ILUKAAN est un forum MULTIFANDOM dans l'univers d'Harry Potter. Ilukaan est une école de magie internationale se situant en Nouvelle-Écosse au Canada. L'histoire se déroule en 2024, mélangeant magie et technologie. Vous pouvez jouer des personnages de manga/anime, jeux vidéos, films d'animation, dessins animés, romans jeunesse ou encore un OC. L'intrigue se fait à la fois en RPCB et RP-POST.
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[14 Octobre 2018] Balade d'automne. feat Aguta A. Tremblay
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Sujet: [14 Octobre 2018] Balade d'automne. feat Aguta A. Tremblay Dim 14 Oct 2018 - 19:21
Balade d'automne
Eat my eyes, like a cupcake
Le jour s’était levé avec la pluie, le vent était peu puissant juste assez pour bouger les feuilles au sol. Les arbres étaient presque déjà nus, malgré la légère fraîcheur de l’automne, j’étais bien décider à sortir, me promener. Pas de point de chute juste de l’exploration sortir pour souffler du rythme du travail incessant. Je n’est pas vraiment d’amis ici à Ilukaan en même temps les gens changent, les têtes s’en vont puis de nouvelles apparaissent difficile pour moi de faire le premier pas. Après un bol de chocolat chaud, je me décidai à enfiler un imper de bonne chaussure de marche et d’y aller sans broncher.
L’odeur de cette saison est de loin ma préférée, les champignons sortant de leur tanière, les feuilles se tapissent le sol de couleurs qui égayent la journée et les quelques gouttes d’eau de pluie donnent la touche finale à cette nature plus que resplendissante.
Le parc m’avait l’air d’être une bonne destination pour parcourir le vaste étendu de l’école, les jardiniers s’en occupent très bien à ce que l’on en raconte. La pluie avait cessé peut de temps après mon entrée au parc, pas de soleil ni d’arc-en-ciel à l’horizon juste un regroupement de nuage grisonnant. Quelques rafales de vent plus loin, j’entamais ma route sur un chemin plus boueux, de quoi bien me salir. À tout hasard, je vis une horde de petits escargots et limace passer leur chemin entre les feuilles et la mousse d’un rocher, je me sentais un peu observer, mais n’en faisais pas attention. Je m’accroupis afin de regarder se défiler de petits êtres.
À force d’être entouré exclusivement de magie, j’en avais presque oublié qu’ils existaient. Une fois l’ennui revenu, je me relevai et continuai mon périple en marchant. Quittant le côté forestier du parc, je repris le sentier principale espérant trouver un joli banc où m’asseoir.
Sujet: Re: [14 Octobre 2018] Balade d'automne. feat Aguta A. Tremblay Mar 23 Oct 2018 - 22:24
Balade d'automne
Charlyyy come with me
Cette journée pour moi était censée être voué à la solitude d'une balade d'automne, entre feuilles et gouttes de pluie avec pour seule compagnie le bruit du vent et les quelques chants des oiseaux. Je ne m'étais jamais rendu compte de la grandeur de ce parc, pour une première marche elle fut sportive, mais fortement agréable. J'avais cependant hâte de retourner au chaud sous ma couette avec une bonne tasse de thé vert et un bon bouquin. Il est vrai que je reste souvent cloîtré, c'est lors de mes très rares sorties que j'espère faire des rencontres en vain. Étant introvertie, allé vers les personnes, semble compliqué pour moi et pourtant, je ne demande qu'à me faire des amies. Ayant quitté les miens au Japon, l'adaptation est cependant difficile de ce côté de ma vie. J'avançais avec détermination afin de trouver un banc agréable où je pourrai enfin souffler. Je m'arrêtai un instant au milieu du chemin interloqué par un son, ou plutôt une musique :
Tiens je ne suis pas seule.
Je suis resté quelques dizaines de minutes immobile sur le chemin incapable de prendre une décision, j'analysais si je devais suivre ce son ou bien faire demi-tour.
Ne sois pas stupide Mitsuha pensais-je s'est sans doute un étudiant musicien
Je pris une grande inspiration et me dirigeai vers la douce musique en ayant tout de même une petite appréhension. Le son devenait de plus en plus distinct, j'étais presque arrivée. Je vis au loin un jeune homme métis avec un Ukulélé en main, je me planquai quelques secondes dans un buisson non loin du banc et essayai de me mettre en condition pour le rencontrer. Heureusement, il me restait une pastille de menthe dans mon manteau, aussitôt prise, je m'avançai d'un pas léger vers ce jeune homme et comme dab je m'assieds à l'endroit le plus vide du banc et me tournai vers lui:
"Salut, j'étais étonnée d'entendre cette jolie mélodie, je pensais être seule à me balader au parc."
Un petit blanc avait suivi ma courageuse manière de lancer la conversation. Pas à l'aise, je restais néanmoins à le regarder dans les yeux.
