Harry est curieux. Rien de nouveau jusqu’à présent, c’est un fait qui est bien connu des proches de l’Ursirre dans les premiers temps où on commence à le connaître. Il est intrigué par de nombreuses choses, surtout quand cela concerne la magie. Même si cela fait désormais cinq ans qu’il se trouve à Ilukaan, qu’il a appris l’existence de ce second monde, il ne cesse encore aujourd’hui de faire des découvertes. Alors, oui, très souvent, c’est sans danger car par exemple ça va concerner le quidditch, des utilisations de potions inoffensives, au même titre d’ailleurs que les sucreries vendues sur l’île… Non vraiment, on peut parfois presque y voir une curiosité enfantine de sa part, même si ce n’est pas réellement le cas.
Eh oui, parfois c’est, disons-le, plutôt compromettant pour sa santé physique et pour les points de sa maison. Là aussi, c’est bien connu, Harry va trop loin quand il s’y met. Mais est-ce réellement de sa faute, au final ? La réponse est bien évidemment oui mais il refuse de l’admettre, clamant qu’il n’y peut rien si les ennuis viennent si facilement à lui. C’est ainsi qu’il se retrouve parfois à chevaucher son balai dans le dôme et tomber ensuite violemment au sol, ou qu’il fait la rencontre d’animaux fantastiques qui vont tenter de lui voler des choses… Et si on pourrait se dire que ça va lui servir de leçon après chaque coup dans lequel il se retrouve, on est presque surpris de voir que ce n’est clairement pas le cas et qu’il recommence peu de temps après.

Quoi qu’il en soit, cette brève introspection autour du plus grand défaut du sixième année nous permet de mieux comprendre pourquoi il se retrouve en fin de soirée devant le phare nébuleux, au lieu d’être dans le réfectoire à profiter d’un bon repas chaud. Il y a désormais quelques temps, Harry a entendu parler d’une nouvelle rumeur autour de ce lieu déjà connu pour abriter un fantôme peu commode. Apparemment, en venant un soir de semaine, il y aurait la possibilité de trouver l’existence d’une petite pièce secrète contenant une sorte de petite relique liée au fantôme, ou quelque chose du genre tout du moins. Pour être honnête, il n’a pas fait plus attention que cela aux détails, plus intéressé par la possibilité de découvrir enfin cet endroit. Il est passé devant à plusieurs reprises, bien évidemment, mais il ne s’était jamais encore lancé pour diverses raisons, jusqu’à aujourd’hui.

Honnêtement, il aurait bien aimé être avec quelqu’un, c’est toujours plus ‘amusant’ et ça fait un témoin supplémentaire, mais aujourd’hui, personne. Tant pis, ce n’est pas ce qui va empêcher le jeune homme de profiter de cet instant. Qui plus est, il a fait des efforts : le couvre-feu n’est pas encore arrivé, il peut prendre le temps de tout visiter cet endroit et de repartir à Ilukaan sans se faire réprimander. Comme quoi, il peut réussir les deux, ha. Il espère simplement que ça va suffire pour confirmer ou non la rumeur.

C’est donc confortablement emmitouflé dans son manteau, son écharpe et son bonnet qu’il arrive sur la plage. Même si en général l’air de l’océan est bénéfique, le vent gelé n’aide pas vraiment à apprécier l’instant. Il a presque hâte de se réfugier dans le lieu hanté histoire d’être un minimum protégé, ça lui fait rapidement presser le pas d’ailleurs. Très rapidement, le phare se fait de plus en plus grand sous ses yeux, lui rappelant l’étonnante grandeur de ce dernier. Souhaitant vérifier qu’il a bel et bien le temps, lorsque le sorcier cherche dans ses proches, il se rend vite compte qu’un souci : il a oublié son portable. Ah. Bon. Tant pis, il a toujours sa baguette, c’est le principal dans l’histoire non ? Il va faire attention, s’il arrive avec juste quelques minutes de retard, il trouvera facilement une excuse. Il devient doué dans ce domaine.

D’un pas de nouveau assuré, il marche encore quelques pas avant de s’arrêter, repérant une silhouette à quelques pas de lui. Il ne lui faut bien évidemment pas longtemps pour reconnaître la personne, étant donné qu’il s’agit de Kanao, une cervirald dans la même année que lui. A plusieurs reprises déjà ils ont eu l’occasion de se parler – enfin, c’est un bien grand mot qui est utilisé, car la sorcière n’est pas du genre très bavarde, ce qui rend certaines situations un peu étranges. En tout cas, il est plutôt étonné de la voir ici, elle n’est pas vraiment du genre à visiter des places du genre, ni même à prendre le risque de ne pas respecter une des règles de l’école. Peut-être finalement, il va pouvoir éviter d’y aller seul ?

