Tu avais rendez vous avec un pote. Mais pas n'importe quel pote. Un de tes meilleurs potes! Et pas le meilleur pote. Mais le meilleur pote de l'univers! Le best des best! Bon, ok, peut-être pas le best, car c'était toi, mais quand-même, il avait facilement la deuxième place. Ou, la deuxième place jusqu'à ce que tu changes d'idée... Bon, dans tous les cas, Eugène, ou comme certain le surnommait, Flynn, était un pote de longue date. Était-ce vos egos surdimensionnés? Ou était-ce le fait que vous étiez presque du même pays? Ou que vous étiez dans la même maison? Même année? Même cursus? Vous voyez les ressemblances? Quand on dit que les opposés s'attirent, toi tu disais plutôt que les pareils s'attiraient. Quand tu les smash ensemble bien sûr. Tu te rappelais encore ce projet où en première année on vous avait forcé ensemble. Vous aviez commencez par ne pas trop vous entendre, toi qui était beaucoup plus calme dans le temps, et lui beaucoup plus rebelle. Mais, il faut dire que Henry Gauthier-Villars avait plutôt raison. Toi et tes parents qui haïssaient les né-moldus et supportait les sang-mêlés, imaginez la colère que tu aies des amis non sang-pur?! Ton premier goût de rebel. Et tu y adhéras rapidement. Disons qu'avec un ami comme Eugène, on y prend goût assez facilement. Enfin, tout pour dire, que tu étais là où tu étais grâce à quelque coup de pouce de ton compagnon loup. Sans lui et d'autre force extérieur, qui sait où tu serais? Sûrement dans une autre école magique. Car, oh mon dieu, l'outrage, un né-moldu comme directeur?! Si tragique.

Marchant rapidement, tu sifflais joyeusement une mélodie que tu pratiquais présentement sur ta flûte. Gilbird perché sur ta touffe de cheveux blanc neige, la vue d'un allemand albinos sifflotant avec son canari sur la tête était devenu une vue habituelle. Tu faisais ton sport ici. Un jogging chaque matin, puis 150 pushups, un bras chacun, et des redressements-assis. Ton régime habituel, et cela, à l'aube, dès la première lumière du matin. Tu étais habitué de le faire comme ça, et tu trouvais que cela marchait. Et tu pouvais profiter des premiers rayons de soleil, qui ne brûlaient pas ta peau sensible, alors c'était un bonus agréable.

Tu aperçus la tignasse brune de ton ami, et tu accéléras la cadence pour finir en jogging devant lui. Habillé d'une simple camisole grise foncé, sur un pantalon cargo noir, des espadrilles rouges et une veste ouverte bleue foncée avec de la fourrure sur le capuchon, tu étais habillé plutôt mou. Compte tenu de ce que vous alliez faire, cela faisait du sens.
- Prêt à montrer pourquoi on est les meilleurs et les plus beaux de cet école ?
Tu lui souris en lui adressant un pouce en l'air.
- Tu veux que je filme notre parcours ou se la fait soft cette fois-ci ?
Tu réfléchis quelque seconde en posant Gilbird sur un banc, avant de répondre.
- Je dis qu'on filme pas. Sinon nos fans vont faire une overdose de badassitude!
Tu posas quelque graine pour ton canari, avant de te retourner vers ton copain.
- Tu voulais faire quelque chose de particulier aujourd'hui?

- Une course ? Genre celui qui arrive le dernier au jardin de quatres saison paye a bouffer
Tu te retournas vers lui, un sourcil haussé. Tu ne voulais pas douter des capacités d'Eugène, il était totalement capable de te battre dans toutes autres situations, mais ce n'était pas un choix très judicieux. Te donner un défi en simple force physique? Ohhh, il allait perdre lamentablement. Contre n'importe qui d'autre, il aurait sûrement gagné. Mais contre un des frères Beilschmidt? Sans parler l'ainé? Tu voyais déjà le bon diner gratis arriver vers toi.
- Et on s’attribue des points à celui qui fait la figure la plus stylé. En toute modestie évidemment.
Tu te retournas vers ton ami. Bon, fair fair. Il se devait de se donner un peu de chance de gagner. Mais tu allais quand-même gagner sur cette course.
- Ça te va ?
Tu hochas de la tête en lui souriant. Vous positionnant, tu comptas à voix haute. Un. Deux. Trois. GO! T'élançant rapidement, tu dépassas rapidement ton compagnon Lupy. Te retournant, tu éclatas en riant.
- Dis donc Fitzherbert! On est derrière?!
Tu te retournas. Filant comme un éclair blanc, tu sautas par-dessus un banc, t'aidant de tes mains. Tu continuas de courir, en riant. Esquivant les étudiants présents, avec l'agilité d'un poursuiveur de Quidditch, tu fixas tes yeux sur le jardin. Cible acquise! Continuant de courir, tu aperçus alors subitement quelqu'un marcher directement devant toi, la tête enfouie dans un livre. Elle t'aperçue, puis lâcha son livre par pur peur, et figea. Peut-être que la vue d'un albino musclé courir à toute vitesse vers elle était une vue plutôt... euh... Apeurante. Tu plongeas, jambes toutes devant, te laissant glisser à terre, à côté d'elle en attrapant son livre. Tu te relevas rapidement en lui lançant, puis en continuant ton chemin. Ne pas maltraiter des livres. Et encore moins la sagesse qu'ils renferment. Même si c'était un livre de porno.

