Physique

Il est plutôt grand mais assez mince, de fait on pourrait facilement croire qu'il est chétif alors qu’il se défend physiquement très bien. Ses cheveux sont d'un blond très clair, comme ceux de sa mère. Ses yeux pers peuvent paraître glacés, mais bien souvent ils traduisent juste son désintérêt pour ce qui l'entoure. Sa peau est très pâle, et il souffre du soleil tous les étés. De la chaleur également.
On peut considérer qu’il a une allure relativement androgyne, mais il n’apprécie pas forcément qu’on ramène ça sur le tapis.
Les villageois lui ont souvent dit qu'ils avaient les mêmes cheveux que sa mère, mais qu'ils n'avaient jamais vu de tels yeux. Ainsi, quiconque se risquera à commenter son apparence physique pourrait bien souffrir d'une colère glaciale de sa part.
Il ne délaisse pas les entraînements physiques (ayant grandi dans une ferme, il a toujours du être à même de porter des charges lourdes), mais déteste qu'on l'y surprenne.
Il porte une pince en forme de croix sur le côté gauche de son crâne, qui retient ses cheveux. Il y tient comme à la prunelle de ses yeux et empêchera quiconque d’y toucher. Il la chérie tellement qu'il dort parfois avec.
Il a une cicatrice sur le bas de la nuque, et fait de son mieux pour ne pas attirer l’attention dessus. Il a aussi plusieurs tatouages de runes sur le corps.

Caractère

En l’observant simplement, on se dit que ce type est froid comme la glace et tranchant comme une lame de rasoir. Lukas est peu habitué à être entouré d’autres humains, et ne sait donc pas vraiment comment agir comme un être humain normal. Il aura tendance à être extrêmement honnête sur ce qu’il pense des autres, ou sur ce qu'il ressent. Cette honnêteté pourrait notamment lui valoir des ennuis.
Il ne cherche pas vraiment à se faire des amis, et passe le plus clair de son temps dans des endroits calmes, peu fréquentés, sans doute en train de lire.
Lukas peut néanmoins se montrer aimable avec les gens qui peuvent s’en montrer digne -selon lui- et dans ces cas là, on pourra le voir parler, être cynique, et même se montrer très protecteur. D’ailleurs, s’il se sent menacer ou qu’un de ses proches peu l’être, il change du tout au tout, devenant agressif tout en restant calme.
Le reste du temps, il pourra être cynique s'il a vraiment envie de parler aux gens. Le reste du temps, il pourra simplement passer à côté de ceux-ci sans les considérer. Pas par méchanceté, mais il a très peu envie de perdre son temps.
Il déteste le contact physique, surtout quand il n’est pas consenti ou qu’on ne l’a pas prévenu avant. Il ne cessera donc pas rare de le voir esquiver ou échapper à toutes marques d'affection, de tendresse, ou même d’amitié.  
Il est sujet à des épisodes dépressifs, notamment aux alentours de la fête des mères. D'ailleurs, il n'évoquera sans doute jamais sa famille, du moins, jamais de son plein gré.
S’il exprime facilement comment il se sent, la découverte de ses sentiments constitue pour lui une véritable suite de questionnements. Il ne sait pas comment montrer son affection, et met difficilement des mots sur ce qu'il ressent pour les autres.

