient à un naufrage.
Le brun se sentait investi de ce rôle. En soirée quand l'alcool ennivrait les corps et embrouillait les esprits, il était celui qui ne prenait pas la moindre goutte pour pouvoir s'occuper de ses camarades; après tout, il était assez grand et athlétique pour assumer cette responsabilité. Avec ses cadets, il avait cette présence rassurante, pleine de sollicitude et prête à répondre même à la plus petite demande et à s'ouvrir à toute déconvenue.

Il n'était jamais dans l'agressivité ou dans la méchanceté, c'était peut-être en cela que les gens se tournaient vers lui et lui faisaient confiance.

En écoutant Colton, il comprit qu'ils n'étaient que les deux faces d'une même pièce, avec les mêmes impasses, les mêmes interrogations...
Cela aidait sans aucun doute les deux jeunes hommes à discuter à coeur ouvert, sans craindre de jugement de la part de l'autre.

« Ah... Oui, effectivement. Personnellement... Je suis lâche... C'est comme ça. Je sais que je ne pourrais jamais être dans l'action donc... Je me suis fait une raison. »


Il encaissait les contrariétés avec un peu trop de facilité, y compris celles le concernant directement. Cela frustrait bien entendu son entourage, qu'il agisse de la sorte...

Comme un spectateur de sa propre vie.
            
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Sujet: Re: Those times always fly by so fast ft Berthold Huber [Juillet 2021] [Terminé]
Sam 14 Aoû - 17:41
                    

Those times always fly by so fast


" Non, ne t'excuse pas de cela. Tu n'es en rien responsable."

A dire vrai, ce n'est pas dans ses habitudes d'évoquer ses réflexions accompagnées de crainte auprès des autres, inconnus comme familiers. Au contraire, il s'évertue à être l'oreille attentive de ses amis, l'ami chaleureux qui trouve les mots et les décoctions qui apaisent les âmes de ses proches. Calme, sans problème, posé, de bons conseils, telle est l'image que tient à renvoyer Colton au reste du monde.

Pourtant, avec Berthold, cela s'est fait naturellement. Dans le fond, le Coréen ressent comme s'ils avaient toujours été liés et sur la même longueur d'onde. Au final, la destinée semble s'être enfin décidée à les réunir. Dans quel but ? Difficile de le dire, les voies de la vie sont impénétrables, aussi surprenants soient-ils. La seule chose dont Colton est certain est le fait que cette rencontre inopinée lui est bénéfique.

Cela ne l'empêche pas de rougir légèrement en voyant la gène de l'Autrichien. Néanmoins, il n'a pas la sensation d'en avoir trop dit.

Au contraire, à force d'échanger des souvenirs avec quelqu'un d'aussi semblable sur cet aspect, Colton a pu prendre un peu de recul et ainsi ouvrir une nouvelle porte dans son esprit.

"Lâche", tel est le mot employé par l'Autrichien. En toute honnêteté, Colton n'a jamais pensé que cet adjectif puisse convenir à son attitude. Toutefois, à bien y réfléchir, cela lui apparaît de plus en plus plausible. Après tout, se mettre en retrait et fuir le conflit, n'est ce pas également fuir ses responsabilités ? N'est ce pas également égoïste de prétendre de se mêler uniquement des affaires qui nous regardent ?Cela ne correspond pas aux vertus et aux valeurs inculquées par sa famille. Au contraire, cet aspect de son attitude y est même opposé, sans que Colton ne s'en rende jamais compte.


Il n'y a rien de plus paradoxal, dans un monde où nous nous retrouvons perpétuellement connectés les uns aux autres. Chaque opinion et action a indéniablement des conséquences, à condition qu'elle soit exprimée.

Ainsi, dans le fond, ne vaut-il mieux pas prendre le risque d'intervenir et faire connaître son avis ? Faut-il parfois cesser de prendre des pincettes et être franc face à des personnes qui ont besoin de soutien ?  Quitte à prendre un pari sur l'avenir, ne vaut-il pas agir coûte que coûte plutôt que rester sur place ? Ce sont les potentielles conséquences qui ont toujours rebuté Colton. En effet, ce dernier préfère assumer de se mettre en retrait plutôt que de s'interposer et d'engendrer des conséquences potentiellement plus désastreuses.

