Physique
Silhouette : Krystelle fait la taille moyenne pour une demoiselle de son âge, pareillement pour sa corpulence. Néanmoins pour cette dernière, on remarque qu’elle est bien en chair que les formes se profilent à l’horizon et se développeront avec le temps. De bonnes joues dodues, que sa grand-mère maternelle adore pincer, un visage assez doux qu’elle ne maquille jamais, car cela ne convient pas aux demoiselles convenables. Elle coiffe très souvent sa chevelure en tresse, plus généralement ils sont rarement lâchés, soit des chignons, des queues de cheval, toujours impeccablement coiffés dès lors qu’elle met un pied hors de sa chambre.

Style vestimentaire : Vous ne verrez jamais Krystelle sans robe ou jupe, son éducation lui impose qu’une dame ne s’habille pas comme un homme. Elle met des leggins ou des pantalons très fins parfois en complément de ses tenues si elle doit crapahuter en pleine nature. Tout respire la sophistication, elle prend grand soin d’elle jusqu’au bout des ongles bien entretenus. Mais les robes, chemisiers et jupes sont simples, pas trop de dentelles, pas de matières nobles comme de la soie, très souvent du coton en réalité. Même dans les couleurs, toujours douces, rien qui saute aux yeux, rarement des motifs et s’il y en a c’est très fleuri.

Caractère
D’aucuns diraient que Krystelle est naïve, voir simple d’esprit, facile à manipuler. Il est vrai que cette demoiselle n’a pas vraiment fort caractère, elle est même plutôt effacée surtout en présence du « sexe fort » comme disent si bien les femmes de sa famille. En même temps une dame convenable doit avoir de la conversation, mais ne pas paraître trop intelligente non plus.

Krystelle est en vérité douce, gentille, compatissante autant de qualités que de défauts en fonction des personnes qu’elle côtoie. Elle se met très rarement en colère et quand cela lui arrive elle n’est pas prise au sérieux, tout au mieux les gens la trouvent mignonne quand elle est dans cet état.  On la découvre elle-même lorsqu’elle est aux côtés de la nature et de la faune, à prendre soin de chaque être vivant que ce soit une plante ou une créature, toujours souriante, elle met à point d’honneur à ce que les soins apportés soient de grande qualité.

Krystelle a quelques petits vices cachés, pas vraiment dignes d’une demoiselle de bonne famille. Le plus connu est son péché de gourmandise, elle aime manger, sur ça c’est une bonne vivante. Ce qu’elle préfère se sont les gâteaux (fraisier, forêt noire ou encore le mille-feuille) que des pâtisseries de bonnes factures, autant bonnes que belles. Il est déjà facile de la manipuler, mais avec un gâteau sachez qu’elle sera dans votre poche deux fois plus vite. Quand elle est seule dans la nature elle oublie toute son éducation, la petite fille parfaite, discrète, laisse place à une enfant de son âge qui aime courir, sauter dans les flaques, tomber, s’écorcher, escalader, grimper les arbres, vivre tout simplement, mais comme dit, elle est ainsi uniquement quand elle est seule, si une personne la croise dans cet état, elle redevient immédiatement la demoiselle parfaite, malgré un état d’intense honte d’avoir été prise sur le fait de laissé aller.

Histoire
Née en France dans la maison familiale de sa mère à Brest, car hors de question d’accoucher à l’hôpital. Le travail a commencé le vingt-quatre juin, aux alentours de seize heures, Krystelle viendra au monde le lendemain à l’heure du déjeuner. Krystelle est né dans une famille entièrement composé de sorcières et sorciers de sang pur dont les valeurs traditionnelles prévalent sur la modernité du monde qui les entoure. À cela, les moldus sont détesté, les sang-mêlé haïs, autant dire qu’avoir des relations sociales avec ces personnes est totalement prohibé dans la famille. Ce sont dans ces valeurs qu’a été éduqué Krystelle, ainsi que les valeurs qu’une femme reste à sa place, n’est pas entièrement l’égale de l’homme, est surtout faite pour s’occuper du foyer et si jamais elle travaille c’est forcément dans des métiers de soins et d’aide à autrui. Krystelle est donc une demoiselle de très bonne famille, de bonnes compagnies, elle a de la discussion, de la culture, mais n’est pas trop intelligente, n’a pas d’opinion politique, n’est pas progressiste et encore moins féministe. La bonne petite épouse pour tout homme souhaitant une femme au foyer docile. Néanmoins, cette demoiselle a une contradiction, elle aime sortir, se balader, passer tout son temps à l’extérieur, quelle que soit la météo. Prendre soin de la flore et de la faune, une lubie qui est acceptée à moindre mesure par sa famille, après tout ça entre dans l’option de métier autorisé.

