ILUKAAN est un forum MULTIFANDOM dans l'univers d'Harry Potter. Ilukaan est une école de magie internationale se situant en Nouvelle-Écosse au Canada. L'histoire se déroule en 2024, mélangeant magie et technologie. Vous pouvez jouer des personnages de manga/anime, jeux vidéos, films d'animation, dessins animés, romans jeunesse ou encore un OC. L'intrigue se fait à la fois en RPCB et RP-POST.
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ϟ Baguette : bois de cyprès, cœur en crin de Sombral, trente-deux centimètres. Fine et très rigide.
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Sujet: [Avril 2022] Deux blouses et trop d'épr(euves)ouvettes Jeu 14 Avr - 13:19
friendship is science
louis x yuta
L’on pourrait croire que Louis est une personne assez fermée et donc aux activités plus ou moins inconnues, mais en réalité, il n’en est rien. Le Franco-japonais s’adonnait principalement à trois choses, desquelles le Quidditch ne faisait pas partie (sport qui restait pour lui son meilleur moyen de rester physiquement en forme).
L’écriture, la lecture, et la pratique dans le laboratoire de l’école.
La première (et dernière) fois qu’il avait fait tester ce qu’il concoctait dans cette pièce, il s’était promis de ne plus jamais avoir à le faire, suite à… l’incident qui s'était produit avec Catalina. Quand bien même les effets n’avaient été en aucun cas dangereux, ils n’en restaient pas moins inattendus, complètement exagérés pour une simple potion énergisante… ! Désormais, qu’il s’agisse de pastilles ou d’élixirs, le Strixyst refusait obstinément de demander à quelconque volontaire d’être le cobaye de ses essais. Bien sûr, il en faudra bien, un jour ou l’autre… mais « trop tôt », se dit-il encore pour l’instant.
Il n’y avait personne d’autre dans le laboratoire. Louis faisait partie de cette minorité d’élèves qui y passait beaucoup de son temps. On l’y croisait quelques fois en dehors des heures de cours, et c’est ainsi que sa petite réputation (toujours plus mince que celle de son altruisme et son titre de Batteur au Quidditch) s’est alors très doucement formée. Il n’avait rien du savant fou, cependant, et se concentrait encore aujourd’hui sur des formules simples, du moment que leur manque de complexité pouvait lui permettre de mieux réussir et d’un jour, en faisant petit, de concocter déjà ne serait-ce qu’un anti-rhume sans défaut.
Après tout, s’il voulait pouvoir aider autrui, il ne pouvait pas se précipiter rien que pour les résultats…
Louis retroussa les manches de la blouse qu’il avait enfilée et se dirigea vers un placard contenant bon nombre de fioles. Dedans étaient réunies divers échantillons auxquels l’on pouvait toucher à condition de ne pas en abuser, l’école n’ayant autrement pas que ça à faire de payer constamment les petites expériences personnelles des élèves - le placard contenant l’essentiel pour les cours était ailleurs, et fermé, heureusement. Lorsque le brun se tourna à nouveau vers sa table, deux petits contenants dans les mains, quelqu’un d’autre était entré.
- Ah, Yuta, bonjour. Tu as besoin de quelque chose ? questionne-t-il en pensant que son comparse Strixyst venait chercher un objet en particulier.
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Sujet: Re: [Avril 2022] Deux blouses et trop d'épr(euves)ouvettes Ven 15 Avr - 15:16
Hard work matters —ft. Louis Amamiya—
Lorsque l’on tombait sur sa messagerie ou que l’on attendait plusieurs heures avant d’avoir une réponse de sa part, il était fort probable qu’il soit en train d’étudier. Son portable devait sans doute être rangé au fond de son sac, en mode ‘ne pas déranger’. Le contacter pouvait parfois être une épreuve lorsque l’on avait quelque chose d’important à lui faire parvenir. Et bien qu’il soit généralement à la bibliothèque ou dans sa chambre, le jeune Strixyst n’y était pas automatiquement. Dans ce cas, seul le choix d’attendre s’imposait.
