Physique

Emma est une banale gamine. Son visage a des traits simples. Ses joues sont rebondies et se fardent sous les compliments. Un large sourire bienveillant est en permanence affiché sur son minois. Deux gargantuesques émeraudes scintillent malicieusement surmontées par des sourcils délicats. La fillette a une crinière fauve en bataille. Bien qu’elle passe 30 minutes chaque matinée et en soirée pour démêler les nœuds, sa toison rousse n’aime pas se plier aux coups des peignes. Sa chevelure a de légers frisottis sous l’eau ou quand le taux d’humidité est fort. Sa peau est claire. Elle bronze très lentement au soleil.

La rouquine n’est guère menaçante. Elle est une enfant à bien des égards. Mesurant 145 cm, Emma est toute menue. De ses épaules rondes jusqu’à ses mains de pianiste et à ses jambes robustes et fuselées, la petite possède une certaine fragilité qui reflète son âge. Pour elle, ce n’est qu’un mineur détail de sa génétique inconnue. Après tout, il est inutile de juger les gens par leur couverture. Donc, la rousse apprécie courir sur le campus et de monter aux arbres pour observer les autres étudiants. Elle possède de bons réflexes et une endurance qui compensent son aspect délicat.

Son code vestimentaire ? Elle porte bien évidement l’uniforme scolaire. En dehors de cet accoutrement, la gamine adore le style décontracté ou « mignon actif » comme elle s’amuse à l’appeler. Son côté enfantin combine les couleurs pastels avec un élément central de couleur blanche. Ses tenues sont reconnaissables avec des accessoires comme des bracelets de l’amitié, des montres bracelets, des lacets dépareillés, des chaussettes à volant de dentelle. Enfin, tout un tas de motifs et de breloques qu’elle agence avec amour. Son garde-robe se compose de : pantalons de yoga, de jeans, de t-shirts unis, de robes bretelles, de jupes et de débardeurs. Un peu de tout en somme. Elle emprunte régulièrement les vestes de Norman.

Caractère

D'emblée, Emma est une gamine qui déborde d'énergie et est souriante. C’est une jeune fille expressive. Sa voix et ses rires s'entend distinctement par-dessus celle de ses camarades de classe. Elle adore discuter avec quiconque et apprendre de nouvelles choses. Son frère, Ray la qualifie de moulin à paroles parce qu’elle ne se tait qu’en de rares occasions. S'il est vrai que la petite a conscience qu'elle parle beaucoup, Emma se dit que c'est pour remonter le moral de ceux qui l'entourent. C'est à son avis, ce qu'elle sait faire de mieux. La rouquine se dévoile être sérieuse et très empathique. L'ursirre a été célèbre à l'orphelinat Grace Field House pour son rôle de grande sœur. Troquant ses sourires et sa voix chaleureuse pour une oreille attentive, Emma s’investit pour redonner le sourire aux autres. Un peu naïve, elle accorde rapidement sa confiance. C'est pour cette raison que la rouquine s'émerveille de chaque histoire qu'on peut lui raconter. Il ne faut pas croire qu'elle est une poire parfaite. C'est certain que la rousse ne croit pas tout ce qu'on lui dit, mais la petite semble se satisfaire de ces paroles. À Illukaan, elle s'entend bien avec les gens de son âge.

Combiné à cet instinct attentionné et maternel, la jeune fille se montre protectrice. La rousse ne supporte pas de voir les autres souffrir. Le syndrome du prince vaillant sur son destrier blanc…La gamine devient agressive envers quiconque osant créer des émotions néfastes à autrui. Emma n'est pas grande, mais elle amplifie la portée de sa voix pour faire valoir ses arguments. Si dans l’immédiat, la rouquine se ravise de faire une scène, c’est parce qu’elle comprend que ses dires sont ridicules et que son acte héroïque est futile. Il en va de même si on lui réfute qu’elle n’a pas à s’interposer dans les affaires d’autrui. Elle comprend qu'on ne veut pas de son aide, mais elle va certainement reprendre la conversation à une date ultérieure avec de nouveaux éléments. Emma sait se tenir droite et ne démord pas tant qu’on ne lui a pas donné les explications qu’elle désire obtenir. Son plus grand défaut est son entêtement. Quand elle décide de quelque chose, la jeune fille veut le réaliser sans évaluer tout ce que ça comporte. Il faut une gigantesque motivation pour la faire dévier de ses plans. Pour le moment, c'est ses frères qui subissent sa soif de découvertes et ses jérémiades. À contre-cœur, ils savent la freiner ou l'accompagnent pour s'amuser avec elle.

