Physique

Pour commencer,Gon n’est pas grand,  même si cela reste tout à fait honnête pour son âge. Son petit mètre 55, quoique bien rehaussé par une sacrée tignasse brune, n’est pas très impressionnant, et son gabarit ne l’est pas non plus. Il est assez maigre, très loin d’être une boule de muscles en apparence. Pourtant il est également assez costaud pour sa taille, très endurant et ne possède pas un gramme de graisse. Simplement son corps est plus adapté pour les balades sur les rochers et l’escalade de tout ce qui lui passe sous le nez. Ses mains sont calleuses et forgées par ces balades aériennes, et ses genoux perpétuellement écorchés par ses aventures. Enfin, pour compléter ce portrait de son apparence générale, toute son attitude et sa démarche évoquent un détachement complet. Il avance joyeusement et ne semble se préoccuper de rien, même si ce détachement n’est qu’un façade. Il est en effet toujours en alerte, et peut très rapidement passer de son attitude insouciante à une concentration totale. Mais nous y reviendrons.

Passons maintenant à son visage. Celui-ci est quasi-perpétuellement orné d’un immense sourire qui le rend immédiatement attachant. Ses grands yeux marrons sont eux aussi très expressifs et au diapason de sa bouche dans la joie qu’ils communiquent. Mais lorsque ce bonheur est altéré, de quelque manière que ce soit, tout le visage le fait ressentir immédiatement. Tout comme Gon celui-ci ne fait pas dans la demi mesure et peut passer de la naïveté à une concentration intense en un instant. Dans ces cas là ses sourcils se froncent et sa bouche se referme immédiatement. Lorsqu’il est en colère c’est même une flamme sombre qui vient danser dans ses yeux, pouvant être intimidante par moment. Heureusement, ces moments restent extrêmement rares.

Enfin, parlons un peu de ses vêtements. Que ce soit l’uniforme de l’école, qu’il porte aussi peu que nécessaire et souvent très mal, ou ses vêtements  de tous les jours, généralement un jogging et une veste de sport verts et noirs (ou tout autre vêtements confortables et amples), ils ont un point commun : ils sont tout le temps déchirés, usés ou troués. Principalement au niveau des genoux (le temps le plus long avant qu’un trou apparaisse à cet endroit-là étant de trois mois), mais rapidement c’est l’intégralité du vêtement qui doit être jeté. Il n’est en effet absolument pas soigneux de ses affaires comme de lui même, ce qui a toujours désespéré sa tante.

Caractère

Comme vous l’avez peut être compris avec son physique, Gon est quelqu’un d’extrêmement curieux et actif. Il est tout le temps en activité à la recherche de quelque chose à découvrir ou à faire, que ce soit physique ou mental. Et cette fascination pour la découverte n’a strictement aucune limite. Pénétrer dans un endroit interdit, capturer un petit animal rare, utiliser un sort non-autorisé ,briser des règles, cela n’a pas grande importance pour lui. Seuls comptent sa curiosité et son amusement dans ce genre de situation. Car oui Gon est un enfant et n’aime par conséquent rien de plus que s’amuser et apprendre. C’est une vrai éponge qui trouvera tout fascinant tant que ce n’est pas trop théorique.

En effet il est également assez simple d’esprit. Non pas qu’il soit bête, bien au contraire, simplement il n’aime pas trop réfléchir. L’écossais a été habitué à une vie simple sur son île et ne voit pas l’intérêt de se triturer les méninges quand il existe une solution simple. Et pour lui il existe toujours une solution simple. Plus d’une fois ses amis ou ses professeurs ont été surpris car il prenait une voie non conventionnelle ou utilisait deux sorts simples au lieu d’un complexe. Et généralement ces solutions incluent de prendre des risques physiques ou mentaux, bien qu’ils soient parfaitement calculés pour lui. En effet Gon possède une très grande confiance en lui. Il y a peu de choses qu’il reconnaîtra ne pas pouvoir faire et elles sont généralement en rapport avec les mathématiques ou la réflexion. Ces caractéristiques couplées à une haine de du renoncement contribuent à un caractère de tête brûlée pouvant être infernal. Il peut foncer dans le mur dix fois, il se relèvera pour retenter une onzième. Quelque soit le mur en question et son état physique.  

Ensuite, son caractère borné se retrouvera également dans ses relations sociales. Il est très facile de se faire un ami du garçon. En fait toutes les personnes qu’il ne connaît pas encore sont des amis en puissance pour lui. Et il suffit que vous partagiez un moment sympa avec lui pour que vous soyez considéré comme un pote. Et quelques uns de plus pour qu’il vous considère comme un véritable ami pour la vie. En effet, Gon est naïf et croira n’importe qui sur paroles. Même si ce sont des excuses foireuses après que vous ayez trahi sa confiance. Par contre si vous abusez trop de celle-ci, ou pire, que vous faites du mal à ses amis, vous vous mettez quelqu’un à dos qui ne reculera devant rien pour vous le faire payer. En effet, lorsqu’il est en colère il devient froid et insensible, ne se préoccupant que de ses sentiments. En vérité cette facette est présente tout le temps, mais au service de sa gentillesse en temps normal. Ses colères froides lui ont déjà valu de se battre plusieurs fois, et il n’en a regretté aucune. De toute façon il n’a pas une très bonne mémoire et est plus intéressé par le futur. Sauf pour ses amis, pour qui il ferait tout et même plus. Il leur voue une confiance aveugle et se sacrifierait pour eux sans aucun problème.

