ILUKAAN est un forum MULTIFANDOM dans l'univers d'Harry Potter.
Ilukaan est une école de magie internationale se situant en Nouvelle-Écosse au Canada.
L'histoire se déroule en 2024, mélangeant magie et technologie.
Vous pouvez jouer des personnages de manga/anime, jeux vidéos, films d'animation, dessins animés, romans jeunesse ou encore un OC.
L'intrigue se fait à la fois en RPCB et RP-POST.
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[Terminé] ❝ It will come back — rp solo
Xavier Sancho
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[Terminé] ❝ It will come back — rp solo H4i1
ϟ Œuvre : OC
ϟ Parchemins : 8
ϟ Gallions : 31
ϟ Âge (RP) : 24
ϟ Maison : Cervirald
ϟ Année scolaire : 13ème année
ϟ Baguette : Ébène, crins de Kelpy, 29.8cm, élastique.
ϟ Cursus : Psychomagie
ϟ Autres comptes : Alistair, Thessa, Nico
Xavier Sancho
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Sujet: [Terminé] ❝ It will come back — rp solo
Mar 3 Sep 2024 - 0:05
                    






It will come back
Tu progresses dans la nuit. Les lampadaires à équidistance rythment ton chemin. Comme tes pas. Comme tes pensées. Leur lumière orangée rappelle celle du soleil, celui que tu as quitté. Tu arbores encore le Masque. Bien qu’il avait dit qu’il te repasserait le relais dès que tu aurais passé le pas de sa porte, il a décidé de repousser l’échéance encore un peu. Il serait fâcheux de perdre la face en public. Et tu n’habites pas si loin après tout, tu peux le lui concéder. Tu avances, d’un pas vif. Tu as rechigné à le quitter, mais à présent tu as besoin de faire grandir la distance.

Dans ton cœur boue un mélange hétérogène. Les contradictions te donnent le souffle court, à moins que ce ne soit parce que tu cours. Tu cours à présent ? Le cocktail d’émotions te fait ressentir un surplus d’énergie alors que tu viens de t’épuiser. Tu sens encore sur ton corps sa transpiration. La sensation poisseuse que tu abhorres d’ordinaire est la continuité de ses étreintes, tu ne peux la détester simplement. Tu éprouves une certaine fierté mais … à quoi ? Avoir couché avec Henry ? “Comme si c’était si compliqué que ça.” Le Masque se moque. Tu ne comptais pas te vanter à qui que ce soit de cela. Tu ne peux te vanter à qui que ce soit de cela.

Tu connais le chemin mais tu es complètement perdu. Pourquoi tes sentiments sont-ils toujours là, pourquoi ont-ils pris en ampleur ? Tu sais exactement pourquoi. Le Masque le sait, en tout cas. Tu sais bien que ces belles paroles étaient des mensonges dits sous l’intensité de l’instant, pourtant la Chose affamée en toi ne peut s’empêcher d’y croire.

Le souffle court, tu essaies d’ouvrir ta porte. Tu fais tomber tes clés en les sortant de ta poche, tu pestes, tu les refais tomber en voulant les insérer dans la serrure. C’est là que tu réalises enfin que tes mains tremblent. Ton corps est secoué de séismes, la Chose se bat à l’intérieur. Elle gronde. Tu dois retarder l’explosion, encore un peu. Tes rotules te font souffrir. Depuis quand es-tu à genoux ?

Tu finis par parvenir à ouvrir ta porte. Elle s’ouvre sur un regard félin dodelinant qui te regarde. Tu te glisses à l’intérieur et claque la porte sur ta droite. Assis contre le mur, tes clés et ta dignité sont au sol. Un petit crâne fragile cogne à répétition contre l’extérieur de ta cuisse, des griffes s’agrippent à tes vêtements. Instinctivement, une de tes mains vient caresser cette petite tête qui te fixe avec attention. La douceur de son poil te rappelle celle de sa peau. Le félin se hisse contre ton ventre de sa maladresse coutumière. Il t’arrache un sourire avec ses ronronnements. Mais les envies félines vont et viennent, et il se désintéresse bien vite de toi. Il s’éloigne, de son pas d’homme soûl, en écho à celui dont il a senti l’odeur sur toi.

Tu attends, les bras complètement lâches, tes mains font face au ciel comme celles d’un mendiant. Tu es persuadé que l’attente te rendra ton souffle. Le temps te donne tort. Tu prends ton téléphone pour regarder l’heure. Deux encadrés blancs en-dessous attirent ton regard. Heimdall reconnaît ton visage et te donne l’accès à votre conservation.

“j’espère t’es bien rentré 😙
“hâte que tu reviennes”

Ton sourire meurt aussi vite qu’il est apparu. Les murs tournent autour de toi, tu ne réponds pas. Tu quittes le royaume d’Asgard. La lumière de l’arc-en-ciel, portail entre ton monde et l’autre, te laisse dans la pénombre. Tu aimerais être capable de l’embrasser, mais tu n’es pas encore assez fort. Tu abandonnes l’idée de reprendre le contrôle de ton corps et, d’un coup nonchalant du bras, tu allumes la lumière de la pièce. Tu te relèves péniblement, abandonnant tes affaires au sol. Ils forment un arc autour du fantôme de ta peine.