Sujet: Re: [14 Octobre 2018] Balade d'automne. feat Aguta A. Tremblay Jeu 8 Nov 2018 - 17:31
Mitsuha Miyamizu & Aguta A. TremblayBalade d'automneSes doigts glissaient sur les cordes avec dextérité. La musique faisait battre son cœur et remontait toujours son moral. Quand bien même il existait moults styles de musique le jeune homme n’était pas sensible à tous. Bien que son style vestimentaire montrait clairement un amour du genre hippie il n’aimait pas la musique qui allait avec. Jamais il ne chantait, jouait ou écoutait du reggae ou su ska. Cependant il adorait le rock… le rock psychédélique en particulier. Mais bien que le ukulélé était habituellement assigné aux hippies et fans de reggae le canadiens aimait jouer de cet instrument. Comme il le disait si bien enfant « c’est marrant on dirait un bébé guitare » et il avait gardé cette dénomination de « bébé guitare » pour s’amuser. En grandissant il avait fini par dire qu’il s’agissait de l’enfant caché entre une guitare et une basse. L’instrument tout comme sa guitare était passé sous ses mains expertes de customisation et il l’avait totalement décoré. Certes il n’était pas très clean quand il avait gravé et peint dessus mais cela donnait un résultat relativement intéressant et d’un registre très psycho. Mais il aimait ça. Il aimait cet instrument bariolé aux motifs étranges. Le Ukulélé n’était pas le seul à être passé sous ses mains mais il était le plus transportable et c’est pour cette raison qu’il le trimballait plus souvent que sa guitare ou tout autre instrument à corde qu’il avait en sa possession.
Chanter aussi il aimait ça, il adorait. Il savait que sa voix était belle quand il chantait. En fait… le canadien avait une belle voix, sincèrement… Le gros défaut au niveau des sons qu’il produisait avec sa bouche ou sa gorge venait quand il riait. Son rire était horrible, un bon vieux rire de merde mais là n’était pas la question. La question ici était celle de sa voix qui chantait au rythme de l’instrument. Aguta voulait attirer du monde, faire de nouvelles rencontres ou tout simplement voir du monde qu’il appréciait ou connaissait. Sans s’en rendre compte il agissait comme une sirène… il chantait pour attirer du monde perché sur son banc qui faisait office de rocher au milieu d’une mer d’herbe et de feuilles mortes.
Ainsi quand il senti un mouvement à ses côtés il ne fut pas étonné. Il attendit cependant la fin de sa chanson pour ouvrir les yeux et regarder la jeune femme qui s’était installée à ses côtés. Avec un petit sourire il l’accueilli puis posa son ami en bois et en corde sur ses genoux.
« Plusieurs personnes sont dans le parc à profiter de l’automne. Mais je préfère jouer de « jolies mélodies » comme tu dis »
Sujet: Re: [14 Octobre 2018] Balade d'automne. feat Aguta A. Tremblay Dim 11 Nov 2018 - 20:10
Balade d'automne
Charlyyy come with me
La promenade avait été longue, le repos était nécessaire, j'étais assise là à côté d'un jeune homme musicien et chanteur, l'instant était agréable. La douce mélodie berçait mon repos, il manquait une petite couverture et je crois bien qu'il m'aurait endormie. Un long moment de silence m'accompagna après ma prise de parole, il s'arrêta de jouer dés qu'il eut finis sa chanson. Il posa son instrument et m'interpella suivi d'un doux sourire fort sympathique. Je ne savais pas quoi répondre exactement, je profitais à présent du silence. Les feuilles chantaient à leurs tours, la pluie rythmait leurs paroles, le clapotis des gouttes d'eau sur les flaques nuançaient cette chanson que la nature nous offrait. Ma capuche sur la tête, le vent venait nous refroidir quelque peu en un bref passage avant de repartir plus loin.
"C'était une agréable chanson, ta voix m'a guidé vers le repos, je t'en remercie."
Je lui rendis alors son sourire avant de me présenter ;
"Je me présente, Mitsuha, j'adore me balader dans ce parc, et découvrir de nouveaux endroits qui m'étaient inconnus. Ce banc, je le connais bien, mais j'ai toujours du mal à le trouver tellement, il est caché. & toi comment t'appelles-tu ?"
Je m'assieds de manière à ce que nous nous regardions, pour la conversation ne soit pas vide de regards. Je respirais lentement au gré du temps et de la journée.
Sujet: Re: [14 Octobre 2018] Balade d'automne. feat Aguta A. Tremblay Lun 12 Nov 2018 - 13:25
Mitsuha Miyamizu & Aguta A. TremblayBalade d'automneLe canadien observait et détaillait la jeune fille du coin de l’œil. Visiblement plus vieille que lui, asiatique, il ne savait dire de quel pays. Mais dire le pays natal d’une personne était compliqué, beaucoup était ceux qui pensaient qu’il était métis asiatique et non inuit. Dans tous les cas c’était inutile de se poser ce genre de questions. La jeune fille donc, dont il ne connaissait pas le nom, était plutôt jolie, elle ne l’attirait pas du tout mais elle était plutôt mignonne. Aguta devait l’avouer il était content que quelqu’un soit venu en entendant sa musique. Son « piège » avait fonctionné ! Un piège très gentillet et bon enfant avec pour but de se socialiser mais… tous les moyens étaient bon pour ça… se faire de nouveau amis. Le jeune homme était comme n’importe quel être humain, il avait ce besoin de satisfaire cette envie de relation sociale, de découvrir de nouveaux visages, de nouvelles personnalités. Le tout, l’ensemble qui faisait que les gens étaient des êtres humains comme lui. Il aimait le contact humain même si ce dernier pouvait parfois se révéler effrayant, intimidant aussi. Mais cette jeune femme ne semblait pas méchante, au contraire elle semblait aussi douce qu’une crème glacée. Il sourire se mit à naître sur son visage, un doux sourire sincèrement touché par cette fille quand elle se mit à parler de sa voix et sa musique. Il eut du mal à cacher les rougeurs qui timidement se mirent à apparaître sur ses joues. Ça… c’était intimidant en revanche. La manière dont elle parlait de sa voix lui donnait l’impression d’être le gourou d’une secte néo-hippie du fin fond du Canada aux pratiques douteuses qui ne tarderaient pas de le faire finir en prison. Pourtant un simple souffle franchit ses lèvres.