Enfin, il est à noter que Gon est de bonne compagnie. Il rit beaucoup, connaît sa place et est très respectueux des autres… en dehors de ses bêtises bien sur. Sa curiosité est aussi pour lui un excellent moyen de sociabiliser car tout l’intéresse, tant que c’est bien expliqué. Et il apprend très vite en plus le bougre. Il est également joueur, toujours prêt pour un défi, surtout les plus stupides., et prêt à aider ceux qui en ont besoin. Oui, il est typiquement le genre de personne à aider 8 grands mères à traverser dans la même journée si il le faut.

Histoire

Gon naquit un 5 juin, dans des circonstances absolument normale. Une maternité, des parents souriants, et un bébé qui crie. Lesdits parents s’étaient rencontrés peu de temps avant, lors d’un voyage de son père  pur son travail. En effet, celui-ci, magizoologiste de métier, avait tendance à ne pas rester en place et à vouloir étudier des spécimens se trouvant systématiquement à l’opposé de sa position géographique. Ce qui fit que, partant de son Ecosse natale, il finit par se retrouver au Canada, où il rencontra celle qui allait devenir la mère de Gon. Celui-ci arriva vite après la rencontre, trop vite sans doute. En effet, son père se lassa du Canada et reprit ses voyages, rentrant de moins en moins à leur domicile. Et le bonheur fragilement construit s’écroula à mesure que sa présence paternelle s’étiola, et que les disputes s’intensifièrent. Cette situation s’envenima rapidement, jusqu’au point de non retour. Un matin de septembre, Jin rentra chez lui, où il trouva sa femme sur le départ. Celle-ci lui apprit brutalement qu’elle le quittait, en le laissant s’occuper de son fils. Si le choc fut grand pour l’adulte, celui-ci dut rapidement se rendre à l’évidence : il ne pourrait pas s’occuper de son fils et continuer ses recherches sur le terrain. Et la décision fut rapidement prise de retourner sur l’île d’Unst, dans l’archipel des Shetlands. Son lieu de naissance.

Son retour ne fut pas de tout repos, comme attendu. En effet, sa famille était moldue et habituée à son île, et la décision de leur sorcier de fils ou frère de la quitter pour Poudlard, puis l’intégralité de la planète une fois ses études finies n’était absolument pas passée à l’époque. Si sa mère lui avait pardonné depuis, sa sœur elle accueillit de manière hostile cette décision, le soupçonnant de vouloir juste repartir au premier prétexte en leur laissant le petit sur les bras. Ce qui fut plus ou moins ce qui se passa. Passé le premier anniversaire de son fils, il repartit de plus en plus souvent en vadrouille, et sa mère et sa sœur se retrouvèrent donc à s’occuper de leur petit-fils ou neveu. Ce qui ne dérangea absolument pas le petit Gon, trop occupé à profiter de sa vie. En effet, l’enfant s’habitua très facilement à celle-ci, bien trop occupé à découvrir tout ce qui était possible. De l’exploration de l’île, qu’il commença dès qu’il le put, succéda ensuite l’apprentissage de la couture, imposé par l’usure quasiment surnaturelle qu’il imposait à ses vêtements lors de ses aventures, en passant par le pierre feuille ciseau ou la pêche à la canne.

Il découvrit ensuite la magie, en arrivant à léviter lors d’une chute, et eut bien évidemment l’interdiction de s’en servir, la seule consigne qu’il ait jamais eu de son père. L’enfant avait également tendance à passer beaucoup de temps avec les adultes ou seul, n’ayant personne de son âge avec qui interagir.  Cela l’emmena notamment à sympathiser avec les pêcheurs de son île, avec qui il partait régulièrement pour les aider, et qui l’emmenaient même parfois sur d’autres petites îles qu’il explorait de fond en comble, à la recherche de nouveauté. Puis arriva le moment tant redouté par sa tante de ses 11 ans. En effet celle-ci était fermement opposée à ce que Gon suive un cursus sorcier mais elle avait fini par s’y résoudre. Mais quand son neveu lui apprit qu’il comptait se rendre au Canada afin de découvrir le pays qui l’avait vu naître, son sang ne fit qu’un tour. Et s’engagea alors un long bras de fer entre les deux têtes de mule, arbitré par la grand-mère qui ne comprenait pas pourquoi les deux en arrivaient là. Les semaines précédant la décision furent donc extrêmement tendues, alternant entre des phases de disputes et d’autres de silences pesant. Finalement ce fut le garçon qui obtint le dernier mot, comme souvent lors de leurs longues disputes. Trop obstiné pour écouter des arguments, ce qui faisait la différence.

Il partit donc pour Ilukaan, emmené pour une fois par son père lui même. Si la joie de Gon fut grande de pouvoir partager ce petit moment privilégié avec celui qu’il considérait comme un héros depuis son enfance, elle le fut encore plus devant son école. Tout l’émerveillait, que cela soit les cours, la technologie qu’il découvrait, sa nouvelle baguette, les gens qu’il rencontrait… Des gens de son âge en plus ! Ce qui fit que sa première année passa à la vitesse de la lumière et que son retour chez lui lui fit tout drôle. En effet, il aurait bien suivi ses camarades en Sicile mais il avait promis à sa tante de rentrer pendant les vacances. Ce fut donc avec une joie non dissimulée qu’il revint à Ilukaan, pour une deuxième année qui s’annonçait tout aussi palpitante que la première.