Son camarade Berthold semble lui aussi avoir adopté cette attitude et l'assume totalement. Du moins, telle est la pensée de Colton. Est ce qu'il est réellement à l'aise avec cette idée ou bien n'a-t-il jamais été confronté à un événement aussi violent que Colton d'un point de vue social ?

"Cela t'a toujours convenu, je suppose. Cela ne t'a toutefois jamais frustré ? Je veux dire, est ce que tu n'as pas de regrets parfois, ou bien des cauchemars ?"

Colton Wang
Berthold Huber
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Sujet: Re: Those times always fly by so fast ft Berthold Huber [Juillet 2021] [Terminé]
Dim 15 Aoû - 23:00
                    



colton wang + berthold huber
... but now we're stressed out ;
Est-ce que cette position lui avait toujours convenu ?

Pour changer de sujet et passer à autre chose, il aurait pu opiner, purement et simplement.
Toutefois, si Berthold avait cerné Colton, l'inverse était largement possible également, tant les deux étaient similaires. Un mensonge aussi simple que celui-ci n'était pas à envisager et puis ça briserait le climat de confiance qui s'était instauré entre eux.
Aussi... Physiquement, l'on pouvait lire en lui comme un livre ouvert. Sa mâchoire s'était crispée, ses yeux s'écarquillaient, ses iris verts bien en évidence et de la sueur perlait sur son front, sous les mèches brunes, et dans son dos, malgré la climatisation du Lucky Strike.

Par ailleurs, le Stryxist avait touché juste, comme on ferait un strike au bowling, en évoquant la question des cauchemars, des regrets et de la frustration, dont le plus jeune était la proie de manière très récurrente.

Non. Souvent, il se parlait à lui-même, tentant de se secouer, en vain, lorsqu'il se courbait face aux autres, quand il n'osait pas exprimer ses envies, ou son déplaisir. Son silence était perçu comme un encouragement pour une action, même si cette dernière lui était déplaisaite.
Quand des personnes étaient en conflit, il aimerait s'interposer, de manière ferme, ramener avec aisance les parties à la raison, et faire cesser tout antagonisme, clairement et nettement.
Il voulait secouer ses amis, sa famille, dont certaines décisions l'affectait parce qu'il voyait les conséquences auxquelles eux semblaient aveugles, ou l'aspect sordide de celles-ci, dont ils ne se rendaient pas compte.

Oh que l'Autrichien aurait voulu être à la hauteur des attentes de ses proches, qui s'évertuaient à lui faire entendre qu'il avait les capacités.
À la place, il courbait l'échine, suivait les personnalités fortes auxquelles il était attiré, comme un aimant, comme si elles compensaient sa lâcheté, comme si cela changeait quelque chose.

Néanmoins, les rêves qui le hantaient lui rappelaient bien trop souvent qu'au fond de lui, il y avait des grondements sourds, animés par la colère, le désespoir.
Il intériorisait chaque contrariété.
Et ces dernières nourissaient l'ombre qui le suivait.
Pour autant, jamais elle ne s'était entièrement manifestée, donc peut-être pouvait-elle être maîtrisée ?
Quand il avait exécuté les deux sauts qui lui valurent ses premières médailles et les honneurs, n'était-ce pas elle qui avait pris sa place ?

Non.
Il ne prendrait pas le risque d'y succomber. Les cauchemars étaient vivaces, perturbaient son sommeil qui amusait ses camarades de chambre.
Ces derniers n'avaient pas conscience de l'agitation intérieure de Berthold qui demeurait silencieux, qui ne tremblait pas malgré ses grimaces, son embarras au quotidien.

Cette phobie d'impulsion était représentée à merveille par son épouvantard, face auquel il s'était retrouvé un jour.
Un reflet de lui, comme dans un miroir.
Avec pour différences des mains couvertes de sang, un champ de corps autour de lui et son visage, la chair à vif, impassible et lequel possédait une lueur sombre et déterminée dans le regard.

Berthold avait peur de devenir comme son épouvantard.
D'aucuns diraient qu'il y avait quand même du chemin entre celui qu'il était actuellement et cette vision cauchemardesque...
Néanmoins, il ne savait pas, s'il acceptait cette part, quelles pourraient être ses limites.