« Kanao ! Bonsoir. Tu as entendu la rumeur toi aussi ? Je comptais partir jeter un œil. »

Dans les premiers temps, le mutisme de Kanao a surpris Harry, se disant que cette dernière était probablement juste un peu timide, ou quelque chose du genre. Ce n’est que plus tard qu’il a réellement compris qu’elle ne parlait simplement pas – ou peut-être juste très peu. En un sens, ça l’a presque « rassuré », car il pensait sincèrement au départ qu’il avait fait une chose contre son égard qu’elle n’avait pas apprécié.

Ouais, par moment et mis à part quelques exceptions, Harry a dû mal à se dire qu’on ne peut pas l’apprécier. Pas merci l’égo.

Quoiqu’il en soit, maintenant qu’il sait que de ce côté-là, tout va bien, il se sent un peu plus à l’aise quand ils se retrouvent dans les mêmes cours. D’accord, il est compliqué de toujours la comprendre, mais la cervirald semble tout de même être une personne agréable et il ne faut généralement pas plus pour Harry. De plus, il avait l’impression de commencer doucement à la comprendre, dans ses gestes, ses expressions – même si souvent neutres.

« De ce que j’ai compris, en plus de l’esprit qui est relié à l’endroit, i semblerait qu’il y ait un lieu dans le phare bien caché de tous, qui n’apparaît que lors de moments plus ou moins précis en semaine. Je me suis dis que j’allais voir ça. »

Après cette explication, il tourne à son tour la tête vers la porte, comme sa camarade silencieuse. En la regardant de plus en plus, il a sincèrement l’impression d’être appelée par cette dernière, même si ça paraît improbable. La raison plus logique est sans aucun doute sa curiosité qui le pousse à commencer sa nouvelle aventure. Quand il voit Kanao prendre en main sa baguette, il en fait de même, comprenant qu’effectivement, il ne va finalement pas être seul à découvrir le phare. Le sourire qui se dessine sur son visage ne manque pas de montrer son contentement, ravi de ne pas être seul pour cette expérience. Doucement, il s’approche de la porte et murmure un alohomora, laissant le mécanisme se débloquer. Afin de s’assurer qu’aucun piège ne se déclenche en traversant l’accès désormais ouvert, Harry se décide à entrer d’abord, ne souhaitant pas qu’il arrive quoi que ce soit à Kanao dès le départ (pas qu’il souhaite que ce soit le cas plus tard dans la soirée). Il lui fait ensuite pour dire pour notifier qu’elle peut désormais le suivre et, lorsqu’ils sont tous les deux à côté, Harry referme la porte afin de bloquer un peu du vent glacial de l’extérieur.

Sans trop de surprise, la pénombre les entoure presque, la seule raison pour laquelle ils aperçoivent encore les marches est probablement grâce aux derniers rayons de soleil qui s’affichent au travers des petites fenêtres. Pour assurer encore une fois la sécurité, le petit brun lance un lumos qui ne tarde pas à améliorer la visibilité au niveau des escaliers en spirale et de la petite salle à côté, se présentant avec un petit bureau, une kitchenette, un canapé… L’ensemble et plus encore dans un état laborieux, confirmant bien l’abandon du phare depuis des décennies.

« On va faire attention pour le parquet, déjà qu’il grince, va savoir s’il peut tenir encore longtemps sur certains endroits… Par contre je ne sais pas exactement où la pièce devrait apparaître, donc il va falloir fouiller ! »

L’impatience le gagne, alors qu’il entre dans ce premier espace et encore à déplacer quelques objets, poser ses mains sur le mur à la recherche d’une sorte d’ouverture, Forcément, la poussière le fait éternuer quelques fois, mais mis à part cela, il ne trouve rien de plus. Il ne fait pas forcément attention aux livres sur les étagères, n’y voyant pas d’intérêt, ni même comme des indices pour obtenir des informations sur la quête actuelle.

« Tu trouves quelque chose ? Après, ce n’est qu’une première pièce… alors qu’il s’apprête à continuer sa phrase, un éclair de génie lui survient, attends, on va vérifier plus rapidement que ça. »

Brandissant de nouveau sa baguette, c’est cette fois-ci un révélio qu’il lance, recouvrant l’ensemble de la salle. Après tout, si c’est une salle qui n’apparaît que par magie, ça semble logique d’être un sort pour s’assurer que rien n’est caché.

Est-ce qu’un passage secret se dévoile à la suite du sort de Harry ?
Oui : Une trappe au sol apparaît, laissant comprendre qu’il va falloir descendre.
Non : Ils peuvent passer à la suite.

