Physique

Kanaya est fine et grande par rapport aux filles de son âge. Elle se remarque assez rapidement, par conséquent. Elle possède une façon de se mouvoir qu'on peut qualifier d'élégante. Elle fait assez attention à sa manière de se déplacer et l'image qu'elle donne aux autres. La jeune fille possède un teint bronzé dûe à ses origines italiennes, caramélisé par le soleil méditerranéen : elle aime particulièrement prendre des bains de soleil et a tendance à prendre des couleurs assez rapidement. Elle prend grand soin de sa peau, Kanaya aime prendre son temps chaque matin pour sa routine habituelle pour soutenir l'intégrité de sa peau. Les cheveux de Kanaya sont bruns. Elle prend plutôt soin de ses cheveux et évite au maximum les produits susceptibles de les abîmer. Ils sont assez courts et elle essaye de les garder au maximum à la taille à laquelle ils sont. Son visage est légèrement arrondi, mais pas complètement.

Ce dernier est agrémenté de deux yeux élégamment renfoncés. Ils sont d'une teinte vert olive assez commune et sans grande particularité. Elle apporte une attention à son maquillage. Elle n'en porte pas énormément, et si elle en porte, elle essaye de le rendre le plus naturel possible. On ne la verra, cependant, jamais sortir sans de l'eye-liner. Ses lèvres sont plutôt fines et elle doit souvent retracer par dessus pour porter un rouge à lèvres noir, ou vert, généralement jade, en fonction de ses envies. Quant à son sourire, il est marqué par de longues canines, plus longues que la moyenne.

Elle porte principalement l'uniforme d'Hiver, avec soin. Quant aux périodes de week-ends ou de vacances, elle porte des vêtements distingués, elle aime renvoyer l'image d'une personne soignée. Elle porte principalement des jupes longues ou des robes. En général, la demoiselle se vêtit principalement de couleurs et de motifs assez vifs comme du rouge, sa couleur préférée. Elle prend grand soin de ses vêtements. Elle a commencé très jeune la couture et elle en est à un stade où elle fait d'elle-même ses robes pour les bals organisés par l'école.

Caractère

Le trait premier de Kanaya est sa nature maternelle. Cette dernière est naturellement encline à prendre soin des autres et d'essayer de les entretenir, même si couver serait un terme plus adéquat. De ce fait, on la retrouvera souvent en train de s'immiscer et de s'imposer en tant que médiatrice dans les conflits de ses proches. Cette notion est par conséquent une des raisons pour laquelle elle s'attire des ennuis assez fréquemment, notamment quand elle essaye de modérer les problèmes relationnels de ses amis. En plus de cela, se soucier de tout le monde peut s'avérer stressant et très angoissant pour elle. Bien que son inquiétude soit un trait que la plupart des gens peuvent considérer comme bon, ce n'est pas un trait qui l'est spécialement de manière intrinsèque. Selon la manière dont on la gère, on peut aisément se faire du mal à soi-même, comme aux autres.

Malheureusement pour elle, Kanaya s'avère capable de ces deux choses. Elle est encore jeune et apprend toujours à savoir faire des concessions entre ses propres désirs et le fait d'aider les autres. Elle n'est clairement la personne parfaite pour aider. Loin de là, d'ailleurs. Par le passé, elle n'a jamais vraiment réussi à empêcher ses proches de s'engager dans des différends assez violents. Il lui arrive parfois d'associer des personnes ayant des personnalités trop divergentes, dans l'espoir qu'elles règlent leurs conflits, ce qui ne finit jamais d'une bonne manière. Cela n'empêche pas le fait qu'elle part toujours d'un bon sentiment et n'est jamais mal attentionnée. Cependant, elle pense sincèrement que les autres ont besoin de son aide, qu'elle se doit d'aider ses amis car comme elle dirait d'elle-même « Si ce n'est pas moi, alors qui le ferait ? ». C'est plutôt révélateur de la façon dont elle voit le monde et la place que ce dernier a réservé pour elle. Elle préfère se laisser faire marcher dessus par les autres car elle voit cet aspect comme un devoir qu'elle se doit d'endosser pour le bien commun. Un devoir qu'elle doit accomplir même si cela la force à se mettre de côté pour le bien des autres.

Kanaya est généralement plutôt littérale et sérieuse même si elle est disposée à taquiner. Elle prend son temps pour articuler ses mots d'une manière claire et élégante. C'est une personne raffinée et civilisée à laquelle les maniérismes donnent l'image d'une personne prude et pudique. Ce n'est pas arrangé par le fait que Kanaya a réellement du mal à se confier sur ses problèmes. Principalement, parce que la plupart sont d'ordres sentimentaux et que cette dernière est en conflit avec elle-même, ou encore, car elle se sent engourdie par ses problèmes. Cela peut conduire à une certaine inaction de sa part, surtout sur le niveau romantique. Bien qu'elle puisse flirter, maladroitement, de son propre chef, elle ne pourrait pas facilement avouer à quelqu'un qu'elle l'aime bien. Les émotions sont difficiles pour elle, qui est légèrement incertaine sur le sujet.

