Tout commence dans une ville du Canada, le 01 mars 2003. A cet instant, Keyne pousse ses premiers cris et signes de vie. C’est un bébé en bonne santé, issue d’une union entre deux sorciers. Elle est la cadette de la famille, ayant déjà un grand frère de quelques années de plus qu’elle. Tout comme lui, et selon le souhait de sa mère, une née-moldue Galloise et catholique, elle se fait baptiser dès sa tendre enfance. Son père, un Canadien sang-mêlé, ne s’oppose pas aux décisions de sa femme vis-à-vis de ses convictions religieuses, comprenant le souhait de transmettre son héritage moldu.

Les Kerry habitent dans une grande maison, dans laquelle ils vivent encore, 16 ans après la naissance de Keyne. L’aspect rustique de cette habitation rassure toujours la jeune fille pendant son enfance, se sentant à l’abris à chaque fois qu’elle pose le pied à l’intérieur. Le grand terrain aux alentours permet également aux chiens de la famille, adoptés lorsque les deux enfants ont l’âge de comprendre les responsabilités d’avoir des animaux domestiques, profitent à tout moment de se dégourdir les pattes. La famille s’agrandit de trois chiens : un berger australien, un saint-bernard et plus récemment, un corgi, selon le souhait de Keyne.

La Canadienne passe son enfance sans encombre, sans accroc. Elle est proche de sa famille, elle est bonne élève et a des amis qu’elle voit régulièrement. Rien ne vient perturber son quotidien qu’elle qualifie de parfait. Elle ne manque de rien, et ne souhaite pas que quoi que ce soit change. Par ailleurs, elle s’inscrit au catéchisme : vers ses six ans, elle se souvient de sa mère lui expliquant les bases de sa religion, comme elle a dû le faire auprès de Ronan trois ans plus tôt. Et alors qu’elle lui en parle, elle demande ensuite si Keyne souhaite en apprendre plus ou si elle ne souhaite pas croire en une forme supérieure de vie. Sa mère ne cherche pas à lui forcer une quelconque décision, et c’est par curiosité que Keyne accepte de connaître la Bible et son histoire. Elle se rend alors régulièrement auprès de la ville moldue la plus proche pour réaliser ce qu’elle souhaite. D’une simple curiosité, la religion et l’église deviennent pour la jeune fille une croyance et un nouveau refuge, un endroit dans lequel elle se sent aussi bien que chez elle. Suivant ce que lui apprend aussi sa mère, elle ne force personne à croire en quoi que ce soit, tant que personne ne se permet de lui reprocher sa religion.

C’est en se rendant dans cette ville que Keyne rencontre l’équipe locale de rugby. Tout d’abord interloquée par leurs tenues et ce ballon ovale, le premier match auquel elle assiste lui fait adorer ce qu’elle voit. Sans pouvoir expliquer pourquoi, elle se prend de passion pour ce sport et demande à sa mère de pouvoir entrer dans l’équipe féminine, qui ne possède que peu de joueuse. Ce n’est pas grave, elle fait de son mieux et apprend les règles et tactiques du rugby et s’y plait. Elle participe à quelques rencontres, qu’elle gagne ou perd avec son équipe, mais toujours dans une certaine plaisance.

En ce qui concerne la magie, Keyne fait preuve de ses dons vers ses neuf ans, à la grande joie de ses parents. Ce n’est rien d’exceptionnel pour une enfant de neuf : des livres qui volent, des peluches qui bougent, ce qu’il faut pour confirmer la présence de la magie en Keyne. Son frère aussi est sorcier, et au moment où elle utilise pour la première fois sa magie, lui est déjà à Ilukaan, l’école du Canada, depuis un an à peu près pour apprendre à maitriser son don. C’est sans aucune surprise que Keyne le rejoint lors de ses 11ans, ne souhaitant pas non plus trop s’éloigner de sa famille qu’elle aime tant.

Là-bas, elle rejoint les Cervirald, ce qui la convient entièrement. Elle est considérée comme bonne élève, ne possédant pas des capacités extraordinaires, mais qui maitrise correctement sa magie suivant les années. Elle en apprend le plus possibles pour rendre fier ses parents et son frère. Cependant, c’est aussi à cette même période que des premières moqueries apparaissent sur son corps. Encore trop jeune pour répondre aux méchancetés des enfants, elle se contente de les ignorer ou d’en parler à son frère lorsque cela lui devient trop pesant. Ce n’est qu’au fur des années qu’elle apprend à s’apprécier quoi qu’il arrive, grâce à l’expansion de la liberté du corps et des modèles grande taille qu’elle se plait à suivre sur pentagram.  Aujourd’hui, elle continue à grandir et se montrer fière de ce qu’elle est à ceux qui souhaitent la blesser. Elle ne fait jamais preuve de violence, non seulement pour ne pas s’attirer de problème mais aussi pour être plus intelligente qu’eux. Cela ne l’empêche pas d’avoir des ami.e.s et d’être de plus en plus à l’aise avec sa magie. Désormais en 7ème année, elle est prête à passer ses ASPICSet les réussir, pour ensuite l'année prochaine entrer dans le cursus universitaire lié à l’enfance.

(c) Ilukaan