La présence silencieuse de Kanao ne rend absolument pas l’ambiance d’une quelconque manière plus lourde, plus pesante. Harry est une personne qui s’entoure de personnes bavardes, parfois bruyantes, dont la présence se remarque immédiatement. Cela se décuple surtout dans ce genre de moment où le pire peut arriver à chaque instant en sa présence. Ainsi, quand il se retrouve avec des élèves dont le caractère est totalement inverse, il ne sait jamais vraiment comment agir et forcément, cela se ressent, se déteint facilement sur l’ensemble atmosphère et il n’y a plus vraiment quoi que ce soit d’agréable.

Mais étrangement, sans qu’il n’explique vraiment pourquoi, ce n’est pas le cas avec la jeune Cervirald. C’est peut-être ce qu’elle dégage, c’est peut-être son visage, c’est peut-être son regard qui parvient à être plus expressif qu’il n’y paraît quand on se penche un peu plus dessus. Quoi qu’il en soit, quoi que ça peut possiblement être, Harry sent qu’il peut lui faire confiance, qu’elle saura réagir au besoin.  

Il parvient également à capter le regard qu’elle porte sur ses faits et gestes et lui-même en fait de même par moment. Il est, sans surprise, impressionné par sa capacité à gérer les sortilèges informulés. Si l’ursirre à la cicatrice est capable de se défendre avec brio et d’être un - très - bon duelliste, il n’empêche que c’est encore une partie de la magie qu’il ne parvient pas à gérer. Ainsi, la voir parvenir à jeter les sorts avec autant de facilité force son admiration, d’autant plus qu’elle a dû travailler deux fois plus pour y parvenir.  

Quoi qu'il en soit, il éprouve juste après un sentiment de frustration quand rien ne se montre. Bon, ce n’est que le début, si c’était aussi simple, ce ne serait pas une rumeur qui continuerait de tourner autant. L’impatience du jeune Potter doit certainement jouer là-dedans, dans cette envie de tout savoir, sans attendre. Il doit aussi apprendre à gérer sa curiosité, mais ce n’est clairement pas gagné. Soupirant un coup, il suit sa partenaire pour découvrir la prochaine étape.

“Espérons qu’on soit plus chanceux ens-”

Sa phrase ne se termine pas alors que la planche sur laquelle marche Kanao fait un bruit de grincement plus fort que les autres. Il lui sourit et hoche la tête quand elle lui montre quelle partie exactement à réaliser ce son. Effectivement, s’il n’est pas l’élève le plus lourd de son année - il en est bien loin d’ailleurs, triste à ce sujet - son poids peut tout de même suffire pour certainement casser du bois vieux et un peu trop fin.
Il reconnait les gestes du revelio et regarde de partout afin d’y déceler la moindre trace d’ouverture, ce qui n’arrive malheureusement pas. C’est sûr, il n’est pas forcément étonné, mais son espoir est tenace, que voulez-vous.

“Bon, ce n’est qu’une vieille planche qui grince. Continuons, on va sûrement trouver plus en haut.”

C’est donc confiant qu’il passe à la suite, sans perdre plus de temps. Cette fois-ci, la pièce dans laquelle ils arrivent est tout simplement une petite chambre bien poussiéreuse, abandonnée depuis aussi longtemps que le lieu précédent. D’ailleurs, les particules finissent par le faire éternuer, s’excusant rapidement après. Tant pis, ça risque d’arriver à plusieurs reprises, alors autant ne pas plus s’en soucier. Comme précédemment, notre ami des ours se met à chercher méticuleusement tout ce qui pourrait paraître un tant soit peu suspect à ses yeux, c’est-à-dire pratiquement tout.  

Seulement voilà, à force, il finit par s’approcher un peu trop d’une sorte de... main un peu étrange, posé sur une étagère qui ne donne pas l’impression d’être ensorcelé... aux premiers abords. Curieux, forcément, de cette bien étrange découverte, il approche sa propre main sans plus réfléchir, jusqu’à ce que forcément le ‘pire’ arrive : son poignet se fait soudainement attraper par ce qui n’était définitivement pas un objet inanimé et le serre fort. Il sort un cri sous la surprise et se met rapidement à tirer pour se libérer de cette emprise.

“C’est quoi ça ??”

Finalement, c’est à l’aise faible locomotor qu’il parvient à tourner sa main et enfin se libérer, frottant instinctivement sa partie du corps qui était précédemment prisonnière. Il pousse un soupir de soulagement avant de revenir vers la jeune japonaise.

“Je ne m’y attendais pas... Il va falloir faire plus attention encore.”