En arrivant rapidement devant le jardin, tu t'arrêtas, comme en ski alpin. Te retournant vers ton camarade qui arrivait en courant, tu lui souris, les mains sur les hanches, un tout petit peu essoufflé.
- Hmmmm. Un endroit pas si cher, mais avec de la bonne bouffe...?
Tu avais les yeux fermés, une main sur ton menton, en pleine pensée. Tu rouvris un oeil rouge, un sourire joueur sur les lèvres.

- Ouais je te paye à bouffer. Mais hé, les 100 points pour la figure mon gars, ils sont pour moi, avoue je suis le meilleur à ça !
Tu le regardas, une moue sur le visage. Si, il était meilleur que toi dans ce domaine. Et même largement. Le salto qu'il avait effectué juste avant d'arriver à la ligne d'arrivé l'avait assez prouvé. Seulement, comme le connard égocentrique que tu étais, tu ne pouvais pas quand-même l'admettre? Bon, si, tu devais avouer que tu perdus sur ce côté de la course. Et en plus il te regardait avec de gros yeux, car il savait largement qu'il t'avais eu.
- Hmmm... Oui, plutôt bien exécuté Fitzherbert, je dois l'admettre, c'était badass!
S'attendait-il que tu refuses de complimenter ton ami? Pour quel idiot te prenait-il. Tu étais peut-être égoiste et limite égocentrique, mais tu n'étais pas insensible, et tu savais reconnaitre le talent quand tu le voyais. Et ton compagnon lupy l'était. Certes, peut-être pas dans la vitesse, mais la finesse comptait dans tout ça.

Relevant la tête en entendant un léger gazouillit. Tu relevas la tête, puis souris en voyant arriver Gilbird. Voletant, il se posa sur ta tête à nouveau. C'était son nid personnel, fait cent pour cent en cheveux blancs.
- Ettt, pour nous féliciter, je te laisse choisir. Pour être équitable, hein
Bien que tu aimais bien être injuste pour ton bord des fois, tu gardais un certain sens de la justice. Et puisque Eugène avait gagné dans le côté finesse, il gagnait aussi le droit de choisir le restaurant. Ça gâchait un peu le plaisir d'avoir un repas payé, mais c'était une façon de vous séparer les prix, puisque vous aviez vous deux gagné.

Tu grattas doucement le dessus de la tête de ton canari en attendant la réponse.

- On se fait un petit déjeuner chez Stardust ? J’ai besoin d’un café genre…
Tu haussas un sourcil. Tu n'étais pas le genre à aimer les déjeuners sucrés. Tu mangeais plus des saucisses, et non des sucreries le matin. Tu prendrais une bonne toast avec des oeufs sur un croissant, ou une chocolatine.
- On fait ça. Un bon café et une pâtisserie pour se requinquer de cette course !
Tu le regardas, en grinçant des dents. Bon, la café, pourquoi pas, s'il était noir, ça t'allait, mais la pâtisserie, tu étais moins pour. Était-ce tes origines allemandes, ou juste tes propres goûts personnels? Qui sait.
- Ça vaut pas les gâteaux d’Atti mais ça fera l’affaire.
N'ayant jamais goûté au gâteau de cet Atti, un des nombreux pères d'Eugène, tu devinais, tu ne pouvais pas juger. Mais d'après les paroles affectueuses de ton ami, tu ne pouvais que deviner que le gâteau de son père était délicieux.
- Si tu tiens autant à ça, qu'est-ce qu'on fait encore ici à attendre?
Tu lui souris, les yeux fermés.

Marchant, les bras repliées derrières ta tête, tu suivais le suisse vers le Stardust. Ouvrant la porte pour laisser entrer ton ami, tu ne pouvais pas renier tes bonnes manières. Elles étaient inscrites dans ton ADN, dans ton éducation depuis ton enfance. Et même avec ton attitude désinvolte et arrogant, tu restais un gars avec des bonnes manières, enfin, quand cela t'intéressait, et quand tu le voulais.

Prenant un siège avec une vue sur l'extérieur pour déposer vos affaires, tu te dirigeas vers le comptoir pour prendre votre commande. Commandant un simple café, noir, tu fis de ton mieux pour ne pas juger ton ami. C'était lui, qui payait, alors il prenait ce qu'il voulait, hein. Tu revins avec les commandes à la table, puis passa la facture à ton copain.
- Tu me dois 5$.
Tu t'assis, en donnant les commandes de l'autre Lupy, en souriant. Prenant une gorgée de ta boisson corsée, tu finis par ouvrir la bouche.
- Je te comprendrai jamais, toi et tes déjeuners sucrés.
Tu secouas la tête, les yeux fermés, un sourire sur les lèvres.