Physique
Aziraphale a des cheveux blonds parfois coiffés en arrière, parfois bouclés quand il les laisse libre, et des yeux bleus clairs cachés derrière des lunettes qui lui servent à lire mais qu’il ne pense pas à retirer si on ne le prévient pas. Après tout, c’est l’activité qui l’occupe toute la journée.
Ce qu’on remarque tout de suite en le voyant, c’est un homme pas forcément grand avec un peu de ventre, dû à son manque d’activité physique puisqu'il passe son temps à la bibliothèque de l'école, et aux pâtisseries qu’il affectionne beaucoup -bien qu’il déni posséder cette brioche et accusera les couches de vêtements qu’il porte.
Vêtements qui le vieillissent, tant ils sont ringards selon l’avis général des personnes de bon goût. Le britannique a le style d’un vieux monsieur qui collectionne les pulls et pantalons à carreaux, se préoccupant surtout du confort. Il ne sera jamais tape-à-l’oeil, toujours élégant. Cependant, il est forcé de reconnaître qu’en tant que personne de bonne famille, ses vêtements sont d’excellentes qualités: il a tout de même un standing. Et pour compléter cette apparence soignée, on remarque également que ses mains sont parfaitement manucurées et qu’il prend soin de sa peau.

Caractère

Aziraphale est quelqu’un de calme, réservé et assez solitaire, toujours de bonne humeur et optimiste. On a plus de chance de le voir le nez dans un livre qu’en train de danser la macarena avec les  élèves - de toute manière il ne sait danser que la Gavotte, mais cela ne l'empêche pas de vouloir apprendre des choses plus… Modernes. Pas la peine de lui parler de films et de séries car il n’en connaît que quelques uns, en noir et blanc qui plus est. Il a du mal avec la modernité en général, ce qui peut se remarquer à son air perdu face aux interventions du directeur, même après tant d'années à le côtoyer. C’est sûrement pour ces raisons qu’il n’a qu’un seul ami proche – très proche - bien que ce fait ne le gêne absolument pas. Il est loyal et serviable, prêt à écouter les personnes qui ont besoin d’aide, ce qui peut lui porter préjudice. Il peut aussi devenir trop insistant en voulant aider, ou faire des erreurs dans un acte de générosité ; des sacrifices notamment. Il n'hésite pas à donner des objets importants, qui serait selon lui plus utiles à quelqu'un d'autre.

Vous aurez souvent droit aux remarques : “ce n’est pas gentil d’être méchant”, “you need Jesus” et  “mon cher, je vais vous laver la bouche avec du savon si vous continuez d’employer de tels mots”. Il peut d’ailleurs être extrêmement prude selon les sujets et ne se gêne pas pour faire remarquer que certaines choses doivent rester privées, de manière la plus polie qu’il soit. Car il est impossible pour lui de jurer.

Malgré ce caractère bienveillant et sûrement trop gentil pour son propre bien -il essaiera de dénier l’être quelquefois- il n’est cependant pas sans défauts. Il lui arrive de répondre de manière sarcastique s’il est blasé, et n’hésite pas à faire des actions moralement douteuses si c’est pour sauver des gens - ou devenir hostile si cela concerne les livres. Il est aussi impossible de défaire Aziraphale de ses croyances. Ainsi, selon lui, les personnes nées pour faire le Mal ne peuvent s’en empêcher : c’est dans leur nature et elles ne peuvent changer. C’est également quelqu’un de très gourmand, abusant des choses sucrées bien qu’il tente d’arrêter - sans succès. Il en va malheureusement de la cigarette et l’alcool, qu'un certain ami lui a fait commencé. 

Histoire

Aziraphale était né et avait grandi parmi ses frères et sœurs en Angleterre, dans une famille de sorciers. Enfant, il était déjà optimiste, joyeux et curieux, montrant un intérêt particulier pour la culture moldue, notamment la littérature et la prestidigitation. Le blond aimait les livres plus que tout, et sa chambre devint rapidement un lit perdu au milieu de bibliothèques. Avec la fortune de ses parents il était aisé de se procurer des ouvrages rares, ses préférées étant des Bibles qui comportaient des erreurs d’impression. Bien que sorciers, ses parents appréciaient les croyances religieuses des moldus, considérant les idées qu’elles véhiculaient comme un exemple à suivre, qu'ils avaient transmis à leurs enfants. C‘était sans aucun doute de là que venait la manière dont Aziraphale concevait le monde, de penser que le Bien et le Mal étaient séparés par une ligne nette et précise, et que chaque mauvaises actions seraient punies un jour ou l’autre. Voyant une grande opportunité pour leur fils, ses parents décidèrent pour lui qu'il deviendrait Auror. Le jeune britannique aurait bien sûr préféré quelque chose de plus… littéraire. Comme ouvrir une librairie, qui servirait en réalité à entreposer divers ouvrages plutôt qu'à les vendre. C’était son rêve, mais il était incapable de décevoir ses parents, et si cela voulait dire qu’il combattrait les forces du Mal pour créer un monde où l’on vivrait heureux, pourquoi pas ?