Heureusement, ce n’est ici plus de peur que de mal. Cependant, son instinct le pousse tout de même une nouvelle fois à poser son attention sur la main qui le tenait il y a encore de cela quelques secondes. Ce n’est pas vraiment voulu, mais il semble qu’il est positionné cette dernière d’une façon quelque peu incongrue, comme s’il y avait justement deux manières de la mettre en place. Son coeur s’accélère, serait-ce un peu de chance dans la mésaventure ?

La main laisse-t-elle apparaître une salle cachée ?
Oui : Une porte apparaître, avec une devancée qui ne se voit pas de l’extérieur.
Non : C’est juste une coïncidence.

Harry ne pense pas vraiment à demander auprès de Kanao si elle a trouvé quelque chose de son côté avant de venir le rejoinder à la suite de ses cris. Enfin, il n’est pas sûr qu’il aurait forcément obtenu une véritable réponse, mais au minimum une indication. Quoi qu’il en soit, il devient facilement compréhensible, même pour le jeune sorcier, de se rendre compte qu’il est un peu tard pour poser cette question état donné qu’elle se met à inspecter l’endroit à son tour. Cela veut certainement signifier qu’il n’y avait rien jusqu’à maintenant et qu’il vaut mieux continuer, ce qu’il fait l’instant d’après.
C’est au moment où il tend sa main vers une série de livres qu’il ressent un picotement au niveau de son poignet. Regardant ce dernier enfin de plus près à l’aise du sort de lumière provenant de sa baguette, il parvient à déceler quelques griffures dont la provenance ne fait aucun doute. Ah, zut. Il devrait trouver une raison à ces traces et il semble bien clair qu’utiliser Hedwige ne sera pas une bonne solution.

Mh, c’est un problème pour son lui du futur. Son lui de maintenant à déjà assez à s’occuper pour le moment.

Alors qu’il s’apprête à vérifier un dernier recoin du lieu, déjà prêt à prendre la suite, il remarque plus en détail les mouvements de la cadette cervirald qui semble avoir porté son attention vers un endroit précis qu’il n’avait pas encore regardé. C’est d’ailleurs pour cela qu’il s’approche rapidement, se postant derrière la jeune fille qui lance alors de nouveau un révélio pour découvrir la trappe. A cet instant, il est à peu près certain que ses yeux font preuves d’une nouvelle lueur d’excitation, reprenant un espoir plus que bienvenue.

« Ah, enfin ! »

Bon, il se rend aussi vite compte de la probabilité pour que ce soit un piège similaire à celui de l’objet maléfique de tout à l’heure, mais il n’a pas le temps de prendre les devants que Kanao s’est déjà élancé pour ouvrir ce nouvel espace, ce qui réussit immédiatement, laissant découvrir avec stupeur des escaliers. On dirait presque une invitation, selon lui, il ne peut donc y avoir aucun doute  sur le fait qu’il faut emprunte ce passage ! Immédiatement, il sent son cœur s’accélérer, curieux de ce qu’ils vont découvrir, l’adrénaline commençant à se montrer de plus en plus présent.

« Je descends d’abord, je te dis quand je suis en bas ! »

Encore une fois, son courage réagit avant sa réflexion. Car, alors qu’il passe devant la cinquième année, armé encore et toujours de sa lampe magique, il finit par se rendre compte qu’il ne voit malgré tout pas le fond directement et qu’ainsi, il ne sait pas vraiment la taille de cet espace secret pour l’instant. Si une part d’excitation reste présente, le sorcier aux lunettes rondes sent également sa claustrophobie lui faire signe. Oh, il ne l’est pas au point de faire une soudaine crise d’angoisse, mais le malaise qui s’installe l’empêche tout de même de se concentrer véritablement comme précédemment.  Il prend le temps de respirer, posant un à un ses pieds, vérifiant que rien ne craque pour l’instant sous ses pas, jusqu’à enfin toucher le sol. Il laisse échapper d’entre ses lèvres un court soupir de soulagement, avant de se décider à lancer un lumos maxima, laissant mieux apercevoir la salle, qui confirme aussi les craintes qu’il avait concernant sa taille. Bon, il fera avec, il n’est pas seul.

« Je suis en bas Kanao, tu peux venir ! »

En attendant, il essaye de regarder ce qu’il parvient à apercevoir depuis sa position et très vite il s’aperçoit qu’il s’agit en vérité d’une pièce comprenant visiblement que des portraits, plus encore, il s’agit ici de la même personne qui est représenté, à chaque fois, simplement dans des tenues et des positions différentes. Le plus surprenant, ce n’est qu’aucun d’eux ne semblent bouger. On dirait sincèrement des tableaux moldus, ici, à Bloombury et il ne sait absolument pas pourquoi c’est ici, ni comment ça a pu arriver.

