Janvier 2020, pas un très bon mois pour la Lupy. Cela fera bientôt un an qu'elle avait cessé d'écrire dans son journal intime; et malgré l'envie qu'elle avait d'y écrire, malgré les picotements qu'elle ressentait dans la paume de sa main dû à l'absence de son stylo spécial journal intime, elle résistait. Sofia menait comme une guerre contre ce journal. Mais c'était plus une guerre contre elle même. Elle songeait peut-être qu'arrêter de se plaindre avec de l'encre l'aiderait à voir la vie d'un meilleur côté. Mais non, ça n'avait pas marché. Cela n'avait jamais fonctionné. Mais elle s'obstinait.

Ce soir n'était pas, non plus, un très bon soir pour Sofia. Elle s'était posée de la salle commune des Lupy, sa chère maison dont elle aimait tant les rideaux de soie et les coussins majestueux. Ses écouteurs régnaient toujours dans ses oreilles, comme à son humble habitude; comme pour dire à qui que ce soit qui oserait penser la déranger d'aller se faire voir. Mais la turque ne se repeignait pas les doigt. Elle ne regardait même pas les story Pentagram swiper une à une sur son téléphone. Elle ne faisait rien. Même sa musique qui roulait n'était qu'une simple fond sonore qu'elle ne remarquait pas. Sofia était, comme souvent, perdue dans ses pensées. Beaucoup trop de choses qui se trouvent-être la plus part du temps les même. Lukas lui manquait; oh il n'était pas loin, juste posé chez les Cervirald comme elle le supposait, mais tout de même. Et elle n'aimait pas grand monde ici, chez les Lupy. a l'époque, elle ne s'était liée d’amitié qu'avec deux personnes, Rue sa colocataire, et Jean-pierre, aussi surnommé Popol. Mais aucuns des deux ne semblaient présents, à son grand malheur. Bon dieu ce qu'elle aurait aimé parlé de rumeurs avec Rue, ou bien faire une soirée karaoke sur les coussins volants avec Polnareff. Cette idée même lui fit avoir un petit sourire.

D'ailleurs, car cela est toujours important lorsque nous parlons de la belle sang-de-Vélane, ce soir, Sofia portait un simple pyjama. Ou en tout cas ce qu'elle voyait comme étant un pyjama. Un débardeur noir, un pantalon de jogging rouge. Pas de rouge à lèvre ce soir, seuls ses yeux étaient encore maquillés. Ses ongles étaient d'un rouge parfait, comme à son habitude, et ses cheveux, encore très court à l'époque était rapidement mit en arrière par deux ou trois barrettes assorties. Ses yeux vert fixaient sans réel but les grandes fenêtre, alors qu'elle était toujours assise sur les fauteuils majestueux.

Mais elle ne pouvait pas s’empêcher de penser; "Pitié, pitié faites qu'uns de ces deux abrutis me rejoignent. Pitié faite que je ne passe pas la soirée comme ça." Car malgré l'état de légère déprime dans laquelle Sofia était plongée depuis la fin es cours d'aujourd'hui, elle détestait se sentir ainsi. Au diable ces heures ennuyantes à ressasser des choses qu'elle savait déjà.

Un gros PATABOUM... Mais pas de PATATRAC? Ce n'était pas comme si il n'y en avait pas beaucoup trop dans cette salle commune de casse-cou(illes). Sauf que là, ça concernait quelqu'un qu'elle connaissait. Même une des deux personnes auxquelles elle avait pensé quelques secondes avant.
Alors comme un ange déchu, tombé tout droit du paradis (hallelujah), Polnareff fit son apparition. Et en un rien de temps il remit le sourire aux lèvres de la brune. Un petit boup sur le nez et c'était reparti. Sofia prit le temps d'admirer le garçon qu'elle surnommait affectueusement Grand frère Popol. Très bel homme, avec un sens de la mode proche du sien, et de magnifique boucle d'oreille! Bien que sa coupe de cheveux laisse à désirer, Sofia ne la critiquera jamais.

La lupy laissa échapper un "Eh" lorsque le doigt de son ami toucha le bout de son nez. Presque automatiquement, celle-ci éternua de manière peu discrète. Et main sur le nez, un regard de défi brûlant dans le fond de sa rétine, Sofia lui rendit. Puis un rire sorti d'entre ses lèvres non peintes en ce soir de Janvier.
"Popol~ Toujours à la pointe de la mode, à ce que je vois. Après tout il faut bien un nouveau soleil, vu que celui de la Terre est entrain de se coucher." Laaaaaa petite disquette habituelle que Sofia adorait sortir pour ravir son bro. D'ailleurs elle l'a dit très sérieusement, mais deux seconde après, elle ricane. "T'inquiète pas va, tant que les bonnes personnes peuvent me voir, c’est ce qui compte." Elle entendait, par bonne personnes, ses amis ET ses ennemies. Ceux-ci ne devaient JAMAIS oublier sa présence. ... Bien qu'elle n'en ai pas vraiment.

En un regard de rapace, Sofia a remarqué les bonbons. "Décidément tu as toujours ce qu'il faut pour remonter le moral." Et avec son sourire en coin, Sofia glissa ses doigts dans l'ouverture du sachet. Miam, ses papilles allaient hurler de joie en goûtant ces super sucreries qu'elle adorait (mais qu'elle ne mangeait qu'en présence de JPP, pour éviter les caries ou la prise de poids, ou des conneries du genre).

Mais en un rien de temps, avant même qu'elle ai pu avaler les friandises, son regard pistache et perçant fut attrapé par quelque chose. "Mmh? T'as fais tomber un truc en tombant." Sofia vint à se redresser. En effet, une petite photo avait glissé d'un certain porte feuille. Se penchant, elle la récupéra. "Oh? C'est toi et... C'est quoi cet effet sur la photo?" Sofia arqua un sourcil et en marchant à reculons, retourna sur le canapé, s'y affalant, nuque contre le bras de son ami. Ainsi, elle lui montra la photo.