« Merci… »
Un timide petit mot, hésitant pour remercier cette belle inconnue qu’il ne connaissait ni d’Adam ni d’Eve. Gêné il se mit à gratouiller les cordes de son instrument qui lui donnait un air de kéké sur les plages de Côte d’Azur ou d’Hawaï en manque de relations physiques. Ou encore un air de hippie périmé ou perdu dans le glorieux passé du Flower Power oublié depuis 48 ans. Il n’était ni l’un, ni l’autre…. Ou peut-être était-il un peu… beaucoup l’autre mais qu’il ne le disait pas laissant les rumeurs, préjugés faire leur travail de bouche à oreille. Ou encore préférait-il rester dans l’inconnu à se contenter des gens qu’il connaissait.
Ainsi donc, l’asiatique avait repris son monologue. Elle s’appelait Mitsuha, elle adorait se balader dans le parc et…. Et en fait elle était carrément hippie. Presque plus que lui, ou non il ne lui avait pas assez parlé pour le savoir. Quant au banc il ne le trouvait pas si difficile à trouver si on prenait le bon chemin. Aguta trouvait ça stupide de mettre un banc dans un endroit compliqué à trouver donc, forcément le banc n’était pas là pour rien. Mais il trichait, il ne l’avait pas découvert, c’était sa mère qui lui avait dit où le trouver à lui et ses frères et sœurs « Pour être tranquille » disait-elle. Après le flot d’informations à digérer il se mit à réfléchir un instant sur ce qu’il pouvait répondre puis il ouvrit la bouche pour lui donner ce qu’elle attendant. Il lui souriait gentiment, aimablement. Il était sincèrement heureux d’avoir quelqu’un à qui parler.
« Aguta. Aguta c’est mon nom. T’as raison c’parc est joli, agréable et cet endroit encore plus. C’cool d’pouvoir jouer ici au calme et de voir des gens comme toi arriver pour écouter ma musique. J’trouve que c’bac est bien placé, il faut juste savoir par où passer. »
Sujet: Re: [14 Octobre 2018] Balade d'automne. feat Aguta A. Tremblay Mar 13 Nov 2018 - 21:24
Balade d'automne
Pirouette Cacahouette
Pendant mes prises de parole, je regardai attentivement le jeune homme. Des micro, réactions liées à mes compliments, faisait face sur son doux visage, des rougeurs dû à une certaine timidité ou sensibilité, j’essayai à ma manière d’analyser ces réactions. Quelques mots s’échappèrent de sa bouche, ne serait-ce qu’un remerciement pour mes jolies paroles, me rendit un peu plus heureuse, cette rencontre ne faisait que commencer. Deux jeunes timides en train de parler, il fallait l’inventer, de toute évidence, je n’y aurais pas cru, les balades dans ce parc sont toutes comme cela ? Je ne cessais d’observer le jeune homme, comme si je voulais tout savoir de lui jusqu’au plus profond de son âme si pure d’un premier coup d’œil. Après ce petit silence, il se présenta à moi avec beaucoup d’hésitation ces mots sortis enfin de sa bouche. Aguta, nom peu commun, je me demandais alors de quelles origines était-il. C’est très très difficile à deviner d’un premier abord, j’aurai dit d’un pays asiatique, sauf que métis comme il est, cela me fit douter. À la suite de sa réponse, je crus voir un clin d’œil de sa part, je ne savais plus ou regardé, je commençai à avoir un léger rire gêné qui transperçait mes lèvres comme s’il était impossible de l’arrêter.
J’étais tout bizarre, comme barbouiller par ce trop-plein de signaux affectueux ? Ou peut-être était-ce moi qui divaguait ? Oui, c’est ça, c’est moi qui divague, il ne m’a rien fait. En faîtes si, juste un clin d’œil, un clin d’œil et un sourire. Première fois que l’on m’accoste de cette manière, je suis vraiment en train d’imaginer toutes sortes choses complètement loufoques dans ma tête. Aucun homme ne m’a abordé comme cela. Il vaudrait mieux que je reprenne un air naturel et serein. Je pris un petit temps pour respirer calmement afin que mon cœur ralentisse ses battements. Une fois le calme revenu, je lui répondis :
« Je n’arrive pas à savoir quelles sont tes origines, j’avoue que j’ai beau trifouiller dans mon cerveau, je ne trouve pas. Un petit coup de main ne serait pas de refus ! »
Un sourire s’échappait encore une fois, une sympathie s’installait entre nous. Comme si nous étions dans une bulle.
