Physique

• Le visage d’Hanzo n’est que traits anguleux et pommettes saillantes. Cela lui donne un air parfois très sévère, mais peut également mettre en avant son regard : des pupilles d’un marron parfois chaleureux qui transparaissent aux travers d’yeux en amande. Au-dessus de ces derniers, se dessine une paire de sourcils fournis et légèrement broussailleux. Bien qu’Hanzo ne soit pas le garçon le plus expressif de l’école, un sourire fleurit régulièrement sur ses lèvres, qu’il a plutôt fines, et adoucit considérablement l’expression de son visage.

• Il n’est pas grand par rapport aux autres garçons de son âge... Et même ceux d’Ilukaan en général. Il culmine pour l’instant à 1m71, mais conserve l’espoir de gagner au moins quelques centimètres de plus dans les années à venir. Par contre, il s’est résigné, il ne dépassera jamais le mètre 80.

• Il a un physique de sportif dû à ses nombreuses activités. Globalement, il n’est pas de base très imposant mais depuis quelques temps il tente d’augmenter sa masse musculaire, en particulier à certains endroits stratégiques. Pourquoi ? Parce qu’avec ses cheveux longs, on l’a déjà pris plus d’une fois pour une fille, ce que lui, n’a pas biens prit du tout. Son idée est de se muscler suffisamment pour que l’on arrête de le confondre avec une nana. Pour l’instant ça se passe plutôt bien, il ne ressemble pas encore à un bodybuilder, mais ce n’est de toute façon pas ce qu’il recherche.

• Autre chose qu’il a fait au début de sa 6ème année pour que l’on arrête de l’appeler (soi-disant pour rire) « la grande sœur de Genji », c’est se couper les cheveux. Finis les longues mèches noires, enfin, en partie. Il a les raccourcis au niveau de la base du cou et en a pas mal rasé également. Il arbore désormais une undercut qu’il complète souvent avec une petite queue de cheval ou un chignon pour tenir ce qui lui reste de cheveux sur la partie supérieure de son crâne. Généralement, une mèche folle s’en échappe, mais cela ne le gêne pas. Hanzo a tenté cette coiffure sur un coup de tête et ne sait toujours pas dire s’il aime le rendu ou non.

• Encore une autre démarche pour se « masculiniser » un peu plus : il se laisse pousser la barbe ! Celle qu’il arbore est le fruit de toute une année de travail (Que voulez-vous, ça ne pousse pas toujours très vite à cet âge.. Certains prétendent même qu’il a utilisé une potion de croissance. Hanzo n’a jamais cru bon de confirmer ou démentir ces rumeurs.). Elle s’étend sur toute sa mâchoire, sur son menton et entoure ses lèvres d’une ligne impeccablement taillée.

• En 5ème année il s’était fait percer les oreilles un peu par hasard et un peu à cause de son frère aussi. Finalement, il a plutôt apprécié l’expérience et a rapidement eu envie de recommencer. Mais la fois d’après, c’est-à-dire un an plus tard, il fait quelque chose de complètement différent en se faisant percé et posé un « bridge » au niveau de l’arête de son nez. Ça a rendu fou Genji quand il l’a vu, à son plus grand amusement. Par contre, il attend avec un peu moins d’impatience les réactions de ses parents.

• Sinon, depuis les dernières vacances et suite à l’accord de son père, il arbore sur le bras le line noir de son futur irezumi, son tatouage traditionnel. Il s’étend de la poitrine jusqu’au poignet et représente un dragon traditionnel, perdu dans les nuages. On distingue également le symbole du clan Shimada au milieu des arabesques. Pour l’instant vide de toute couleur, Hanzo attend les prochaines vacances pour commencer à le faire remplir.

• Il porte la plupart du temps l’uniforme de l’école et pendant les week-ends il se contente de vêtements plutôt simples et décontractés. Au fond de sa malle, il y a bien quelques vêtements plus « traditionnels » mais il ne les sort jamais.