Yuta Okkotsu était un élève studieux qui prenait ses études très à cœur et était tout aussi soucieux de ses résultats scolaires. Cette obsession pour les notes venait probablement de son père qui était plutôt rigide et n’acceptait que rarement les petits écarts. Sans doute voyait-il son fils faire une grande carrière dans le monde moldu et couvrir d’honneur la famille Okkotsu. Heureusement, sa mère était là pour équilibrer la balance et ne pas mettre trop de pression sur les épaules de son unique fils. Elle lui répétait souvent qu’il était libre de choisir ce qu’il allait devenir, que le plus important était qu’il fasse quelque chose qui le passionne avant tout. Cet équilibre entre ses deux parents était essentiel pour que Yuta garde la tête froide et n’explose pas.
Le stylo posé à côté de sa gomme, les yeux rivés sur les notes qu’il avait soigneusement écrites, Yuta cherchait la solution du problème de chimie sur lequel il travaillait depuis déjà une vingtaine de minutes. Peut-être bien que ce dernier était particulièrement compliqué et que son professeur avait corsé le niveau pour bien préparer ses élèves en vue du contrôle de la semaine prochaine. Ainsi, les connaissances seules du jeune homme ne suffiraient pas à lui faire trouver la solution. Il avait besoin d’un petit coup de pouce et savait exactement à qui demander. Si ses souvenirs étaient corrects, il devait être au laboratoire en train de faire des expériences.
{...}
Yuta n’allait pas très souvent au laboratoire en dehors des cours. Il ne s’y rendait que lorsqu’il avait oublié quelque chose où qu’un petit élan de folie l'y avait emmené pour changer de lieu de révisions. Lorsque le brun s'installe ailleurs que dans la bibliothèque pour travailler, c’est qu’il est très stressé. Autant dire que cela n’arrive pas souvent (et c’est sans doute pour le mieux.)
En arrivant devant la salle, il jeta un petit coup d'œil par la petite fenêtre de la porte d’entrée et soupira de soulagement lorsqu'il vit la silhouette de son aîné faire des allers-retours entre l’armoire et la table où plusieurs fioles contenant des liquides de toute sorte y étaient posées. Après quelques coups donnés sur le bois pour signaler sa présence, il entra.
Sa timidité le freine parfois lorsqu’il fait des nouvelles rencontres, mais celle-ci s’estompe généralement après quelques échanges. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, Yuta est quelqu’un de plutôt extraverti.
Il connaissait Louis parce qu’ils étaient tous les deux dans la même maison, mais il n’avait pas vraiment eu l’occasion de faire sa connaissance. Il était venu le voir quelques fois pour lui poser des questions de cours et c’était encore ce qu’il venait faire aujourd’hui. L’aide de l’étudiant en médicomagie lui serait précieuse. Yuta était resté à l’entrée de la pièce pour ne pas envahir son espace. Lorsque ce dernier lui demanda s’il avait besoin de quelque chose, le jeune homme lui offrit un sourire pour le saluer.
“ Bonjour Louis ! J’espère que je ne te dérange pas. ” lui répond-il. “ Il y a un problème que je n’arrive pas à résoudre. Est-ce que tu veux bien m’expliquer ? ”
Le Stryxist avait gardé son cahier et son livre de cours ouverts à la bonne page pour gagner du temps. Il était parfaitement conscient que son aîné n’avait pas tout son temps à lui accorder.
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Sujet: Re: [Avril 2022] Deux blouses et trop d'épr(euves)ouvettes Dim 1 Mai - 9:14
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louis x yuta
Louis était toujours prêt à abandonner ses propres intérêts pour le bien de ceux des autres. Souvent, ses motivations étaient justement liées à son altruisme. Du genre à sauver la veuve et l’orphelin, même lorsqu’on ne le lui demande pas. Parfois jusqu’à s’inquiéter de ce qu’il aurait dû faire, ou même seulement pu faire. Donc, dans le cas d’un élève qui vient lui demander son assistance tout particulièrement, comment l’ignorer ?
- Bien sûr, fit-il en posant les fioles sur la table avant de tirer une seconde chaise pour lui. Montre-moi ça.