« Disons que je n'ai pas trop le choix... Bien sûr, ça a son lot d'inconvénients mais... Je pense que c'est le mieux. »


Le ton de sa voix était clair.
Il ne voulait pas entrer dans les détails.

Le Cervirald se mit en quête d'un sujet différent, qui permettrait d'alléger peut-être l'atmosphère.

« Je t'aurais bien proposé une partie mais... Hier j'ai fait mes preuves comme piètre joueur. »
déclara-t-il, les paroles accompagnées d'un petit rire gêné, comme il en laissait souvent échapper.

            
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Sujet: Re: Those times always fly by so fast ft Berthold Huber [Juillet 2021] [Terminé]
Mar 17 Aoû - 16:34
                    

Those times always fly by so fast


La réaction de l'Autrichien n'échappe pas aux pupilles noisettes du Coréen. A force de toujours porter attention à chaque détail, chaque geste, chaque attitude, il n'est pas insensible au comportement de l'Autrichien. Il sent aisément la contrariété et le malaise qui s'empare du Cervirald. Au fond de lui, cela le rassure quelque peu, renforçant son intuition concernant leurs similarités. Bien qu'il se doutait qu'il ne devait pas être le seul à se confronter à ces démons-là, il n'avait cependant jamais eu l'occasion de parler à coeur ouvert avec une personne qui y fait également face.

Néanmoins, si cela le rassure un temps, Colton se blâme vite des conséquences de ses paroles. Si elles ont renforcé leurs ressemblances, elles ont également mis son interlocuteur dans une position épineuse, dérangeante, ramenant Berthold à ses propres contrariétés.

Si Colton ignore les détails, il imagine néanmoins aisément les pensées qui taraudent l'esprit du Géant : déception, regrets, colère envers soi-même, impuissance ... Des émotions qui ont longtemps empli le coeur du Violet, et ce , encore aujourd'hui.  

Des émotions réprimées, qui l'ont rongé, sans atteindre encore le point de rupture. Après tout, cela fait parti de l'éducation du botaniste en herbe, qui a acquis une certaine patience, d'autant plus lorsqu'il s'agit de la gestion de ses émotions.

Néanmoins, refouler le parquet du Lucky Strike lui rappelle que même sa propre patience n'est pas infinie, et qu'elle pourrait bien le conduire un jour à l'explosion, engendrant le pire scénario possible pour le Strixyst. Peut-être est-ce pour cela que l'envie de changer à ce sujet lui est venu maintenant ?

Enfin, la priorité n'est plus au ressenti du Coréen, mais au réconfort du Cervirald, flottant en pleine confusion.

" Si tu penses que c'est ce que qui est le mieux dans ta situation, ce doit sûrement l'être, je pense. Je ne te connais pas assez, mais je pense que tu es suffisamment avisé pour juger des meilleurs options possibles."

Berthold ne lui a pas donné de détails et il a bien raison : ce ne serait que salive gaspillée. Bien sûr parce que son camarade peut se faire une idée par lui-même, mais aussi parce que l'étudiant ne force nullement les gens à se confier. Il n'est pas du genre commère qui a besoin de tous les détails pour juger une situation. Non, il est plutôt de ceux qui laissent les confidences se faire naturellement, chacun libre de lui dire ce qu'il désire lui dire. En fonction, il adapte son discours, trouvant les mots justes qui toucheront son interlocuteur. Finalement, il pèse puis choisit les meilleures options, comme il assume pour Berthold. Colton pense sincèrement que les ressemblances sont véridiques sur ce point-là, malgré le fait qu'il ne connaisse que peu le Vert. Aussi ne remet-t-il pas en question sa réponse, lui faisant confiance à ce sujet.

Un léger souffle amusé aux lèvres, il répond à la proposition de son camarade :

" je n'ai jamais été très bon joueur non plus. Je m'assurais le plus souvent que personne ne casse le matériel."

La mélancolie s'est désormais estompée et un petit sourire fleurit sur les lèvres rosées de Colton.


" Je pense que nous devrions plutôt rentrer dans ce cas, sinon nous risquons de nous faire mettre dehors pour non-consommation."

Il se lève alors, les membres quelque peu endoloris. L'air de rien, les deux élèves ont passé un certain temps assis sur leurs chaises hautes à se remémorer le bon temps. Le Coréen a désormais beaucoup de choses sur lesquelles réfléchir, aussi préfère-t-il se déplacer vers un endroit où il pourra se poser autant de temps qu'il lui sera nécessaire.