Caractère

L’une des premières choses que l’on remarque chez Hanzo, c’est qu’il n’est pas un très grand parleur et encore moins du genre à commencer une conversation de lui-même. Pour tout dire, le silence lui convient très bien. Ainsi, il passe auprès de beaucoup comme étant quelqu’un de plutôt froid voir même, de totalement ennuyant. En vérité, ce comportement, parfois déstabilisant peut être expliqué de manière assez simple. Tout d’abord, il sait depuis très jeune qu’en tant que Shimada, on attend de lui un certain comportement, une certaine dignité. Jouer la pipelette ne rentre définitivement pas dans le cadre de ce que l’on considère comme étant « digne », aussi floue le terme puisse-t-il paraître pour certains. D’autre part, Hanzo n’est tout simplement pas à l’aise dès qu’il s’agit de commencer une conversation banale. Donnez-lui un travail de groupe, il discutera volontiers avec ses partenaires et se montrera même être un bon leader de projet, mais laisser le seul avec une personne lambda, sans raison particulière et vous observerez un jeune homme qui peine à commencer une conversation. Techniquement, il sait le faire, dans la théorie, c’est assez simple, mais entre ça et la pratique, il y a une différence gigantesque. Heureusement, quand il est présent Genji aide souvent avec son grand sourire et son attitude désinvolte. Dans ces moments, si la conversation l’intéresse, l’ainé s’y joint tranquillement sans qu’on ne s’en rende vraiment compte. Ceux qui connaissent le plus âgé savent depuis un moment que s’ils veulent discuter avec lui, il faudra l’interpeller et commencer soi-même la discussion (et ne surtout pas attendre qu’il le fasse de lui-même.) Une fois cette dernière lancée, tout se passe bien en général, Hanzo se révèle être quelqu’un de relativement sympathique, qui est prêt à donner quelques conseils si demandés et qui possède un sens de l’humour parfois insoupçonné quoiqu’un peu étrange.

Son attitude parfois étrange a tendance à le mettre un peu à l’écart de ses camarades en dehors des cours, sans que cela ne le gêne, car tout comme le silence, être seul ne lui pèse pas vraiment. Et puis Hanzo aime être seul pour travailler. Et pour travailler, ça, il travaille. Cultivant un amour de ce qui est bien fait depuis des années, bâcler une tâche n’est pas quelque chose d’admissible pour lui. Cela va à l’encontre de tout ce qu’on lui a toujours appris. De fait, le jeune homme se montre rigoureux dans tout ce qu’il entreprend, enfin, il essaye et réussit la plupart du temps. Il se donne les moyens de réussir et rater est quelque chose qui blesse toujours grandement l’orgueil qu’il a construit de félicitations et de bonnes notes au fil des années. Car oui. Il tire une fierté de ses succès, voir même une certaine arrogance que certains aiment bien titiller de temps en temps, avec en première ligne son petit frère. Le problème, c’est que l’aîné n’y réagit pas toujours de la meilleure des manières et ces situations finissent souvent par une dispute entre les deux Shimada. Hanzo n’apprécie pas que l’on se moque de ses efforts acharnés, parce que mine de rien, cela lui coûte et parce que oui, parfois il aimerait bien lâcher ses livres et aller flâner dans le parc au lieu de faire ses devoirs. Mais contrairement à Genji qui est laissé relativement tranquille, Hanzo lui, est l’objet de toutes les attentes. Alors tant bien que mal il réprime ses envies de détentes et retourne travailler dans l’espoir de recevoir la reconnaissance qu’il mérite. Parce qu’il la cherche désespérément cette reconnaissance, de la part du clan oui, mais aussi de la part des professeurs et d’une certaine manière, de la part de ses camarades. C’est une manière pour lui de s’assurer que l’on se rende compte qu’il est quelqu’un sur qui l’on peut compter, qu’il est digne de sa position au sein de la famille Shimada.

Cette famille représente vraiment tout pour lui. Hanzo a un respect énorme pour ses parents, qui sont de vrais modèles pour lui. Il admire la ténacité de son père et encore plus la force de caractère de sa mère. Depuis l’entrée des deux frères à Ilukaan, des tensions apparaissent au sein même de ce qu’il considère comme son point de repère. Genji est une source de discorde depuis sa première année et son frère aimerait plus que tout que les conflits cessent. Selon lui, cela ne se fera que s’il accepte de devenir plus sérieux. Après tout, la famille ne le laissera pas faire ce qu’il veut éternellement, elle lui demandera des comptes un jour et Hanzo n’a qu’un seule envie, que le moment venu cela se passe bien. Genji est son petit frère après tout, l’un de ses plus proches alliés, il l’aime plus que n’importe qui, mais depuis son arrivée à Ilukaan, un fossé se creuse lentement entre eux. Ils veulent s’aider mutuellement, mais ne se comprennent pas toujours, et leur caractère borné à tous les deux les empêche de jouer carte sur table et d’en discuter à cœur ouvert. Ils s’accrochent à ce qu’ils peuvent, Hanzo tente de se rapprocher de son frère en lui proposant régulièrement de venir s’entraîner avec lui, histoire de partager quelque chose qu’il aime, mais il ne reçoit pas toujours de réponses à l’appel. Au moins, le sport a-t-il le mérite de lui vider la tête de la nostalgie et des inquiétudes qui fleurissent un peu plus chaque jour dans son esprit.