Des années déjà qu’il aidait bon nombre d’élèves plus jeunes que lui à faire leurs devoirs, comprendre une leçon, un sort, un processus de sortilège ou de potion (de potions en particulier). De toutes les maisons s’il le fallait, mais des Strixyst surtout, naturellement. Des élèves un peu trop flemmards en avaient déjà profité, et Louis leur avait laissé le bénéfice du doute, mais il avait de toutes façons parfois du mal à dire non. Un mauvais élève pouvait toujours se rattraper, non… ?
De ce qu’il savait de Yūta, en tout cas, il n’était pas spécialement mauvais. Il s’était déjà posé une question, mais peut-être se faisait-il des illusions ? Après tout, on était en avril, mais son comparse de maison n’était qu’en sixième année. Il demanda tout de même :
- Dis-moi… Tu seras en septième année, l’an prochain, hein ? L’année des ASPICs, de l’examen final avant le cursus… Tu as déjà une idée de ta huitième année après ?
Parmi les élèves qui réclamaient son aide, il y avait des passages irréguliers, et au contraire, certains qui venaient souvent le voir. Yūta faisait plus ou moins partie de ceux-là. Lorsqu’il remarquait toujours ce petit détail chez quelqu’un, le Franco-japonais finissait toujours par se poser la même interrogation sur les motivations personnelles : quoi faire de son avenir, dans quel but, jusqu’à quelle fin… Si la plupart de l’entourage de Louis savaient plus que nécessaire ce qu’il était de son cas, l’inverse n’était pas souvent rendu. Non pas qu’il cherchait à s’immiscer dans la vie de chacun, mais… naviguer en surface pour aider c’était, pour lui, le minimum autorisé.
- C’est peut-être personnel et privé, mais j’étais simplement curieux. Je sais qu’on ne sait pas toujours ce qu’on veut faire, à cette période, et puis tu as encore du temps…
Il se pencha ensuite un peu plus vers le cahier de son comparse japonais.
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Sujet: Re: [Avril 2022] Deux blouses et trop d'épr(euves)ouvettes Dim 8 Mai - 0:02
Hard work matters —ft. Louis Amamiya—
La septième année, les ASPICs, un cursus universitaire… Il avait déjà eu une conversation avec ses parents quelque temps plus tôt, lors de leur dernier échange téléphonique. Si son père le voyait faire carrière dans l’économie pour devenir un homme d’affaires important, sa mère était heureusement là pour équilibrer le côté un peu trop brut de son mari et rappelait toujours à son fils qu’il était libre de choisir sa voie, qu’il serait toujours soutenu. Yūta ne réfléchissait pas vraiment à ce sujet et préférait laisser le temps faire. Comme le disait son comparse strixyst, il avait encore quelques mois pour se décider. Néanmoins, il fallait tout de même avouer que le choix d’un cursus n’était pas anodin et qu’il n’avait pas non plus une infinité d'années pour se pencher sur la question.
- Je me vois bien faire un cursus de justice magique ou encore d’auror et de défense magique. Mais je ne sais pas encore.. C’est assez flou dans ma tête pour le moment.
De prime abord, Yūta n’était pas un garçon que l’on voyait comme un combattant. Plutôt réservé, timide et quelque peu docile, on pouvait facilement l’imaginer suivre un parcours qui irait avec sa douceur naturelle. Ainsi, on oubliait rapidement son côté plus caractériel qui se manifestait dans son travail acharné et dans d’autres occasions où il faisait fièrement entendre sa voix. Il pratiquait les arts martiaux à haut niveau et le traumatisme de son passé le suivait de jour comme de nuit. De sa peine, ce désir d’aider ceux dans la difficulté naquit, l’animant tous les jours et le poussant vers l’avant. Il voulait changer les choses, faire en sorte que personne n’ait à traverser un drame. Cette idée relevait de l’utopisme pur et, de manière contradictoire, le Nippon n’était pas un rêveur et avait plutôt les pieds bien ancrés sur terre. Ce paradoxe faisait de lui quelqu’un de terriblement passionné et de rationnel à la fois. Une association quelque peu explosive qui pourrait pourtant bien fonctionner.
- Avec mon don de psychomètre… Je peux peut-être me rendre utile dans les tribunaux. Ajouta-t-il avec une petite voix, comme s’il y avait une dizaine de personnes autour de lui, mais qu’une seule était capable de l’entendre.
