11/07/2020  

Je suis vraiment un abruti en vexant Sofia. Je l'ai mal comprise ! Elle voulait sans doute que je l'écoute, elle manque beaucoup de confiance en elle, et moi je fais quoi ? Je lui suggère le triangle ? Je suis vraiment un abruti, je comprends mieux pourquoi mes frères mes qualifient de "painfull". Peut-être que je mérite mon surnom et que je sois dans la bande. Même, je ne mérite même pas que je fasse parti de la bande, je suis le pire ami possible. Pauvre Sofia, elle doit tellement souffrir par ma faute... J'espère qu'elle ne pleure pas, j'en mourrais de chagrin sinon. Je suis vraiment un abruti. j'irai quand même la voir pour m'excuser. Je stresse comme un abruti juste en écrivant. Pourquoi suis-je bête ? J'aurai dû l'écouter, bordel....


Je me suis senti comme poussé des ailes,
Dans ce monde qui ne m’a jamais accepté,
Mais il a fallu que je la blesse, elle,
Qui m’a toujours aidé.

Je me suis brûlé les ailes,
En la faisant souffrir,
Il a fallu que je la vexe, elle,
Que j’ai toujours souhaité voir sourire.

Je suis le pire ami qu’on peut souhaiter avoir,
Je comprends que mes frères ne puissent plus me voir.

Je fais tout pour essayer de comprendre les gens,
Mais je ne réussi jamais à le faire avec mes amis.
Suis-je donc si peu intelligent
Pour ne pas voir leurs ressentis ?

L’écouter pour ensuite la soutenir,
C’est sans doute que j’ai essayé de faire au mieux.
Ne pas entendre sa voix pour l’applaudir,
Je ne suis qu’un terrible miséreux.

Je suis le pire ami qu’on peut souhaiter avoir,
Je comprends que mes frères ne puissent plus me voir.

Saura-t-elle me pardonner un jour ?
Il faut que j’aille m’excuser.
Et si elle se décide à rejeter mon amical amour,
Alors je ne pourrai que me laisser crever.

Je décède un peu plus chaque semaine,
Face à mon manque d’attention avec mes amis.
Je peux comprendre chaque jour leur haine,
J’aimerais pourtant égayer leur vie.

Je suis le pire ami qu’on peut souhaiter avoir,
Je comprends que mes frères ne puissent plus me voir.

12/07/2020  

Oh seigneur Dieu, merci pour cette belle journée ! J’ignore si tu existes vu comment on nous a bien cramé la tronche à nous les sorciers pendant des siècles, mais c’est le cas je te remercie pour cette belle journée ! Incroyable, vraiment !

Alors que j’avais pleuré toute la nuit pour Sofia, que j’ai même quitté ma cabine pour m’entraîner à quelques chansons des moins joyeuses et que je peinais même à respirer en m’imaginant mon amie me souhaiter la mort, voilà qu’elle est venue me voir sur le canapé pour discuter avec moi ! Elle ne m’en veut pas, du moins c’est ce qu’elle me dit. Au moins nous avons mis les choses au clair et tout s’est passé comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes. Par contre, elle a su que j’allais mal et c’est ce qui m’a mis le plus le mal à l’aise ; est-elle consciente que je suis vraiment sensible ? Après tout cela fait des années que nous nous côtoyons et a pu apercevoir l’étrange transformation le temps d’un été d’un gars super timide et réservé au gros kéké que je montre. Peut-être devrais-je cesser de faire le pitre devant elle, que ça ne marche pas ? Mais dans le doute, je préfère rester dans mon personnage pour mieux cacher ma douleur. Il ne faut pas qu’elle sache un jour que je vais mal, j’ai peur de l’angoisser à mon tour et vu le manque de confiance qu’elle a en elle, je préfère qu’elle s’occupe plus d’elle que de mon cas.

Cela dit, bonne nouvelle : elle a chanté devant moi et sa voix n’est pas des plus affreuses contrairement à ce qu’elle m’avait dit, juste qu’elle chante trop dans les aigus ce qui ne lui correspond vraiment pas. Le grave est ce qui lui va le mieux et elle devrait rester dans ses tonalités. Je suis sûr que plus tard elle pourrait faire une bonne chanteuse de jazz et j’ai commencé déjà à écrire toute une liste de ce qu’elle pourrait interpréter si elle est d’accord, bien évidemment. Mais je suis sûr et certain qu’elle chantera parfaitement bien un jour, je crois en elle.

