Margaretha prend grand soin de son apparence ! Toujours bien mise, elle sait y faire avec pinceaux et maquillage sans jamais trop en abuser. C’est le genre de jeune fille à se faire un masque avant de dormir et de porter une nouvelle manucure toute les semaines (sans trop d’extravagance !). Son style est simple mais gracieux, naturel et léger, vous comprenez, elle n’aime pas trop attirer l’attention. Ses yeux sont donc habillés d’un simple coup de mascara non-waterproof (Elle oublie d’en acheter.) faisant ressortir ses yeux bleu clair. Ceux-ci sont doux et lui donnent un regard de biche. Ses lèvres fines sont maquillées d’un rose aéré et très naturel. Ensuite, elle veille à ce que sa peau reste lisse et bien hydratée et à toujours sentir bon. Le teint pâle et d’une carnation rose, elle fuit absolument tout bronzage au risque de devenir rouge comme une pivoine pendant des semaines (et de pleurer). Ses cheveux noirs sont coupés en carré court et bouclent légèrement vers le bas, donnant un peu de “puff” qu’elle sublime tous les matins avec un petit brushing et un bandeau ou un ravissant, petit bonnet/béret. En fait, si on veut l’embêter, on peut la comparer à Blanche-neige, mais je vous le déconseille, elle n’aime pas du tout. En dehors de l’uniforme, elle s’habille classy, préférant les robes et jupes évasée, à quelques centimètres au-dessus du genou, ainsi que les chemises et petits talons vernis. Petite et menue, elle ne fait pas son âge (surtout avec son côté pleurnichard) et se fait traiter comme une enfant par les plus vieux, ce qui l’agace assez lorsque cela devient redondant. Sa voix monte dans les aiguës (surtout en pleins stress) mais peut très bien baisser dans les graves lorsqu’elle prend confiance ou joue un personnage.

Si l'on devait peindre son apparence sous un œil négatif, elle serait nunuche, ennuyante, niaise à souhait et sans intérêt. Dans le cas contraire, on dirait qu’elle pencherait dans le romantisme, la douceur et plaisant. Mais tout le monde est d’accord que son parfum à la rose donne des migraines les jours où elle en abuse. Si jamais vous sentez une fragrance de rose, c’est que Margaretha n’est pas loin...

La première chose que l’on remarque chez Margaretha, c’est sa timidité maladive. Elle l’empêche souvent de faire le premier pas en matière de relationnel. Ses débuts à Ilukaan furent très étouffant pour elle, se résumant à fixer ses pieds et marcher le long des murs pour éviter tout contacte avec ses camarades. Aujourd’hui, avec l’aide de proches, elle se sent un peu plus confiante, mais reste assez intimidée par les foules et l’inconnu. Elle est plus susceptible de suivre un groupe que d’oser certaine chose seule et prendre des décisions, comme aller manger un bout au restaurant ou se rendre à certains événements. Elle préfère se faire toute petite et se taire que d’attirer l’attention sur elle involontairement. Si une personne proche l’accompagne, il y a de grandes chances qu’elle s’y agrippe et se cache derrière, comme une enfant apeurée. Un caractère en contradiction avec sa passion de danseuse et ses rêves de monter sur scène. L’un n’empêche pas l’autre, car lorsque Margaretha revêt ses chaussons de danse et se laisse emporter par la musique, une sensation fantastique l’envahit et elle se perd dans un monde bien à elle. Sa gestuelle maladroite et tremblotante devient agile et confiante. Comme si elle devenait une toute autre personne. On peut ressentir une forte passion pour le ballet ressortir dans ses pas et elle s’y donne toujours à fond. La danse fait partie de sa vie depuis toujours et cela se voit. Lorsqu’elle se fixe un but, Margaretha fait preuve d’une grande détermination, même si elle en pleure parfois, elle ne lâche pas l’affaire et continue à avancer vers ses rêves.