Il ne te faut pas plus d’une minute pour te retrouver sous la douche. L’eau coule sur ton corps pour effacer les traces de votre entrevue, mais les blessures dissimulées au fond de ta chair restent intactes. Tu aimes l’eau. Si muable et imprévisible, elle est ta sœur dans le plaisir autant que la souffrance. Elle est la témoin de ton acharnement, de tes victoires, de tes progrès, mais aussi de tes défaites. Aujourd’hui, elle se fait réconfortante. La fraîcheur dont elle t’enveloppe est le remède qu’elle te propose contre la chaleur qui te hante. Demain matin, elle sera à nouveau impitoyable, dure sous tes pieds, à l'affût de tes chutes, de la moindre erreur. Tes épaules forment une arche sur laquelle elle s’écroule. Si ton regard est flou, ce n’est pas elle qui s’y insinue. Tu es triste car tu es en colère. Tu ne veux pas lui en vouloir. Ses mots n’étaient que des simulacres, tu le sais bien. Tu détestes le fait que tu te prends à espérer qu’ils soient l’écho d’un fond de vérité.

Pourtant tu as senti la sincérité dans son dernier baiser. Vos cœurs n’ont fait qu’un. Le Soleil a rencontré la Lune, éclipsant le monde autour. Dans tes biles, l’espoir partage la couleur de la peur. Avant cette étreinte, tu étais prêt à ne rester qu’un simple ami. Tu étais capable de te contenter de sa présence lointaine. Mais maintenant qu’on t’avait offert des ailes, tu voulais les utiliser, Icare. Et tu allais finir par te brûler, tu en avais bien conscience. Tu allais finir par gâcher votre amitié naissante, par lui faire peur et le faire fuir. C’est ce qui arrivait à chaque fois que tu présentais toutes tes couleurs, que tu montrais la variété de ton plumage. Mais on finissait par te brûler les plumes.

Ton raisonnement tourne en boucle, l’eau en a rallongé le cycle, mais elle n’a plus rien de nouveau à t’offrir. Alors tu sors. Tu continues ta routine bien rodée, bien que celle-ci se déroule plus tard que d’habitude. Tu es toujours nu, vulnérable, quand tu fermes ta porte à clé et laisse ton trousseau à la serrure. Tu soupires en récupérant ton téléphone et ton sac au sol. Tu te maudis d’avoir rendez-vous sur la glace demain matin. Tu échanges le contenu de ton sac contre des vêtements propres. Tes gestes sont mécaniques.

Tu finis ta course en te laissant tomber dans les draps. Ton lit est grand et te paraît bien vide. Par habitude, tu allumes ton téléphone. Il s’ouvre sur votre conversation. Dans ton cœur, la Chose grogne, et le Masque soupire. Tu es en colère. Pourquoi une part de toi croit encore en ses mensonges ? Tu aurais tant aimé qu’il te blesse, que ta colère soit légitime. Mais sa plus grande traitrise est d'avoir joué le rôle de ton amant, l’espace d’une soirée. Son “Je t’aime”, un fin poignard aiguisé pour se planter dans ton cœur. Tu le hais autant que tu l’aimes et l’admires.

Pourquoi ? Pourquoi fallait-il que Vénus te lie à lui ? Tes pouces pianotent sur l’écran.

“of course, c’est pas si loin tu sais”

Le bouton “envoyer” est activé.

“moi aussi j’ai hâte”

Le bouton “supprimer” est frappé à répétition. L’écran redevient noir avant de faire face au matelas.

Tes doigts créent des plis dans les draps en se serrant contre le matelas. Ta respiration s’était peut-être calmée, mais l’eau de tes yeux n’a pas fini de s’écouler. Ta respiration s’écrase le long de ton torse, ton front enfoncé contre ton lit. Ton épine dorsale dessine un arc au-dessus de tes genoux plié, elle s’élève et s’abaisse rapidement avec chaque souffle. Ton cœur boue de vouloir le haïr simplement. Le mélange dans cette marmite rend ta respiration acide. Oh que tu aimerais être capable d’hurler, mais les gémissements qui s’échappent de ta gorge sont semblables aux plaintes d’un vulgaire cabot.

Tu aimerais transférer la souffrance de ton âme sur ton corps. Tes doigts s’emmêlent dans les vagues brunes de ta chevelure. Tes ongles grattent, en quête de l’endroit où se cachent l’espoir, l’amour, la haine, la peur. Tu veux les abandonner. Tous. Si même le Masque est incapable de te protéger, d’empêcher les émotions de t’atteindre et de pourrir tes entrailles, alors autant toutes les abandonner. La Chose te tend une main rassurante. Elle comprend ton agitation, tu ne te doutes pas qu’elle en est la source. Tu ne te doutes pas que c’est un piège.

Bruit sourd. Le choc résonne encore dans ton tympan. Tu te redresses, portant la main fautive devant ton visage. Elle est tremblante. Tu réalises que les vestiges de ta violence seront dissimulés par tes mèches. Le côté de ta tête, juste au-dessus de l’oreille, est encore brûlant. Tes muscles faciaux se relâchent. Comme la houle prépare une nouvelle vague, ton torse s’incline à nouveau. La prochaine marée ne te prendra pas par surprise. Tes doigts vrombissent, la paume de ta main est envahie de picotements.

Il y en aura quelques autres. Tu rediriges la violence que la Chose veut réserver à Henry. Tu sublimes ces pulsions en en devenant toi-même la cible. Tu le protèges au préjudice de ta propre chair. Comme quoi, même face à ta propre douleur tu feras toujours passer les autres avant.

Ta bave s’écoule sur le matelas au rythme de tes expirations. Le monde tourne autour de toi comme si tu en étais le maître, que dis-je, le Soleil. Tu flottes quelque part dans les airs. Les draps se collent à ton dos encore humide alors que tu te laisses tomber en arrière.
— Don't let it in with no intention to keep it
Jesus Christ, don't be kind to it
Honey, don't feed it, it will come back
✿ Elli
            
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