Sujet: Re: [14 Octobre 2018] Balade d'automne. feat Aguta A. Tremblay Mer 14 Nov 2018 - 18:47
Mitsuha Miyamizu & Aguta A. TremblayBalade d'automneEn entendant la question de la jeune fille, le jeune homme ne put s’empêcher de faire naître un petit sourire taquin sur son visage. Les gens se trompaient tout le temps. Forcément les gens ne pensaient pas Inuit ou Première Nation. Qui pensait à des peuples dont on ne parlait pas ou qui avait été quasiment anéanti et que cela était maintenant accepté. Son apparence était le résultat de la culture Inuit et Occidentale. Son père était 100% Inuit et sa mère 100% Québécoise de souche française, souche française d’origine Bretonne et Normande. Il pouvait même dire de ses origines Inuites qu’elles étaient aussi bien de Nord Baffin que de Sud Baffin mais toutes les communautés perdaient le commun des mortels. Aussi quand il expliquait à un inconnu à sa culture il se contentait du simple mot « Inuit ». Même si il était fier de ses racines, de ce qu’il était, il savait qu’il ne fallait pas forcer et obliger les gens à tout comprendre, si il voulait comprendre alors autant attendre les questions, voir la curiosité dans le regard des autres. Il aurait pu dire à la jeune fille que les Inuits étaient des peuplades de Russie, de Sibérie plus exactement, et qu’ils avaient franchis à pieds le Détroit de Béring il y a entre 12 000 et 30 000 pour chasser et qu’ils sont restés. Il aurait pu dire mille et unes choses. Survivre dans le froid arctique était une prouesse, l’adaptation humaine était un don de Dieu. Même si les Inuits n’y croyaient traditionnellement pas. Même si le froid et leurs terres désolées les faisaient vivre dans une crainte perpétuelle. Son nom était une preuve de cette peur : Aguta, le rassembleur de morts. Il était l’opposé de son nom de naissance, du nom qu’il avait porté sans choisir jusqu’à ses 10 ans. Aguta était légalement son nom, son second nom, mais il avait choisi de le porter et il en était fier.
« C’est Inuit. »
Il ne l’aidait pas plus. Il aimait ne pas aider les gens et les voir hésiter, se tromper un peu avait d’enfin trouver. C’était pour lui quelque chose d’important que de forcer, d’aider les gens à faire marcher leurs cerveaux, d’attiser leur curiosité. Même s’il était conscient que faire deviner aux gens des choses sur sa culture c’était se taper des « Hey l’eskimo ! » ou encore « Tu vis dans des igloos ! En plus tous les canadiens vivent dans des igloos mais toi encore plus comme t’es eskimo HUH », la seconde remarque était en générale plus des américains. Bon Dieu qu’ils étaient cons… même s’il ne fallait pas faire de généralités c’était compliqué avec les américains. S’il devait continuer sur cette vague il pouvait aussi dire « Ah mais t’es un pro des baisers eskimos ! ». Pour être honnête, dans les rares choses que le métis détestait on pouvait compter lesdits bisous esquimaux. Il détestait en entendre parler. Dans sa culture c’était un acte très intime, très important, le Kunik ne se faisait PAS parce qu’il faisait trop froid pour s’embrasser, c’était un acte entre deux personnes s’aimant comme une mère et son fils ou deux amants. Lui-même ne l’avait eu qu’à sa famille… enfin pas qu’à sa famille, il l’avait fait à une autre personne ayant une place plus qu’importante dans son cœur mais la peur l’avait étouffé. Il avait eu peur de se faire rejeter car justement, ce n’était pas deux nez frottés les yeux dans les yeux en riant stupidement. C’était le nez et la lèvre supérieure appliqués à la joue de l’autre en inspirant. Quand il voyait toutes ces personnes faire le fameux « bisou esquimau » il était fou. Il devenait fou aussi quand on lui en demandait un car après tout c’était dans sa culture il devait être un pro. Lui ne demandait pas aux français des « French Kiss » et n’assimilait pas ledit baiser à une tradition. En fait, oui, en était honnête avec lui-même il devenait facilement fou si on lui sortait quelque chose de faux au sujet des Inuits, il y était sensible, il en était fier, il l’aimait de tout son cœur et se sentait facilement offensé alors que souvent il n’y avait pas lieu à l’être.
Bien qu’il pensait à des sujets énervant pour lui il ne cessait de sourire. Il n’avait pas à passer un pseudo mauvaise humeur n’ayant pas lieu d’être sur une sympathique jeune fille qui venait lui parler. D’autant plus qu’elle lui avait simplement demandé l’origine de son nom et accessoirement ses origines qui, il était vrai, portaient souvent à confusion.
« Je suis Inuit par mon père et Québécois par ma mère. »
Sujet: Re: [14 Octobre 2018] Balade d'automne. feat Aguta A. Tremblay Jeu 15 Nov 2018 - 22:10
Balade d'automne
Pirouette Cacahouette
Le jeune métis prit le temps avant de me dévoiler son origine, le temps devenait plus clément, le soleil revint, les nuages épais disparaissaient au gré des minutes et les gouttes de pluie cessaient. Le froid ne se laissait sentir que par la baisse de température, un automne parmi tant d’autres. À chacune de mes respirations, un mini nuage sortait de ma bouche, à l’époque de mon enfance, j’aimais énormément jouer avec la bué de ces petits nuages. Certains souvenirs de cette époque me reviennent parfois, comme ça sans prévenir, juste grâce à un objet, une respiration, une odeur, un son, une parole, une chanson, une mélodie, un cri, ou bien encore un lieu semblable à mon Japon natale. Je rêverai d’y retourner, en enfance, courir partout à travers un imaginaire inépuisable, rire de tout, pleurer à cause des monstres. Une chouette époque, bien effacée à présent, courir sans but ne m’intéresse pas, rire de tout ça dépend de l’humour utiliser, pleurer de chagrin et non de peur. Les temps changent beaucoup trop vite, j’ai l’impression de n’avoir profité de rien, que tout est partie si vite que je n’ai le temps de les revoir, j’ai juste le temps d’y penser, d’y penser tellement fort pour les ressentir comme si je les vivais, ne serait-ce qu’encore une fois. Je respirais profondément, et me frottai les yeux pour me remettre à regarder ce jeune homme face à moi.