Lorsqu’il avance d’un simple pas, immédiatement, il a l’impression qu’on souffle dans sa nuque, tout du moins, un air frais se fait ressentir. Se tournant immédiatement, pensant qu’il s’agit peut-être d’une façon ou d’une autre de sa camarade aventurière, il se rend facilement compte qu’elle n’a pas encore totalement terminée sa descente et qu’il n’y a visiblement « rien » derrière lui, rien de… vivant, en tout cas. Par contre, il se rend compte qu’il s’est trompé : il y a un tableau qui bouge. Enfin, c’est un bien grand mot, étant donné qu’il s’agit surtout du regard de la jeune femme au tableau qui le fixe, penchant la tête d’un côté, semblant elle aussi animée d’une curiosité. Se mordant un instant la joue intérieure, le jeune Potter décide tout de même de se lancer. Après tout, ils sont là pour avoir des réponses.

« Excusez-moi… Qui êtes-vous ? Quel est cet endroit ? »

Est-ce que la jeune femme lui donne une réponse ?
Oui : Elle s’accorde à lui dire qui elle est, en échange que l’un des deux s’approchent d’elle.
Non : Elle disparait soudainement du tableau, laissant un vide au milieu.

Le frisson qui parcourt l’échine du jeune sorcier en dit suffisamment long pour qu’il n’en rajoute pas par-dessus après la disparition soudaine de la femme du portrait. D’autant plus qu’elle ne revient nulle part pour l’instant, ce qui est complètement différent des autres tableaux, qui eux naviguent simplement de droite à gauche dans les peintures. Plus ils avancent, plus Harry ne comprend sincèrement pas ce qui se déroule en ces lieux. Depuis combien de temps l’exploration a commencé, d’ailleurs ? Il n’en sait rien, son portable abandonné dans sa chambre devenant un très regrettable oubli qu’il se promettait de ne plus jamais faire à l’avenir.  

La présence de Kanao de nouveau à ses côtés l’aide tout de même à se sentir plus rassuré, appréciant sa compagnie encore plus que précédemment. Le regard échangé d’un rapide coup d’œil les fait mutuellement se mettre d’accord qu’ils ne doivent pas trop tarder ici pour remonter dès que possible dans la chambre du phare, surtout pour retrouver les fenêtres donnant un accès à l’extérieur, ce qui ne se trouve pas ici et dont les tableaux présentant un paysage de mer n’aident en rien pour alléger cette angoisse.
Ainsi, au même titre que le cervirald, il se penche de nouveau vers les autres cadres qui eux ne bougent pas, pour détailler la jeune femme représentée. Sans aucun doute, cette dernière est belle, elle dégage quelque chose qui prête à lui faire confiance, à naviguer sur le même bateau qu’elle, vu son possible métier d’avant. C’est intriguant, tout ici est intriguant et notamment un petit carnet noir que l’adolescent à la cicatrice découvre poser sur l’un des rares meubles de la salle. A peine a-t-il le temps de le prendre en main que soudainement, le bruit qui alerte la silencieuse Tsuyuri en fait de même avec Harry.  

En un court instant, deux choses le surprennent : la trappe qui se ferme et la voix soudaine de Kanao qu’il entend bien pour la toute première fois.  

Normalement, il en serait bien heureux, de connaître sa voix, de découvrir le petit ton que cette dernière possède, d’essayer d’avoir plus de réactions, malheureusement, à cet instant, le sorcier à lunettes comprend surtout qu’ils n’ont pas “d’accès” réellement libre si ça ne se rouvre plus. Enfin, pourquoi ça ne voudrait plus s’ouvrir, désormais ? Ce serait vraiment pas de chance comme situation, surtout qu’ils sont seuls dans ce phare, alors qui pourrait réellement la fermer ? Non, ça doit définitivement être autre chose et ce n’est que son angoisse qui cherche à le faire paniquer, rien de plus. Il ferme les yeux un court instant pour inspirer profondément, ne remarquant alors pas le tableau s’animant soudainement, mais sentant par contre le changement de météo - ce qui est tout de même plus qu’étonnant dans une salle totalement fermée.  

“C’est quoi ça encore...”

Il remarque le geste de sa camarade et suit son mouvement pour tomber de nouveau nez à nez avec la femme animée, qui semble avoir convenablement repris sa place. Une nouvelle fois, il est impressionné par Kanao et ses vives réactions, sa capacité à entrevoir toutes les petites choses, d’autant plus qu’ici tout n’est pas allumé au mieux.  
Comme précédemment, la marine les fixe, puis fait signe de la main de venir vers elle. Immédiatement, Harry a l’impression qu’une chose semble clocher. Jusqu’à présent, aucun personnage n’a attendu d’être à proximité d’une personne vivante pour discuter, si ? Alors pourquoi soudainement...  