Histoire

Quelques temps avant la naissance de Lukas, son géniteur se mit à en quête d’une femme pour assurer sa progéniture. C’était un sorcier puissant mais qui avait consacré sa vie à la magie, et qui  avait réalisé qu’il n’aurait jamais personne à qui léguer tout son savoir. Son voyage le mena au nord de la Norvège, où il atterrit dans un petit village qui semblait à l’écart du temps et de la civilisation. Les moldus y vivaient simplement, subsistant avec leur récolte, suivant le mode de vie traditionnel de leurs ancêtres.
Parmi les habitants, il y rencontra une femme. Maja. Elle était une jeune femme blonde au tempérament bien trempé, joyeuse et souriante. Leur relation ne dura que peu avant qu’elle ne tombe enceinte. Sitôt qu’elle le fut, il quitta le village, et abandonna Maja, se promettant de revenir chercher l’enfant quand il sera suffisamment âgé pour comprendre les rudiments de la sorcellerie.
Lukas naquit un jour de printemps. Tout le village s’était réunit autour de Maja pour l’aider à lui donner la vie, et ses efforts furent récompensés lorsqu’on déposa sur sa poitrine un petit garçon braillard. A vrai dire, il criait tant qu’on avait fini par le surnommer Bjørnunge, qui fut son premier nom. Et c’est ainsi qu’il passa les premières années de sa vie.
Les anciens du villages lui enseignèrent l’écriture runique et les rudiments du vieux-norrois, qu’ils utilisaient entre eux, dés qu’il fut capable de parler. On lui enseigna également les rudiments de l’islandais afin qu’il soit capable de lire, comme eux, les vieux Edda et autres recueils de leur histoire.
C’était un enfant timide et réservé, qui passait le plus clair de son temps suspendu aux bras de sa mère. Maja fit de son mieux pour l’ouvrir au reste de la communauté. De fait, les rares sourires qu’il était capable de leur offrir étaient des cadeaux inestimables.
Parfois, sa mère l’emmenait avec elle dans les travaux aux champs, et un jour, ils purent observer ensemble une ourse et son petit passer tout près d’eux. C’est encore aujourd’hui l’un des souvenirs les plus apaisants qu’il possède.
Enfant sauvage dans l’âme, il passa son enfance pieds nus, les cheveux si longs qu’on avait tendance à le confondre avec les fillettes du village, et toujours à déambuler dans les bois environnant. Maja ne le quittait jamais des yeux. Sauf une fois. L’enfant s’était aventuré dans les bois, seul, et était revenu au crépuscule, les genoux écorchés, mais racontant qu’il avait trouvé des fées dans les bois. Et naturellement, personne n’y avait cru. Sa mère avait pansé ses plaies, alors qu’il avait continuer à babiller à propos des fées et de leurs jolies ailes. Et Maja avait sourit -qu’aurait-elle pu faire d’autres ?- aux racontars de son fils.
L’été de ses six ans, lors des célébrations du solstice d’été, il voulu lui aussi participer à la danse de l’arbre de Mai, et se glissa au milieu des participantes. Il en résultat qu’il fut le dernier debout après de longues heures de danse, et qu’il fut couronné tout de même Reine de Mai. Il s’en rappelle encore comme l’une des journées les plus joyeuses de son existence. Maja lui offrit une pince en forme de croix pour le féliciter de sa victoire.
Mais ensuite, Maja tomba malade. Tous les jours, elle s’affaiblissait considérablement, ne mangeant plus, ne quittant plus son lit. Et les anciens du village refusaient de lui venir en aide, expliquant de leur mieux qu’elle subissait une malédiction, que son corps était corrompu, et que personne ne devait l’en approcher. Il refusa néanmoins de quitter son chevet. Maja mourut le jour de son septième anniversaire. La voir lui accorder un dernier sourire et le serrer doucement dans ses bras alors que toute étincelle de vie quittait son regard fut la chose la plus douloureuse qu’il expérimenta jamais. Et tout blottit contre le corps de sa mère, il prit conscience de sa nature magique lorsqu’il fit léviter la main de la morte pour qu’elle l’enserre encore.
Quand il comprit que rien n’avait été fait pour sauver sa mère, il ne put s’empêcher de ressentir une énorme colère, ainsi qu’un rejet pour ceux qui l’avaient élevés. C’est à ce moment là que son géniteur fit sa réapparition. Comme s’il avait su attendre le moment parfait. Comme s’il avait eu un rôle à jouer dans la tragédie qu’il affrontait. Du moins, il en reste encore aujourd'hui persuadé.
Maja morte, il l’emmena avec lui et lui donna un nouveau prénom, Lukas.
Quelque part, quitter son village -même s’il avait méprisé le traitement qu’on avait réservé à sa mère- et le décès qu’il affrontait, provoquèrent en lui un désintérêt pour le reste de la société et des hommes. Son géniteur était un homme froid et distant, qui ne fit que le renfermer davantage dans son attitude d’ermite.
Ils vécurent un temps à Oslo, dans le quartier sorcier, où Lukas apprit à se détacher davantage de tout ce qui pouvait l’entourer. Il passa un grand moment plongé dans le regret d’être loin de son village natal, à célébrer en cachette les rites et fêtes qui l’avait bercé toute sa vie, et à chérir la mémoire de sa mère.
Son géniteur décida finalement de l’envoyer à Ilukaan quand il eut l’âge requit, considérant l’enfant devenu complètement impassible comme un fardeau plutôt que la bénédiction qu’il attendait.
Ses premières années furent difficiles, d’autant qu’il ne parlait pas anglais en arrivant à l’école. Il peina à s’adapter à la foule de population qu’il avait rarement pu observer avant. Il apprécie néanmoins le climat froid et hivernal. Même si l’école lui rappelle sa Norvège natale, il ne peut s’empêcher d’être extrêmement mélancolique et taciturne, doutant du fait qu’il puisse y retourner un jour.
Depuis le décès de sa mère, il refuse de montrer des émotions pour quiconque, même ses amis les plus proches auront du mal à le dérider. La peur de leur perte est probablement la chose qui peut l’effrayer le plus au monde. Il souhaite se tourner vers la médicomagie afin de pouvoir être apte à soigner ses proches, continuant de porter le blâme pour le décès de sa mère, laissée sans soin.