Il n’évoquait que rarement son don, héritage de sa mère. Visiter le passé n’était pas quelque chose de toujours plaisant, surtout lorsqu’on était un intrus. Ayant acquis un peu plus d’expérience, il arrivait à mieux le maîtriser et choisir les moments où il voulait l’utiliser, sauf dans certains cas où le souvenir lié à l’entité avec laquelle il était en contact était trop puissant. En utilisant la psychométrie dans un contexte judiciaire, il était parfaitement conscient que ce qu’il verrait ne serait certainement pas tout rose et qu’il devrait faire face à la douleur de ceux qui se rendaient au tribunal. Lui qui était un jeune homme au cœur bien trop grand pour sa cage thoracique, avait sans doute un long chemin à parcourir avant de se tenir derrière la tribune pour acquitter ou condamner. Ce n’était évidemment qu’un futur possible. Son aîné venait de lui rappeler, encore beaucoup d’expériences l’attendaient avant qu’il n’en arrive là.
- Et toi Louis ? Qu’est-ce qui te motive à faire un cursus de Médicomagie ? Tu n’es bien évidemment pas obligé de m’en parler !
Les deux élèves s’entendaient plutôt bien de par leur côté calme et posé. Le respect était maître de leur échange, ce qui mettait le plus jeune en confiance. Il avait l’impression que peu importe ce qu’il dirait, il ne serait pas jugé, mais simplement écouté par une oreille attentive. Yūta admirait beaucoup Louis. Ce dernier se dévouait toujours pour apporter son aide aux autres bien qu’il soit également très occupé par ses cours et loisirs personnels. Si ce dernier suivait un cursus de médicomagie, c’était sans doute pour apporter son aide aux autres. Mais curieusement, le brun avait aussi le sentiment que quelque chose d’autre, de plus puissant, le poussait dans cette voie.
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Sujet: Re: [Avril 2022] Deux blouses et trop d'épr(euves)ouvettes Lun 9 Mai - 15:45
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louis x yuta
Louis l’écouta d’une oreille attentive se prononcer sur ses éventuels choix, mais le Franco-japonais ne pouvait réellement se fier plus à une image qu’à une autre : il ne connaissait pas si bien Yūta que ça, alors l’aider à s’orienter du côté économique ou dans une carrière d’Auror lui semblait aussi flou qu’un autre chemin. Il le savait poli et sûrement très gentil, malgré ses quelques moments d’absence inexplicables, mais des personnes sympathiques à ce niveau, il pouvait en citer d’autres. Ce pourquoi il espérait ne pas piétiner un terrain plus ou moins désagréable en abordant déjà la question avec lui. C’était plus par curiosité - et toujours un peu avec une forme d’altruisme avenante - qu’il la lui posait.
« Avec mon don de psychomètre… Je peux peut-être me rendre utile dans les tribunaux. »
- Oh, j’ignorais que tu l’étais. Dans ce cas, je suppose que oui, ça pourrait être utile. En soi, ça pourrait rendre les procès beaucoup plus faciles à décortiquer, mais ça ne doit pas être une partie de plaisir…
Il en vient d’ailleurs à se demander s’il est possible de faire un tel travail. En supposant que oui, peut-être le sujet serait-il alors couvert d’une assurance qui prévoit de quelconques soucis psychologiques ? Quel genre d’horreurs pouvait-on voir dans un tel cadre avec de la psychométrie… ?
« Et toi Louis ? Qu’est-ce qui te motive à faire un cursus de Médicomagie ? Tu n’es bien évidemment pas obligé de m’en parler ! »
Louis leva les yeux vers lui en le fixa de son oeil pas tout à fait caché par sa chevelure comme si c’était la première fois qu’on lui posait la question. À n’entendre partout qu’il n’est que très altruiste, parfois avec un sens du sacrifice quelque peu abusé, il avait quelques fois la brève sensation d’avoir perdu son objectif de vue. Ce qui n’était absolument pas le cas, mais… après tout, ce n’était pas un but à recracher à tout le monde pour expliquer ses décisions dans la vie, n’est-ce pas ? Ironiquement, il paraissait aussi altruiste qu’il pouvait être en fait considéré égoïste avec son idée bien ancrée au fond du crâne :
- Tu vas sûrement me trouver naïf… Disons que j’ai plusieurs motivations.
