Physique
- Le regard de Neah bien que souvent froid arbore une jolie couleur marron avec quelques reflets plus ou moins ambrés suivant la lumière du soleil. Il possède de grands yeux en amande qui sont rarement entièrement ouvert étant donné qu’il semble la plupart du temps lassé ou blasé des gens qui l’entoure. Ils sont surmontés de deux sourcils fins d’un noirs profonds tandis que les cils qui prolongent ses yeux sont à son goût un peu trop longs.

- Sa peau arbore une couleur caramel plus ou moins prononcée suivant la période de l’année. En hiver il semble pâlot, presque malade tandis qu’en été il retrouve une teinte d’un doux brun cuivré.

- Les cheveux du jeune homme ont beaucoup de reflets. Ces derniers passent du brun au noir le plus intense. Ici encore la luminosité est importante dans la perception de la réelle couleur de ses cheveux mais la plupart du temps ils ressortent dans un noir profond parsemés de mèches brunes.

- Le visage de Neah est très expressif quand il fait l’effort d’exprimer autre chose que son ennui ou son agacement. Ainsi lorsqu’il sourit une fossette apparaît sur sa joue gauche alors que ses lèvres découvrent des dents remises droites quelques années auparavant. Quand il est énervé son front se plisse tout comme son nez donnant un air menaçant à son joli minois. Ses lèvres sont loin d’être pulpeuses et sont au contraire fines. Son nez quant à lui est presque aussi droit que ceux des statues grecques.

- Au niveau de la carrure le jeune homme a beau faire 1 mètre 77, il est assez maigre. 58Kg. Neah ne fait absolument pas de sport,  il lui arrive de faire le minimum vital mais sinon il reste assis toute la journée sur les bancs de l’école ou derrière un piano.

- Les mains de Neah sont longues et fines, on devine le tracé de ses os sous la peau. Il prend énormément soin de ses mains, c’est son outil de travail, il y fait presque plus attention qu’à sa propre santé.

- Neah porte l’uniforme scolaire sans aucune décoration, il est presque austère dedans. Il ne l’a pas personnalisé et ne compte pas commencer aujourd’hui.

- Quand il ne porte pas l’uniforme, le jeune homme porte des pantalons en toile et des chemises. Il a tendance à porter autour de son cou un joli ruban rouge qu’il tient de son enfance auquel il est attaché sentimentalement sans réelle raison valable. Il y est attaché c’est tout. L’image de Neah est impossible à dissocier des Tan Coat ou Trench qu’il porte tout le temps, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige il porte ce genre de manteau. Il les trouve classe et très confortable. Il trouve aussi que ça rend tout de suite la silhouette plus sympathique.

Caractère

Il est difficile de savoir ce qui se cache derrière ce regard froid. Une indifférence des plus totale ou une haine des plus voraces envers le genre humain. Neah n’a jamais caché qu’il n’aimait pas être dérangé, qu’il n’aimait pas devoir se mêler aux autres et il n’a jamais caché non plus sa haine de se trouver dans un espace bondé manquant à plusieurs occasions de péter purement et durement un câble sans plus de cérémonie. La plupart du temps il fait preuve d’une indifférence assez conséquente s’enfermant dans son monde. Il ignore simplement les autres personnes mettant son casque sur ses oreilles à fond et écoutant de la musique.

Il est simple de comprendre que Neah n’apprécie que peu de se mélanger avec d’autres personnes, c’est un jeune homme relativement solitaire qui n’ira vers les autres qu’en cas de réel besoin et encore il tentera de se débrouiller tout seul. Mais quand bien même il devra demander de l’aide il n’appréciera que peu de le faire. En effet il aime avoir la main mise sur tout, il aime tout contrôler, tout savoir. Cela fait qu’il a beaucoup de mal à accorder sa confiance à autrui et s’il doit travailler avec quelqu’un il ne le fera que parce qu’il n’a pas eu d’autre choix.

Il faut aussi savoir que même si quelqu’un arrive à parler avec Neah, si cette personne commence à lui taper sur le système, ce qui peut aller relativement vite, il ne pourra s’empêcher se sauter sur ses pieds d’impatience non sans ajouter avec un grand sourire qu’il a une sérieuse envie « de t’en foutre une dans la gueule pour que tu me foutes la paix ». Voilà, Neah n’est pas du tout patient et il n’a pas du tout envie de travailler là-dessus. Il n’a même envie de faire aucun effort, il s’aime comme il est. Ce n’est pas à lui de s’adapter mais aux autres de le faire !