Aguta était donc d’origine québécoise et Inuit, un mélange peut commun il était donc habitué à un temps semblable aux Inuits. Je suppose qu’en allant dans le pays de son père, il ne serait pas du tout dépaysé par la température et la forte neige. Je me demande s’il est déjà allé là-bas, une question à la fois. J’étais tellement pressé de tout connaître de lui, que soudain une petite voix dans ma tête me dit de ne pas me précipiter. Je dois vivre, profiter du moment, et non pas le passer à toute vitesse.
Profites Mitsuha, me disais-je dans mes pensées.
« Oh quel drôle de mélange ! Je n’aurai jamais deviné, pour ma par je suis une Japonaise de pure souche. Tu as déjà vécu dans le pays inuit de ton père ? Tu ressembles à un voyageur, j’ai l’impression que tu sillonnes le monde avec ton ukulélé. »
« Après, ce n’est peut-être qu’une impression ! J’aime bien essayer d’imaginer ce que font ou bien alors où vont les gens, où voyagent-ils. Tu dois me prendre pour une hippie, mais ne t’en fais je ne consomme rien, c’est comment dire naturel ! »
Ma réponse était tellement débile et insouciante, je pensais à voix haute, cela me fit rire, un rire très amusé. J’étais curieuse de savoir s’il allait me prendre pour une folle. Néanmoins, l’instant est purement agréable, j’aime sa présence, il est chouette.
Sujet: Re: [14 Octobre 2018] Balade d'automne. feat Aguta A. Tremblay Ven 16 Nov 2018 - 9:07
Mitsuha Miyamizu & Aguta A. TremblayBalade d'automneLe jeune homme était dubitatif quant à ce qu’il devait répondre. Certes la jeune fille avait raison, son métissage était peu commun, mais ce qui le faisait tiquer était l’innocent « Pays des Inuits », elle s’imaginait quoi ? Que le pays des Inuits était frontalier à celui du Père Noël et que l’architecture nationale était des Igloos ? C’était aussi ce genre de remarques qui pouvait l’agacer, en fait il s’en rendait compte beaucoup de choses pouvait l’agacer mais en relativisant, bien que Mitsuha était ici depuis ses 11 ans elle pouvait difficilement en savoir plus… même si elle avait l’âge de sa sœur et qu’elle était dans sa maison…. Et son année aussi. Les gens étaient difficilement renseignés sur les Premières Nations et tutti quanti si on ne les introduisait pas à cet univers. Ce qui étonnait l’adolescent c’était qu’il y avait aussi des peuplades autochtones dans le pays de la jeune fille mais elles étaient tellement brimées que ça le faisait, là encore, relativiser et il était heureux de vivre au Canada. La situation restait bien meilleure ici qu’ailleurs.
« Je suis désolé de te l’apprendre mais…. Il n’y a pas de « Pays des Inuits » »
Il souriait, un sourire un peu forcé mais aussi embêté pour la brunette. Certes c’était enfantin, c’était censé être « mignon » mais Aguta trouvait cette ignorance et ce manque d’information relativement triste. Pourquoi connaissait-on l’Italie et savait-on la placer sur une carte, dire qui était son peuple et pourquoi ne savait-on pas le faire avec les Inuits ? Cette cruelle injustice du sort l’attristait.
« Je suis déjà allé chez mes grands-parents oui. Mais j’y vais rarement. Ça coûte cher et il fait froid… Mais mon père n’y vit plus tu sais… il vit au Québec avec nous »
Il y avait d’autres raisons pour lesquelles il n’y allait que rarement. Certes le prix. Certes le froid. Mais voir une société gangrénée par des addictions à la drogue, à l’alcool, voir les gens sombrer dans de profondes dépressions ou souffrir des addictions qu’on eut leurs mères durant leurs grossesses le déprimait. C’était là-bas qu’il avait fumé sa première cigarette puis après son premier joint. C’était en revenant de là-bas qu’il a ensuite été diagnostiqué dépressif. C’était là-bas où il avait sans cesse peur de savoir ses amis suicidés à cause de tous les problèmes sociaux, c’était aussi là-bas où il était heureux de ne pas vivre et de savoir ses parents avec un emploi et une bonne situation. Il savait que se tenir loin de cet endroit pourtant si cher à son cœur était mieux pour sa santé. Sincèrement il en était attristé, il aimait cet endroit, ses traditions.
« Si ça te rassure…. Le « pays » c’est le Canada. C’est simplement tout au Nord… Le territoire immense qui se fragmente en îles à la frontière avec le Danemark à partir du Groënland. C’est le Nunavut. En langue Inuktitut, la langue que ma communauté parle ainsi que la majorité du des Inuits du Nunavut, ça veut dire « Notre Terre ». « Nuna » signifie « sol », « terre », « pays ». Quant à la locution « -vut » c’est ici à prendre comme un un suffixe possessif signifiant « notre » au singulier et « nos » au pluriel. C’est à prendre comme ça dans ce contexte parce que sinon, toujours à prendre en suffixe, grosso modo c’est « ils/elles » à la troisième personne du pluriel ».