Ses yeux se rabaissèrent vers le cahier de Yūta, sans pour autant qu’il ne le lise de nouveau. Son expression, toujours aussi vide, n’était pas non plus synonyme d’agacement ou de détachement, au contraire.
- J’aimerais pouvoir venir en aide à un maximum de personnes. Ce n’est pas à Ilukaan qu’on en aurait vraiment besoin, je suis ici pour apprendre… Mais ma soeur est médicomage de profession, et elle parcourt un peu tous les continents pour assister à des congrès, rendre visite à des lieux défavorisés en médecine… Je l’admire énormément pour ça. Nous nous ressemblons là-dessus, je dirais…
Un altruisme paré à toute épreuve, une envie omniprésente de sauver la veuve et l’orphelin, un sens du sacrifice aiguisé au point d’en faire son objectif de vie… L’on dit souvent qu’il y a toujours de l’égoïsme dans nos décisions, qu’aucun choix n’est fait d’altruisme pur, entièrement façonnées de considération dédiée uniquement aux autres. Pour sa soeur, il n’avait aucune preuve, mais pour lui-même… sans doute y avait-il bien là une forme d’autosatisfaction.
- Je crois que tu ne l’as jamais vu, ou que peut-être tu es entré la même année à Ilukaan, mais… j’ai une amie de la maison qui n’est plus ici depuis quelques temps. Cruz Silva. Elle… est très malade, il marqua un temps. On ne sait pas vraiment ce qu’elle a, mais elle a fini par s’affaiblir au point de ne pas pouvoir venir en cours. Elle n’a pas vraiment quitté l’école, mais disons qu’elle continue… par correspondance. Je ne sais pas si elle reviendra. Ni même si elle guérira.
Sa plus proche amie à ne point douter.
- Disons que son départ… a été le déclenchement. Déjà à l’époque, j’avais songé à suivre le même chemin que ma soeur, mais je n’étais pas plus motivé qu’un autre étudiant. Et en voyant tout ce dont Cruz doit se priver aujourd’hui depuis toutes ces années… Je te l’ai dis, c’est assez naïf de ma part. Je ne sais pas si je serai celui qui la guérira. Mais si la médecine magique n’y parvient pas d’ici-là après le diplôme…
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Sujet: Re: [Avril 2022] Deux blouses et trop d'épr(euves)ouvettes Mer 11 Mai - 11:30
Hard work matters —ft. Louis Amamiya—
Il était évident que la première motivation de tout étudiant dans un cursus de médicomagie soit de vouloir aider son prochain. Même si ce n’était en réalité pas toujours le cas, on pouvait aisément se douter que cela concernât tout de même la majorité des élèves qui poursuivaient leurs études dans cette voie. Yūta aurait été étonné si Louis n’avait pas mentionné cette idée comme l’une des choses qui le poussait à donner le meilleur de lui-même. Tout comme lui, le brun ne le connaissait pas vraiment, mais il n’avait aucun doute sur le fait que son aîné possédait un cœur beaucoup plus grand que le sien. À l’entendre, il avait peut-être même un cœur trop gros pour sa cage thoracique.
Des personnes altruistes prêtent à tendre la main, ça ne courrait pas les rues, mais ce n’était tout de même pas rare au point de se demander si on en connaissait une. Cependant, parmi ces personnes dévouées, Louis sortait probablement du lot. La condition de son amie le motivait tout particulièrement à vouloir accomplir de grandes choses, mais de manière générale, il semblait être construit ainsi, avec un réservoir d’altruisme et de bonté sans limite.
- J’espère sincèrement que sa condition va s’arranger. Qui sait, ce sera peut-être toi qui la guériras !