Peut-être sa méfiance parle trop, mais vu qu’il est rare qu’il fasse attention au lieu de se jeter directement dans la gueule du loup, autant en profiter. Il se penche doucement vers la japonaise et murmure alors quelques mots, pour ne pas qu’ils soient perçus par d’autres présences ici.

“ Peut-être qu’elle ne veut pas se faire entendre, mais c’est bizarre, il vaut mieux faire attention.”

Ne pouvant pas faire cesser son sort de lumière, il compte alors sur sa partenaire pour réagir au besoin si quelque chose tourne mal alors qu’il vient enfin vers la jeune femme. Cette dernière semble avoir repris un sourire similaire aux autres portraits, ainsi qu’un regard plutôt satisfait de voir qu’on approche sous sa demande. Peu de temps après, c’est une voix claire qui s’élève, comprenant un léger accent, qu’Harry pense identifier comme Irlandais, ou bien Ecossais.  

“Je n’ai pas eu de visiteurs depuis bien longtemps, matelot. Vous voilà bien jeune pour vous retrouver dans un tel endroit, mais la compagnie ne me déplaît jamais, de mon temps, j’étais toujours entouré de nombreux autres marins !
- Vous avez donc réellement existé ?  
- Par Merlin mon petit, bien entendu ! Penses-tu que qui que ce soit peut réaliser toutes ces peintures avec autant de détails sur un visage sans un modèle ?  
- Avez-vous juste... Posé pour quelqu’un ?
- Eh bien, tu n’es pas le plus futé des matelots. J’ai posé pour celui qui est devenu mon mari, un des gardiens de ce phare. Nous nous sommes rencontrés alors que j’accostais sur l’île de Bloombury. Un homme rustre, mais charmant. Il m’a offert plusieurs petits sketchs durant mon séjour, sans dire plus de mots que cela. J’ai décidé de rester, auprès de lui.  
- Oh. Et ensuite ?
- Nous avons vécu ensemble, puis, eh bien, la vie s’en est mêlée et nous avons tous deux disparus. Il n’a jamais réalisé de dessin le représentant, seul mon image reste ici, désormais.”  

A la suite de ces mots, la pluie semble devenir plus dense, plus forte, le vent plus frais. Pour autant, Harry ne semble pas bouger, paraît même envoûté par la conversation qu’il avec cette dame – cette si jolie dame. Il ne semble pas perturbé, plus encore, il a envie d’en savoir plus.

“Et ensuite ? Et maintenant ?
- Maintenant, j’attends, aux côtés de mes autres portraits. Mais je me sens seule, très seule. Je crois d’ailleurs que mon cher et tendre s’en est douté, craignait cela aussi. Alors il a fait en sorte que si un jour on vienne me rendre visite, votre présence dure un peu plus longtemps.”

Ces paroles ne semblent pas alerter le jeune Ursirre, alors que doucement, le parquet qu’on pensait abîmé, troué, commence à se recouvrir d’une fine particule d’eau. Les deux sorciers sont d’ailleurs probablement trempés, désormais, gelés aussi, peut-être. Mais qu’importe pour l’instant, car Harry ne bouge pas et il semble tenir fermement l’objet trouvé précédemment dans ses mains.

Est-ce que l’eau monte réellement ?
Oui : Même si ce n’est pas rapide, elle monte doucement, d’autant plus que la salle reste petite.
Non : Elle reste au même niveau, le plancher étant trop en mauvaise état pour la contenir.

La pluie n’est pas la seule raison pour laquelle Harry ne parvient pas à entendre sa camarade. A vrai dire, il a l’impression qu’il n’y a plus aucun son tout autour de lui, seule la voix qu’il a en face de lui compte. Le charme prendre faire effet car absolument rien ne le dérange, ni même l’inquiète, notamment quand la marine annonce son envie qu’ils restent un peu plus. Après tout, pourquoi pas ? Qu’est-ce qui peut bien les empêcher de rester un petit peu de temps ici, si c’est pour tenir compagnie à une personne qui se sent définitivement seule ? Ce n’est pas drôle, la solitude, il en sait quelque chose pour l’avoir vécu durant son enfance, avant d’arriver à l’école de magie. Alors, s’il peut permettre d’empêcher ça à quelqu’un, autant le faire, non ?

Ses mains se resserrent encore un peu plus autour du carnet, comme si c’était le sien et plus encore, il a l’impression de commencer à entrer dans le tableau, de sentir les vagues le secouer, de remplir ses poumons par l’iode présent tout autour de lui, de retourner à une époque révolue aujourd’hui. Tout semble si… incroyablement vrai qu’il n’a qu’une envie : rester ici. Ca le changerait, ça lui ferait oublier ses petits tracas des derniers temps…

Ah oui, ce serait bien.

