Physique
Ce sont ses traits fins qui valent à Grenfell son surnom de Babyface. En effet, malgré la trentaine fraîchement atteinte, il n’est pas rare qu’il soit confondu avec un élève en cursus universitaire ayant oublié de se vêtir de son uniforme. Il faut dire que sa peau est encore lisse, malgré son passé au sein des rangs des Aurors. Du moins, celle de son visage. Car on ne peut pas en dire autant du reste de son corps. Non que celui-ci soit complètement abîmé ou couvert de cicatrices, il n’en reste pas moins quelques marques de combat ici et là. Il n’est pas resté Auror très longtemps, en même temps.

Comme le laisse suggérer les taches de rousseur qui parcourent son corps telles des comètes dans un ciel étoilé, Grenfell possède une chevelure rousse. Toujours bien entretenue, elle est tenue courte malgré quelques mèches rebelles placées sur le côté gauche de son doux visage, n’entravant en rien la vue sur ses yeux azur. Bien que l’irlandais veille à ce que sa coiffure reste bien en place, elle lui pose cependant bien plus de soucis lorsque le temps de l’humidité est venu, ses cheveux ondulant de plus belle. Pour ce qui est de sa barbe, vous avez une mince chance de l’apercevoir. Cependant si vous y arrivez, elle n’aura guère plus de plusieurs jours, car elle est généralement aussi entretenue que ses cheveux.

Du haut de son mètre quatre-vingt-six, sa carrure musclée, acquise d’abord chez les Aurors puis maintenue par la suite en tant que bon sportif, contraste parfaitement avec la douceur de des traits qui composent sa figure. Plus qu’expressif, nul besoin d’être un Legilimens pour connaître les pensées du rouquin. Le plus souvent enjoué, c’est avec un sourire sponsorisé par les marques de dentifrice et des étoiles dans les yeux que vous le verrez si vous le croisez. Éternel optimiste, toujours aussi impressionné par ce monde de magie, l’enfant qui est en lui ne s’est toujours pas rendormi.

Au-delà de cela, il se tient toujours bien droit avec un pas, pas toujours assuré et parfois même maladroit, mais qui suit le même rythme constamment. Une habitude prise entre les bonnes manières et son ancien métier. Cela se ressent d’ailleurs dans son style vestimentaire. En effet, bien que le personnel n’ait pas d’uniforme à Ilukaan, Grenfell s’habille de manière formelle, chemise et pantalon, dans les nuances de bleu, de gris et d’or. Il apprécie grandement se vêtir de pulls fabriqués dans son pays natal, toujours dans les mêmes tons. Une autre teinte de couleur qu’il est susceptible est le rouge écrevisse, particulièrement en été : que voulez-vous, sa peau n’aime que peu le soleil et le coup de soleil n’est jamais loin.

Caractère
Pour commencer, parlons de la loyauté de Grenfell. Après tout, c’est peut-être bien là le premier adjectif que ses proches emploieraient pour le qualifier. Plus qu’exemplaire, autant dire qu’il vous suivrait jusque ce que là où le monde vous offre ce qu'il a de plus horrible s’il le fallait, sans une once d’hésitation. Vous pourriez avoir tout le monde contre vous, qu’il resterait à vos côtés. Et ce, en dépit même de la hiérarchie, alors qu’il est très respectueux de cette dernière. Cependant, il existe des choses bien importantes que les rapports de commandement et de subordination lorsqu’il s’agit d’amitiés solides.

Car, des amitiés, l’irlandais n’a aucun mal à s’en faire. Boute-en-train, il n’a pas peur de parler aux inconnus et est bien capable de faire le premier pas vers les autres. Cela ne le gêne nullement de faire la conversation, il apprécie passer du temps avec d’autres personnes. Ayant grandi dans une famille nombreuse, le rouquin a l’habitude d’être entouré et de discuter de tout et n’importe quoi avec n’importe qui.  Ne croyez pas pour autant que le silence le gêne, Gren a trouvé un moyen imparable pour ne pas avoir à le supporter : se parler à lui-même à haute voix. Ce ne sont pas les échanges les plus spirituels qui soient, autant se le dire.