Peut-être que la réponse du jeune strixyst était tout aussi naïve que la remarque de son comparse quelques instants plus tôt. Cependant, une réponse de sa part comme celle-ci était plutôt surprenante venant de lui. Ça ne lui ressemblait pas. Yūta était bien loin d’être un rêveur à la tête toujours perchée dans les nuages, elle était plutôt sur terre. Le jeune homme avait surtout beaucoup de mal à se propulser dans un futur proche ou lointain, cela ayant probablement un rapport avec son passé marqué par un accident de la route qui lui avait arraché son amoureuse. Quelque chose lui disait tout de même que, cette fois-ci, il pouvait voir plus loin que le lendemain puisque ça ne le concernait pas. Louis était de ceux qui donnaient envie de rêver, de s’imaginer être celui qui accomplira des grandes choses et dont le nom restera gravé dans les livres d’histoires. Pour une fois, Yūta s’était prêté au jeu de la bonne étoile, se laissant emporter par les songes de son aîné.
- Nos ambitions doivent être grandes. Je suis certain que celles qui t’animent te mèneront où tu le veux.
Okkotsu espérait de tout cœur que Cruz puisse un jour profiter du monde et de la vie sans être retenue par les chaînes de sa maladie. Cette pensée, il ne l’exprima pas de vive voix à son comparse strixyst qui devra jouer au jeu du lecteur et le deviner par lui-même. Non pas que le brun veuille paraître mystérieux, mais il ne voulait pas rester à parler d’un sujet sensible et sans doute douloureux pour ce dernier. Perdre un proche n’était pas quelque chose d’anodin et il comprenait parfaitement qu’il ne veuille pas vraiment s’étaler.
Son faciès arborait un sourire sincère, un sourire dont seul lui avait le secret.
Yūta se pencha donc à nouveau sur son exercice dans le but de le terminer rapidement. Il ne voulait pas rentrer trop tard, Yoko allait râler s’il manquait l’heure du repas. Cependant, il était évident qu’il n’était pas concentré et avait l’esprit ailleurs. Plusieurs souvenirs se bousculaient dans sa tête, interférant avec son esprit focalisé sur son exercice. Il fallait avouer que les paroles de Louis avaient eu un impact sur lui plus important qu’il ne l’aurait imaginé.
- Dis-moi Louis. Que fais-tu lorsque la peine devient trop grande ?
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Sujet: Re: [Avril 2022] Deux blouses et trop d'épr(euves)ouvettes Dim 14 Aoû - 17:49
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Si c’est vraiment Louis qui guérira Cruz… ce serait merveilleux, n’est-ce pas ? Pour tout le monde, en plus. Louis aurait atteint son objectif, de devenir Médicomage, d’avoir guéri sa meilleure amie d’enfance, et cette dernière serait alors libre de profiter de la vie. Mais cette situation était pour le moment tellement incertaine qu’il ne songeait pas tout le temps à l’avenir : pour l’instant, il était concentré sur le présent, à essayer de comprendre comment pouvoir faire de son mieux et surtout le moment venu.
- Merci, Yûta. Je m’accroche. J’ai foi en mes efforts.
La concentration sur l’exercice s’était plus ou moins envolée, mais après quelques encouragements de son cadet, les Strixyst reprirent enfin leur sérieux. Il n’y avait pas de mal à échanger les expériences, les maux, surtout si cela pouvait amener à en tirer des conseils, mais chaque chose en son temps. Peu de temps passa avant que le Japonais ne détourna une fois encore la conversation - de quoi souffler un instant de l’exercice.
« Dis-moi Louis. Que fais-tu lorsque la peine devient trop grande ? »
- Hm ?
Il ne voyait pas trop où il voulait en venir…
Quel genre de peine ? Comment ? Louis n’a jamais vécu de drames, que de la malchance accumulée par des gens qu’il aime. Les parents qui divorcent, sa soeur allée loin à l’école, sa meilleure amie malade… Rien qui ne le touchait directement. Il était témoin, observait, écoutait… et alors, jusqu’où allait cette peine ? A quel point souffrait-il ?
Il ne ressentait rien au divorce de ses parents, il était trop petit. Il était triste de constater que sa soeur était absente aussi longtemps, mais il se disait que c’était normal. Il se sentait impuissant lorsqu’il comprit que la maladie de Cruz l’empêchait de rester à l’école alors qu’il ne pouvait rien faire. Mais aujourd’hui, elle n’était que clouée au lit, sans pour autant souffrir.