En effet, c’est une personne qui déborde de confiance en elle, peut-être un petit peu trop même. Il déborde à tel point de confiance en lui qu’il a tendance à provoquer les autres supérieurs comme plus jeunes. Ce comportement lui a d’ailleurs souvent porté préjudice dans le passé et il ne semble pas en tirer de leçon. Neah est aussi le genre de personne à suivre la loi du Talion. De plus bien qu’il apparaisse comme relativement calme la plupart du temps il s’avère être une personne avec quelques pulsions assez violentes qu’il passe dans le piano plutôt que sur ses camarades

Neah est aussi une personne extrêmement fière qui clame que c’est à lui seul de choisir sa famille et ses amis. Et ces quelques personnes qui ont la chance de bien le connaître peuvent avoir l’immense honneur de le voir sourire autre que d’une manière presque méchante. En effet, il offre de véritables sourires à ses proches, il leur offre aussi un caractère beaucoup plus posé et leur parle avec gentillesse et amabilité.

Son entourage peut aussi témoigner d’une absence quasi-totale de sens de l’orientation chez lui faisant qu’il se perd quasiment systématiquement. Il faut aussi noter la relation très particulière de Neah avec tout ce qui touche au cirque, notamment les clowns. Il les déteste. Il n’a pas peur des clowns, très loin de là, il les déteste juste au point de vouloir leur mettre son poing dans leur tronche, c’est viscéral. Il évite ainsi toujours villes dans lesquels un cirque se trouve. Pourtant, il aime bien les spectacles qui se font sous les chapiteaux.

D’autre part, Neah est parfaitement conscient de son caractère et de son attitude mais il ne voit pas l’intérêt d’en changer puisqu’il se l’est forgé lui-même pour arriver où il veut dans sa vie. Tant qu’il peut poursuivre sa vie et ses objectifs il n’en a rien à faire.

Histoire

Neah ne s’est jamais réellement soucié de qui étaient ses réels parents. Être avec son frère lui suffisait amplement. Jamais il n’avait ressenti de manque ou de besoin. Il n’était pas un enfant malheureux. Il avait au contraire eu une enfance très heureuse auprès de son jumeau. Il n’avait pas besoin d’autre chose pour se satisfaire, il n’était pas un enfant capricieux, pas un enfant à faire des bêtises. Il était très calme. Enfant joyeux et souriant il avait un sourire communicatif. Dès son plus jeune âge cependant, Neah avait pris l’habitude de s’occuper seul dans son coin. Dès qu’il su lire il se mit à dévorer moult livres, dans un premier temps des livres remplis d’images qui au fur et à mesure des années perdaient ces illustrations au profit de textes plus ou moins élaborés. Rapidement il se mit à aimer les romans policiers, ou ceux avec des énigmes.

Mais il était impossible de dire que l’enfant était seul abandonné de tous. Il ne l’était pas. Bien loin de là. Neah n’a jamais été élevé en orphelinat, il n’en garde aucun souvenir, il était bien trop jeune. L’enfant s’est très rapidement, avec son frère, fait adopter par une jeune femme du nom de Katerina. Une magnifique jeune femme que l’enfant qu’était Neah, que le jeune homme qu’il est maintenant, a toujours admiré. Bien qu’il n’ait aucun lien de sang avec sa mère il l’aime profondément, il n’aurait pu rêver d’une autre mère. La seule image paternelle à laquelle le jeune homme peut cependant se référer n’est pas le compagnon de Katerina, il ne se souvient d’ailleurs pas lui en avoir vu un à proprement dit, non, la seule personne à laquelle il peut se référer est le frère de sa mère. De ces deux là il n’a jamais manqué d’attention, il avait eu un foyer aimant et cela lui convenait.
C’est, dès son plus jeune âge qu’il fut initié à la musique, d’abord avec les berceuses de sa mère, puis des chansons, puis un jour il décida de s’asseoir sur le tabouret face au piano dans le salon et d’appuyer sur les touches se laissant guider par les notes, fausses, qui en sortaient.  Sans plus attendre il demanda à sa mère des cours et c’est là que sa grande histoire d’amour avec le bel instrument de musique commença. Jours après jours le jeune Campbell se consacra à l’instrument. Il avait un réel don pour celui-ci, quand il jouait plus rien ne comptait, il se laissait guider par les notes, les accords. Ses doigts glissaient dans une douce valse sur les touches d’ivoire et d’ébène, il les caressait avec une douceur infinie ses oreilles se délectant du tintement que produisait le marteau sur les cordes à l’intérieur. Mozart, Beethoven, Chopin,  il possédait bon nombre de leurs partitions, il en avait joué un certain nombre non sans cacher une nette préférence pour Chopin. Lorsqu’il jouait du piano, c’était l’un des rares moments où il se sentait détendu, calme.