Mais il ne faut pas se baser là-dessus pour juger son intelligence. Certes, ce n’est pas l’une des plus grandes lumières que peut compter le monde, loin de là; il ne faut toutefois ne pas le prendre non plus pour une bille quand les faits sont évidents. On ne dirait vraiment pas comme ça, vu la naïveté du personnage qui plus est, surtout envers le monde sorcier. Bien qu’il y soit plongé dedans depuis une vingtaine d’années, cela ne l’empêche pas de s’étonner de plus belle chaque fois qu’on peut lui conter toutes les capacités que peut conférer la magie. Vous pourriez lui raconter à peu près n’importe quoi, il y a de fortes chances qu’il vous croit.

Tout comme le fait que Grenfell croit en la bonté en chaque personne. Oui, il est un peu utopiste sur les bords. Ce n’est pourtant pas comme s’il ne savait pas que cette philosophie n’est pas réaliste et qu’elle peut lui attirer des ennuis. Il en est bien conscient et s’est déjà retrouvé dans de mauvais draps à cause de ce type de réflexions. Néanmoins, le professeur reste persuadé que si on prend la peine de chercher, on finit toujours par trouver une once d’humanité en chaque être humain, magique ou non. Optimiste borné, le rouquin reste persuadé que la roue finit toujours par tourner, peu importe les circonstances, ce qui lui vaut son enthousiasme constant. Les choses arrivent parce qu’elles doivent arriver, c’est un fait. Cela dit, une fois que l’on est au fond du trou, on ne peut que remonter, c’est ce qui compte ! Et rien ne semble pouvoir ébranler ces convictions-ci.

Gren ne contente pas de voir le bon côté des choses, il s’efforce également de le partager à son entourage ! Le plus souvent de manière maladroite, l'irlandais fait tout son possible pour remonter le moral à ceux qui en ont besoin, qu’ils soient proches ou non. Après tout, s’il peut aider, ne serait-ce qu’avec un sourire ou des paroles, c’est avec grand plaisir qu’il le fait. La tristesse n’a pas sa place dans ce monde, et les gens devraient cesser de s’inquiéter pour des choses qui n’en valent pas la peine. Surtout qu’il n’y a jamais que du négatif dans un malheur, si ?

Peut-être vous demandez-vous pourquoi donc il ne fait pas de distinctions entre ses proches et les inconnus lorsqu’il s’agit d’aider quelqu’un. La réponse est tout simplement que Grenfell considère tout le monde sur un pied d’égalité. Aucun jugement entre moldus et sorciers, handicapés ou valides. Ces normes n’ont aucun sens de toute façon : les gens sont comme ils sont et ils devraient être acceptés comme tels. Le trentenaire n’a jamais compris cette manie de mettre des gens dans des cases, mais peut-être que cela est du au fait qu’il soit un sorcier né-moldu ayant grandi aux côtés d’un frère devenu peu à peu sourd. Peut-être est ce que aussi lié au désir de justice pour tous du rouquin, lui-même ayant été victime de bullying durant ses années au collège de Poudlard.

Enfin, l’irlandais est quelqu’un de poli et de respectueux, que ce soit envers sa hiérarchie ou qui que ce soit d’autre, en homme bien éduqué qu’il est. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu’il restera fidèle à ses supérieurs pour autant, seulement qu’il les respecte.

Histoire

Tout a commencé le 17 janvier 1989, dans la splendide ville d’Athlone…. Bon si on débute vraiment par le commencement, notre histoire se déroule dans la contrée de Galway 7 ans plus tôt. Histoire d’amour des plus idylliques entre un historien et une historienne, lui dans l’art médiéval, elle dans l’époque victorienne, tous deux dépourvus de facultés surnaturelles. Grenfell n’est pas le premier de sa fratrie, il occupe même l’avant-dernière place, juste avant son petit frère, et derrière son grand frère, l’aîné, et sa sœur.