Alors… comment pouvait-il répondre à Yûta ?
- Je… je ne sais pas vraiment. Je crois que je ne me suis jamais dis avoir trop de peine à gérer. J’ai une certaine tendance à relativiser, à voir le côté positif, ou même à… me reposer sur mes intentions. Rien ne dit que je serai en mesure de guérir la maladie de Cruz ou celle d’autres patients dans le futur, mais… j’en ai tant envie que je m’en sens capable, même sans en être certain…
Il souffla un peu nerveusement du nez. Sans le moindre sourire de dépit et le reste étant dans le ton, on pourrait croire qu’il se sent plus misérable que simplement…
- Je te l’avais bien dis : je suis quelque peu naïf. Mais toi donc, Yûta ? J’ai l’impression que tu as des choses en tête, avec ces questions. Est-ce que je me trompe ?
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Sujet: Re: [Avril 2022] Deux blouses et trop d'épr(euves)ouvettes Mer 17 Aoû - 17:16
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La réponse de Louis résonna presque creux dans les oreilles du strixyst au cœur lourd. Ce dernier l’avait dit lui-même; il était naïf. Et sans doute, avait-il raison. Cela n’était pourtant pas un défaut, loin de là. Beaucoup pointaient la naïveté comme une faiblesse sans vraiment vouloir la connaître et la comprendre.
Sur ce point, Yūta enviait presque Louis qui arrivait à relativiser sur les événements de sa vie. Voir le côté positif des choses n’était pas donné à tout le monde, et lui, il en voyait plutôt le côté négatif. Il n’était pas celui qu’on venait automatiquement voir lorsque l’on nécessitait un support émotionnel. Et quand bien même il était une bonne oreille et une épaule sur qui verser ses larmes, il n’était pas celui qui savait trouver les mots pour rassurer. Son gros côté pessimiste avait tendance à le rattraper rapidement, lui qui voyait toujours le verre à moitié vide.
Était-ce une mauvaise chose ? Pouvait-on réellement le blâmer pour ça ? Nul ne saurait trouver réponse à cette question. Chaque individu différait des autres, avec ses propres qualités ainsi que ses défauts. Yūta n’en faisait pas exception.
- Oui, il y a beaucoup de choses qui me tracassent en ce moment. Je ne veux pas spécialement t’embêter avec ça, mais si tu as des conseils, alors je suis preneur.
Se confier quant à l’accident qui lui avait arraché son amie et amoureuse d’enfance était peut-être ce qu’il y avait de mieux à faire. Mais évoquer le nom de Rika Orimoto était encore hors de sa portée. Pourtant, il aurait aimé parler d’elle, de son sourire. Il voulait dire à quel point elle était belle et qu’elle lui manquait terriblement. Qu’il espérait que là où elle était, elle continuait de le regarder, de veiller sur lui au quotidien. Peut-être même, était-elle devenue un ange aux ailes d’un blanc immaculé qui avait reçu la tâche de veiller sur son âme.
Il y avait tant de questions qu’il se posait, mais aucune ne trouvera de réponse avant un bon moment.
- Je n’arrive pas à me sortir un événement de la tête. J’ai beau essayer de me tenir occupé pour penser à autre chose, rien ne marche.
Il poussa un long soupir.
- J’ai perdu un être qui m’est très cher dans un accident de la route. C’était il y a longtemps. Je ne sais pas vraiment comment je peux faire pour estomper la peine. Peut-être devrais-je essayer de nouvelles activités et faire de nouvelles rencontres…
Tout ça n’était qu’une mauvaise passe, il le savait. Yūta avait accepté la mort de son amie, il y a déjà quelques années, suite à de nombreuses visites chez une psychiatre ainsi qu’un travail colossal exercé sur lui-même. Il n’était plus hanté par des cauchemars retraçant la funeste date qu’était le douze juillet deux mille quatorze, même si cette dernière restait dans un petit coin de sa tête.
Finalement, la vie avait repris son cours, mais sans Rika. Ilukaan lui faisait beaucoup de bien. Il avait rencontré du monde, dont des amis qui resteraient probablement pour longtemps, au-delà de ses années de scolarité au sein de l’établissement scolaire.