PFIOU. Aguta souffla un coup après son explication linguistique. La jeune fille ne lui avait rien demandé mais c’était tout comme. Il aimait expliquer. Et il aimait partager cette langue qu’il ne parlait que chez lui ou avec sa fratrie pour que les autres ne le comprennent pas. Une langue très présente encore, l’une des rares langues autochtones qui n’était pas en voie de disparition et pourtant une langue méconnue. Quelle ironie. A part les linguistes quels étrangers allaient s’intéresser à ça ? Tout comme pour son peuple qui allait s’y intéresser outre les anthropologues ? Le jeune homme avait la chance d’être bilingue grâce au français de sa mère et à l’Inuktitut de son père, l’anglais il l’avait appris à l’école et en regardant la télé, il adorait regarder les Simpson sur les genoux de sa mère ou son père plus jeune.
L’autre chose qui avait fait tiquer le jeune homme avait été le « je ne consomme rien ». Que voulait-elle dire ? Qu’être un hippie c’était forcément fumer de la merde ? Ou alors que c’était ceux qui salissaient le nom de hippie ? Il n’était donc pas fréquentable ? Même s’il avait voulu arrêter il n’en avait ni la force ni la volonté. Être un hippie c’était aussi voyager ? Ou alors c’était ses dreads qui faisaient cet effet ? Oui, le canadien pouvait le dire ainsi. Si tu juges les gens fais-le dans ta tête. Il n’aimait décidément pas se prendre tout cela dans le visage. Hippie. Junkie. Et il en passait. Oui il fumait de l’herbe. Il avait un Ukulélé parce qu’il trouvait ça rigolo, Aguta dé-test-ait le reggae. Il ne voyageait pas, même s’il vivait très confortablement les voyages restaient cher. Enfin il lui arrivait de voyager mais pas comme la jeune fille devait se l’imaginer. Il ouvrit la bouche avant de la refermer cherchant un moyen approprié de s’exprimer sans être méchant et en restant l’angelot qu’il était.
« Avoir un Ukulélé et être habillé comme un hippie ne signifie pas adhérer à tout tu sais. Je voyage pas et j’ai un Ukulélé parce que j’aime bien cet instrument. C’est sympathique de s’imaginer ce qu’on pense des gens mais… on le dit pas vraiment à voix haute ici. Ça peut être vexant. De plus pourquoi associer les hippies à la weed ? On me dit hippie c’est pas forcément la première chose à laquelle je pense, de plus c’est pas un mal de fumer de l’herbe pourquoi tout de suite me dire « mais ne t’en fais pas » ? Tu fais ce que tu veux ».
Sujet: Re: [14 Octobre 2018] Balade d'automne. feat Aguta A. Tremblay Ven 16 Nov 2018 - 20:12
Balade d'automne
Pirouette Cacahouette
Le pays des Inuits n’existait apparemment que dans mon imagination, c’est bien dommage. Finalement je ne suis peut-être pas totalement sortie de l’enfance, ma naïveté ressortie pour le coup ce n’est pas très adulte vis-à-vis de lui, mais après tout, je n’allais pas mentir et dire que oui, je sais tout sur tout. Je n’ai auparavant jamais rencontré d’Inuit, il est donc pour moi claire qu’ils habitent peut-être dans un autre pays similaire au pôle Nord. J’étais loin d’imaginer que ce pays était le Canada. Un peu sur le cul comme ont dit, je continuai à l’écouter me faire la conversation d’une manière légèrement forcée. Visiblement, la remarque que je lui avais faîte ne lui avait pas plus. L’ambiance était moins apaisante qu’il y a quelques minutes, sans doute n’aimait il pas la vérité, ou quelconque remarque. Lorsque j’évoque mon avis il est toujours détaillé, bien évidemment ça plaît ou ça ne plaît pas. Mais bon, il ne faut pas se mettre dans des états pour tout. C’est la vie. Il continua son monologue en restant le plus calme possible même si je percevais des mimiques d’énervement par-ci par-là. Difficile de tout capter quand on fait attention à diverses choses dans une conversation, le jugement fait partie de l’être humain, moi je suis juste un poil poussé dans le sens où je le pense et me permets de le dire. N’aimant pas trop la tournure de la conversation qui était selon moi bonne enfant, dans un simple but de discuter, je lui répondis comme je le fais à mon habitude ;
« Je le sais tout ça, tu me prends pour une idiote ? J’étais juste ignorante sur ton pays vois-tu, je ne voyage jamais, et je travaille essentiellement sur mon cursus sans forcément en sortir. Je ne sors que très rarement, je n’ai jamais rencontré d’Inuit auparavant, c’est pour cela que je pensais qu’il y avait un pays spécifique. Pour en revenir à l’hippie de base je l’adressais à moi-même sans faire référence à toi, après si tu l’as prit pour toi ce n’est pas vraiment mon problème. Ce que je pense, je le dis certes maladroitement parfois, mais je suis comme ça vois-tu on ne me changera pas. »
Un petit temps s’écoulait avant que je comprenne le sens du mot weed. La weed ? Ha la drogue okay il part loin celui-là, pensais-je.
« J’aime préciser le fait que je n’en consomme pas, ce n’est pas associé à un type de gens en particulier, les clichés si, ce que j’en pense non. En effet, je fais ce que je veux comme donner mon avis. Ou comme le fait de préciser que je ne consomme pas de drogue. Il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre, le second degré existe, je l’utilise juste à ma manière. A priori, cela ne te plaît pas tant pis. Tu seras qu’il ne faut pas se fier à mon apparence. »
Les sourires, les rires ne faisaient plus partie de la conversation, ton monotone et aussi froid que le temps qui nous entouraient.