Comme élève, elle n’est pas la meilleure, mais ne fait pas partie des cancres pour autant. Elle écoute bien en classe et fait de son mieux pour comprendre les leçons. Durant ses études, elle s’est même découvert une passion pour l’Histoire de la magie et la pyschomagie en soit. Aujourd’hui, elle se trouve perdue entre ses rêves de danseuse étoile et commencer une carrière de psychomage pour enfant. Ce dilemme lui pèse plus lourd qu’elle aimerait admettre et espère trouver une réponse avant la fin de ses études à Ilukaan. En attendant, elle s’occupe d’aider et d’accompagner certains première et deuxième années en difficultés, passant du soutien moral à l’aide aux devoirs. Très maternelle, elle ne lève jamais la voix et reste pédagogique, toujours avec un sourire aux lèvres. Ce côté de maman ressort aussi lorsqu’elle passe du temps avec des amis ou des proches, s’assurant toujours de prendre soin de tout le monde. Une qualité qui peut s'avérer être un défaut, car Margaret peut être très étouffante sans le vouloir, à son grand désarroi. Par ailleurs, un de ses plus gros défauts est de ne pas savoir gérer ses propres émotions et croyez-moi, elle se sent vraiment idiote quand cela lui arrive. Elle peut tout d’un coup fondre en larmes sans qu’elle puisse s’arrêter. Généralement, elle s’esquive toujours pour trouver un coin solitaire et laisser passer sa “crise”. Sinon, quelques larmes peuvent rouler sans raisons, dans des moments tout à fait aléatoires, il lui suffit donc de les essuyer discrètement avec son mouchoir en tissu. Il faut aussi savoir que Margaretha ne pleure pas tout le temps de tristesse ou de stress, non, elle pleure aussi bien de joie que de colère. C’est une personne très sensible et émotive et sa première réponse résulte le plus souvent dans les larmes. Une meilleure gestion de stress lui serait assurément favorable, mais en attendant, c’est plus facile à dire qu’à faire…

Tout commença lors d’une simple chute à vélo. Cet après-midi-là, Margaretha Zelle, 10 et demi, devait se rendre à son cours de ballet. La famille Zelle était connue du monde des moldus, la mère de la petite Margaret, Bellinda Dhel, était une ballerine de renom, quant à son père, Frederick Zelle, il figurait comme le plus talentueux des acrobates. À cette époque les Zelle faisait partie de la haute société et avec ses deux parents sous les feux des projecteurs, la petite fut abandonnée aux bon soin de cette bonne vieille Elizabeth Dukker, gouvernante canadienne. Il fut décidé que Margaretha allait suivre les pas de sa mère et, de ce fait, apprenait à danser depuis ses tout premiers pas. En plus des cours de ballet, elle suivait des cours de musique, de sorte à ce qu’à l’âge de neuf ans, elle était déjà aussi bien confortable devant un piano que dans ses chaussons de danse. Margaretha à toujours prit le ballet très à cœur et ne ratait aucun cours, dans l’espoir de rejoindre sa mère sous les feux des projecteurs. C’est pourquoi lorsque Elizabeth lui annonça qu’elle ne pourrait pas l’emmener ce jour-là (la pauvre avait attrapé la crève et la tempête qui se préparait rendait la circulation impossible.), Margareth décida d’enfourcher son vélo et de faire le chemin toute seule, comme une grande et tout cela dans le dos de cette chère Mme.Dukker.

