Il y avait de nombreuses raisons pour lesquelles le professeur de botanique faisait acte de présence à ce match de quidditch. Il se devait d'encourager ses élèves et quand il disait ses élèves, il ne parlait pas que ceux de la maison du Caribou, celle dont il avait la charge, mais de la totalité des élèves. Après tout le directeur, Vincent Leroy, avait eu l'excellente idée de former deux équipes à partir d'un pot-pourri de différents joueurs présents dans les quatre équipes de l'école. Une initiative qui en plus d'être assez intéressante en tant que spectateur donnerait une dimension bon enfant à l'activité qui peut se montrer bien trop sérieuse habituellement. Une autre raison de sa présence est la place qu'avait ce sport dans son cœur. Ceci depuis son plus jeune âge, d'ailleurs.

Ce genre d'événements le faisait replonger dans de nombreux souvenirs d'enfance. La nostalgie allait avec ; les différents matchs qu'il regardait avec son père à la télévision, les nombreux événements locaux en France... Néanmoins, rien n'arrivait à la cheville de la quatre cents vingt-quatrième édition de la coupe du Monde de quidditch. Il n'avait que ving-six ans à l'époque, et il arrivait à la fin de ses années en Autriche. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il s'y était rendu avec différents amis qu'il s'était fait en école de biologie magique, dont Henry. Il avait encore en mémoire certains matchs, mais pour être honnête, il n'avait en tête que cette finale qui s'était montré bien plus mélodramatique que les précédentes. La réaction des joueurs bulgares suite à cette défaite écrasante contre l'Égypte faisait la Une de tous les journaux à l'époque. Certains joueurs avaient même mis fin à leur carrière suite à ce match d'anthologie. C'est un très bon souvenir.

Une fois dans les gradins qui habitaient déjà quelques membres du corps professoral de l'établissement, il ne put que remarquer l'air frais qui était loin d'être agréable. Au contraire même, lui qui avait déjà du mal avec le temps du Canada. Le grand châtain était habitué à la température ambiante des serres de l'école, qui furent peut-être les lieux le plus chauffés de cette dernière. Il semblait donc hésitant, déjà prêt à fuir la scène pour aller mieux se couvrir. Concrètement, il ne pensait pas tenir le match complet dans ce qui était un manteau assez léger et un pull qui l'était tout autant. Il allait faire le premier pas vers les escaliers avant de se faire interpeller par une voix qu'il connaissait bien.

- Darren, je suis ici. Venez-vous installer.

L'ancien élève de Beauxbâtons sursautait légèrement, il ne pouvait plus fuir. Il reprit rapidement ses aises avant de tourner ses talons vers la voix qui venait de l'interpeller. Il voyait donc Vincent, son supérieur et ami, bien installé dans les gradins avec tout ce qu'il fallait pour profiter de l'événement. Oubliant presque le froid, il lui lance un grand sourire agréablement surpris. Il lui avait en effet communiqué son impatience suite à son événement et son envie de passer un moment avec pour l'occasion, mais il ne pensait pas que le brun mettrait la barre si haute.

- Bonjour Vincent, c'est un plaisir de vous voir !

Il prit un certain temps avant de finalement s'installer correctement à ses côtés, jetant un œil intrigué à Vincent. Il put aussi apprécier le chauffage dont bénéficiaient les gradins, une fois assis. C'était déjà mieux. Beaucoup mieux même. Darren peut enfin profiter de l'événement dans les meilleures conditions et surtout à côté d'un proche qui savait apprécier le sport. Tout va bien se passer, il le sait et il espérait au fond que ce match serait susceptible de faire un souvenir qu'il pourrait chérir bien plus tard.

- J'espère que tout se passe bien de votre côté. Il fait un peu frais. En tout cas, j'ai  l'impression que vous êtes bien préparé pour ce match !