Et sur cette note, Kanaya est assez dure avec elle-même. Elle aime se forger des modèles pour s'améliorer ou pour fixer des normes qu'elle aimerait atteindre. En comparaison de ces derniers, elle a tendance à se considérer comme plutôt insuffisante en elle-même et peu impressionnante dans ses accomplissements. Ce n'est pas extrême, mais c'est néanmoins présent. On peut lui reprocher ses attentes et ses standards élevés qui ne reflètent pas la réalité des choses ; elle réalise peu à peu que les personnes qu'elle idéalise ont aussi des défauts. Elle fait preuve d'un certain idéalisme qui peut lui valoir des déceptions – surtout sur sa vision, totalement idéalisée, du romantisme.

Malgré cette image prude, elle ne manque clairement de cran, au contraire même. Elle peut se montrer impétueuse et légèrement moqueuse quand elle le veut, pas de façon méprisante, bien entendu. Elle apprécie le sarcasme - surtout quand on l'exaspère, même si elle a énormément de mal avec et a la fâcheuse tendance à vouloir se justifier après coup. Elle n'est pas indifférente aux jeux de mots non plus. Kanaya se laisse faire, certes, mais il ne faut pas trop lui marcher sur les pieds. Vous n'aimerez pas la dame si vous poussez le bouchon trop loin. Elle s'est déjà – aussi surprenant que ça puisse paraître – engagée dans des joutes physiques avec d'autres élèves quand elle était poussée à bout, mais c'est très rare et ça n'arrive que dans des situations où elle ne voit plus aucune option.

Histoire

Quand on pense à Rome, c'est généralement son côté religieux qui nous vient de suite à l'esprit. En général, on pense directement au patrimoine qui fait la renommée de l'endroit et c'est bien normal. Il y a bien sûr ses équipes de sport, ses fameux monuments et ses musées, mais, la cité située proche du confluent du Tibre est bien plus ancrée dans la culture populaire pour son impact religieux dans l'Histoire avec un grand H.

L'Histoire fut marquée, dans le monde magique, par un nom qui revenait souvent dans les vieilles légendes sorcières. Une famille connue en Italie pour ses nombreuses histoires, mais la plus célèbre traite des premiers membres de la couvée Maryam. On dit encore, de nos jours, que ces derniers étaient des vampires reconnus par les sorciers comme rares parmi les leurs, car très paisibles envers les autres habitants de la région du Latium. On raconte que ces derniers étaient vus comme des ambassadeurs de la paix pour les relations entre les vampires et les humains, au point où des couples étaient arrangés entre des membres de la famille Maryam et des sorciers de renom vers la fin du XIX° siècle. La famille perdure grâce à une tradition maternelle très importante, poussant ses membres à fonder une famille dès le plus jeune âge. On peut ainsi se douter que le gène vampirique a fini par se perdre dans les méandres de la génétique de génération en génération, ne se manifestant que chez quelques individus dans des formes amoindries comme, par exemple, un goût prononcé pour le sang. Mais des fois, les légendes sont vraies. Et c’est le cas chez les femmes de la famille Maryam, ainsi, la matriarche et ses deux filles sont affectées par une envie prononcée pour les sucettes de sang de Bertie Crochue, et en règle général, le sang - mais pas par la lumière du jour. Leur rapport à la lumière fut toujours assez commun à ceux des autres sorciers.

C'est ici, dans le quartier de Rione XXII Prati, aux alentours du Vatican, que commence l'histoire véritable de notre demoiselle, dernière née de la famille Maryam. C'est ici que deux sorciers de sang mêlé se sont installés après s'être marié en mai 1993. Un foyer bien loin du seuil de pauvreté et surtout du monde magique, dans une maisonnée incrustée dans les couloirs que sont les rues typiques de la ville, et complémentée d’un petit jardin bien fleuri. Madame est une femme d'affaire, quant à monsieur, il travaille dans une entreprise de fleuristerie assez connue par les moldus du coin. C'est un aventurier, du moins, dans sa tête, qui rêvait de voyager à travers le monde mais qui a décidé, pour l'amour qu'il porte à sa femme, de se poser pour fonder une famille dans une cité agitée comme pouvait être celle de Rome.