Il pleuvait des cordes et de la brume s’installait dangereusement sur la ville. Au-dessus d’elle, le tonnerre grondait et les gouttes de pluie lui fouettaient le visage. Pédalant comme un bœuf, la petite s’engagea sur la route sans voir qu’une voiture arrivait en trombe, dans sa direction, prête à la faucher ! Il suffit d’un chanceux tour de guidon suivi d’un grand coup de pédale pour échapper au véhicule, la bicyclette fonçant à présent vers les grilles d’un parc voisin. Ces grilles-là étaient noires et très serrées, d’un design assez baroque. Leurs extrémités s’affinaient en piques redoutable, qui eux pointaient vers le ciel, et même en tentant un saut de cabri, elle y laisserait assurément un bras ou une jambe, voir même de se faire embrocher tout rond. C’est à ce moment qu’il arriva une chose fantastique, chose qui allait diriger Margaret vers une toute autre vie. Au moment où le vélo s'écrasait contre les barreaux, la petite fille fut projetée avec violence et passa à travers les grilles, comme si celles-ci n’étaient que de simple illusions. Quelques secondes, plus tard, elle était perchée au sommet d’un arbre, tremblante comme une feuille sous la tempête, essayant de trouver une excuse logique à tout ce qu’il venait de se passer. La suite fut assez ennuyante. Dukker avait envoyé une partie du personnel à sa recherche et l’enfant fut vite retrouvée. De retour à la maison, elle était encore très secouée, une douche chaude et un goûter plus tard, elle réussit à se confier à cette bonne vieille Elizabeth. C’est ainsi que Margaretha eu connaissance du monde de la magie, car devant la prouesse de l’enfant, Elizabeth compris tout de suite de quoi il en retournait. La gouvernante était une sorcière (enfin, une sorcière “à la retraite” comme elle aimait le dire.) et expliqua tout à l’enfant qui, au début, n’y croyait pas du tout.

-Tu t’es téléporté ma petite” Disait-elle en supprimant une quinte de toux. “Tu as un potentiel magique, comme moi. Toi et moi, nous sommes pareilles ! Je suis si fière de toi mon enfant, tu vas accomplir de grandes choses !”

Hélas, les parents Zelle ne l’entendaient pas de cette oreille. Ils refusèrent d’y croire, accusant la gouvernante de raconter des histoires de bonnes femmes. Bien vite, la vie reprit son cours au Manoir Zelle, mais pas pour bien longtemps. Car suite à cette mésaventure à vélo, d’étranges phénomènes se déroulèrent dans la grande demeure londonienne, phénomènes qui déclenchèrent une vague de rumeurs bien sombre. La nuit certains objets flottaient, des portes et fenêtres s’ouvraient toute seule et la femme de ménage avait juré que son chariot de ménage se déplaçait tout seul. Bientôt, le manoir eut la réputation d’être hanté et les parents Zelle durent revenir auprès de leur fille, qui visiblement, provoquait tout ce remue-ménage sans le vouloir. Ce fut une expérience très stressante pour l’enfant qui était dans tous ses états et voir ses parents, habituellement absent, débarquer un matin avait déclenché un vilain stress émotionnel qui avait fait tomber son petit-déjeuner au travers de la table, comme lorsqu’elle avait traversé les grilles, au jour fatidique. Les parents durent se rendre à l’évidence et consultèrent longuement avec Mme.Dukker. C’étaient des parents stricte mais aimant et ils voulaient le meilleur pour leur fille. La vieille Elizabeth leur parla d’un établissement au Canada qui avait une assez bonne réputation et leur présenta documents et brochures. La décision fut prise et Margaretha serait en route pour Ilukaan à la prochaine rentrée. Néanmoins, ils firent promettre à la petite de revenir une fois diplômée, afin de reprendre la vie qu’elle aurait dû avoir ; celle d’une danseuse de compétition. Elle promit même de continuer son entraînement comme elle le pouvait et d’envoyer des lettres toutes les semaines.

C’est ainsi que la vie magique de Margaretha débuta. Son admission et sa rentrée se passèrent bien, sa cérémonie de répartition fut stressante mais réussie et elle se fit quelques amis. Aujourd’hui, elle est en 8e année et continue d’étudier. Au Manoir Zelle, c’est toujours un plaisir de recevoir ses lettres, qu’Elizabeth garde précieusement dans un tiroir de la salle à manger. Margaretha vécut beaucoup d’aventures au sein des murs d’Ilukaan et d’autres encore sont à venir, mais ça, c’est une autre histoire pour un autre jour…