" Je pense partir du côté du campus, si jamais tu souhaites continuer le voyage en ma compagnie."

Encore une fois, il ne le force à rien, bien que cela lui ferait plaisir. Au fond, il ne peut s'empêcher de penser que malgré le début de journée morose, celle-ci se termine par une note positive mais surtout une rencontre qu'il ne manquera pas d'oublier.

Colton Wang
Berthold Huber
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Sujet: Re: Those times always fly by so fast ft Berthold Huber [Juillet 2021] [Terminé]
Lun 23 Aoû - 23:30
                    



colton wang + berthold huber
... but now we're stressed out ;
Désirait-il vraiment jouer en évoquant le sujet ?

Pas réellement, c'était une manière d'éluder un sujet sensible, sur lequel l'Autrichien n'avait vraiment pas envie de s'attarder, ce qui sembla fonctionner au final.
D'autre part, cela permettait à Berthold d'enterrer la question dans un coin de sa tête, temporairement, de chasser ses tracas et ses angoisses avant qu'ils ne reviennent au galop, comme s'il n'en avait rien été.
Ses iris verts se perdirent momentanément sur le parquet des pistes, ne relevant pas les paroles de Colton sur son choix de demeurer en retrait.

"Avisé" ? Son aîné était bien trop indulgent envers lui, lui-même était moins clément à son égard, se qualifiant volontiers de "lâche" et de "veule", comme il l'avait déjà fait plus tôt.
Bien qu'il appréciait qu'on voie ses bons côtés, il ne croyait pas en ses qualités. Etait-ce par humilité ? Peut-être.
Toutefois, c'était surtout le fait que le Cervirald voyait davantage ses défauts, ces derniers étant plus importants à son sens chez lui, prenaient le pas sur ses éventuelles vertus.

Pourtant, Berthold était le premier à complimenter ses camarades, voire à louer leur moindre geste, dans le but de les encourager à aller plus loin, à poursuivre leurs efforts et à vaincre.
Mots d'affirmation, c'était sans doute la principale manière dont il témoignait son affection et son admiration à ses pairs.

Il ne manqua pas d'en adresser à Colton quand l'occasion se présenta, comme de juste.

« Aah tu es raisonnable ! Il faut des gens comme toi ! »
rétorqua-t-il, ses paroles accompagnées d'un timide gloussement.

Le Cervirald aussi pouvait être qualifié de "raisonnable" pour la tiédeur dont il faisait preuve quand ceux qu'il accompagnait s'échauffaient trop.
Cependant, il ne le reconnaîtrait jamais.

Ce qu'il reconnut par contre, c'est qu'il avait oublié de prendre une consommation en arrivant en ces lieux. De honte, Berthold piqua un fard. Il sentit ses joues et le bout de ses oreilles s'échauffer en se colorant.

« M-mince... C'est vrai, tu as raison ! »
balbutia-t-il, honteux.

L'Autrichien était prêt à commander un verre, mais Colton se leva, interrompant ainsi ses plans. Le premier se redressa donc à son tour, les membres un peu engourdis par une mauvaise position qu'il avait prise sur son assise.
Il convenait de préciser que, compte tenu de sa stature, il était aisé pour le jeune homme de ne pas être à l'aise un peu partout, les équipement n'étant souvent pas bien adaptées à sa physionomie, qui sortait quelque peu de l'ordinaire, puisque bien plus grande que les normes.

« J'ai assez vagabondé pour aujourd'hui, je vais encore te déranger un peu avec ma compagnie si ça ne te dérange pas. »
déclara le Cervirald d'un ton léger.

Mine de rien, il avait apprécié cette discussion avec Colton. Berthold appréciait quand les choses n'étaient pas superficielles, menaient à une certaine réflexion...
Bien que lui et son aîné venaient de se rencontrer et de faire connaissance en bonne et due forme, le fils Huber sentait qu'il n'était pas trop téméraire en pensant qu'il appréciait la compagnie du Sud-Coréen et qu'une amitié commençait à naître entre eux, du fait de leurs similitudes.
Après tous, les silences qui se sont succédé au cours de cette entrevue étaient loin d'être gênants, et cela était une preuve, parmi d'autres, que les deux jeunes hommes possédaient bien des points d'entente.
            
