ILUKAAN est un forum MULTIFANDOM dans l'univers d'Harry Potter. Ilukaan est une école de magie internationale se situant en Nouvelle-Écosse au Canada. L'histoire se déroule en 2024, mélangeant magie et technologie. Vous pouvez jouer des personnages de manga/anime, jeux vidéos, films d'animation, dessins animés, romans jeunesse ou encore un OC. L'intrigue se fait à la fois en RPCB et RP-POST.
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ϟ Baguette : bois d’érable - ventricule de dragon - 24cm, fine et souple
ϟ Cursus : Communication & Littérature Sorcières
ϟ Malle : ✻ Des livres ;
✻ Un porte-bonheur japonais ;
✻ Des photographies, principalement de sa mère ;
✻ Un camée décoré décoré d'un chardon, offert par sa mère ;
✻ Un bout de tissu tout abimé qui lui servait de doudou ;
✻ Un tas de lettres dans lesquelles elle adresse à sa mère ;
✻ Une épingle à cheveux en forme de renard, offerte par Yumeko
✻ Un elixir du gnome ;
✻ Son téléphone
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Sujet: [TERMINE][19/10/22] It’s not like I’m giving up, I’m just tired of hurting Mer 9 Nov - 14:30
// It’s not like I’m giving up, I’m just tired of hurtingRP Solo | 19 octobre 2022— Chambre 2 ~ Maison Ursirre Deux mois s’étaient presque écoulés depuis la rentrée. Deux mois qui étaient passés à la vitesse de la lumière. Ema avait l’impression qu’elle n’avait pas eu une minute pour elle depuis son retour du Texas. Elle avait pris beaucoup de retard dans son planning de révision. C’était bien la première fois depuis son entrée à l’école de sorcellerie canadienne. Elle qui avait toujours eu énormément d’avance sur les programmes, qui se préparait en conséquence pour tous les examens, et qui n’avait jamais eu de difficultés scolaires, voilà que le temps la prenait de court. Comment avait-elle pu accumuler autant de retard ?
Alors oui, son poste de préfet lui prenait un peu de temps. Maintenant qu’elle faisait partie du conseil d’élève, elle ne pouvait plus se poser pour étudier n’importe quand. Elle avait ses rondes à faire. Elle participait aux différentes réunions. Elle aidait dans l’organisation d'événements. Et il ne s’agissait pas d’événements minimes. La bataille navale avait demandé un peu de préparation. Et l’événement d’Halloween qu’ils préparaient pour les vacances n’avait pas été entièrement orchestré par pur magie. Pourtant, elle n’avait pas l’impression de mal gérer son temps. Il y avait peu de chance que ce soit cela.
Sa relation, encore naissante, avec Yuta, n’était pas non plus un obstacle majeur à son travail. Après tout, le japonais était lui aussi bosseur. Ils passaient du temps ensemble, à réviser. Elle trouvait même qu’elle était plus efficace grâce à lui. Après tout, ils avaient désormais la possibilité de s’aider l’un l’autre, en toute confiance. Le problème venait probablement d’ailleurs…
Le problème venait d’un manque de motivation. Et ce manque de motivation venait d’une simple petite conversation innocente avec un professeur, à la veille de la rentrée…
Depuis sa rencontre avec le professeur Stolas, elle doutait de la raison pour laquelle elle faisait tout ça. Elle avait désormais moins d’un an avant de devoir donner sa décision finale. Jusqu’à maintenant, la rouquine avait toujours suivi le chemin qu’on lui avait tracé. Réaliser qu’elle pouvait en réalité décider elle-même l’avait bien plus perturbé qu’elle n’aurait pu le penser.
Si il y avait bien quelque chose dont elle pouvait se vanter en temps normal, c’était bien sa force de résilience. Elle avait toujours été confrontée au stress, et jamais la pression ne l’avait mise à genoux. Elle savait très bien que son paternel était derrière elle, à surveiller ses moindre faits et gestes, et qu’il traçait son destin pour elle. Elle savait pertinemment qu’elle ne devait pas sortir de ce chemin que Fergus McKay dessinait. Son côté aventurière et curieux du monde qui l’entourait avait déjà été difficile à faire accepter. Alors jamais elle n’avait poussé son père plus loin dans ses retranchements. Mais plus le temps passé, et plus elle doutait. Avait-elle réellement fait, un jour, quelque chose pour elle-même et non pas parce que son père en avait décidé ainsi ?