Quand il eût onze ans, Aziraphale, après avoir découvert ses pouvoirs de manière plutôt fâcheuse – il avait allumé un feu sur la belle nappe en dentelle de sa mère, juste après la prière du dîner – reçu sa lettre d'admission à Poudlard. C'était sur le quai, attendant sagement l'arrivé du train aux côtés de sa valise, qu'il fit une rencontre qui allait changer sa vie – aussi cliché que cela fût, c'était une vérité. Un jeune homme roux l'avait violemment bousculé, et était parti aussi rapidement sans même s'excuser. Fort mécontent face à l'impolitesse du garçon, Aziraphale espérait que celui-ci soit à nouveau guidé vers la lumière. Quelle ne fût pas sa surprise lorsque, tranquillement assis dans sa cabine, un livre ouvert sous son nez, le même roux débarqua, semblant vouloir échapper à quelque chose. Tout d'abord réticent à converser avec quelqu'un d'aussi mal éduqué, le britannique se surprit pourtant à apprécier la compagnie de Crowley – « n'est-ce pas un prénom qui a un rapport avec le Mal ?»  Se demandait-il « Pourtant son nom est religieux, c'est étrange ». Peut-être même plus étrange que son propre nom de famille qui, avait-il remarqué, était « Heaven » si lu à l'envers. Question de significations et hasards étonnants à part, Aziraphale savaient qu'ils ne s'entendraient jamais sur le sujet du Bien et du Mal – il rendait surtout les choses difficiles en ne voulant changer d'avis sur cela.
Cette opposition s'était retrouvée à Poudlard, lors de la répartition. Crowley était Serpentard, Aziraphale était Gryffondor ; oh, comme il aurait préféré être chez les Poufsouffles, qui avaient l'air plus calmes que ses camarades. Pourtant différents en presque tous points – l'idiotie n'était pas un critère qu'ils prenaient en compte, mais qui aurait pu car elle occupait une grande partie de leurs personnalités – les deux garçons appréciaient la présence de l'autre sans l'avouer. Ils ne s'en sentaient pas forcément obligés.

Les années passèrent, et ils étaient restés ensemble, même pendant les grandes vacances. Crowley refusant de retourner chez lui pour des raisons que le blond comprenait parfaitement, il avait proposé à l'autre de l’accueillir dans la demeure familiale – sans lui avoir parler de la prière au dîner et au coucher, ni de la Bible dans la table de chevet... Ni de la croix dans le salon-
Aziraphale continuait d'étudier pour devenir Auror, conscient que ce n'était pas entièrement ce qu'il souhaitait pour son avenir, mais il était trop loyal, trop poli, trop bon pour se rebeller. Lorsqu'il eut l'âge, il prit un appartement qui lui permit d'héberger Crowley, et de le soutenir financièrement, tout en le tapant quelquefois métaphoriquement sur les doigts pour lui demander de se bouger un peu – tentative peu impressionnante autant dans l'exécution que dans la réaction qui en découlait. Le blond aidait l'autre à remonter la pente et Crowley... était Crowley. Aziraphale ne voulait pas penser à sa première cigarette, ni à son premier verre d'alcool.
Il se trouva également un petit boulot de libraire, qu'il garda aussi longtemps qu'il le pu, avant que le temps ne vienne à lui manquer : il avait réussit avec brio à devenir Auror.

Il le resta trois ans avant de vouloir changer de voie. Il ne le fît évidemment pas de manière franche : cela lui donnait moins l'impression de désobéir à ses parents, c'était rassurant. A la place, il tourna autour du pot en présentant à Crowley des brochures d'Ilukaan, faisant mine d'être seulement intrigué par le lieu.

- Regarde mon cher, ils cherchent un bibliothécaire... Et un jardiner aussi ! N'est-ce pas une drôle de coïncidence ?

Personne ne croyait en son jeu d'acteur, sauf peut-être Aziraphale, s'il espérait très fort.
Pas même la fois où il s'était retrouvé à l’hôpital après avoir été blessé, où le Fourchelang essayait de lui faire cracher le morceau sur le fait qu'il n'était pas heureux en étant Auror, n'avait réussi à le faire changer d'avis. Mais la sublime bibliothèque de l'école avait tout simplement l'apparence du paradis, et Aziraphale s'imaginait déjà là-bas, heureux.
Crowley n'avait pas été compliqué à convaincre – toujours en sous-entendu du côté du britannique - le fait étant qu'aucun des deux ne voulaient se séparer... Un peu comme un vieux couple.

Après quelques années passées à travailler à Ilukaan, le britannique ne voulait pour rien au monde changer de métier ; des rumeurs disaient qu'il habitait dans la bibliothèque de l'école. Pas même la déception de ses parents après qu'il ait eu le courage de leur révéler ne plus être Auror - il lui avait bien fallu un an, voir plus, c'était un peu flou dans son esprit - ne l'avait démotivé.
Aziraphale aimait être bibliothécaire, et resterait bibliothécaire puisqu'il en avait décidé ainsi.