Mais soudainement, tout se coupe. Soudainement, la réalité le frappe à nouveau.

C’est lorsque Kanao l’appelle une seconde fois qu’il réalise de nouveau sa présence, complété de son sort qui littéralement lui permet de voir plus clair. Il lui faut tout de même cligner plusieurs fois des yeux pour réaliser ce qui est en train de réellement se passer, pour reprendre conscience de son environnement. Uh ? Il pleut ? Enfin, il pleut encore plus que précédemment. Regardant vers ses pieds, il remarque la fine couche d’eau qui est en train de recouvrir la pièce. Mince, depuis combien de temps était-il dans cette sensation de transe ?  Il a même l’impression d’être essoufflé, est-ce qu’il retenait sa respiration depuis un moment, également ? Il n’a absolument rien réalisé de tout cela et comprend alors ce qui a pu se passer.

« Le tableau doit être enchanté… »

En tout cas, c’est la seule explication logique qu’il trouve à ce moment, toujours poussée par cette curiosité dangereuse qui cherche toujours à lui faire comprendre la vérité avant tout. En un sens, ça le rassure de s’être rapproché lui d’abord au lieu de Kanao, il n’aurait pas aimé qu’elle se retrouve dans sa situation… Mais maintenant, il faut sortir d’ici rapidement. Même s’ils sont trempés, il n’a pas envie de savoir si pire peut se dérouler ou si d’autres sorts sont similaires à celui dans lequel il s’est retrouvé. Il tourne finalement de nouveau son attention vers la cervirald et tente un sourire, au travers de ce rideau mouillé.

« Merci Kanao, tu as raison, il faut filer désormais. »

Il ne le précise pas, maintenant qu’il est de « retour sur terre » et que la situation a empiré, la salle lui semble encore plus oppressante que précédemment et ça ne lui plaît honnêtement pas – déjà que c’était pas fameux au départ. Certainement, son inquiétude doit désormais librement se lire sur son visage, alors qu’il se dirige de nouveau vers l’échelle et, forcément, la trappe toujours fermée.

« Par la barbe de Merlin, j’avais oublié… Monte d’abord Kanao, je vais lancer un sort pour ouvrir le passage. »

Malgré sa peur, si quelqu’un doit se retrouver enfermé ici d’une façon ou d’une autre, autant que ce soit lui. Il s’écarte pour laisser passer la sorcière et regarde alors le plafond, enfin, ce qu’il imagine être le plafond car même avec son sort de lumière poussé au maximum, il lui est tout bonnement impossible de voir nettement là-haut.
Ne préférant pas y penser plus que nécessaire, il décide d’attendre un peu que Kanao avance dans sa montée pour cesser la formule, étant donné qu’il n’a clairement pas le choix, et se retrouve ainsi dans la pénombre totale. Forcément, la pluie ne cesse toujours pas et il sent désormais qu’elle commence à recouvrir l’ensemble de ses pieds, ce qui est fortement désagréable. Mais le pire étant, c’est qu’il ne parvient plus à entendre le craquement des marches de l’échelle, ne pouvant donc pas savoir où est-ce que la japonaise se trouve réellement et même pour trouver l’ouverture et lancer un sort dessus, ça risque d’être compliqué.

Les voilà dans une sacrée situation.

Il ne se laisse pour autant pas démonter, alors qu’il lève sa baguette, son bras suivant le long du bois vertical. Ca devrait pour fonctionner et lance sans plus attendre un levioso dans l’espoir de faire voltiger l’ouverture, ce qui fonctionne sans plus attendre, au grand soulagement du sorcier à la cicatrice. Enfin, le soulagement ne dure pas bien longtemps, notamment quand de partout dans la salle il lui semble entendre la voix de la jeune marine.

« Ne me laissez pas. »

Est-ce qu’un piège s’active à l’ouverture de la trappe ?
Oui : Les marches de l’échelle se raidissent, créant une sorte de tobogan trempé.
Non : Il s’agit d’une sorte de supplication de la femme du tableau.

“Kanao !”

Son inquiétude fait rapidement surface quand il voit la plus jeune glisser jusqu’à lui, à cause du piège déclenché de l’échelle. S’il croise le regard empreint d’excuse de ne pas être parvenue jusqu’à la surface, il ne s’en préoccupe pas spécifiquement. Après tout, il ne prévoit pas de lui en vouloir pour quoi que ce soit : ce n’est pas sa faute si un fantôme les tient ici, ce n’est d’ailleurs même pas sa faute s’ils se retrouvent dans cette situation, mais plutôt la sienne pour avoir voulu explorer, satisfaire sa curiosité.  
Ah, pas le temps de penser à cela, ses pieds sont entièrement plongés dans l’eau et il ne veut pas rester ici jusqu’à ce que ça monte aux genoux.  