Tout le travail qu’elle avait fourni pendant les six premières années à Ilukaan, tous les points qu’elle avait gagné pour sa maison, tous les excellents résultats qu’elle avait obtenues, l’optimal qu’elle avait décroché dans quasiment toutes les matières à ses B.U.S.E de cinquième année. Ce n’avait jamais été pour elle, ni parce qu’elle adorait travailler. Tout avait toujours été fait pour que son père la regarde avec fierté. Sa candidature en tant que chargé de communication de VELA, accepter l’offre de Home Resident pour devenir préfète. Encore une fois, il s’agissait de plaire à son père. De montrer qu’elle était impliquée dans la vie de l’école, et qu’elle désirait avoir un bon dossier scolaire.
Réfléchir à tout cela lui donnait la nausée. Ema entra dans son dortoir, le cœur gonflé et la gorge nouée. Elle s’assura qu’il n’y avait aucune de ces colocataires présentes. Il était hors de question que quiconque la voie dans cet état. Et surtout, elle ne voulait surtout pas que quelqu’un assiste à la conversation qui allait suivre.
L’Ursirre déposa son sac au pied de sa malle, et en sortit son téléphone, qu’elle fixa un instant, le regard vide et inexpressif. Elle s’installa en tailleur sur son lit. Elle hésitait malgré tout à passer cet appel. Ne pouvait-elle pas attendre plus tard ? Elle n’avait jamais été aussi inquiète à l’idée de parler avec son propre père. Son frère, Yuu, avait déjà sûrement raconté certaines choses… Son instinct lui disait que rien ne se passerait comme prévu. Tout son être lui criait de laisser tomber, et de retourner vaquer à ses autres occupations. Ema se saisit de la photo d’elle et Yuta qui était encadré à côté de son lit, comme pour se donner du courage.
Plus tendue que jamais, elle fouilla sa liste de contacts, avant de trouver le bon numéro. Elle lança l’appel, pianota dans sa main libre sur sa jambe, dans un toc nerveux. Elle ferma les yeux, inspirant une grande bouffée d’air pour calmer les pulsations de son cœur. Elle ne pouvait plus faire demi-tour. Les dés étaient jettaient.
Tout s’obscurcit autour d’elle alors qu’elle entendait la voix grave, autoritaire et pesante de son père. Pas la moindre trace de joie dans son léger accent écossais.
- Bonjour père…
Ema vous toise en #51a3ad
Ema McKay
Ursirre
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Sujet: Re: [TERMINE][19/10/22] It’s not like I’m giving up, I’m just tired of hurting Jeu 12 Jan - 22:54
// It’s not like I’m giving up, I’m just tired of hurtingRP Solo | 19 octobre 2022— Chambre 2 ~ Maison Ursirre Un simple bonjour. Il suffit d’un simple bonjour pour que ma gorge se noue. Parler ne sera pas évident. Je sens au plus profond de mon être que cette conversation sera compliquée. Probablement l’une des plus dure de ces dernières années. Je ne me rappelle pas la dernière fois où j’ai eu tant de mal à faire sortir des mots de ma bouche.
Je m’attendais ne serait-ce qu’à une réponse. Mais il semble que mon père ne soit pas disposé à discuter avec moi. Peut-être ferais-je mieux de raccrocher, et de continuer ma vie comme je l’ai fait depuis septembre. Soit en ignorant mes désirs, soit en faisant comme si de rien était, et en gardant le tout pour moi. Ce serait beaucoup plus simple, à vrai dire. Mais je l'entend tout de même, à l’autre bout du fil. Il attend que je continue. Et puis, un jour, il faudra bien que je lui avoue tout, n’est-ce pas. Je jette un nouveau coup d'œil à la photo de Yuta, posée sur mes genoux. Il sera la pour me soutenir, quoi qu’il advienne.
- Je ne te dérange pas ?