Aimable et fiable, Emma aime se porter volontaire. L’ursirre n'a pas peur de se salir les mains avec de la terre ou des corvées ingrates. Elle éprouve une énorme fierté pour les tâches qu’elle accompli avec un sourire bienveillant. La rousse se doute que certains abusent de sa gentillesse pour qu'elle fasse le boulot à leurs places. C’est l’une de ses principales faiblesses. Norman et Ray essaient de lui faire comprendre qu’elle le droit de refuser. Ces conseils tombent dans l’oreille d’une sourde...

Emma est de ces personnes qui explorent le monde avec un regard innocent. Dans sa candeur, la rouquine ne perçoit pas les dangers environnants. Elle s'émerveille de tout comme si c’est la première fois qu’elle les voit. Ça peut faire 10 fois qu’elle commande une coupe glacée au Stardust. Son regard possède cette étincelle comme à son premier jour qu’elle l’a vue sur une table voisine. Son entourage doit la prévenir (trop souvent) de ne pas se fier aux apparences et de garder ses distances. Or, la gamine prend ce conseil au pied de la lettre que si un événement ou une personne lui parait anguille sous roche. D'un éternel optimiste, Emma voit la vie comme un immense terrain de jeu. Chaque jour est une nouvelle aventure. Elle préfère se concentrer sur la beauté et non la laideur qu'offre la société.

En tant qu’étudiante, la gamine a une impressionnante facilité pour mémoriser les sujets par cœur. Même les marges de ses cahiers comportent des explications ou des liens avec ce qu’on lui enseigne. C’est ce qui lui sauve la peau des fesses lors des examens. Elle est loin d’être un parfait génie comme Norman ou comme Ray, mais ses notes rivalisent avec les leurs. Emma adore repousser ses limites mentales et physiques, c’est pour cette raison qu’elle cherche à donner le meilleur d’elle-même. Elle est déterminée à laisser sa trace pour les prochaines années.

Histoire

On s’imagine qu’en donnant la vie, on offre le plus beau des cadeaux à l’être qui naît. Que ce bébé naissant sera couvert d’amour et d’un bon foyer aimant. Ce n’est pas le cas de certains poupons. Dont une petite tête rousse, dans la pouponnière d’un hôpital de banlieue. La ville qui l'a vu naître est une bourgade camouflée par des sortilèges repousse-moldus et proche de la ville de Callander. Une petite communauté de sang-mêlé et de sorciers. Sa mère est morte après son accouchement. Son père a décidé de ne pas prendre sa responsabilité et a quitté cette femme. Quant aux grands-parents ? Ils ont décidé d’abandonner le bébé naissant car ils la blâment d’avoir enlevé la vie de leur enfant unique. Sur les papiers, elle se nomme Emma. N'ayant reçu aucun visiteur et aucune réclamation d'adoption depuis sa naissance, l'une des infirmières a décidé d'apporter la petite à Grace Field House. Un orphelinat qui accueille les enfants délaissés comme ce bambin. Cet établissement est réputé pour l’éducation qu’elle offre à ses pensionnaires et son immense terrain boisé où les petits peuvent courir à leur aise. On imagine désormais que la petite a un foyer. On pense qu’elle va grandir autour d’une grande famille qui va la choyer. Ce n’est pas si loin de la vérité.

En remarquant la vivacité de la rouquine, les membres du personnel l’initient dès l’âge de deux ans à compter et à apprendre l’alphabet. La petite est enjouée et apprécie de grandir auprès de tous les autres enfants. Elle les considère comme ses sœurs et ses frères. Bien évidemment, la rousse déteste les départs… Dès qu’un membre de cette famille part dans un autre foyer, l’enfant pleure. Elle espère ne pas être séparée de ses amis. Sa seule façon d’être rassurée, ce sont les lettres et les dessins que leur envoient les anciens pensionnaires. Ça calme ses inquiétudes puisqu’un jour, elle va devoir quitter cet endroit avec une véritable famille qui vont l'aimer. C’est ce que lui dit Isabella, la mère supérieure avec un sourire doux. Que dire de plus ? Grace Field House lui offre un toit sécuritaire.

L’écossaise est docile quoique débordante d’imagination et aime courir partout. Elle aime passer ses journées avec des livres, des jeux de société et la grande cour boisée. Quand la température le permet, Emma s’enfuit nue dans le jardin sous les rires des autres orphelins et de la mère supérieure tandis qu’on essaie de la rattraper pour lui faire prendre son bain quotidien. Très sociable, Emma s’amuse avec les plus vieux et les plus jeunes. C’est ainsi qu’elle a fait la rencontre de Norman ainsi que de Ray, un garçon solitaire. Ces compagnons la fascine : elle ne les quitte pas d’une semelle quand ils jouent ensemble.