Il vécut ses premières années dans un foyer des plus aimants qui puisse être. Il faut dire, l’avantage de grandir dans une famille nombreuse dont chacun des membres s’entend à merveille avec les autres, c’est que la part d’imaginaire s’en retrouve décuplée lorsque l’on laisse leurs esprits s’évader. Et ce n’étaient pas les histoires que contaient leurs parents pour les endormir qui allaient freiner cet élan de création. Après tout, ce sont ces mêmes histoires de chevaliers, de dragons et autres créatures magiques qui ont suscité à Grenfell la vocation de travailler en tant que policier, prêt à défendre la veuve et l’orphelin. Enfin, à l’époque, c’était surtout chevalier.

C’était ainsi déjà un enfant toujours souriant, expressif et plein d’imagination. Finalement, comme la plupart des enfants peuvent être à cet âge-là. Mais chez le rouquin, cette part d’innocence ne s’en est pas allé lorsqu’il fut confronté à la réalité du monde qui l’entoure. Sa mère avait toujours pensé que son petit garçon était spécial, mais en rien n’imaginait-t-elle que cela puisse être dû à des quelques conques capacités magiques. En effet, l’enfant ayant toujours été assez maladroit, lorsque ses pouvoirs vinrent à se manifester, tout le monde pensa alors que Grenfell était simplement plus distrait que d’habitude. Bien sûr, il pensait de même, jusqu’à ce que les petites figurines de chevaux avec lesquelles il jouait, figurines empruntées à sa grande sœur au passage puisqu’elle ne jouait déjà plus avec, se mirent à léviter et former un banc à l'effigie du symbole d'un des royaumes mystiques contés par leurs parents : Katolis. Il ne dit mot au reste de sa famille, jusqu’à ce qu’un inspecteur du Ministère de la Magie britannique vînt frapper à leur porte et leur annoncer que Gren était un sorcier. Ses pouvoirs s’étant manifesté relativement tardivement, ils apprirent également qu’il ferait sa prochaine rentrée scolaire dans la prestigieuse école de sorcellerie nommée Poudlard, située en Écosse.

Ses parents auraient pu rire au nez de ce monsieur et ne pas le prendre au sérieux, compte tenu de la crédibilité de ses propos, mais ils n’en firent rien. Au contraire, ils acceptèrent assez bien que leur fils ait des pouvoirs magiques, conscients qu’il était différent sans pouvoir nécessairement poser un mot dessus. Quant au principal concerné, à l’image de ses géniteurs, il fut un temps certes décontenancé, mais accepta cette réalité et y vit l’occasion de pouvoir réaliser de grandes choses pour aider ceux dans le besoin.

A commencer par son petit frère, dont les symptômes d’une maladie orpheline s’étaient manifestés quelques années plus tôt, lui faisant rapidement perdre son audition. Trouvant cela parfaitement injuste, et ne voulant pas cesser d’échanger avec son cadet, Grenfell se renseigna de son mieux afin de pouvoir l’aider. Malheureusement, la seule solution qu’il put trouver à son âge, c’est de maintenir le contact via la langue des signes anglaise. Il l’apprit donc aux côtés du plus jeune. Ils purent ainsi continuer à s’amuser, d’une manière différente certes, mais qui leur faisait tout de même plaisir. D’ailleurs, ses frères et sœur n’ont pas non plus considéré le rouquin comme une abomination, mais plutôt comme une de ces créatures présentes dans les histoires que leurs parents leur racontaient. C’est même devenu source de plaisanterie entre eux aujourd’hui.

Il y avait beaucoup d’appréhension le jour du départ, sur les quais de Londres, mais aussi beaucoup d’excitation. C’était un tout nouveau monde pour Grenfell, un monde rempli de possibilités qui dépassaient même peut-être son imagination. Peut-être même sortirait-t-il de cette école en faisant des miracles ! Bien sûr, les premiers au revoir ne se furent pas sans quelques larmes versées, néanmoins le cerveau du jeune apprenti sorcier était rempli de pensées positives, lui qui ne connaissait que l’Irlande.