Il était on ne peut plus heureux. Mais voilà, il arrivait aussi que tout n’aille pas toujours pour le mieux.
- J’aimerais penser à autre chose en tout cas. As-tu des conseils à me donner ?
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Sujet: Re: [Avril 2022] Deux blouses et trop d'épr(euves)ouvettes Sam 8 Oct - 11:15
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Louis écouta Yūta sans l’interrompre, le fixant sans insistance derrière ses cheveux un peu trop long pour son front - heureusement qu’ils bouclaient légèrement et suffisamment pour qu’une partie de son visage soit bien visible.
Il n’avait jamais vécu de deuil, mais même sans avoir traversé la même peine qu’un autre, il n’allait pas se dédouaner de toute perche tendue à venir en aide. Au contraire, il se sentait presque responsable de toute personne qui se confiait à lui. Certains se limitaient à juste laisser la vapeur s’échapper, à parler pour se sentir mieux après, ne plus avoir à garder les soucis pour sa propre personne… Mais le Strixyst ne pouvait prendre ça comme une fin en soi. Si quelqu’un souffre et qu’il le sait, difficile pour lui de se contenter d’un pensif « J’espère que tout ira bien pour eux ».
Ce pourquoi lorsque Yūta sembla subtilement demander des conseils, l’oreille de Louis n’en fut que plus attentive encore. Il ne lui répondit pas tout de suite, restant simplement droit sur sa chaise à l’écouter et l’inviter d’un regard à poursuivre sans qu’il n’attente à chaque pause une approbation quelconque. C’est à Yūta de raconter ce qu’il souhaite, c’est à lui de gérer ce monologue comme il l’entend. Peu importe si c’était « peu » ou « trop », il n’y avait aucun concours de circonstances.
« J’ai perdu un être qui m’est très cher dans un accident de la route. C’était il y a longtemps. Je ne sais pas vraiment comment je peux faire pour estomper la peine. Peut-être devrais-je essayer de nouvelles activités et faire de nouvelles rencontres… J’aimerais penser à autre chose en tout cas. As-tu des conseils à me donner ? »
- Ah…
Malgré tout, il se sentait un peu pris au dépourvu. Des conseils précisément sur le deuil, non. Des conseils, autrement… Des conseils, des conseils… Il essayait. Vouloir aider tout le monde tout le temps ne signifiait pas en être capable, surtout lorsqu’on parlait de sujets que lui-même ne pouvait comprendre dans leur intégralité.
- Je n’ai jamais été dans ta situation, mais… je pense que tu sais déjà à peu près quoi faire. En tout cas, quand je t’écoute, c’est ce que je pense.
Il revit l’espace d’un instant le visage doux et souriant de sa meilleure amie, brandissant un des nombreux livres que Louis lui avait apporté lors d’une précédente visite, alors qu’elle était encore au lit en plein jour.
- Cruz… Quand je la vois, elle me sourit toujours. Elle ne bouge presque pas de son lit, mais je suis certain que… mes visites lui font du bien. Si elle ne peut pas aller vers le monde extérieur, alors le monde extérieur doit venir à elle. Je pense que tu peux faire la même chose. Voir du monde, voir le monde… Tu sais que ça peut t’aider, tu as seulement besoin de courage pour t’y lancer.
Pas tout le monde n’aurait la motivation de rendre régulièrement visite à un proche malade dont on ne sait rien de la maladie qui vit sur un autre continent. Ou pire, même : de rendre visite à cet ami pour lequel on ne peut rien faire. Mais Louis s’accrochait à cela malgré tout, il…
- Même si j’ai pour objectif d’être capable de soigner Cruz, ou de ne serait-ce que lui permettre de mieux vivre avec sa maladie, je n’en suis pour l’instant toujours pas capable. Parfois, je me sens impuissant, et quand je l’ai en face, j’ai l’impression de me rapprocher de cette capacité plus vite encore. Je ne sais pas si ma façon de faire fonctionnerait pour ton deuil, Yūta… mais rester seulement sur tes théories ne les rendra pas réalité. Le seul conseil que je peux te donner… c’est de les appliquer.
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