Mais si cette journée a bien commencé, que dire de sa fin ! Baset, le petit Lupy dans ma cabine de voyage, se trouve être un Karamatsu-boy ! Je ne sais pas si je dois être content, mais il semble plutôt m’apprécier pour ma gentillesse que pour ma « coolitude ». Je l’ai aidé pour gagner son pari à lui coiffer les cheveux de sorte qu’ils ne puissent plus être facile à brosser et même promis qu’il pourrait venir un jour au Japon. Le pauvre, il a des origines japonaises mais jamais il ne pourrait par manque de moyen venir visiter ne serait-ce que Tokyo, notre chère capitale. Je sais que je ne devrais pas être aussi gentil mais voir quelqu’un loin d’un pays dont il a le sang dans ses veines me fait peine à voir. Après tout, ne souffrirais-je pas, moi, si je venais à découvrir par exemple que j’avais du sang tibétain que je ne pourrais même pas aller voir la terre de certains de mes ancêtres ? Maman comprendra lorsque Baset viendra à la maison. Je sais que je n’ai pas beaucoup d’argent pour lui donner de la poudre de cheminette et lui offrir un beau voyage, mais vu que je vais travailler dès l’an prochain, je peux me permettre de faire plaisir à l’un de mes amis non ? Je suis sûr que Baset sera plus qu’enchanté de découvrir le Japon et sa capitale.

Autre que cela, le Lupy a adoré ma prestation ! Je suis heureux que ma voix et ma musique plaisent autant. Peut-être que si je parviens un jour à percer dans le monde de la musique, que je deviens un chanteur de simple cabaret pour commencer, je pourrais l’inviter ? Lui et Sofia tiens. Peut-être même Jake et Seiya seraient contents aussi bien que ce dernier ferait sans doute n’importe quoi. Quant à mes frères, j’ignore s’ils viendront mais je suis certain que oui pour me voir échouer et se moquer de moi.

En tout cas, je suis bien heureux de ma journée : je me suis réconcilié avec une amie qui m’est chère mais aussi je me suis fait un nouveau petit pote. A quand une autre aussi belle journée ?

13/08/2020  

Je me sens étrangement mal aujourd’hui. Depuis ce matin, je me sens en colère, contre une chose invisible. Je suspecte que cela est dû à ma quasi-nuit blanche mais tout ceux que j’ai croisé ce matin semblaient dans le même état que moi. Peut-être est-ce le temple la cause de tous nos soucis ? Mais en tout cas, j’ai passé une horrible journée.

Jyûshimatsu, Ichimatsu… Je les ai croisés tous les deux, se promenant seuls chacun de leurs côtés. Oh au départ cela n’avait été que le jaune. J’avoue que je l’ai rembarré, mais je commence à m’ennuyer de la situation dans laquelle je suis de pauvre frère qui chéri tendrement ses cadets pour se faire maltraiter. J’ai été méchant sans doute de l’agresser, mais depuis quand est-ce qu’on s’intéresse vraiment à ce que je fais ? Peut-être que la dernière fois, oui j’ai été heureux de chanter pour Ichimatsu, mais ce n’était pas comme si ce dernier adorait vraiment m’écouter ; il voulait juste dormir. Et voilà que les deux me confirment qu’ils m’utilisent ? Cela est blessant, je me sens blessé, je n’arrive plus à réfléchir correctement, je n’arrive plus à écrire, à composer, à jouer… J’ai frappé toute à l’heure un mur et j’ai la main en sang, mais je n’en ai rien à faire, je devrais sans doute faire de la boxe pour me défouler un peu. Pas comme si je manquais de force.

Puis Ichimatsu, que faisait-il là, à nous écouter ? Sans doute pour aider Jyûshimatsu, comme il l’a fait. Il m’a encore une fois demandé de me taire, comme toujours. En fait, ils sont tous entre eux, prêts à se défendre les uns les autres… Mais moi, qui est là pour moi ? Personne. Aucun n’est déjà intervenu si je me faisais embêter. Personne n’est venu avant me sauver quand on me comparait à eux, qu’on me rabaissait….