“Ne t’excuse pas. Tu ne t’es pas fais mal ? Tu vas bien ? Je n’avais pas vraiment prévu ça... Sauf qu’il n’y a aucune autre sortie visible...”

Est-ce qu’ils sont vraiment bloqués ici ? Peut-être ils peuvent exploser un des murs...? Pas bien sûr que ce soit la meilleure idée, mais si c’est la seule option il est prêt à tout tenter pour sortir d’ici. Il ne compte définitivement pas mourir noyé ici ce soir ! Pas après ses récentes... avancées personnelles. C’est pourquoi il hoche d’ailleurs la tête à la proposition de la Cervirald. S’ils ne peuvent pas encore trouver une solution pour sortir, ils peuvent peut-être chercher comment stopper ce maudit sort de pluie, ses cheveux lui tombant partout sur la tête, l’empêchant encore plus de voir qu’il n’en est capable à l’habitude. La situation s’aggrave clairement, il doit se dépêcher d’agir...

Mais c’est finalement Kanao qui prend les devants, alors qu’après un simple coup d’œil, le carnet qu’il tenait encore lui est retiré de ses mains. Il regarda également rapidement ce qu’il contient et semble à nouveau fasciné, mais il secoue la tête, faisant au mieux pour rester concentré. En tout cas, la menace semble marcher, étant donné que peu de temps après, le temps se met enfin à se calmer et surtout, l’échelle reprenant sa véritable forme. C’est un soupir de soulagement qui s’échappe de ses lèvres, alors que de ses épaules un poids se retire également. De nouveau, il laisse d’abord passer la jeune sorcière, lui indiquant au passage de garder le carnet. Hors de question de le laisser pour l’instant si c’est ce qui permet l’accès à la liberté.

Il ne tarde pas à la suivre, se retrouvant enfin à l’extérieure du passage secret, de retour dans la pièce précédente. Désormais, le soleil a bien disparu, laissant place à une nuit bien installée à l’extérieur. Depuis combien de temps sont-ils là-dedans ? Il a l’impression que ça ne fait que quelques minutes... Mais visiblement, ça se compte plutôt en nombre d’heures, mince... Essuyant comme il peut son visage dégoulinant, il regarde Kanao, dans le même état que lui.

“ Je n’ai pas mon portable, tu l’as toi par hasard ? Savoir l’heure, mais j’ai bien l’impression qu’on a dépassé le temps du couvre-feu...”

Doucement, il récupère le journal et se décide à le balancer dans la salle secrète, avant d’en refermer la trappe qui disparait sans demander son reste. Si jamais d’autres personnes se retrouvent bloqués ici, elles auront le même moyen de chantage, tant pis pour sa lecture si ça peut sauver des vies. Quelle aventure...  

Frissonnant à nouveau, maintenant que l’adrénaline redescend lentement, Harry sent le froid traverser son corps. Uh, qu’est-ce qu’il souhaite une bonne douche chaude, là, maintenant... Il n’aurait pas imaginé cela, en tout cas, mais au moins il a confirmé la rumeur et à bien y penser, il reste presque satisfait de ce qui a été découvert, même s’il risque d’une façon ou d’une autre de le regretter. Après tout, la salle ici lui paraît bien plus petit que précédemment, sa gorge se serrant à cette pensée. Mh, le contrecoup.  

“Tu ne t’es pas fait mal, avec tout ça ? On va devoir marcher jusqu’à Ilukaan maintenant, ça risque encore de nous prendre un petit moment... Merci de m’avoir accompagné, même si tu t’es retrouvée dans cette situation ! Bon, on ferait mieux de ne pas trop tarder maintenant, on ne sait jamais si elle décide de sortir de son tableau, je ne préfère pas l’affronter de nouveau si elle est capable encore maintenant de gérer le temps ou les pièges.”

Sans plus attendre, il redescend lentement les marches, même s’il aurait probablement apprécié voir le haut du phare, il sait quand il ne doit pas abuser. Peut-être une prochaine fois ? Il a bien l’impression que cet endroit n’a pas dévoilé encore tous ses secrets, d’ailleurs, durant un court instant, il a l’impression d’entendre de nouveau la voix du fantôme murmurer à son oreille.

“ Revenez me voir un jour...”

Il secoue un instant la tête, la tournant ensuite vers Kanao, espérant bien être un petit instant rassuré. Cela dit, il est vrai qu’il est le seul à avoir plus ou moins été sous le “charme” (le sort) de la marine.  

“Tu as entendu ça ? Ou alors je deviens fou...! Non, tu sais quoi... sortons juste.”