Son père et sa mère sont aimant envers elle, la couvrent de cadeaux, surtout des robes confectionnées par sa mère la majorité du temps, mais aussi des photos de sites naturels que visite son père lors de son travail. Père donc plus absent que présent dans sa vie, mais d’après les grandes personnes c’est par ce que son travail est très important. Mais à vrai dire, Krystelle est laissée dans l’ignorance, elle ne sait rien sur son père hormis le fait que c’est un sang pur et qu’il est irlandais. À part ces deux informations, elle ne connait rien de plus, n’a aucune information sur la famille de son père, comme s’ils n’existaient pas. Krystelle est certes naïve, un peu cruche sur les bords, mais elle n’est pas stupide, elle comprend qu’il y a un problème, des secrets bien gardés. Par exemple, les Baudouin n’ont pas pris le nom de famille de son père, c’est lui qui a pris celui de sa femme officiellement, quand il part c’est toujours dans des coins où il n’y a pas âme qui vive et c’est toujours lorsque des personnes en costume passent à la maison et reste de longues minutes dans le bureau du chef de famille. Après quoi, son père disparaît pendant des mois. Plusieurs fois, lors des réunions de famille, que Krystelle espionnait, sa famille émettait l’idée que ses parents et elle disparaissent, quitte la France, mais pour aller où ? Un endroit où son père pourrait être tranquille, oui vraiment quelque chose ne va pas. Mais cela n’est ni de l’âge ni du ressort de Krystelle de savoir, la seule chose qui lui est demandée c’est d’être une bonne femme à marier. En cela, elle est envoyée dans des écoles primaires faites pour son statut, évidemment scrupuleusement choisi en accord avec les valeurs de sa famille. Elle y côtoie d’autres sangs purs, se sociabilise, mais pas trop, apprend déjà les bases de la magie, mais aussi des cours plus traditionnels.  

Ce fut trois ans avant que Krystelle ait l’âge requis pour rejoindre Beauxbaton, l’école où toute sa famille a fait son cursus de magie. C’était en pleine nuit, la demoiselle dormait quand elle fut réveillée en urgence. Sa mère était en panique, elle qui est si douce habituellement, lui aboyait dessus pour qu’elle accélère le mouvement, faire un sac avec des vêtements de rechange et c’est tout. Mise dans la voiture, elle vit sa mère en pleure embrasser sa propre mère, son père remercier son beau-père. Il avait dans ses mains des papiers ainsi que son sac de voyage. Krystelle n’aura pas d’autres souvenirs de cette nuit-là, elle se rendormit jusqu’à ce que ses parents arrivent à bon port.

C’est donc au Canada qu’ils commencèrent tous les trois une nouvelle vie, dans la ville de Bloombury. Une ville où n’y vivent que des sorcières et sorciers, autant dire que les Baudouin y sont dans leurs éléments. Mais en trois ans de vie, ses parents restent extrêmement discrets, ne sortent qu’en cas de nécessité, comme faire les courses, ont très peu de lien social avec leurs voisins. Les seules personnes qui viennent sont des hommes en noir, encore et toujours, donnent des nouvelles de la France et c’est tout ce que sait Krystelle. Sa vie se résume à la maison et le jardin, elle n’a pas le droit d’adresser la parole à quiconque, sa mère lui faisant l’école à la maison pour qu’elle continue à s’entraîner et perfectionner les bases déjà apprises. Alors la demoiselle redouble d’ingéniosité pour prendre le large, par exemple le trou dans la clôture lui permettant de s’enfuir et gambader dans la nature, courir, grimper aux arbres, soigner les animaux qu’elle croise et se faire punir quand elle rentre couverte de boue et d’écorchures. Il est temps ! Temps pour Krystelle de quitter le nid, elle a l’âge pour enfin rejoindre une école de magie. Normalement, elle aurait dû rejoindre Beauxbaton, mais ses parents ont choisi Ilukaan, l’école de magie de la ville où ils vivent. Ce n’est pas de gaieté de cœur que ses parents prirent cette décision, c’est par défaut, car ils ne peuvent pas renvoyer leur fille en France, s’ils le font, ils prennent le risque de dévoiler où ils sont. Krystelle a réussi à glaner quelques informations supplémentaires, laissant traîner ses oreilles un peu partout et la vérité lui a été « révélée », mais est-elle assez mature pour la comprendre et l’accepter ? Son père n’est pas un travailleur, il n’a pas de métier en réalité, c’est un fugitif de son pays. Il est recherché pour ce que les autorités irlandaises considèrent comme un crime, mais du point de vue de son paternel c’est de la résistance qu’il fait. Il aurait commis un attentat contre des moldus et des sang-mêlé causant plusieurs morts. Tout cela explique son comportement, le fait qu’il ait pris le nom de famille de sa femme, de ces longs mois d’absences qui servaient juste à le planquer le temps de créer des fausses pistes à son encontre. Les hommes en noir sont en fait des personnes faisant partie du réseau de résistance des sangs purs dont font partie son père, ainsi que les Baudouin et qui l’aident à se cacher depuis toutes ces années.

Elle est donc entrée en première année et a rejoint la maison Strixyst. Quitter son foyer, ses parents a été un déchirement pour la demoiselle, la si douce Krystelle lâchée dans le monde impitoyable de la vie, des relations sociales, de l’apprentissage. L’intégration est donc compliquée, encore plus envers les sangs mêlés et les né-moldu à qui elle n’adresse tout simplement pas la parole et autant dire qu’elle décroche rarement un mot, même aux professeurs qu’elle sait ne pas être des sangs purs.