Malgré son travail, c'est avec sa mère que Kanaya passe le plus clair de son temps, son père étant souvent occupé par le boulot – ou par ses beuveries entre amis. Cette dernière, a instruit ses deux filles dès leur plus jeune âge à des cours d'enseignement de la morale et de la doctrine chrétienne, le couple étant lui-même très religieux. La magie est vue dans la famille comme un don venu du ciel, d'où cette importance à vouloir se rapprocher de lieux connus pour leur fort impact religieux. On peut s'en douter mais le catéchisme n'est pas un sujet réellement intéressant aux yeux de la jeune fille, surtout à son âge. La jeune italienne a développé un goût plus prononcé pour la couture, et plus généralement la mode. C'est depuis le balcon, qui donne sur l'échoppe d'une couturière assez réputée dans la ville, que la brune s'intéresse à tout ce travail, ces tissus et ces couleurs qui l’émerveillent encore aujourd’hui. Heureusement pour cette dernière, sa mère sait coudre. Elles apprennent ensemble tandis que son père, lui, achète le matériel dont elle a besoin pour progresser. En parlant de ce dernier, il lui apprend vite à s’intéresser à la nature, un sujet qui l’intrigue bien plus que sa grande sœur, Porrim. C’est dans le petit jardin que son paternel lui a appris à s'occuper des végétaux, vers ses huit ans.  

Pour ce qui est de son intégration avec les autres jeunes, malgré les quelques phénomènes étranges relatifs à la découverte de ses pouvoirs – généralement justifiés par sa mère comme des bénédictions venues du ciel, elle n'a pas spécialement de mal. Au contraire, même. C'est une jeune fille avec une forte imagination, sociable et très attentionnée. On peut parler d'une scolarité lambda, tout ce qu'il y a de plus normal dans une école privée de la ville. Très bonne élève, toujours poussée par ses parents, tout va bien dans le meilleur des mondes. Quand vient la fameuse « lettre » ou plutôt, un dossier avec de nombreux flyers, pas tellement d'hésitation pour les parents, Ilukaan, comme sa grande sœur. Cette école, reconnue dans le monde entier et au passé millénaire, venait d'ouvrir ses portes au monde entier depuis l'arrivée de Vincent Leroy à la direction. Assurant une poursuite d'études directe pour leur enfant grâce aux cursus universitaires, leur choix est vite fait, sans parler du fait que Kanaya n'aurait pas de mal à se faire une place avec sa sœur dans les environs.

Les premiers mois au Canada demandent un temps d'adaptation pour la jeune fille. Comme beaucoup d'autres, c'est sa première expérience où elle se retrouve sans ses parents dans un monde qu'elle ne connaissait qu'à travers des bouquins et les récits de ces derniers. Il lui faut quelques mois pour s'habituer à la vie en dortoirs et, prenant de plus en plus confiance en elle, elle commence à se faire de nouveaux amis dans l'école de magie. En premier lieu, elle se rapproche de ses camarades appartenant à la maison qui lui est assignée, puis, avec le temps, des autres élèves. Vers ses douze ans, Kanaya a développé un véritable amour pour la lecture. Bien qu'elle soit sociable, rien ne fait plus plaisir à la brune que de revenir des cours pour se poser dans le parc et se perdre dans un torrent de lignes et de mots. Elle en a légèrement honte mais son genre de lecture se concentre principalement sur des romances entre des sorciers et des vampires découvrant l'amour pour la première fois, dans un cadre idyllique. Encore aujourd'hui, on peut surprendre dans son historique qu'il lui arrive de lire des fanfictions à propos des personnages de ses fictions de jeunesse.

C'est à partir de sa troisième année que Kanaya commence réellement à prendre goût pour les cours. Elle révèle une certaine dextérité manuelle – on remercie la couture, lui permettant d'assurer dans les matières pratique, là où la théorie n'est pas son fort. Plus particulièrement en botanique, comme son père à son âge. En parlant de ses parents, c'est aussi vers cette année que les deux se séparent, simplement car leur relation ne fonctionne plus depuis que les deux filles ne sont plus à la maison. Kanaya a du mal à accepter leur séparation, mais elle s'y habitua tant bien que mal. En rétrospective, on peut même dire que ce fut bénéfique pour Kanaya. Son père, s'étant installé dans une maison en campagne, put lui apprendre de nouvelles choses dans le domaine du jardinage qu'elle ne pouvait pas faire en ville. Par exemple, il y a toujours cette anecdote, une blague qui revient souvent dans son groupe d'amis, que Kanaya est une tueuse en série, depuis qu'elle leur a envoyée une vidéo d'elle, apprenant à se servir d'une tronçonneuse. Bien que l’outil était manié sous la tutelle et la surveillance de son père, il donnait à Kanaya l’image d’une bûcheronne de film d’horreur.  Grâce à sa maîtrise, acquise à ses seize, elle pourra, elle l’espère, se tourner vers le métier qu'il lui plairait le plus : paysagiste.

Possédant une créativité inextinguible et une motivation sans faille, c'est donc sans surprise que Kanaya se plaît dans l'école. Elle commence même à se forger de réelles amitiés au fil de sa scolarité, sans avoir trop de soucis. C'est une élève qui aime aider les autres avec les cours ou simplement des élèves désintéressés qui ont besoin d'aide dans leurs devoirs. Il lui arrive souvent de se faire marcher sur les pieds à cause de ça mais, elle préfère en sourire et se dire que son aide est toujours utile.