Très cher Dios,

vous êtes déjà au courant des évènements qui secouent l’école. Je dois reconnaître que je suis particulièrement inquiète. J’ai reçu une lettre de papa, plutôt alarmante, qui a retenu toute mon attention. Lui et maman sont soucieux de l’état de l’école et de sa direction, ils préféreraient me retirer de l’établissement. Je leur ai expliqué qu’il valait mieux que je termine l’année scolaire, néanmoins, un mot de votre part devrait les rassurer un minimum. Ils ont foi en vous, plus qu’en toute personne et surtout moi.

Alors je vous remercie d’avance, j’attends de vos précieux conseils. Les pétales des roses semblent tomber une à une en cette soirée qui ne paraît plus jamais finir. Une main sombre s’approche avec des ciseaux et se prépare à tailler, trancher, les frêles tiges qui ne demandaient qu’à fleurir. Je sais que vous, Dios, me comprenez.

J’ai parlé à quelques personnes récemment, de belles fleurs. Une Iris noire, une Rose rouge et une Pâquerette blanche. Les deux premières ont eu l’air d’apprécier ma cuisine quand à la petite pâquerette … elle était si mignonne. Le genre dont vous raffolez, Dios. Je sais que vous parviendrez à en distiller le meilleur ainsi, j’attends vos directives.

Peut-être que toute la serre ne finira pas ravagée.
Je l’espère.

Votre Anthy.