En fait, je suis seul, et si j’en avais bien autrefois des doutes, cette querelle de cette après-midi n’a fait que confirmer les choses.

J’ai beau avoir des amis, je ne traîne jamais spécialement avec eux. J’ai beau avoir des frères, mais ils ne veulent jamais rester avec moi.
Pourquoi je m’intéresse à tout le monde, alors qu’eux semblent se ficher ?
Si nous sommes tous des grains de poussière dans ce monde, alors je ne suis qu’un atome qui a besoin d’autres pour en former les molécules.

Au final, je crois que je vais terminer seul ma vie car personne ne me voit avec elle. Je ne suis qu’un fardeau aux yeux de tous. Parfois, je me demande si je ne devrais totalement pas disparaître. Peut-être que mes frères seraient plus heureux sans moi dans leurs pattes….

25/08/2020  

Cela fait un certain temps que je n’ai pas écrit, mais il faut dire aussi qu’avec le nombre de personnes m’entourant, je ne peux pas prendre le risque que quelqu’un lise mes secrets, mes impressions…

Je me sens comme un imbécile : plus que toutes les autres fois. Je n’ai pas cessé de ruminer ces derniers temps, de pleurer, de réfléchir à chacun de mes actes, de me questionner quant à mes actes passés ces quelques jours, ayant sans aucun doute blessé mes frères. Que s’est-il réellement passé pour que je me prenne de tête avec mes cadets ? Déjà que j’ai été mis de mauvaise humeur pendant une semaine pour une raison inconnue et que j’avais tenté de faire comme d’habitude, autrement dit d’enfouir mes sentiments au plus profond de moi, de les étouffer, il a fallu que je croise la route de Jyûshimatsu que j’ai agressé… Bien évidemment, il a fallu qu’Ichimatsu soit de la partie, et tous les deux je leur ai dit de mauvaises choses… dont une vérité.

Je m’en veux terriblement. J’ai dû les blesser. Quand même croire qu’ils ne m’utilisent… Bon, parfois j’y pense, j’en ai conscience de temps en temps, mais de là à dire qu’ils ne me parlent uniquement pour cette raison, c’est monstrueux. Mais leur réponse, je ne sais pas… Ils ont répondu positif… Est-ce que vraiment ils se servent de moi ? Le doute n’arrête pas d’accaparer mon esprit ces derniers jours au point que je n’arrive plus correctement à écrire. Après je leur ai dit quelque chose d’ignoble aussi. Ils ont peut-être réagi agressivement à cause de mes paroles abjectes. Je me sens totalement ridicule. Dire que je me DOIS d’être mieux qu’Osomatsu, me montrer le plus calme et tolérant, le plus mature pour leur permettre d’avoir un vrai grand-frère… et voilà qu’au final je me suis conduit comme un rustre.

Mais ce dont j’ai sans doute le plus peur est que j’aie trop lancé mes sentiments. Est-ce qu’ils se sont rendus compte que quelque chose n’allait pas chez moi ? Que je n’étais pas le si joyeux luron que je tente de jouer ? Que derrière ce masque de beau-gosses charismatique se cache toujours et encore un triste clown qui ne souhaite jamais retirer son nez rouge au risque de ne plus amuser la galerie ? Je me sens gêné vis-à-vis de cela, mais je me sens seul sans eux et je ne peux pas les fuir éternellement. Je leur ai envoyé un message aujourd’hui pour m’excuser auprès d’eux : pas un grand discours, juste un simple « pardon » auquel j’espère une réponse. Sans doute Jyûshimatsu ne se souvient plus de cette histoire, qu’il tient pour responsable la chaleur du pays la cause de mon agressivité et de mon verbe indigne de moi, mais c’est Ichimatsu le plus réfléchi, celui qui représente un réel danger. Il est intelligent -je ne dis pas que notre cadet est un imbécile, mais il est souvent à côté de la plaque, c’est ce qui est son charme- et je sais qu’il va se douter de quelque chose, de mes tristes sentiments. Il va s’en ficher, je le sais ; après tout, qui se soucie réellement de moi. Cependant, je crains qu’il utilise mes mots contre moi, qu’il me juge… ou que je l’aie vraiment blessé, on n’en sait rien.

Vraiment, je ne sais plus quoi faire.