Histoire

Il est de notoriété publique qu’au Japon, les mafias sont nombreuses et que contrairement au reste de monde, elles ne cachent pas leur existence. Le clan Shimada n’y fait pas exception. Grande famille yakuza, elle s’impose depuis des siècles comme l’une des plus puissantes du pays. Ce succès n’est pas dû au hasard, en effet, si comme la plupart des organisations criminelles japonaises, les Shimada s’occupent des affaires moldues en menant un trafic d’armes et de substances illégales, ils plongent également dans de nombreuses affaires concernant le monde sorcier. On peut même dire qu’au niveau magique, la famille possède un certain monopole sur l’archipel nippone.

Cependant, les temps se faisaient difficiles pour les mafias dans les années 90, le gouvernement japonais était bien décider à diminuer considérablement leurs influences, aussi bien du côté moldu que magique. De nombreuses mesures restrictives furent prises et pénalisèrent beaucoup les familles. Cette situation inquiétait grandement Sojiro Shimada, oyabun de la famille qui voyait dans ces actions une menace immense pour l’empire construit par sa famille. À cela s’ajoutait la pression constante des membres du clan qui exigeaient de lui un héritier au plus vite… dans des temps comme ceux-là, une descendance permettait d’assurer une certaine autorité. Alors quand sa femme donna naissance à son premier enfant après des années d’infertilité et qu’il s’agissait en plus d’un garçon, ce fut un soulagement et une fierté immense pour l’homme qui commençait déjà à ne plus se faire tout jeune.

Cette situation fit qu’Hanzo fût extrêmement choyé dans les premières années de sa vie, sa mère passa beaucoup de temps avec ce fils qu’elle avait tant espéré. Puis, quelques années plus tard quand elle tomba de nouveau enceinte, elle confia la garde du petit-maître à de nombreuses nourrices. C’est de cette époque que datent les premiers souvenirs du jeune homme. Ce qui le marqua durant cette période fut le ventre rond, énorme de sa mère. Et puis il y eu la naissance de son frère. Enfin, plutôt le souvenir de ce petit truc moche dans son couffin qui apparemment était son petit frère. Il n’y croyait pas vraiment à l’époque ce qui le fait un peu sourire aujourd’hui. Enfin, cette période de confusion intense ne dura pas vraiment puisque dès que Genji fut en mesure de marcher, il se mit à suivre son frère partout, au grand plaisir de ce dernier qui prenait le rôle d’ainé très à cœur et appréciait le fait d’avoir un nouveau compagnon de jeu.

Cependant, cet état d’insouciance totale ne dura pas puisque vers ses 6 ans, on commença à réserver à l’héritier un traitement particulier. Les membres du clan insistèrent auprès de Sojiro pour qu’il prenne des cours d’arts martiaux auprès de maîtres réputés. Hanzo se souvient d’une discussion avec son père qui lui expliquait que cela tenait de la tradition. À l’époque, il ne comprenait pas trop, mais il obéit quand même. Au fil des années, on commença également à lui apprendre le maniement du katana. Il se plia à toutes les demandes du clan, cela ne le gênait pas plus que ça, il aimait le sport après tout, bien qu’il n’ait aucun intérêt particulier pour ceux qu’on lui demande de pratiquer. Finalement, on se mit à lui enseigner l’archerie et contre toute attente, cette pratique s’avéra être un coup de cœur. Tout lui plaisait dans cette discipline si bien qu’il se mit à la pratiquer avec un grand enthousiasme, ne comptant pas les heures passées à tirer. Cette discipline pris même le pas sur les autres.