Ma voix tremble, et je n’arrive pas à la contrôler. Je n’ai jamais eu spécialement peur de parler à mon père.. Il est buté, fermé, autoritaire, et ce n’est pas la personne que je préfère au monde. Mais ça reste mon père, et j’espère sincèrement qu’il comprendra. Pourtant, j’en doute. Tout m’indique qu’il n’acceptera pas mes choix, et que je vais m’attirer les foudres du peu de famille qu’il me reste.
- Tu voulais me parler ? Et bien, je t’écoute.
Le ton est sec, abrupt. Presque cassant. Il sait déjà tout. Mon frère lui a parlé de Yuta. Et mes notes ayant baissé, il en a sûrement déduit plein de choses… Vraies. Fausses. Il n’en a que faire. Il est en colère. D’une main, je triture nerveusement mon pull. Je n’ai pas l’habitude d’être aussi stressée. Je suis plutôt bonne, pour gérer mes angoisses, tant qu’elle ne touche pas des sujets trop sensibles. Mais j’ai l’impression que toute ma vie se joue en cet instant même. Mon avenir va se décider ici et maintenant : soit je réussis à le raisonner, et je vis ma vie comme je l’entends ; soit je me retrouve seule ; soit j’obéis. Ce sont les trois routes qui s'offrent à moi. C’est avec cette idée que je reprends la parole.
- Oui. En effet.
Je reprends un ton plus formel. Avec mon père, pas de sentiments, notre relation est différente de la plupart des relations père-fille.
- Comme tu le sais, cette année est un peu particulière pour moi…
Mon cœur bat la chamade. Je le sens cogner dans ma poitrine. J’essaye de calmer ma respiration, qui se fait presque haletante.
- D’ici quelques mois, je devrais choisir mon cursus… Je voulais en discuter un peu avec toi.
J’arrête de parler. J’aimerais pour une fois ne pas simplement lui faire un monologue. Je veux une vraie conversation. Je veux le sentir investi, et intéressé. Je ne veux pas avoir l’impression qu’il contrôle tout depuis le Japon.
Après quelques secondes de silence, je comprends qu’il ne dira rien. Il semblerait que mes attentes soient trop hautes. A quoi est-ce que je m’attendais ? A une vraie conversation à cœur ouvert ? Avec mon paternel ? La blague. Je n’en ai même pas eu une à la mort de maman… Autant en finir au plus vite. Arracher le pansement d’un coup. Ce sera probablement moins douloureux.
- En fait, je me demande si le parcours de Sciences Sociales et Internationales Sorcières est vraiment le bon choix pour moi. J’ai l’impression que ça ne me correspond pas vraiment. Alors je réfléchis à autre chose.
Va-t-il enfin daigner prendre la parole maintenant ? Enfin papa ! DIS QUELQUE CHOSE !
- Et quel cursus envisages-tu donc ? L’économie ?
Si seulement. Ce serait plus simple de le lui annoncer…
- Pas vraiment… Je sais bien que tu aimerais que j’aille dans un cursus plus “prestigieux” que celui-là, mais je compte partir en en Littérature…
Je retiens ma respiration. Il ne parle plus, mais je sens la tension monter d’un cran tout à coup. Je ne dis rien. Cela ne ferait qu’aggraver les choses. Maintenant, c’est à lui de monologuer.
- Littérature. Tu souhaites faire des études de… Littérature ? Et à quoi donc cela va-t-il te mener ? Que vas-tu faire de ta vie avec ce genre de diplôme ? Dis-moi, est-ce que tu as pensé à tout ça ? Tu as toujours été d’accord avec moi sur ce point ? Pourquoi changer d’avis maintenant ? C’est l’idée de ton sang-mêlé, c’est ça ?
Mon sang ne fait qu’un tour. Comment ça “mon sang-mêlé” ? Qu’est-ce qu’il entend par là ? Que je ne suis pas capable de réfléchir par moi-même ? Que je suis obligée de suivre la volonté d’untel ou d’untel ? Si je ne l’écoute pas lui, c’est parce que je préfère écouter mon petit-ami ? Ne songe-t-il pas un instant que cela puisse venir de moi, et de personne d’autres. Je n’ai besoin de personne pour réfléchir à ma vie, à mon avenir. Je peux faire mes propres choix.