Sujet: Re: [14 Octobre 2018] Balade d'automne. feat Aguta A. Tremblay Mar 20 Nov 2018 - 12:52
Mitsuha Miyamizu & Aguta A. TremblayBalade d'automneLe canadien ouvrit la bouche quelques secondes avant de la refermer. Non. Il ne la prenait pas pour une idiote, loin de là. Le sentiment qu’il avait était plus… offensé. Il avait cette impression d’être face à une sorte de « racisme » passif qu’il ne pouvait même pas décrire de « racisme » parce que c’était quelque chose qui n’avait à ses yeux pas de définition propre mais que ce mot ne pouvait décrire car il était beaucoup trop fort. La jeune fille ne lui semblait pas pour autant intolérante. C’est juste qu’il était admis que les « eskimos » vivaient dans leur « pays » sur la banquise dans le nord où seul le froid règne en maître et où la seule compagnie en dehors de leurs congénères étaient des Ours blancs et des phoques -qu’ils mangeaient bien entendu pour ensuite s’en vêtir-. Il ne pouvait pas en vouloir à la brunette. C’était des faits admis, accepté et personne ne pouvait les casser tant ils étaient instaurés depuis longtemps par plus de voix que sa seule voix à lui. Et casser le mythe ne plaisaient jamais aux autres. Il finissait toujours par râler.
La jeune fille avait raison en disant « ignorante ». Elle l’était. Il ne fallait pas être un génie en géographie pour en connaître un minimum sur les Inuits, le fait qu’ils vivaient en Russie, aux Etats-Unis, au Canada et au Danemark via le Groënland. Mais quand on parlait selon son avis, mieux valait réfléchir avant de parler, peser ses mots, tourner sa langue dans sa bouche et le fait que la jeune femme sorte sans filtre ses pensée offensait et vexait le canadien. Si il avait eu des remarques enfant il ne les avait pas écouté ou alors il les avait ignoré. Bien sûr des gens lui avaient sorti en face « eskimo » mais jamais rien de plus. En fait les gens se montraient la plupart du temps respectueux, il était après tout dans un pays bâti sur l’immigration des peuples, de la rencontre de diverses personnes venantes de différentes horizons…. Même si dans ce registre le Québec restait enfermé sur lui et que le Nunavut était quasiment inconnu au mot « immigration ».
Dans un premier temps la jeune fille lui avait réellement paru sympathique mais au final, et peut-être avec sa légère fatigue en ce moment, elle ne lui inspirait plus cette sympathie. Il se sentait blessé dans son être et au regard de la japonaise il avait cet étrange sentiment d’être une étrange créature qui déblatère pour rien, juste pour faire passer d’inutile arguments en cassant un obscur mythe et qui gâche la situation. Aguta n’aimait pas ça. Il n’aimait pas passer pour le méchant. Ce n’était pas ce qu’il était. Cette situation était d’autant plus surprenante que des deux c’était la jeune fille la plus âgée mais c’était elle qui se comportait comme une enfant. Le dreadé n’arrivait pas à comprendre la situation, rien n’était logique dans cette conversation. C’était lui qui était accablé des préjugés de l’asiatique -sans qu’elle ne le veuille- mais c’est elle qui se sentait opprimée des réponses du blond. Aux yeux du jeune homme c’était le monde à l’envers, l’hôpital qui se foutait de la charité. Il n’aimait pas la tournure des évènements et si ça ne tenait qu’à lui il serait parti s’enterrer six pieds sous terre sans demander son reste. Cependant il n’était pas ainsi à fuir… enfin si mais pas tout le temps. Là en l’occurrence il n’allait pas fuir, il allait prendre sur lui et supporter les reproches de Mitsuha. Bien. Elle n’avait pas apprécié qu’il se sente un petit peu vexé mais plutôt que de chercher plus loin elle se regardait le nombril en se sentant « elle » agressée. Aguta n’arrivait pas à la comprendre, il ne faisait pas pour autant d’effort pour la comprendre. Il se contentait de l’écouter sans rien dire avec un visage aussi expressif qu’un navet. Il la fixait d’un air ennuyé et nonchalant. D’ordinaire il y avait toujours une petite étincelle dans son regard mais là… elle s’était éteinte. Il se fichait d’avoir tort ou non c’était plus le fait que la jeune fille réplique d’un ton agressif qui l’ennuyait. Elle ne comprenait pas… C’était pourtant simple. Ce qu’elle avait fait revenait au même que de dire… il ne savait même pas en fait. Il ne connaissait rien du Pays du soleil levant et donc ne s’y aventurait pas. Il préférait l’éviter. Cependant, la seule chose qu’il savait sur le Japon était l’existence des Aïnus et il savait quelles étaient leurs conditions. Le jeune homme était touche à tout et se renseigner sur les conditions de vie d’autres peuplades dans d’autres pays l’intéressait il relativisait ensuite.
