23h14.
C’est ce qu'affiche le téléphone de Yumeko. Elle ouvre alors l’interface tactile de celui-ci, sans but précis. Elle n’arrivait pas réellement à dormir, son esprit étant bien trop occupé à fixer la fenêtre, admirant le ciel étoilé et particulièrement dégagé pour une période presque hivernale. Un sourire se dessine petit à petit sur ses lèvres avant qu’elle ne vienne se relever et enfiler un robe de nuit plutôt épaisse et chaude pour la période. Les chaussons aux pieds, elle récupère son téléphone et envoie un message à la première personne à qui elle pense actuellement: la belle et douce Carmilla.


Et sans plus attendre, elle en profite pour prendre un plaid en laine ainsi que quelques oreillers qu’elle fait voler derrière elle, dans le but de ne pas se retrouver à être encombré et faire du bruit si par malchance elle tombait. A pas de loup, elle se rend ainsi au lieu de rendez-vous, elle ne sait pas si la jeune femme compte venir, mais quelque chose en elle lui dit que oui. Yumeko profite de ce petit trajet pour s'arrêter dans le dôme, prendre des chocolats chauds ainsi que des petites sucreries. Cela ne pouvait pas être une soirée calme et agréable sans petits encas.
 
Après plusieurs longues minutes de marche, la japonaise vient pousser la grande porte du lieu de “rendez-vous” avec ses fesses et ses pieds, à défaut d’avoir les mains prises. Elle prend plusieurs secondes pour détailler la pièce du regard, cherchant le spot parfait. Son regard finit cependant par se poser sur la grande vitre, donnant une vue à couper le souffle sur le ciel. Elle était par conséquent restée debout, fixant le spot pendant une longue minute, absorbée par l’ambiance, avant de secouer la tête et de se concentrer sur son objectif principal: installer le coin cozy.

C’est alors qu’elle s'avance, fière d’elle et de sa trouvaille avant de se mettre à installer le plaid, les nombreux coussins ainsi que les snack sur un petit tabouret qu’elle avait repéré un peu plus loin… Maintenant, plus qu’à attendre la jeune femme.

Installée dans les nombreux coussins, Yumeko venait de terminer de déposer correctement les tabourets et la nourriture avant d’entendre une petite voix. Elle tourna alors la tête avant d'apercevoir sa meilleure amie, sans étonnement timide. Cette vision procurra un petit rire chez les japonaise qui était désormais debout et entrain de trottinner vers la jeune femme.


Son visage exprimait la joie, si ce n’était pas plus que ça d’ailleurs. Ces yeux brillaient, non seulement à cause du ciel étoilé, mais aussi car la présence de la stryxist proccurait toujours cet effet chez la jeune lupy. Une fois à la hauteur de Carmilla, elle lui prit sa main libre, souriant de plus belle.


Elle ne perd alors pas de temps et entraîne doucement sa meilleure amie dans le fameux coin adorable et confortable. Elle était vraiment fière, quitte à ne pas réussir à dormir, autant tenter ici en parlant une bonne partie de la nuit. Carmilla pouvait remarquer les différents snacks: poky, mochis, cookies, barres de céréales… Simples, légers et parfaits pour ce genre de petit évènement.

La japonaise regarde par la suite le ciel quelques secondes avant de pointer celui-ci de sa main libre, dans le but de montrer aussi cela à Carmilla.


Elle se laisse par la suite tomber dans le “nid douillet”, entrainant l’autre femme avec elle dans sa chute. Ce geste la fait particulièrement rire, un rire cristallin digne d’une jeune fille. Ce côté doux de Yumeko changeait énormément de ses airs sérieux en cours ou lorsqu’elle faisait diverses parties de divers jeux… Une fois le rire calmé, elle tourna la tête vers Carmilla, souriant plus doucement.

Yumeko ferma les yeux au gestes de Carmilla, certes c’était simple mais c’était des petites choses qui faisait toujours plaisir à la japonaise et qui la faisait se sentir chez elle. Chez elle… là où les formalités étaient strictes, là où l’affection physique et la tactilité étaient jugés mauvais et représentait un « manque d’éducation ».


Elle dévisageait à son tour son amie, de façon amicale, avec douceur et admiration. C’était à son tour de détailler la jeune femme. Elle avait déjà dépassé la vingtaine depuis quelques années et pourtant Yumeko avait toujours l’impression que Carmilla avait 19 ans.  Ses traits de visage avaient quelques de particulièrement attirant, comme ci… Comme ci elle était une œuvre d’art devenue vivante. Puis ses yeux, ses beaux yeux bleus. Ils donnaient toujours l’impression à Yumeko que la strixyst lisait en elle avec un simple regard. Elle était parfaite. Si Owen parvenait à conquérir son cœur, il en aurait de la chance.


Elle l’avait dit doucement, souriant avec douceur. C’était la vérité. Yumeko adorait appréciait et admirer ce qui l’entourait, et cela valait aussi pour ses amis… Cependant, après que son cerveau comprenne ce qu’elle venait de dire, elle se mit à rougir doucement, laissant échapper un rire avant de poser ses mains sur joues légèrement rouge.


Catastrophe. Yumeko savait embêter les autres lorsqu’elle les complimentait, ou leur disait des petites phrases de drague… Mais Carmilla, c’est différent. Elle avait beau être sa meilleure amie, elle la déstabilisait bien plus que les autres.

Les mains froides de Carmilla créaient un contraste avec le corps chaud de Yumeko. Cela ne la dérangeait pas, bien au contraire. Elle appréciait la fraîcheur de sa meilleure amie. Elle ne put s'empêcher de suivre du regard ces mains et d’admirer l’élégant pyjama de soie de luxe rouge, le détaillant…

Le ciel étoilée les illuminait toutes les deux, elles avaient beau avoir toutes les deux la peau pâle, de long cheveux noir ainsi qu’un pyjama rouge, elle reflétait d’une façon figurine le ying et le yang… Ou encore la lune et le soleil. Deux opposés identiques qui se complètent. Cette métaphore faisait discrètement sourire la japonaise pendant qu’elle détaillait de nouveau chaque trait du visage de la jeune femme.

A l’entente de la réciprocité du compliment, Yumeko laissa échapper un léger rire flatteur, cachant par réflexe son visage dans le creux du coup de Carmilla, plus que flattée par cette remarque.

Yumeko avait beau savoir et entendre les autres lui répéter qu’elle était belle, -et elle le savait-, cela restait un compliment qui lui faisait plus que plaisir. Surtout venant d’occidentaux… Lorsque Nagito ou Lovino lui faisait ce compliment, elle n’était pas plus surprise, Nagito était japonais et Lovino lui répétait depuis la première année. Mais venant de d’autres personnes, cela lui faisait apprécier de plus en plus son physique dit « physique japonais idéal ».

Attendez… pourquoi est-ce qu’elle se mord inconscient les lèvres ? Une chance que Carmilla ne la voit pas. Sûrement une réflexion intense qui bouillonnait dans son cerveau…


C’est tout ce qu’elle dit. A son tour de dire merci, à son tour de se sentir en sécurité..