Et ce fut naturellement qu’il fut envoyé chez les loyaux et persévérants Poufsouffles, bien que le Choipeau eut une petite hésitation sur Gryffondor. Si le rouquin n’eut pas une scolarité des plus difficiles, elle n’a cependant pas été toute rose pour autant. En effet, de part sa maladresse, en rajoutant son ascendance non magique, certains élèves ont trouvé bon de le mépriser. « La version sang de bourbe des Weasley » comme disaient les langues les plus venimeuses. Autant dire qu’il n’avait aucune idée de ce que cela impliquait, aussi se contentait-t-il de le prendre sur le ton de l’humour. Humour encore maladroit aujourd’hui, mais là est sa manière de détendre l’atmosphère et détourner l’attention. Puis, il a fini par leur prouver à toutes ces personnes méprisantes sa valeur, en obtenant ses BUSES puis ses ASPICS. Pas brillamment, mais il était dans le haut du panier, à force de persévérer et de s’accrocher à ses rêves. Puis, il n’y avait pas que des personnes qui le jugeaient, la plupart même étaient gentils et respectueux à son égard. Certains étaient même impressionnés par sa capacité à s’en tirer malgré tout.

Surtout lorsqu’il intégra par la suite les rangs des Aurors, métier dont il avait appris l’existence lors de sa scolarité et par lequel il se sentit immédiatement attiré. Bien entendu, son premier jour ne se passa pas exactement comme prévu. Assez nerveux, il était tombé alors qu’il rentrait dans le bureau de sa future supérieure. Par chance, celle-ci ne le méprisa pas pour un sou et lui proposa même de l’aide. Tout comme à Poudlard, Gren fit ses preuves en tant qu’Auror et gravit peu à peu les échelons jusqu’à devenir l’un des commandants du général Amaya, bien que peu de sorciers et de sorcières croyaient en lui, excepté Amaya. Ils devinrent par la suite de très bons amis et effectuèrent bon nombre de missions ensemble. C’est d’ailleurs au cours de l’une de leurs dernières missions que Grenfell sauva Saoirse, une corneille qui est devenue désormais son animal de compagnie.

Toutefois, malgré ses aptitudes, l’irlandais ne resta que 6 ans chez les Aurors. Si le métier lui convenait, le rouquin s’était aperçu au cours de son travail qu’il se percevait plus comme un diplomate que comme un soldat. Qui plus est, son général avait quitté les rangs pour devenir enseignante dans une certaine école canadienne quelques temps auparavant.

Il avait toujours gardé en contact avec elle. Aussi, lorsqu’elle lui fit parvenir une annonce concernant un poste d’enseignant dans le domaine de l’Etude des Moldus, Gren ne posa pas de questions très longtemps et rendit les armes le lendemain. Après tout, quoi de mieux pour aider les autres que de commencer par aider la jeunesse ? Cela rassura d’autant plus sa famille, toujours un peu inquiète à l’idée qu’il vadrouille un peu partout contre des forces qu’ils ne peuvent appréhender.

Tout comme pour son arrivée chez les Aurors, Grenfell ne fit pas la meilleure impression qui soit lors de son entretien avec M. Leroy. Une fois n’est pas coutume, il se prit les pieds dans le tapis (sûrement à l’image de Minou). Tout gêné qu’il était, il ne cessa de s’excuser avant de montrer avec ferveur sa motivation concernant ce poste.

Et voilà comment Grenfell Gallagher s’est retrouvé à exercer depuis maintenant 3 ans la fonction de professeur d’Etude des Moldus au sein de l’école canadienne de sorcellerie d’Ilukaan, se permettant à l’occasion de visiter sa famille, chose qu’il n’avait plus trop le temps de faire en étant Auror.