C’est presque péniblement qu’il ouvrit la bouche, sèche d’avoir tant réfléchit. Cette conversation commençait à le déranger. Non seulement pour les propos de la jeune asiatique que pour cette candeur presque trop enfantine pour son âge. Aguta l’avait sincèrement trouvé sympathique mais maintenant, moins. Il ne savait pas quoi lui répondre et il ne tentait pas d’y réfléchir. Ce qui lui venait à l’esprit n’était que des réponses courtes du genre « ok », « ouais », « bye ». Mais il savait qu’il devait faire un effort, se montrer aimable et poli. Son tempérament était tout le contraire de ce que ses pensées. Actuellement il voulait lâchement lui répondre et partir au plus vite, ça c’était son tempérament, ou plutôt une partie de son tempérament… il était aussi d’un tempérament très calme, doux, aimant et aimable mais la situation l’effrayait en son for intérieur. Il avait l’impression d’être confronté à un mur en en étant lui-même un. Ni lui, ni elle ne voudrait quitter ses bases pourtant il le fallait. Doucement ses yeux bleutés se mirent à dévier sur l’instrument de musique posé sur ses genoux. Regarder l’assemblage de bois et de corde le détendait plutôt que regarder le regard noir et enflammé de son interlocutrice.
Finalement, au bout d’un long moment il finit par ouvrir la bouche bien que ses yeux ne quittaient pas les cordes et que sa fine main caressait le bois de son bien.
« Je te prend pas pour une idiote. Mais si tu voyages. Regarde… tu viens du Japon pour venir ici. Tu travailles tes cours mais t’es entourées de gens de divers endroits, t’es entourées d’un endroit riche… de sources de connaissances aussi bien sur ton cursus que sur ce pays. En vivant ici tu ne peux qu’apprendre des choses de ce pays et de ses habitants tu peux pas passer à côté surtout après les années scolaires que t’as eu ici, juste en voyant des gens dans la rue tu apprends des choses sur le pays dans lequel t’es ! »
Il fit une petite pause pour reprendre doucement sa respiration. Certes il avait parlé calmement, posément, lentement, mais il ne pouvait s’en empêcher cette conversation tournait au stressant pour lui.
« Si tu le dis maladroitement alors essaie de changer ça, c’est simple de dire ça alors qu’on peut être blessant envers les autres. Désolé de te décevoir il n’y a pas de pays d’Inuit. Quant aux hippies… fais en ce que tu veux c’est pas mon problème »
Il baissait les bras. Il abandonnait le bateau en train de couler, au final à quoi ça servait tout ça ? A quoi ça lui servait de se pseudo disputer avec une jeune fille qu’il venait de rencontrer. Plus il y pensait et plus ça le déprimait. Lui qui avait toujours de bonnes relations et qui voulait passer un bon moment se voyait punit par une force supérieure de laquelle il devait fatalement dépendre. Il prit son instrument dans ses bras après avoir arrangé son gros chignon dreadé et se releva du banc pour se mettre sur ses jambes.
« La drogue est un sujet sur lequel il vaut mieux éviter de s’amuser avec ça. On ne sait pas ce qu’il se passe dans la vie des autres »
Sujet: Re: [14 Octobre 2018] Balade d'automne. feat Aguta A. Tremblay Mer 21 Nov 2018 - 21:47
Balade d'automne
ptdr t ki ? KYAAAA
L’ambiance de la conversation semblait aussi étrange que le temps de cette journée banale, presque livide. Une rencontre qui je pensais allait être une bonne découverte, c’était sans compter sur le revers de la médaille. J’aurai cru sincèrement que le jeune homme se serait remis en question ne serait-ce qu’une fraction de seconde, mais au vu de ce que j’entendais de sa bouche lente et sans âme, non. J’avais la sensation étrange que c’était moi le principal problème, les mots blesses certes, c’est un risque à prendre. Apprendre à connaître une inconnue est un risque tant que l’on ne sait pas à qui on à affaire. En l’occurrence, il me fit comprendre qu’il n’allait pas bien, de par sa gestuel, son intonation, c’est comme s’il était sans vie. J’étais tombé de l’autre côté du miroir, sombre, triste, froid, fade, chiant, stupide. Je suis ignorante sur certains point j’avais été franche et clair dans mes paroles, je pensais seulement que sa réaction n’allait pas se résumer à déblatérer des conneries pour me faire croire qu’il n’était pas vexé. Il me prend visiblement pour une conne.
Soit, c’est un sacré énergumène les apparences sont trompeuses, quelques minutes auparavant, il semblait si joyeux, si paisible, comme quoi un seul mot une seule phrase peut tout chavirer. Les gens avec du répondant sont plus intéressants. J’essayai de réfléchir à ce que j’allais lui répondre, car la colère et l’énervement montait en moi. Mais rien ne me venait. Il ne vaut visiblement pas la peine de construire un débat constructif. Je m’étirai en me levant du banc et le regardai partir dans l’autre direction. Sa marche étant lente, flasque. La pluie recommençait à tombé peu à peu comme si la nature avait perçu la finalité de cette rencontre. J’en riais intérieurement cela n’allait certainement pas gâcher ma journée, j’avais encore beaucoup à explorer de ce parc. Ce parc si vide, il était rien que pour moi, j’en souriais de plaisir d’explorer un tel endroit.
Je respirai profondément heureuse de terminer ma journée en explorant les recoins de ces lieux si magiques. J’eus une seule envie, je me retournai avant de filer, j'avais visiblement du mal à l’apercevoir il était déjà loin. Je m’exprimai comme bon me semblait et après tout, je m’en fous ! Je laissais s’échapper par ma propre volonté un énorme crie de colère, je criais des paroles qui ne plairont certainement pas.
« J’EMMERDE LE MONDE !! JE DIS CE QUE JE PENSE, JE SUIS CRU, JE SUIS VIE, QUE ÇA TE PLAISE OU PAS. FUCK YOUOUOUOU. »
Après ces belles paroles, je respirai doucement de nouveau et un délicieux sourire remplissait mon visage, j’étais tout simplement joie.