Jusqu’à ses huit ans, l’écossaise coule des jours paisibles. Un couple a visité l’orphelinat à maintes reprises. Malvina Donovah ne peut concevoir d’enfants. Quant à son mari, Aidan après plusieurs essais infructueux, il a décidé d’emmener sa femme dans les différents orphelinats. Ils furent charmés dès leur première visite par le duo que formaient Emma et Norman. Sous les conseils de la mère supérieure, Ray fut intégré dans la demande d’adoption. C’est ainsi que partirent les enfants vers leur nouvelle vie.


Dans ce nouveau foyer, Malvina et Aidan utilisent de temps à autre des sortilèges pour les aider dans leurs tâches quotidiennes. La petite est étonné puis ravie à chaque utilisation. C’est avec un grand étonnement qu’Emma voit des pantoufles flotter dans les airs. C’est avec ravissement qu’elle voit un bouquet émerger de ce qu’ils appellent des ‘’baguettes magiques’’. Bref, ça l'amuse énormément. Le couple leur explique qu’ils sont des sang-mêlé. Qu'il existe des sorciers de sang pur, puis les moldus sont des personnes qui ne possèdent pas ce don magiques et dont les sorciers ne doivent pas exposer leurs pouvoirs. La petite enregistre ces nouvelles informations. Bien sur leur nouveaux parents cachent leurs baguettes pour éviter que leurs enfants les aient en main. Emma est fascinée par les magiciens ou les prestidigitateurs moldus qu'elle regarde à la télévision avec sa famille. Certes, ils sont moins éblouissants que les sortilèges utilisés par Malvina et Aidan, mais elle apprécie ces spectacles de la part des moldus. La petite se mit en tête de reproduire ces ''illusions'' et ces "numéros de magie" avec ses frangins. Parce que ça les amusent de se considérer comme de grands manitous. Des petits tours qui finissent souvent par casser un vase ou à faire disparaître un ourson en peluche sous une nappe sans y parvenir. Les meilleurs tours de la rousse ? Avoir fait fondre des crayons de cire dans un vhs. Et la fois où elle a essayé d’empiler des assiettes comme un château de cartes et qu'elles se sont fracassées sur le sol de la cuisine. Heureusement que le couple Donovah est une famille moyenne aisée. Remplacer ce que leurs progéniture brise n'est pas un problème. Ils veillent sur eux et les encouragent dans leurs apprentissages. Ils leur offrent divers livres, des vêtements, des jouets. Ils sont choyés et leurs enfants leur rendent de façon agréable en rire et en sourire. 

Après son dixième anniversaire, Emma découvrit ses pouvoirs magiques. Ce fut quelques mois après ceux de Norman. L’écossaise est excitée par cette possibilité. Elle s’enferme de nombreuses heures dans la bibliothèque familiale pour mémoriser certains sortilèges, des charmes et l’histoire de la magie. Comme à Grace Field House, la gamine savoure chaque jour dans ce manoir. Sa vie est sans encombre. Comme elle l’a promis à Isabella, la petite envoie régulièrement des biscuits qu’elle a cuisinés ainsi que des dessins et des récits dignes des contes pour enfants. Un an plus tard, la famille Donovah reçu d’énormes classeurs. Pour chaque enfant, un dossier est préparé sur eux : leur âge, leur force, etc. Le dépliant d’une école attire l’intérêt des parents. Une académie magique internationale : quoi de mieux pour permettre à leurs enfants de s’épanouir. Ils peuvent rencontrer des personnes de tout horizon confondu. Ils sont débrouillards et l’île qui entoure Ilukaan a une température clémente. C’est un nouveau terrain de jeu pour leur progéniture. Emma fut la plus réticente du groupe : elle voit cette séparation d’un mauvais œil. La rouquine ne souhaite pas partir du nid familial, mais puisque ses frères seront à ses côtés, elle se résigne.

C’est ainsi qu’en 2017 que le trio passe les portes de l’institution. Lors de la cérémonie d’ouverture, la rousse intègre l’équipe des Ursirres. Sa première année est celle où elle dut s’adapter au sein de l’établissement. Elle s’est sentie perdue, mais elle prit confiance en ses capacités. C’est avec un sourire éblouissant qu’elle affronte cette deuxième année.