La vie est cruelle. C'est lorsque vous avez enfin l'impression d'être heureux que celle ci vous prend par l'épaule et vous fait comprendre que tout ce que vous avez vécu jusque là pourra être brisé d'un simple coup de baguette.

Les yeux d'Owen s'ouvrirent alors, une chambre, ce n'était pas la sienne, ce n'était pas son chez lui. De l'odeur des draps jusqu'à l'ambiance de la pièce, tout avait une odeur des plus nauséabonde. Bien que n'importe qui, qui rentrerait dans cette chambre pourrait admettre que cette chambre avait au contraire une délicate odeur de rose, pour Owen, l'odeur de cette chambre lui donnait envie de vomir. En fait, cette chambre était tout simplement l'endroit où logeait le jeune homme du district 1 durant ces fameux Hunger Games. A ses cotés, dans cette immense lit, la place de Carmilla avait très vite été désertée. Elle ne devait dormir que très peu et il ne pouvait pas la blâmer pour cela. Tout cela était encore assez récent, il y a encore quelques jours, ils vivaient le parfait amour dans leur maison et puis ce tirage au sort de Carmilla, la proposition de prendre sa place qui fut refuser et il fut alors volontaire à ses cotés. Tout avait été si vite, si brutal, il comprenait parfaitement que Carmilla n'arrive pas à vivre tout cela correctement.

Il sortit alors de son lit, c'était aujourd'hui que tout allait prendre un sens, le jour de l'épreuve. Tout avait été pour le pire, sa mentor l'avait abandonné à son sort et ses piètre compétences de combat l'avait totalement desservit. Il avait dû s'entrainer deux fois plus que les autres afin de paraitre à la hauteur. En l'espace de 4 jour il avait travaillé tout ce qu'il pouvait et avait fait en sorte de devenir un vrai guerrier. Tout cela au prix de nombreux efforts et de nombreuses larmes.

Il se dirigea en direction de la salle à manger de l'appartement du district 1, où il eut l'occasion de croiser quelque regard familier mais ne s'attardant sur aucun d'eux puis il se dirigea alors vers la sortie. On le conduisit alors vers la zone d'attente, tel un animal conduit à l'abattoir. Son regard restait figé devant lui, son cerveau ne faisait que se répéter et lui faire rentrer  dans le crâne tout ce qu'il avait appris et les conseil qu'il avait reçu. Puis on le laissa seul dans une pièce, à attendre que son heure sonne. Il avait été changé et il possédait maintenant une simple combinaison.

Puis tout s'affaissa, il ne savait si c'est le monde ou bien ses jambes qui venait de chuter mais il était désormais au sol. Son regard se perdait, oscillant entre ses propres mains et le béton si froid de la pièce, puis lorsque des larmes virent à ses yeux, il ne fut plus en état de voir quoi que ce soit. Il ne pouvait s'arrêter, il n'avait l'impression que la seule chose qu'il savait faire en cet instant était de pleurer. Il commença à donner des coups sur le sol, la haine s'était emprise de lui, puis ce fut au tour des cris de sortir. Ces derniers jours avaient été si pénible, il n'avait fait que maintenir la tête haute et son air impassible. Il avait fait son possible pour rassurer Carmilla et il n'avait jamais eu le temps de vraiment prendre le temps de sonder son propre état. Il relâchait tout d'un coup.

Il allait mourir, c'était sûr. Car même s'il arrivait avec Carmilla à Survivre, il allait devoir mourir, afin de la laisser elle la chance de vivre. C'était ainsi et rien ne pouvait changer son destin. Cette arène allait être son tombeau et peut importe les évènements, il ne pouvait sortir de cette arène, car si c'était le cas, son humanité serait resté dans celle ci. Ainsi que sa femme.

Puis après des minutes qui lui parurent des heures, il entendit le décompte se faire. C'était donc l'heure d'y aller. Owen avait l'impression qu'entre chacun de ces bips, il pourrait vivre une vie entière. Puis il se plaça dans le tube. C'était maintenant, le glas avait sonné, il allait rentrer désormais dans ce théâtre qui allait connaitre la mort de nombreux héros et le scintillement de nombreux meurtrier. Son cœur battait, il battait au point où le jeune homme n'avait que pour seul désire de pouvoir se l'arracher afin que cela cesse. Il ferma les yeux.

Un clic. Puis un autre, et la plateforme sur laquelle il était se leva. Ses yeux se rouvrirent et furent alors aveuglé par la lumière de cette arène. Son regard fouilla autour de lui. Il était perdu, il ne savait ni que faire ni où il était. Il n'arrivait pas à trouver Carmilla autour d'elle. Puis le décompte commença.

10. M'y voilà

9. Ils ont l'air si fort

8. Carmilla, où es tu ?

7. Je peux le faire

6. Je me suis entrainé pour

5. Je peux les tuer

4. Je peux sauver Carmilla

3. Je peux...

2. ...Gagner...

1. Pourquoi suis je si seul ?

0. Cours.