Les années passèrent tranquillement, Hanzo étant très occupé avec ses études et ses activités. De temps en temps, on lui demandait de rejoindre son père auprès de certains de ses « employés ». Heureusement, cela ne durait jamais très longtemps et on lui demandait juste de faire acte de présence et d’être un bon garçon l’espace de quelques minutes. Quelque chose qu’il savait faire. Il passait toujours beaucoup de temps avec son frère, ce dernier se mit également à pratiquer certains sports avec lui. Hanzo adorait ça, surtout que cela lui redonnait un intérêt pour le sabre, Genji y étant particulièrement doué et rivalisait facilement avec son grand frère bien qu’étant techniquement moins expérimenté.

Dans un même temps, le jeune Hanzo commença à laisser entrapercevoir les premiers signes de magie. Il s’amusait à faire tourner en bourrique employés de la maison en faisant coulisser sans arrêt les cloisons de bois et papier de la maison. Chacun son humour hein. Quand son père s’en rendit compte, il ne cacha pas sa fierté pour son aîné. Rapidement, il entreprit d’inscrire son fils à la prestigieuse école japonaise de Mahoutokoro pour qu’Hanzo puisse y passer les années élémentaires. Cependant, ce fut une douche froide pour Sojiro quand le directeur lui fit comprendre que ni Hanzo ni Genji ne seraient jamais acceptés dans cette école. La raison ? Il n’était désormais plus acceptable de recevoir dans leurs rangs des enfants de yakuzas notoires. Sojiro envisagea un moment de forcer la main au vieil homme en jouant de sa bourse et de ses contacts, mais il comprit vite que ce n’était pas la peine d’insister, quoiqu’il fasse, il serait confronté à un refus. Son honneur en avait déjà pris un coup et le voir plusieurs fois salit de la sorte ne le tentait guère. Dès lors, il prit une résolution. Ses fils n’iraient pas à Mahoutokoro ? Très bien. Une autre école les accepterait, les bras grands ouverts. Très tôt, son choix se porta sur l’une des plus prestigieuses écoles internationales : Ilukaan.

Cela laissa quelques années de répit inattendues au jeune Hanzo. Elles furent paisibles, entre apprentissages, sport et jeux avec son frère.

Finalement, une fois ses 11 ans révolus, il put enfin entrer à l’école sélectionnée par son père des années plus tôt. Il se rendit rapidement compte que rien ne l’avait vraiment préparé à cette expérience. Tout autour de lui parut nouveau, existant et désespérément différent de tout ce qu’il connaissait. Bien sûr, il ressentit un certain sentiment de liberté, mais qui lui pesa assez vite. Trop de choix, pas assez de directions dans ce qu’il devait faire, dans le comportement à adopter. Se faire des amis s’avéra plus difficile qu’il le pensait. Tout d’abord à cause de son anglais qui malgré des leçons avec un professeur, était loin d’être parfait, et les enfants savent se monter très mesquin avec ce genre chose. Au moins cela eu le mérite de le motiver à s’améliorer le plus rapidement possible. Sinon, le fait de n’avoir que peu fréquentés d’enfants dans ses âges en dehors de son frère se fit sentir. Bon, il y avait bien les quelques enfants de ses « oncles » mais ça se voyait qu’on leur avait dit d’être gentils avec l’héritier du clan, une hypocrisie qu’Hanzo n’aimait pas vraiment et qui le faisait savoir en leur faisant la tête (surtout, à cet abruti de Kosuke qui cherchait à tout prix à être son ami alors qu’il ne l’aimait pas). Enfin… Les premières années ne furent donc pas très riches en amis ce qui ne sembla pas vraiment gêner le jeune garçon qui se tourna vers ses études. C’est ce qu’on attendait de lui de toute façon : de bons résultats et une tête bien faite pour prendre la succession de son père. Ce fut lors de sa troisième année qu’il s’ouvrit un peu plus quand il réussit avec quelques élèves à ouvrir le club d’archerie. Il se rapprocha des membres et en considère depuis certains comme des amis.

Au fil des années, il se révéla être un très bon élève, travailleur, dévoué. Il ne fait pas vraiment de remous, si ce n’est que lorsqu’ il tente de raisonner son frère après une énième bêtise de la part de ce dernier. Chaque été, il rentre au Japon, parfois même lors des plus petites vacances, le plus souvent pour « apprendre le métier avec son père » comme certains aiment dire. Hanzo tente de concilier ces deux pans de sa vie, parfois avec succès, parfois sans.