Antarès nait tout juste quand l’automne commence à pointer le bout de son nez, bien qu’il ne semble jamais faire froid à San Bernadino. Iel n’a que peu de souvenirs de la Californie, seul le soleil tapant en toute saison l’a réellement marqué, au point qu’iel éprouve une profonde aversion pour l’astre. Les souvenirs de ses parents sont maigres. Son père géologue, sa mère Auror, tous deux ont davantage été intéressés par leurs projets que par une progéniture imprévue ; iel s’est vu confié.e à son parrain, ami de la famille, sorcier canadien aux origines asiatiques. Ratana Jewel, surnommé affectueusement « Professeur », recueil et adopte dans son manoir des enfants afin de fonder la famille qu’il a toujours souhaité avoir. Antarès n’en en a jamais voulu à ses parents, comprenant l’importance du travail ; puis, iel s’est rapidement attaché.e à son adoptant, souhaitant égoïstiquement avoir son attention pour ellui seul.e.

S’ils ont joui d’une grande liberté concernant leur identité de genre et leur apparence, Ratana a distribué des rôles spécifiques à tous les acteurs de la maison, jugeant pour se faire leurs capacités physiques et ce qui semble adapté pour eux. Antarès s’est vu attribuer les travaux d’hiver. Tandis que les autres membres de sa famille se reposent d’un dur labeur estival, iel profite de la neige en compagnie de sa figure paternelle.

L’envie de protéger les êtres aimés se fait grandissante à mesure que les années s’écoulent ; Ratana l’encourage dans la voie de la défense. Antarès, désireux.se de le rendre fier, s’est jeté corps et âme dans ses études, dès son entrée à Ilukaan.

Sa scolarité s’est majoritairement déroulée dans la solitude. Iel ne s’est jamais réellement intéressé.e aux réunions, fêtes et autres évènements de groupes, hormis pour proposer son aide. Convaincu.e que l’erreur est à bannir, iel a rejeté l’amusement au profit de ses objectifs. Ce n’est pourtant pas un profond désir qui l’anime, ou même un choix individuel, puisqu’iel ne s’est jamais questionné.e sur ce qu’iel souhaite réellement. La voie d’Auror est la plus logique et, à ce jour, la plus satisfaisante à ses yeux.

(c) Ilukaan