Quand bien même et depuis son enfance Neah n’avait pu se passer de la douce musique du piano, il l’avait bien fallu le temps qu’il aille à l’école. Et c’est à l’école qu’il se trouva un nouvel intérêt : le théâtre. Bien qu’il ne soit pas l’enfant le plus actif dans son groupe de théâtre, il était sans aucun doute l’un des plus doués. Il ne participait que rarement n’aimant pas se mêler aux autres enfants qui aimaient un peu trop montrer leur attachement en se prenant des les bras et en jouant ensemble. Neah n’aimait pas ça, devoir se mêler à un grand groupe de personnes par obligation. Il choisissait les gens qui pouvaient être avec lui. Neah n’aimait pas devoir être obligé de faire quelque chose. Quand tout le monde célébrait la fin de la pièce, lui partait, ou alors il buvait son verre de jus d’orange dans son coin en s’isolant dans sa bulle. Il fermait les yeux, imaginait des notes de musiques sur ses paupières closes, il interprétait leur son et la mélodie venait sonner dans ses oreilles couvrant le brouhaha des autres enfants excités de rentrer chez eux pour parler de la pièce avec leurs parents qui avaient été obligés de venir les voir.

Le jeune enfant se laissait sans cesse bercer dans la musique, quand il s’ennuyait il s’imaginait des petites mélodies dans un coin de sa tête, la nuit il rêvait de notes de musiques multicolores se dandinant sur de longues partitions. Le tout défilait dans sa tête. Son imagination était débordante. Bientôt, le piano ne lui suffit plus et il se mit au violon, avec peut-être un peu moins d’assiduité que le piano mais l’instrument au clavier avait une place tout à fait unique dans son cœur d’enfant. Il le savait depuis qu’il avait pour la première fois actionné une touche, que sa vie allait se laisser guider par cet instrument et qu’ensemble ils allaient remplir la partition de sa destinée.

Neah n’avait eu qu’un seul point d’ombre dans son enfance, un point d’ombre qui l’avait pendant longtemps effrayé. Si leur mère était une sorcière de sang-pur, il n’était pas pour autant la chair de sa chair. Peut-être s’était-elle renseigné pour adopter des enfants sorciers mais si cela avait été le cas elle ne leur en avait jamais fait part. Elle avait récupéré les jumeaux en Egypte. C’était là le seul point que Neah savait. Bien sûr il voulait être sorcier et l’enfant la nuit sentait parfois une boule grossir dans son ventre sous la peur de ne pas l’être. Il n’en avait pas parlé, à personne. Il ne voulait pas faire de la peine à sa si gentille mère. Mais la peine ne vint jamais, bien au contraire alors que l’enfant grandissait ce fut la joie qui arriva quand aux environs de ses sept ans le petit brun se découvrit sorcier. Si plusieurs enfants découvraient leur magie en cassant des choses ou de manière plus ou moins brutale, Neah lui ne fit rien comme tout le monde. Quand sa magie se manifesta il était assis sur le tabouret face au piano à s’entraîner comme tous les jours. Il était calme, silencieux, sage. Et les notes qui sortaient du piano étaient plus ou moins juste mais l’enfant était concentré, le son du piano emplissait la pièce de la maison créant une bulle de confort quand tout à coup le son du piano se fit de plus en plus fort prenant rapidement possession de toute la maison obligeant les adultes à se couvrir les oreilles et à venir voir ce qui se passait en quatrième vitesse.