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Sujet: Re: Those times always fly by so fast ft Berthold Huber [Juillet 2021] [Terminé]
Mar 24 Aoû - 21:03
                    

Those times always fly by so fast


"Raisonnable", oh ce n'était pas la première fois Colton est qualifié par un tel adjectif. "Raisonnable", "intelligent", "perspicace" , "réfléchi", "Prudent"... Il a l'habitude d'entendre ses mots prononcés à l'égard. Ils font parti de la liste récurrente des mots employés pour désigner le Coréen, liste qui compte certains termes comme "gentil", "altruiste", "généreux", "réconfortant", "L'ami sur lequel on peut compter", "le gardien des secrets", "l'ami de bon conseil", "l'épaule sur laquelle on veut venir se reposer".  

Bien entendu, le Strixyst trouve cela flatteur chaque fois que ses "qualités" sont évoquées. Il pourrait simplement être satisfait ou bien accepter le compliment. Après tout, il entretient parfaitement son image, celle qui lui a été inculquée au cours de sa stricte et rigoureuse  éducation. En tant que représentant de famille noble, il se doit de posséder une certaine attitude et un certain comportement, au nom des siens. Pour le moment, il s'estime chanceux d'être encore dans le circuit scolaire, ce qui implique que ses petites erreurs n'ont pas de répercussions notables sur l'entreprise familiale.

Toutefois, son âge grandissant et le moment de passation se rapprochant, Colton sait qu'il doit s'endurcir et penser chacune de ses actions, de ses paroles, en fonction de l'intérêt que leurs conséquences pourront avoir sur la famille Wang. Est-il destiné à s'enfermer dans une vision imposée de lui-même ?

Quoique puisse renvoyer le sang-pur aux autres actuellement, il se se trouve toujours très flatté d'être perçu de cette façon par d'autres individus. En effet, au delà, du fait que ce sont des vertus qui lui ont été transmises par son éducation depuis sa plus tendre enfance, il a également dû faire beaucoup d'efforts.

Pas pour montrer cette facette de sa personnalité, non. Seulement, pour se montrer, montrer qui il est. Colton n'a jamais été un grand bavard, il fait même encore parti de cette catégorie de personnes un peu étrange, qui se réfugient dans leur coin sans être très éloquentes. Cependant, durant sa petite enfance, ce comportement en était presque une caricature. Pendant ses premiers mois à Ilukaan, nombre sont les personnes qui ont pensé qu'il était atteint de mutisme, en plus de trembler comme une feuille dès que la parole lui était adressé par qui que ce soit. Aussi, pour cette raison, le Violet se voit très flatté chaque fois que son attitude est perçue positivement, lui qui a toujours eu tant de mal à s'exprimer.

Il aimerait bien toutefois se percevoir comme les autres semblent le voir. Problème de confiance ou de modestie ? Nul ne serait le dire vraiment. Au delà de son éducation, le botaniste considère qu'il ait de son devoir en tant qu'être humain, d'être bienveillant et au service des autres. Il faut bien des personnes de sa trempe, comme dit Berthold, pour faire tourner le monde. Après tout, le monde est aussi cruel que beau et l'asiatique a la chance d'en faire parti, alors autant s'estimer heureux de son sort et en faire bénéficier les autres.

Après un sourire, des joues rosées et une main passée sur sa nuque, Colton ne manque pas d'accepter la proposition de son camarade.


"Je dirais seulement que je fais de mon mieux. Ta compagnie est la bienvenue. Autrement, je ne te l'aurai pas proposé."

Cette dernière phrase est un demi-mensonge. Il l'aurait sûrement proposé par politesse. Néanmoins, concernant le Cervirald, ses intentions sont sincères et sa présence à ses côtés lui est agréable. Après s'être tous les deux levés, les deux élèves sortent du Lucky Strike avant de rejoindre leur destination finale, le campus d'Ilukaan.

Finalement, ce jour-là, Colton se dit que c'est lui qui a été chanceux pour une fois dans ce bowling.


Colton Wang
Berthold Huber
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Sujet: Re: Those times always fly by so fast ft Berthold Huber [Juillet 2021] [Terminé]
                    
            
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