Je ne dirais pas, Jade, que ce matin tu t’étais levée du mauvais pied. Je ne m’avancerais pas même sur le fait que tes lacets avaient « subitement » changés de couleur, passant du bleu au vert. Je ne dirais même rien sur le fait que tu avais faillit hurlé en tentant de coiffer tes cheveux correctement (et échoué). Non, je ne dirais rien. Car l’embêtement frustrant que tu avais ressentit toute la journée s’était apaisé, et t’avais mit dans une espèce de… Nostalgie pas très bonne. Mais bon, tu es une débrouillarde n’est-ce pas ? Tu trouveras bien un moyen d’envoyer tout ça valser pour retrouver ton sourire des premiers jours éclairés par les rayons du soleil.

Oh et non, non ce n’était pas le temps qui te mettait dans cet état! Tout du moins tu tentais de t’en convaincre. Tu aimais bien ce mois-ci ! Malgré que l’automne ne soit pas une saison très réjouissante, tu tentais de te dire que ce n’était que la mort de la nature pour un retour plus fulgurant. Eh puis, il y avait Halloween ce week-end ! Et ça, ça c’était incroyable. Tu adores les fêtes, tu adores les costumes, et tu adore les bonbons et la possibilité de passer du temps avec tes amis. Soit, ce n’était donc pas le temps. En plus, l’air frisquet te rappelais que ta saison favori arrivait à grand pas ; L’hiver. Ah, l'hiver et ses grandes étendues de neige, ses habitants blanc, et le père-noël, et la fête, et le cœur qui bat plus vite au moment où tu entres dans le salon et que tes yeux brillent devant le grand sapin et les cadeaux et que toute ta famille est là et et- En plus de temps qu’il ne te faut pour t’en rendre compte normalement, tu étais déjà là, mains liées, les yeux pétillant, et le sourire retrouvé ; Tu vois ? Ce n’était pas compliqué.

Que faisais-tu déjà ? Tu… As oublié. Rapidement tu regardes tes mains jonchées de tes rappel-tout multi-couleurs. Vert. Vert ! Tu te rendais à la serre. Tu crois ? Tu n’es plus sure. Tu devrais chercher de nouvelle teintes ; Vert pâle jardins, vert sapin serre, vert pomme foret, vert d’eau « appelle tes parents pour leurs donner des nouvelles sur un de tes nombreux téléphones ». Oui, mais toutes ces teintes de vers n’existent pas en élastique pour cheveux. Tant pis ; tu les inventeras.

Ta main se pose sur la poignet de la serre alors. Ton air guilleret te fit sûrement entrer de manière trop franc. Ce fut tant le cas, que tu fit sursauter un garçon se trouvant ici, devant son objectif. Un photographe dans la serre, tu peinais à y croire ! Cependant, c’était bel et bien le cas. Et tu ne pouvais que t’en réjouir.

« Oh, hi ! Désolée, vraiment, ne fais pas attention à moi ! » Tu agites tes mains devant toi, comme pour l’assuré de la véracité de tes paroles. Car oui, tu n’allais pas l’embêter hein ? Tu allais juste… T’asseoir à côté des citrouilles… Et regarder… Jade ? Jade que fais-tu ? Pourquoi marches tu vers ce jeune homme cherchant simplement du calme pour faire de jolies photos ? Tu te contredis toi même Jade.

« Désolée de te dérangée vraiment, mais c’est plutôt rare de trouver un photographe ici !! » Tu as arrêté ta course entre temps pour attraper « ton » arrosoir. Celui avec la fleur dessiné sur la surface plane. Reprenant ta petite course vers le garçon un tout petit peu plus grand que toi, tu lui souris de toutes tes dents, rehaussant tes pommettes. Ainsi, d’une main, tu tiens ton instrument de botanique et de l’autre, tu lui proposes une poigne de salutation. « Jade Harley ! Membre du club nature ainsi que fière élève de la maison Stryxist ! » Ainsi, tu lui proposais de répondre à tes salutations en se présentant. Décidément, tu aimais rencontrer de nouvelles personnes, quitte à les embêter un peu.

« Enchantée Prompto !! » L’histoire des plantes, c’était de famille. La plus part du temps ce genre de truc, c’était quelque chose qu’on héritait de sa famille. Alors évidemment dans ta petite tête tu t’es dis, que peut-être, les parents du blond étaient eux aussi photographes ?

Le silence n’était pas très pesant. Tu aimais le silence. Parfois il était important, comme toutes autres éléments d’une vie. Mais là, évidemment, tu savais qu’il ne durerait pas. Toi, petite curieuse, tu avais tant de question à poser. Comme, comment marchait cette appareil, ou bien comment faisait-il pour savoir quand est-ce que le paysage était parfait, et qu’il pouvait appuyer sur le bouton.  Mais tout d’abord, ta petite paire de basket abîmées sautèrent jusqu’aux grosse citrouilles que toi, tu avais plantées. Tu les avaient arrosées, tout comme les autres plantes, et tu t’étais rapidement mise à leurs parler. Sûrement que Prompto avait cru un instant que tu t’adressais à lui. Mais en te voyant ainsi il avait pu comprendre que non.

« Ici tu es bien à l’abri madame la citrouille. Aucune petite bête ne peux venir t’embêter tu sais ? Eh puis, dans le pire des cas, je serais là pour leurs en empêcher ! »

Et une fois que tu eu finis, tes petite jambes te menèrent à nouveau proche du photographe. Tu tentas de regarder par dessus son épaule le cliché qu’il venait de prendre. « Tu n’es pas satisfait ?  Moi j’aime bien ! » Puis tu te postas correctement à ses côtés. « Dis moi, comment on fait pour savoir quand est-ce qu’on doit appuyer sur le bouton ? Je veux dire, comment tu sais que c’est le bon endroit ? Le bon angle ? »