Neah qui jusqu’alors doutait finit par comprendre, la musique, le piano, ils avaient eux-mêmes des pouvoirs magiques, c’était grâce à eux qu’il pouvait désormais se savoir comme sa mère. Même encore aujourd’hui, même s’il sait que ce n’est pas grâce au piano Neah aime songer que c’est bien grâce à cela que tout a commencé. Cela ajoute selon lui une certaine poésie à son histoire.

Pourtant, en dépit des inquiétudes qu’il avait pu avoir, et de son absence de questionnement envers les adultes de sa famille, il ignorait qu’il était voué depuis sa naissance à devenir sorcier. Neah n’était absolument pas né de deux parents moldus, seule sa mère biologique l’était. Son père lui était un sorcier, et sans doute avait-il un peu trop caché ce fait à sa compagne, il avait informé sa partenaire de sa condition quand elle-même était sur le point d’accoucher. Prise de peur la jeune femme s’était enfuit en laissant l’homme qu’elle avait aimé avec les deux nouveau-nés. Deux jumeaux qui dans le futur allaient eux aussi se trouver être des sorciers comme leur père. Le pauvre homme ne pouvait cependant pas élever de si jeunes enfants. Il ne pouvait se le permettre. Aussi les avaient-il laissés dans un orphelinat sorcier du Caire espérant qu’une personne au grand cœur puisse jeter son dévolu sur eux et leur apporter tout ce dont ils allaient avoir besoin dans leur vie. Cela Katerina n’en avait jamais parlé à ses enfants, elle ne voulait pas leur faire de la peine, et ses enfants ne semblaient pas vouloir connaître leur passé avant elle. Aussi tout cela restait simplement ancrés dans des mémoires ou écrit sur des papiers qu’on lui avait donnés. Tout ce qui importait c’est que ça famille était heureuse et unie. Ses enfants étaient sorciers, ils n’avaient pas à s’en faire quant à leur futur

Cependant il fallait être honnête, être sorcier n’avait pas réellement changé quoi que ce soit à sa vie, il continuait d’aller à l’école, de jouer avec son frère et de faire de la musique. Il n’avait pas forcément besoin de faire plus attention, il avait toujours été un enfant relativement discret en dehors de son foyer qui comptait pratiquement chaque mot qu’il échangeait avec ses camarades. Il n’avait pas beaucoup d’amis, grand bien lui fasse il était bien plus tranquille comme ça. Non, Neah n’avait pas peur des autres enfants, les enfants étaient par nature tous méchant entre eux et devenaient pire en grandissant, c’était un fait non négligeable dans lequel il croyait dur comme fer. Il n’avait pas besoin d’une forte concentration d’amis. Il avait juste besoin de personnes avec lesquels il se sentait bien. Même si cela devait se résumer à une seule personne alors tout lui allait.

La scolarité de Neah s’est toujours bien déroulée, élève modèle quoiqu’un peu trop discret en classe il avait toujours de très bonnes notes. Toujours à faire de son mieux l’enfant ne voulait ni décevoir sa mère, ni se décevoir. Ainsi en rentrant de l’école il se mettait toujours à la table de la cuisine ses pieds pendant dans le vide. Avec un verre de lait et un morceau de chocolat il travaillait avec application allant tantôt jouer avec son frère, tantôt jouer du piano une fois ses devoirs terminés. En soit Neah n’avait pas eu une enfance folle en aventure mais elle était à son image, calme et mélodieuse. Et parfois même imprévisible.

En grandissant il savait que pour maîtriser la magie qu’il avait en lui il allait devoir aller dans une école spécialisée. Mais il n’avait nulle envie d’aller à Poudlard. Il en avait plusieurs fois fait part à sa chère mère. Il voulait plus original. Sa mère s’était donc ainsi renseignée pour lui et un jour en rentrant de l’école il fut surpris de voir la jeune femme penchée au-dessus de la table divers prospectus posés en vrac devant elle. Sans attendre l’enfant les éplucha avec elle les lisant attentivement les yeux brillants. L’une des écoles proposées finit rapidement par attirer son attention : Ilukaan. Cette école semblait parfaite pour l’enfant et presque en sautant sur place il pressa sa mère à leur écrire pour recevoir le dossier d’admission.

Il le reçut bien vite et ensemble ils le remplirent et l’année scolaire suivant il put enfin se rendre à l’école de l’autre côté de l’océan.