Je ne ressens plus aucune angoisse, sur l’instant. Simplement de la colère. Une colère vive, ardente. Je suis irritée. Furieuse. J’essaye de respirer doucement, avant de reprendre la parole. Je ne voudrais pas que mes mots dépassent ma pensée. Même si ma pensée est actuellement plutôt virulente.
- Non. C’est un choix qui vient de moi, et de personne d’autres. C’est un choix longuement réfléchi. Des perspectives, il y en a plein.
J’ignore comment j’ai réussi à garder une expression calme, presque neutre. Je vais discuter tranquillement avec lui. Je vais me montrer mature et responsable. Après tout, mon choix est fait. J’aimerais son approbation, mais ce n’est pas nécessaire.
- C’est tout de même une drôle de coïncidence, tu ne trouves pas ?
- Quoi donc ?
- Que tu changes d’avis au moment même où il entre dans ta vie.
Le fait-il exprès ? Cherche-t-il à me provoquer ? Je ne vois vraiment pas le rapport. Pourquoi est-il si buté sur ce détail ?! Je hais Yuu en cet instant. Pourquoi se doit-il de rapporter mes moindres faits et gestes ?
- Je t’assure, père, que Yūta n’a rien à voir dans cela. Il n’est pas même pas au courant de mon choix.
- Yūta. C’est donc le nom du garçon qui te distrait tant ?
Je serre les dents, mais je ne dis rien. Je ne lui ferais pas le plaisir de répondre à ses provocations. Il cherche simplement à me déstabiliser, pour que je revienne sur mes propres choix. Le silence devient pesant. Froid. Je devrais mettre fin à la conversation, lui dire au revoir, et le rappeler plus tard, quand nous serions tous les deux calmés.
- Je pense que ta mère serait très déçue de toi. Christy avait tant d’attentes pour ton avenir.
Il n’aurait pas pu m'assurer un plus grand coup. Je sens mes larmes monter. Je tremble. Je n’arrive pas à parler. C’est instantané. Je pose ma main libre sur ma bouche, pour retenir un hoquet. Comment ose-t-il utiliser son nom ? Comment peut-il me dire ça ? Se rend-il compte de ce qu’il est en train de faire ? Sur mes joues, des gouttes humides coulent, alors que je retiens mes sanglots. Il sait pertinemment que la mort de ma mère est un sujet particulièrement délicat pour moi.
- Ema. Ne fais pas n’importe quoi sur un coup de tête.
Il n’y a aucune compassion dans sa voix. Je ne lui en ai jamais autant voulu de ma vie. Qu’il aille au diable.
- Tu sais très bien qu’elle ne voulait que notre bonheur, à Yuu et moi. Elle a eu bien raison de partir. Vivre avec toi a dû être un enfer pour elle. C’est mon choix, c’est ma vie. Et Yuta n’a rien à voir dedans. Il n’essaye pas de contrôler ma vie, contrairement à mon propre père.
J’ai l’impression de devenir hystérique. Ma voix monte un peu trop dans les aigus. La scène qui se joue dans le dortoir ne doit pas être belle à voir. Heureusement qu’aucune de mes colocataires n’est présente.
- J’espère sincèrement que tu pourras y réfléchir. Au revoir… Papa.
Je n’attends même pas de réponses. Je raccroche, et jette mon téléphone portable au loin. Il s’explose contre le mur opposé, alors que je plonge mon visage dans mes mains. J’essaye du mieux que je le peut de calmer mes sanglots. J'essuie mes joues avec la manche de mon gros pull. Je repose la photo de Yuta sur ma table de cheveux, j’attrape un livre, et je vais m’asseoir sur l’un des fauteuils de la chambre. Il faut que je me calme. Il faut que je me détende. Mais je n’y arrive pas. Ma mère ne quitte plus mes pensées. Je n’en reviens pas qu’il ai pu invoquer son nom pour me faire culpabiliser. Il est hors de question que je le rappelle après cela. Jamais je n’aurais pensé qu’il oserait. Je sors ma baguette de ma poche, et fait apparaître mon patronus. Une libellule. Le même que le sien… Une façon à moi de me représentait la liberté.
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